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3.79/5 (sur 28 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Agrégée de philosophie, titulaire d'un doctorat d'État ès-lettres et sciences humaines, Françoise Bonardel est Professeur à l'Université de la Sorbonne où elle enseigne la Philosophie des religions.

Source : Wikipedia
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Françoise Bonardel évoque pour nos caméras son dernier ouvrage: Des héritiers sans passé (Ed La Transparence, 03/2010). La modernité doit-elle créer des déracinés ? Cette errance à l’échelle planétaire fait-elle partie de la marche progressiste de l’histoire ? Loin de toute forme de passéisme idéalisant « le bon vieux temps », ou d’une vision duale (donc sotte) opposant Tradition et postmodernité, haute culture et basse culture, Françoise Bonardel nous exhorte à une réappropriation de notre passé sans aucune clauses restrictives, sans cette lancinante culpabilité qui voile notre discernement et nous empêche de prendre conscience de ce point de départ. Sans lequel aucune route n’est possible.

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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Françoise Bonardel
Aujourd’hui, on nous répète qu’il faut “déconstruire” les identités, et “identitaire” est devenu un terme d’opprobre. Sauf que les seules identités qu’on nous enjoint de déconstruire sont celles des Européens soi-disant “dominateurs”, tandis que celles des minorités “opprimées” sont à préserver et à louanger. C’est ainsi qu’une civilisation millénaire devient complice de sa propre destruction.
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Bernard Coussée a en ce sens raison de dire que "derrière la stature de saint Christophe se profile en fait tout un monde mythologique»" ; un monde qui relie le saint chrétien aux dieux et héros païens qui nous ont légué, en matière de portage et de passage, quelques figures mythiques qui ont fortement marque l'imaginaire collectif. Car ce sont là les deux gestes - porter, faire passer - qui ancrent les hommes dans leur humanité la plus élémentaire, et leur donnent le courage de transmettre le dépôt qui leur a été confié. Ne sachant qui il transportait, Christophe s'est contenté d'effectuer le passage, sans pour lui d'autres bénéfices que la satisfaction d'avoir fait ce qu'il fallait. C'est aussi ce qui permet de distinguer Christophe des autres passeurs-porteurs païens et chrétiens dans la mesure où cette situation périlleuse lui a ouvert les yeux sur ce qu'était véritablement la puissance qu'il recherchait depuis si longtemps, et qui ne s'est révélée à lui qu'au prix de son propre abaissement, comparable à celui consenti par le Christ (kénose), mais aussi à la mortification de la matière en putréfaction dont les alchimistes disent qu'elle est le ferment de l'Œuvre encore à venir.
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Il y a bien en ce sens quelque chose de « gnostique » dans la protestation romantique à cette nuance près que les romantiques pleuraient un lien ancestral avec la nature qu’ils pensaient perdu, tandis que les anciens gnostiques ne voyaient dans toute forme de lien avec le monde qu’un enchaînement fatal qui les privait de rejoindre leur étoile.
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Le lotus (padma) est au regard du Tantra le vivant symbole de cet état d’esprit : n’est-il pas cette fleur resplendissante, ce chef-d’œuvre d’équilibre floral qui s’élève vers le ciel tandis que ses racines tirent leur nourriture de la boue ? L’expression vivante, en somme, de la « magie » tantrique et alchimique consistant à relier les extrêmes (ciel/terre) et à marier les opposés (boue/or après les avoir purifiés. Si la fleur de lotus fait figure du joyau issu de la fange, la feuille n’est pas en reste et éclaire un autre aspect de la « folle sagesse » tantrique : « Le péché n’adhère pas plus à celui qui connaît la nature intrinsèque que l’eau à la feuille de lotus », dit le Guyasamâjatantra. Privilégiant quant à elle l’image de la rose, l’alchimie occidentale lui confère sensiblement la même portée symbolique tout en suggérant qu’il faille, pour en respirer le parfum, en avoir d’abord, comme le Christ, enduré les épines.

Au pouvoir rédempteur de la souffrance, acceptée pour le salut de l’humanité, le bouddhisme oppose l’épanouissement serein de qui parvient à s’élever au-dessus de sa propre confusion et à s’émanciper de la boue karmique. Le lotus est d’ailleurs une fleur si emblématique de l’alchimie tantrique que Padmasambhava, son principal propagateur au Tibet, en porte le nom : « Né du lotus ». (p. 75)
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Avant même de s’intéresser de très près aux expériences visionnaires des gnostiques, Jung se sentait donc plus ou moins consciemment relié à eux par une forme de sensibilité bipolaire et fortement contrastée, qui aurait pu le conduire aux mêmes excès – dualisme, refus du monde – s’il n’avait très tôt envisagé d’intégrer ce que les gnostiques se contentèrent d’opposer : l’effroi devant le monde et les hommes tels qu’ils sont, et une aspiration à la lumière à nulle autre pareille.
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Loin d’être une hérésie chrétienne comme historiens et théologiens l’ont prétendu, la gnose serait donc la matrice d’où se serait détaché le christianisme […].
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Ce qui va donc distinguer l’approche freudienne de celle des penseurs romantiques – et d’une certaine manière de Jung – tient à la vision que les uns et les autres se font de l’inconscient : réservoir du refoulé ou matrice d’un « principe vital » que d’autres penseurs de l’époque qualifiés pour cette raison de « vitalistes » […] pensaient pouvoir opposer au mécanisme cartésien régissant la pensée moderne.
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En fait, l’intérêt de Jung pour la gnose n’a fait que se confirmer jusqu’à la fin de sa vie, en rapport plus ou moins étroit avec l’alchimie, alors même qu’il se défendait âprement d’être lui-même « gnostique » face aux attaques répétées des théologiens. Tenant pour l’essentiel sa connaissance des gnoses antiques des écrits très polémiques des premiers auteurs chrétiens, voilà qu’il se trouvait lui-même en position d’accusé face aux nouveaux chasseurs d’hérésie ! C’était là une position réfractaire qui n’était sans doute pas pour lui déplaire, quand bien même il ne cachait pas son exaspération face à la fermeture d’esprit quasi sectaire dont ce conflit archaïque témoignait : « Ils me critiquent comme si j’étais un philosophe ou un gnostique qui prétendrait posséder quelque savoir surnaturel.
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Les très nombreuses lectures alors effectuées par Jung ont eu pour premier effet de replacer le christianisme parmi les diverses mythologies qu’il étudie, et de réfuter par là même l’idée que le logos chrétien ait définitivement supplanté le muthos païen.
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[…] priorité au Dieu intérieur sur toutes les images de Dieu privées de vie véhiculées par les traditions religieuses ; ancrage de cette image intériorisée dans la mémoire – Jung dira ensuite dans l’âme et l’inconscient – et reconnaissance de la force motrice qu’une telle image représente dans la vie de chaque individu. Ce sont là autant de pierres brutes qui, une fois taillées et ajustées, allaient permettre à Jung de construire sa propre psychologie dans laquelle la « religion », profondément renouvelée dans son assise et son orientation, auraient à nouveau droit de cité.
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