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4.21/5 (sur 56 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 8/05/1936
Mort(e) à : Paris , le 5/02/2011
Biographie :

Françoise Cachin, (1936-2011), est une personnalité française de l'art, historienne de l'art, conservateur de musée et première femme directeur des musées de France.

Petite-fille du militant communiste Marcel Cachin et du peintre Paul Signac, elle fait ses études à l’Institut d’art et d’archéologie sous la direction d’André Chastel. Reçue en 1967 au concours de conservateur des Musées de France, elle est de 1969 à 1978 conservateur au Musée national d'Art moderne, d’abord au palais de Tokyo à Paris, puis au centre Georges-Pompidou où elle dirige le service de documentation.
A partir de 1978, elle participe à la préparation du Musée d’Orsay qu'elle dirige dès son ouverture en 1986 jusqu'en 1994, lui donnant une envergure internationale.
Elle est ensuite la première femme nommée Directeur des musées de France, sur proposition du ministre de la Culture et de la Francophonie Jacques Toubon.
A ce poste jusqu'en 2001, on lui doit notamment la loi sur les musées qui leur confère un vrai statut, véritable clé de voûte du système muséal, maintenant l'engagement de l'état, contre la dilapidation des collections nationales.
En décembre 2006, avec Jean Clair et Roland Recht, elle signe dans "Le Monde" une tribune contre le projet du Louvre Abou Dabi, présenté comme le "Las Vegas des sables", une fronde qui lui l'éviction par le ministre de la culture du Conseil national des musées de France et de la présidence du FRAME (.French Regional and American Museum Exchange) qu'elle avait créé.
Après son décès en février 2011, le musée d'Orsay lui dédie une galerie consacrée à Manet, Van Gogh et aux pointillistes.
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Source : http://www.musee-orsay.fr/fr/collections/histoire-du-musee/hommage-a-francoise-cachin.html, Wikipédi
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Édouard Manet (1832-1883) : Nuits magnétiques par Jean Daive (1983 / France Culture). Diffusion sur France Culture le 8 juin 1983. Peinture : Édouard Manet, "Autoportrait à la palette", 1879. Par Jean Daive. Réalisation Pamela Doussaud. Avec Philippe Lacoue-Labarthe (critique, philosophe, écrivain), Dominique Fourcade (écrivain), Marcelin Pleynet (écrivain, critique d'art), Jean-Pierre Bertrand (artiste peintre), Joerg Ortner (graveur, peintre), Jean-Michel Alberola (artiste), Constantin Byzantios (peintre), Isabelle Monod-Fontaine (conservatrice au musée Georges Pompidou) et Françoise Cachin (conservatrice au musée d'Orsay). Lectures de Jean Daive. Édouard Manet, né le 23 janvier 1832 à Paris et mort le 30 avril 1883 dans la même ville, est un peintre et graveur français majeur de la fin du XIXe siècle. Précurseur de la peinture moderne qu'il affranchit de l'académisme, Édouard Manet est à tort considéré comme l'un des pères de l'impressionnisme : il s'en distingue en effet par une facture soucieuse du réel qui n'utilise pas (ou peu) les nouvelles techniques de la couleur et le traitement particulier de la lumière. Il s'en rapproche cependant par certains thèmes récurrents comme les portraits, les paysages marins, la vie parisienne ou encore les natures mortes, tout en peignant de façon personnelle, dans une première période, des scènes de genre : sujets espagnols notamment d'après Vélasquez et odalisques d'après Le Titien. Il refuse de suivre des études de droit et il échoue à la carrière d'officier de marine militaire. Le jeune Manet entre en 1850 à l'atelier du peintre Thomas Couture où il effectue sa formation de peintre, le quittant en 1856. En 1860, il présente ses premières toiles, parmi lesquelles le "Portrait de M. et Mme Auguste Manet". Ses tableaux suivants, "Lola de Valence", "La Femme veuve", "Combat de taureau", "Le Déjeuner sur l'herbe" ou "Olympia", font scandale. Manet est rejeté des expositions officielles, et joue un rôle de premier plan dans la « bohème élégante ». Il y fréquente des artistes qui l'admirent comme Henri Fantin-Latour ou Edgar Degas et des hommes de lettres comme le poète Charles Baudelaire ou le romancier Émile Zola dont il peint un portrait : "Portrait d'Émile Zola". Zola a pris activement la défense du peintre au moment où la presse et les critiques s'acharnaient sur "Olympia". À cette époque, il peint "Le Joueur de fifre" (1866), le sujet historique de "L'Exécution de Maximilien" (1867) inspiré de la gravure de Francisco de Goya. Son œuvre comprend des marines comme "Clair de lune sur le port de Boulogne" (1869) ou des courses : "Les Courses à Longchamp" en 1864 qui valent au peintre un début de reconnaissance. Après la guerre franco-allemande de 1870 à laquelle il participe, Manet soutient les impressionnistes parmi lesquels il a des amis proches comme Claude Monet, Auguste Renoir ou Berthe Morisot qui devient sa belle-sœur et dont sera remarqué le célèbre portrait, parmi ceux qu'il fera d'elle, "Berthe Morisot au bouquet de violettes" (1872). À leur contact, il délaisse en partie la peinture d'atelier pour la peinture en plein air à Argenteuil et Gennevilliers, où il possède une maison. Sa palette s'éclaircit comme en témoigne "Argenteuil" de 1874. Il conserve cependant son approche personnelle faite de composition soignée et soucieuse du réel, et continue à peindre de nombreux sujets, en particulier des lieux de loisirs comme "Au Café" (1878), "La Serveuse de Bocks" (1879) et sa dernière grande toile, "Un bar aux Folies Bergère" (1881-1882), mais aussi le monde des humbles avec "Paveurs de la Rue Mosnier" ou des autoportraits ("Autoportrait à la palette", 1879). Manet parvient à donner des lettres de noblesse aux natures mortes, genre qui occupait jusque-là dans la peinture une place décorative, secondaire. Vers la fin de sa vie (1880-1883) il s'attache à représenter fleurs, fruits et légumes en leur appliquant des accords de couleur dissonants, à l'époque où la couleur pure mourait, ce qu'André Malraux est un des premiers à souligner dans "Les Voix du silence". Le plus représentatif de cette évolution est "L'Asperge" qui témoigne de sa faculté à dépasser toutes les conventions. Manet multiplie aussi les portraits de femmes ("Nana", "La Blonde aux seins nus", "Berthe Morisot") ou d'hommes qui font partie de son entourage (Stéphane Mallarmé, Théodore Duret, Georges Clemenceau, Marcellin Desboutin, Émile Zola, Henri Rochefort). Sources : France Culture et Wikipédia

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Citations et extraits (74) Voir plus Ajouter une citation
Le premier grand artistes à découvrir la mer Méditerranée, à la peindre sans personnages, sans accessoires, sans allusion antique, sans portique ou arbre pour caler le paysage, bref sans référence à l'Italie, à Poussin ou à Vernet, le premier enfin à montrer la mer et le ciel dans leur simple grandeur, c'est au cours de l'été 1854, Gustave Courbet" ... "La mer lui donnait les mêmes émotions que l'amour...( Françoise Cachin , "C'est l'Eden retrouvé", p. 21)
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A côté du silence de Redon, il me semble encore réentendre la grosse voix rauque de Gauguin. Entre deux de ses voyages à Tahiti, il vint plusieurs fois aux soirées du mardi. Il asseyait lourdement son corps massif. Le torse couvert d'un tricot de matelot, le visage rude, le teint boucané, les mains énormes, il donnait une impression de force et de brutalité et faisait contraste avec l'exquise civilité et l'extrême distinction de Mallarmé. Gauguin ressemblait à un capitaine de caboteur, Mallarmé à quelque commandant d'un fin voilier de plaisance qui n'avait connu d'autres aventures que celles que l'on rencontre en montant et en descendant la Seine, tandis que Gauguin avait longé les côtes lointaines que baignent les mers polynésiennes. (Henri de Régnier évoquant les apparitions de Gauguin chez Mallarmé, p. 98)

Chapitre V - Les tropiques à Montparnasse
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Dans les années 1899-1900, Gauguin souffrant et démuni, travaille très peu. "Très malade et obligé, pour trouver un peu de pain, de faire quelques travaux peu intellectuels, je ne peins plus, sauf le dimanche et les jours de fêtes" écrit-il à Paris au jeune Maurice Denis, un de ses admirateurs qui lui demande d'exposer avec le groupe nabi. Il est particulièrement amer quand il apprend que Vollard a vendu un ensemble de toiles qu'il lui avait fait parvenir, constitué par le grand "D'où venons-nous, que sommes-nous, où allons-nous" plus huit tableaux, pour 1000 francs seulement, une somme dérisoire.
Il effectue divers petits travaux pour survivre et s'adonne avec une sorte de passion au journalisme local : collaborateur, puis rédacteur en chef d'une feuille polémique, "les Guêpes", il en imagine et illustre lui-même une autre un certain temps, "le Sourire". Son propos est assez ambigu : certains extraits pourraient l'inscrire dans la lignée des polémistes libertaires, mais il défend surtout les intérêts du clan catholique local et ceux des "petits Blancs" contre le "lobby" des commerçants chinois de Tahiti. Il fait même le 23 septembre 1900 un discours mémorable au nom du parti catholique, évoquant "cette tache jaune souillant notre pavillon national" avec une virulence qui met un peu mal à l'aise, si l'on veut faire de Gauguin un héros de l'anticolonialisme et de l'oecuménisme culturel - ce qu'il est également, on le verra bientôt aux Marquises. Mais Gauguin, on l'a souvent vu, est un homme complexe, contradictoire : moderne et classique ; bohème et fier, mais avide de reconnaissance ; aimant le "primitif" mais jusqu'à un certain point ; à la fois sauvage et parisien. Bref partout exilé.

Gauguin, journaliste polémique, p. 116-117
Chapitre VI - Un dernier feu d'enthousiasme
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L'Europe s'est ouverte depuis longtemps à l'influence du Moyen-Orient et s'est plu à intégrer le monde capricieux de l'exotisme dans la cadence des styles. Le formidable rassemblement des différentes parties du monde lors des premières expositions universelles n'en provoque pas moins une brusque confrontation entre un Occident emporté par sa croissance économique et un Orient qui paraît vivre hors du temps. (...) Disparus dans le chaos industriel, tous les principes, toute l'unité, toute la vérité ne semblent avoir été sauvegardés que par les pays orientaux.
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Berthe Morisot au bouquet de violettes - 1872

Il s'y rattache un enrubannement large et noir, qui déborde l'oreille gauche, entoure et engonce le cou ; et le noir mantelet qui couvre les épaules, laisse paraître un peu de claire chair, dans l'échancrure d'un col de linge blanc.

Les ombres de ce visage sont si transparentes, les lumières si délicates que je songe à la substance tendre et précieuse de cette tête de jeune femme par Vermeer, qui est au Musée de La Haye.

Paul Valéry

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Des premiers mois datent ses plus beaux visages de Tahitiens et de Tahitiennes, graves, attentifs. Comme il l'avait fait en Bretagne, il s'imprègne du caractère des lieux et des gens, de la splendeur et de la mélancolie mêlées, particulières aux paysages tropicaux et à leurs habitants.
"Je t'écris le soir, dit-il à Mette, ce silence, la nuit à Tahiti, est encore plus étrange que le reste. Il n'existe que là, sans cri d'oiseau pour troubler le repos. Par-ci, par-là, une grande feuille sèche qui tombe mais qui ne donne pas l'idée du bruit. C'est plutôt comme un frôlement d'esprit. Les indigènes circulent souvent la nuit mais pieds nus et silencieux. Toujours ce silence. Je comprends pourquoi ces individus peuvent rester des heures, des journées, assis sans dire un mot et regarder le ciel avec mélancolie. Je sens tout cela qui va m'envahir."
Chapitre IV - Ia Orana Tahiti, p. 72
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En dehors d’un cercle restreint, le sort s’acharna longtemps contre lui en France, où aucun collectionneur à part ses anciens amis, ne s’intéressa à son œuvre, et où l’Etat négligea ou refusa d’acquérir ses tableaux.
Une Baignade, Asnières entre à la Tate Gallery en 1924. La Grande Jatte est à Chicago depuis la même année, Poseuses en Pennsylvanie depuis 1926, Parade à New York depuis 1930, Chahut en Hollande depuis 1922 (il a été vainement offert au Louvre en 1924)… Seul Le Cirque est revenu en France, légué par John Quinn – un américain.
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Glorification de l'industrie triomphante, manifestations de prestige et d'orgueil, sources de toutes les expériences et de toutes les fantaisies architecturales, véritables invitations au voyage, puisqu'elles révèlent des mondes inconnus, les expositions universelles sont nées du désir de mettre en parallèle produits et procédés de fabrication de toutes les puissances modernes et de stimuler la concurrence.
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J'aime la Bretagne, j'y trouve le sauvage, le primitif. Quand mes sabots résonnent sur ce sol de granit, j'entends le ton sourd, mat et puissant que je cherche en peinture.
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« Contes barbares » (1902) peut être un résumé des mythologies chères à Gauguin : maories, asiatiques et judéo-chrétiennes, mais c’est aussi un de ses derniers beaux nus océaniens.
(page 127)
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