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Citations de Françoise Grandhomme (53)


Il faudrait toujours observer ceux qui ne se pressent pas mais arrivent toujours à bon port, sans casse.
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Françoise Grandhomme
Máhtto fronce les sourcils. Pourtant ce n’est pas la première fois que ce monde perd la boule, pense Sophie, se balançant d’un pied sur l’autre. Et puis, il est déjà au courant, non ?
— Une bombe, en pleine rue... un jour de fête... avec des rires d’enfants...
Les mots de Máhtto s’éteignent doucement.
Averse qui chahute un toit de tôle, s’en va mourir goutte à goutte jusqu’au silence dans la ruelle.
Il s’éclipse un instant, le temps d’un battement de paupières, troublé par cette vision, cette violence d’un monde écarlate qui n’en finit pas d’éclabousser la Vie. Puis il revient à quelques pas de là.
D’un frisson d’épaules, il reprend de l’éclat. Une vague d’aurore boréale ondule sur sa cape.
— Hum… Excuse-moi Sophie, reprenons. Je pense que tu ne leur souffles pas assez fort dans les oreilles.
— Si pourtant, « j’éole » leurs rêves, « marguerite » leurs idées. Les algues comprennent, elles. Même les galets, il me semble. Mais les Hommes, c’est simple, je crois qu’ils ne croient plus en la magie.
— Ce n’est pas étonnant, avec le progrès elle s’efface.
Alors que la plume de Máhtto cherche désespérément la définition des verbes « éoler » et « margueriter », il se concentre :
— Voyons...
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La pensée, c’est le début de l’idée, et l’idée mène à l’expérience, et l’expérience à une vérité, jusqu’à ce qu’on trouve une meilleure pensée, etc.
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Ils sont un peu longs à la détente. Intelligents, mais… lents. Lentement intelligents en fait.
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Adama, sa chemise blanche flottant sur ses bras minces, comme les ailes d’un goéland, erre dans les rayons de la bibliothèque d’Addis-Abeba, en Éthiopie. Que de chemin parcouru depuis son enfance au village de Kidam, parsemé de petites maisons rondes au toit de chaume et de ruelles de poussière ocre. Son grand-père serait fier de lui. Il s’appelait Selam.
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Hélas, quelque temps après, en l’an 1312 du calendrier tri-lunaire de Cancer, les Crokors, Crabes colorés géants, ont commencé à faire pencher la balance. À la saison bleue, particulièrement glaciale, Greg le leader de cette tribu a jeté son ombre mégalomane sur la Liberté, rasant sur son passage la terre et la mer de sa beauté innée.
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Le thon juvénile piégé par le gras thonier ; l’océan, mis en boîte, se meurt. Il perd son bon goût du large.
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Kautokeino en Norvège. La petite ville vibre sous les sons électro acoustiques d’un passé chamanique. Les rubans multicolores flottent sur les costumes traditionnels et fleurissent l’hiver. Le printemps approche tout doucement sur ses mocassins en peau de phoque. Plus loin la course de rennes s’élance brinquebalant les skieurs trop légers accrochés à leur corde. Les moufles de laine applaudissent les chutes et les prouesses. Les bottes en fourrure grises ou brunes tapent la neige. Les chapkas colorées laissent fondre les voix et les cris des enfants dans la chaleur de la fête.

Pichaud, Françoise. Imagine-erre (French Edition) . Édition du Kindle.
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Alors, les humains, je vais en sélectionner quelques-uns, de doux-rêveurs, un peu fous, un peu aventuriers, un peu scientifiques aussi, car il faut un minimum de rigueur pour mener à bien cette mission. Il ne faudrait pas que l’expérience fasse naufrage !... Des petits gars doués qui seraient prêts à tout pour décrocher la Lune, sauf que là, il ne s’agit pas de visiter l’Univers, ce sera pour plus tard... Bon, c’est vrai que l’Univers est passionnant. Moi-même... j’imagine-erre... dans l’Univers... Ah ! Mince, les mots de mon roman s’échappent...

Pichaud, Françoise. Imagine-erre (French Edition) . Édition du Kindle.
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Gabriel dessine-moi ce poème avec tes crayons de couleurs.
Fais-le voyager par-dessus les ruelles pour colorer les murs des Triste-villes.
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Les oiseaux pépient l'aube. Encore emmaillotée d'étoiles, Sophie voyage…
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- Oyez, oyez, avec le Kator, sans efforts, tu deviens plus fort ! crissent et craquètent les vendeurs dans leurs entonnoirs en bambou.
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Ses pensées la guident alors vers le tapis Orchidée. L’orchidée, ou poétiquement l’idée qui dort, a la fraîcheur d’une cascade mélodieuse où coulerait un éclat de lune. Elle a le parfum d’une fourmi à miel inondant l’aridité d’une terre accablée de soleil en plein midi. Sophie se hâte de l’éveiller du bout de sa plume, avant qu’elle ne s’assèche comme un lézard dans l’outback.

[18 – Les tapis]
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Petite ombre se faufile
entre les gouttes du temps

Elle plane, elle plane
aile d'azur
au fil du vent
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La vie ne sera pas plus longue si tu vas plus vite.
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Le soleil encore pâle défait l’édredon de la nuit. Puis l’aurore laisse traîner ses crayons de couleur.

[10 - Un crachat venu d’ailleurs]
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L’harmonie est une quête éternelle, il faut parfois rappeler les notes égarées, sans pour cela étouffer toutes les tonalités.

[6 – Être lent ne veut pas dire être paresseux]
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Trois ricochets de rire cascadent dans ma tête
comme des galets soleil crevant la nappe du ciel
Trois souvenirs éclatent
cisaillent ma grisaille.

.
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Françoise Grandhomme
La pomme


Elle avait mangé la pomme
Un peu de jus coulait
Au coin de sa bouche
Fleur

C'était l'été 
Une mèche de cheveux s'échappait
Au soleil
Elle s'essuya la bouche
Se faufila dans la rue
 
C'était la rue 
Enflée de bâtons 
Une mèche de cheveux s'échappait
Aux corbeaux 
 
Elle avait reçu les coups
Un peu de sang coulait
Au coin de sa bouche
Effacée 
 
Elle inventa des sortilèges de papier
Pour voler plus haut 
Plus beau
 
Il brûla ses cahiers
 
Elle fredonna une note de ciel
Au silence clos du matin 
Il brisa ses ailes du soir
Sous un linceul de voiles
 
Son pas distrait chuchotait 
Sur les dalles de pierre
Il lui lança les restes du repas
Comme le chien qu'il était

Mais un jour...
 
Elle avait croqué la pomme
Un peu de jus coulait
Au coin de sa bouche
Rouge à lèvres 
 
C'était la vie
Sa chevelure ondulait
Au soleil
Elle cracha les pépins
Sur les savates du bourreau 

Françoise Grandhomme : Gouelan sur Babelio
Revue L'Éponge, n°2
https://editionsleponge.sumupstore.com/article/l-eponge-n02-juillet-2023-version-papier
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Sophie, une fois le rideau tiré, laisse errer ses pensées sur un océan imaginaire. Elles se libèrent comme des virgules d’oiseaux dans la voûte bleue, sans un fil de nuage à la patte. Aussi légères que des herbes sèches dans un champ grenat, le vent les emporte alors à travers le temps du rêve...

[9 - Même la gomme ça laisse des traces]
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