pour mon age, difficile !
Héraclès aurait aimé jouir tranquillement de sa victoire. Mais à la satisfaction se mêlait la tristesse, car son frère, au cours du combat, avait été blessé à mort.
Dans sa vie en serait-il toujours ainsi, toute joie serait-elle teintée d’amertume ?
En conduisant la nouvelle reine sur son bateau, Tristan ignorait que cette femme était l'image de son destin et qu'elle transformerait sa vie en une suite de délices et d'infinis tourments.
La vieille qui graissa la patte au chevalier :
Une vieille femme ne possédait qu'à elle en tout et pour tout que deux vaches. C'est peu sans doute mais c'était beaucoup pour elle. Elle vivait de leur lait.
Un jour hélas les deux vaches, mal attachées, se sauvèrent ensemble ; le prévôt les trouva qui vagabondaient toutes seules en dehors du communal et il les emmena purement et simplement.
La vieille l'apprend, elle veut récupérer ses bêtes. Mais le prévôt ne veux rien savoir, alors même que la vieille accepte de payer l'amende : il n'a pas la preuve que les vaches sont bien à elle, dit-il !
Héraclès comprit alors qu’en exécutant les tâches exigées par Eurysthée, voulues par Héra et sans doute aussi par Zeus, non seulement il travaillait pour sa libération, mais surtout il servait les hommes.
Partout où il était passé, il avait laissé son empreinte : il avait construit des routes et des villes, libéré les hommes de leurs persécuteurs et partout on lui élevait des statues et des temples.
De génération en génération, les Alsaciens se transmettent ces récits où le fantastique hante volontiers la réalité. Les ondines y côtoient les saints. On y parle de géants, d'anges et de fées.
[Héraclès] était triste : la perte d’Hylas lui était insupportable. Pourquoi les êtres qu’il aimait, Mégara, ses fils, Hylas, disparaissaient-ils de sa vie ?
Il m'a paru intéressant de mettre en valeur le
rôle primordial joué par les femmes - qu'elles
soient maîtresses ou servantes, de noble naissance ou d'origine servile : ainsi les nourrices, qui sont des esclaves, jouent-elle un rôle essentiel dans la maison de leur maître, dans l'ordre du travail comme dans celui des sentiments.
Le jour viendra où la destinée des hommes et des dieux s’accomplira.
Ce jour-là, moi-même, Yggdrasill, axe de l’univers, sanctuaire des dieux, arbre du destin, maître des runes, je vacillerai de ma base à ma cime, mais je ne m’effondrerai pas.
Tout commencera par un hiver long de trois ans, sans la trêve d’un seul été. La sève gèlera dans les veines des arbres. Le froid pénétrera au cœur tendre de mon aubier et fendillera mon écorce.
Tout commancera par des combats sordides entre les hommes, entre les dieux, menés par la cupidité et la luxure. L’échange de leurs coups sera si furieux qu’il se répercutera dans mon tronc et fera se dresser mes feuilles.
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