Françoise Reiss-Stanciu est journaliste de la danse, spécialiste des Ballets russes et en particulier de Nijinski
Mais elle a mené une carrière à multiples facettes : après ses études de lettres, elle fut tout à la fois enseignante, journaliste et critique chorégraphique ou littéraire, écrivain, durant près de quarante années.
Elle consacra sa thèse de doctorat d'esthétique (Sorbonne, 1956) à Vaslav Nijinski ; elle en tira son livre : ''Nijinsky ou la grâce'', édité en deux volumes : ''La vie de Nijinsky'' et ''Nijinsky : esthétique et psychologie". Elle publia d'autres ouvrages sur la danse, notamment ''Sur la pointe des pieds'' (1952 et 1953), chroniques de l'actualité chorégraphique parisienne. En 1991, elle publia ''Ecrits sur Nijinsky'', un recueil collectif d'études consacrées aux rapports entre Nijinski et le Bloomsbury Group de Londres ou avec Debussy, ou encore à l'iconographie de Nijinski.
C'est toujours à Nijinski et aux Ballets russes qu'elle consacra en 1989-90 la première exposition d'envergure en France, au Musée de la Seita à Paris. Elle oeuvra enfin en 1993 pour la création d'une ''allée Nijinsky'' au pied de la Tour St-Jacques à Paris, tout près du Châtelet, théâtre des succès du grand danseur.
Passionnée par les rapports entre création artistique et psychologie, parallèlement à ses collaborations journalistiques variées et à sa carrière éditoriale, F. Reiss-Stanciu enseigna aussi à l'École d'anthropologie (1969-1973) et à la Sorbonne (1974-1977). A la radio, elle proposa une critique hebdomadaire des thèses soutenues en Sorbonne . Enfin, elle collabora au sein de la Société Internationale de Prophylaxie Criminelle (SIPC) avec l'avocat et criminologue d'origine roumaine Vasile Stanciu (1900-1986) qu'elle avait épousé en 1973.