J'ai toujours joué à contretemps. Comme si la vie était un grand piano dont j'aurais négligé les pédales, ou dont, plutôt, j'aurais utilisé les pédales à mauvais escient : jouant à l'étouffée les ouvertures symphoniques de mes bonheurs et de mes succès, et attaquant piano forte les clairs de lune de mes mélancolies.