Françoise Seuzaret-Barry est née dans les vallées ardéchoises.
Après 7 ans passés en coopération à Tiaret en Algérie, elle revient en France ou elle sera directrice et professeur des écoles.
En 2004, elle s'installe dans le Gard.
"Au pied du lac de Charpal" de Françoise Seuzaret-Barry Au coeur de la Lozère, le destin d’un enfant solitaire… La famille Dubois vit au pied du Tanargue avec leurs quatre enfants : trois filles et un garçon Germain. Celui-ci a toujours manifesté une violence maladive difficile à canaliser. Avant la guerre de 14-18, sans prévenir, il présente à ses parents sa future femme qu’il mettra enceinte aussitôt après le mariage. Accouru pour l’accouchement difficile, il assistera, impuissant, au décès de son épouse. A partir de là, Germain repousse son fils Baptiste qu’il rend responsable. Quelques mois après son retour à la maison familiale, rongé par la douleur, il quitte son village. Les grands-parents et Margot, l’aînée, prennent soin de Baptiste. Au décès de son père et de sa mère, Margot décide de rejoindre son frère dans une situation précaire en Lozère, pour rapprocher Germain de son fils. Un grand projet de barrage, celui de Charpal, en Margeride se réalise. Germain est embauché et gagne correctement sa vie. Va-t-il enfin se comporter en adulte responsable ? Saura-t-il ouvrir son coeur à son enfant ? Quel avenir réservera-t-il à cet élève doué ? Quel rôle la dévouée Margot assumera-t-elle ? Deux belles histoires d’amour, l’une entre un père drapé dans sa fierté d’homme fort et son fils souffre-douleur, l’autre entre une tante devenue mère de substitution et son neveu pour qui elle est l’unique planche de salut.
-Vous êtes déjà allée au cimetière, bien sûr. Qu'avez-vous ressenti ?
-Les croix anonymes, les cyprès, le vent, le trépas... Ces malades enfermés une bonne partie de leur vie, souvent abandonnés par leurs familles qui perdent jusqu'à leur nom...Des morts-vivants, puis le néant. C'est horrible.
j'ai ressenti ce vide face à ce cimetière de croix en bois. Depuis 1914, avec André Breton, nous nous sommes battus contre les traitements que l'on infligeait aux aliénés. aliénation est l'une des pires représentations de l'exclusion. À cette époque, j'ai écrit Le fou parle:
"C'est ma mère, monsieur, avec ma fiancée / Elles passent là-bas, l'une à l'autre pressée. / La jeune m'a giflé, la vieille m'a fessé. / Je vous jure pourtant que je les aimais bien / Mais, constamment, j'avais le besoin bénin / d'exiger trop d'amour ses larmes et sort sein... " P.E.
Treize ou quatorze ans plus tard, voilà que j'écris sur le cimetière des fous. Nusch a été ma première auditrice, je vous livre le début, j'espère que tout va me revenir: :
"Ce cimetière enfanté par la lune / Entre deux vagues de ciel noir / Ce cimetière archipel de mémoire / Vit de vents fous et d'esprits en ruine / Trois cents tombeaux réglés de terre nue / Pour trois cents morts masqués de terre / Des croix sans nom corps du mystère / . La terre éteinte et l'homme disparu... / Leur cimetière est un lieu sans raison " P.E.
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