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3.27/5 (sur 138 notes)

Nationalité : Irlande
Né(e) à : Tipperary , le 24/10/1942
Mort(e) à : Torrington (Connecticut) , le 22/02/2017
Biographie :

Frank Delaney est un écrivain, un journaliste et un animateur irlandais.

En 1970, Delaney a commencé à travailler comme présentateur de nouvelles à la radio nationale irlandaise et sur la chaîne de télévision Radio Telefís Éireann(RTE). Au début des années 70, il devient journaliste pour la BBC à Dublin, notamment durant une période intense de violence connue sous le nom de conflit nord-irlandais. Après 5 ans de reportages sur le conflit, il se déplace à Londres pour travailler sur les radio de littérature.

En 1978, il a créé l'exposition hebdomadaire lauréate «étagère» pour BBC Radio 4, qui a publié des livres, des auteurs. Pendant cinq autres années, il a interviewé plus de 1400 auteurs comprenant Anthony Burgess, John Updike, Margaret Atwood, Christopher Isherwood et Stephen King.

À la télévision, Delaney a écrit et a présenté Omnibus, une série hebdomadaire de littérature de BBC. Il a été nommé directeur du festival de littérature à Edimbourg en 1980, et a présenté sa propre exposition «Frank Delaney» au début des années 80, comportant un choix de personnalités culturelles et littéraires.

Après, il a créé et a présenté la «bouche à oreille,» l'exposition de la récompense de la BBC au sujet de la littérature, aussi bien qu'une série de documentaires par radio et de télévision comprenant des émissions spéciales sur James Joyce, Robert Graves, Hemingway à Paris, et l'industrie de Shakespeare. Il a présenté « l'exposition de livre » sur le canal satellite de Sky News pendant beaucoup d'années.

En 1981, le premier livre de Frank Delaney, «James Joyce's Odyssey» a été édité, acclamé par la critique, et est devenu un best-seller aux Royaume-Uni ainsi qu'en Irlande. En 1986, il a écrit et a présenté la série documentaire en six parties «les Celtes» pour la BBC. Ce fut l'un de ses livres les plus vendus.
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Citations et extraits (59) Voir plus Ajouter une citation
Les pensées refoulées,lorsqu'on les débusque,sont plus dangereuses que des animaux aux abois.
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J’avais été secoué d’apprendre qu’elle était juive. J’avais été secoué d’apprendre que quelque chose d’aussi fondamental pour une juive que sa judéité ait pu m’être dissimulé – à moi, l’homme qui l’avait si souvent pénétrée (« le seul », affirmait-elle). J’avais commencé par la maudire de m’avoir dissimulé cette vérité fondamentale. Plus tard, un embryon de prise de conscience m’avait incité à m’accuser de ne l’avoir pas découverte moi-même. Elle avait fini par me la révéler, juste avant sa mort, dans une longue lettre. Que la police avait retrouvée, et j’eus un choc supplémentaire en apprenant que l’existence de cette lettre n’avait fait qu’accroître les soupçons de l’inspecteur principal Christian à mon encontre :

– La plupart des victimes connaissent leur meurtrier, m’avait-il dit.
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C’est vert et soyeux à mes yeux, et les nuages ont commencé leur lent et gros voyage à travers le ciel, aucune terre au monde ne peut inspirer un tel amour à un homme ordinaire.
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Quand je sors sur la route d’un matin, quand j’ai eu une nuit de sommeil et peut-être un petit-déjeuner, et que le soleil éclaire une colline au loin, je sais que je marcherai une heure ou deux à partir de là, et c’est vert et soyeux à mes yeux, les nuages ont commencé leur lent et lourd voyage à travers le ciel, aucune terre au monde ne peut inspirer un tel amour à un homme ordinaire.
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Le chagrin revenait me relancer chaque nuit tel un créancier implacable et je me découvris une nouvelle compagne, l'insomnie.
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5 juillet 1988

Cher Nicholas,

Mon Nicholas chéri, mon amour, mon seul et unique amour. Je t’ai dit un jour que les mots me manquaient – et pas seulement parce que l’anglais n’est pas ma langue maternelle, ce que tu ne sais pas vraiment, si ? –, que les mots me manquaient, donc, pour te dire combien je t’aime. Il est dix heures du soir, tu viens de me quitter pour regagner ta garçonnière et je me sens seule, perdue. Pourquoi m’as-tu fait ça ? Tu aurais pu rester jusqu’à demain matin, non ? Est-ce par peur de me faire violence ? Pourquoi cette attitude ? Pourquoi faut-il que tu t’en ailles ?

Chaque fois que tu me quittes ainsi, j’ai l’impression que je vais mourir, et, parce que j’ai cette impression, j’ai décidé de t’écrire comme si j’allais mourir. Je sens encore la trace de tes mains sur mes épaules, je sens encore ta hanche osseuse contre la mienne (tu vois, j’ai fini par admettre que tu es de ce que tu appelles « la race des lévriers » et que je n’ai aucune chance de réussir à t’engraisser). Comment un homme aussi passionné que toi pendant l’acte d’amour peut-il ensuite redevenir aussi distant, aussi lointain ? Par qui – ou par quoi – as-tu été blessé ? Quand et comment ? Cette façon que tu as de chasser cette longue mèche de ton front me donne envie de me jeter à ton cou, de te couvrir de baisers et de te serrer dans mes bras. Mais jamais tu ne tolérerais une telle spontanéité, n’est-ce pas ?

Je ne suis pas ton ennemie, je n’ai ni la volonté ni le désir de devenir une étrangère pour toi. Lorsque tu me quittes aussi froidement que tu viens de le faire, alors que je suis encore tout inondée de toi, de ta sueur, de la mienne et du reste, je sens l’enfant qui est en toi à la façon dont tu rentres le cou dans les épaules en traversant le seuil – la façon dont tu me fuis, maudit homme ! Je ne crois pas que ce soit notre différence d’âge (j’y reviendrai tout à l’heure) qui te rende aussi vulnérable. Car tu l’es, vulnérable, profondément – mais tu l’ignores, n’est-ce pas, toi qui affrontes fièrement le monde, les promoteurs, les politiciens, les urbanistes, toi qui fréquentes les pages des magazines et les rêves des puissants ?
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Madeleine possède, euh, possédait… un bijou de grande valeur, non, plutôt une statuette. Très précieuse pour elle. Vous voyez de quoi je parle ?
Pendant des mois et des mois, il me suffirait de prononcer son prénom pour que ma bouche devienne sèche.
– Pas de vol d’argent, me rappela l’inspecteur.
– Non.
– Ni de bijoux. Ni de rien d’autre, en fait.
– Mais tout de même, cet objet, est-ce que vous l’avez vu ? Haut d’une trentaine de centimètres. Très joli, une miniature. Vous voyez ce que je veux dire ?
– Oui. Une miniature. Je vois. Une miniature.
– Une statuette.
– Une tour Eiffel ? lança un homme de loin.
– De cette taille-là, répondis-je en plaçant une main au-dessus de l’autre.
– En quoi ? En or ?
– Vous connaissez l’améthyste ?
– C’est de quelle couleur, ça ? Bleu ?
– Non, répondis-je. Plutôt violet, tirant sur le lavande.
– Ah, ouais ! La pierre de guérison. Ma mère en portait une au doigt.
– La pierre de guérison ?
Madeleine n’avait jamais rien mentionné de tel.
L’inspecteur principal parcourut sa liste.
– Non. Pas là, conclut-il. Pas là du tout.
Et il avait raison. Sauf qu’elle était maintenant ici, entre mes mains – sur une photo que je tenais dans le salon de cet hôtel où ils changent vos draps chaque fois que vous faites la sieste, et je la faisais tous les après-midi parce que, trois ans après le drame, entre mon cerveau sous le choc et mes intestins en perpétuelle éruption, je restais incapable de dormir une nuit complète.
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Le sadisme. Voilà pourquoi j'avais toujours refusé de dire Madeleine que je l'aimais, décidai-je. Mon silence me permettait d'exercer sur elle un pouvoir sadique.
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Une heure et demie. Antony mettait la ponctualité au tout premier rang des vertus. Sa place refroidissait : son verre, ses couverts, la nappe même semblaient devenus durs, hostiles. Mon humeur oscillait entre inquiétude, dépit et exaspération, et le nœud de mon estomac s’étendit à mes intestins.
Je devais une grande part de mon succès et de mon prestige à Antony. Il m’avait persuadé qu’être son architecte et investir en même temps des fonds dans ses opérations immobilières ne relevait pas du conflit d’intérêts. Son intelligence et sa gentillesse m’avaient rapporté gros.
J’avais en outre l’impression d’être son disciple et c’est ainsi, je le savais, qu’il voulait que j’envisage notre relation. Il lisait plus que moi, tâchait de m’amener à élargir ma vision. J’aimais aussi son côté frivole : chaque fois que j’arbo-rais une chemise ou un costume neufs, il me bombardait de questions.
Je me rends compte aujourd’hui qu’il usait de son charme et de son exceptionnelle urbanité pour détourner l’attention de lui-même. Si je m’étais donné la peine d’y réfléchir, j’aurais constaté que je ne le connaissais que très superficiellement. Je ne voyais pas les choses aussi clairement à l’époque.
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– HÉ ! HÉ ! beugla une voix.
Seigneur !
Ils se ruèrent sur moi. Je perdis mon petit reste de continence. Ils avaient fait semblant de quitter la rame et étaient remontés dans mon wagon.
Le meneur s’accroupit et planta ses coudes sur mes genoux. Il portait une perruque afro de guingois et un faux nez à lunettes qui brillait de mille feux.
– Ah ben ça, merde alors ! Hein ?
Je soutins son regard. Mon cerveau luttait contre la panique. « Garder son sang-froid », recommandent les experts du combat de rue. Je détournai la tête – pas facile quand quelqu’un vous postillonne dans le nez.
– Ah ouais ! tonna-t-il avec un monstrueux accent cockney. Merde alors !
Je lui jetai un coup d’œil furtif avant de me détourner encore. Que faire face à une telle terreur ?
– Je te parle ! Hé, toi !
– Moi ? fis-je, jouant bêtement la carte de la surprise.
Il éclata de rire, et tous les autres reprirent en chœur :
– Moi ? Moooooooiiiiiiiiii ? Oooooh !
Le meneur leva une main et me caressa la joue.
– On est rasé de frais, hein ? Mignon. Trop mignon. Alors, on se promène ?
Sans me quitter des yeux, il lança aux autres :
– Hé ! les gars, venez voir si c’est pas mignon !
.
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