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4.09/5 (sur 59 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Frank Lanot est professeur agrégé de lettres modernes au lycée Victor-Hugo de Caen (classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques) et romancier.

Il a publié un roman chez Stock (La Clef, 1997) et deux ouvrages de culture littéraire (chez Hatier et P.U.F.). Il a publié récemment deux romans aux éditions Le Passeur (Une balle de colt derrière l'oreille, 2015 et Retour à Blanchelande, 2018).

Il publie aussi aux Éditions du Jasmin un abécédaire sur le thème du voyage : Le tour du monde en vingt-six lettres, Au fil du temps, illustré par Maryvonne le Quellec, Coll.Karé et Ainsi disait grand-mère, illustré par Maryvonne le Quellec, Coll.Karé.


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Maison de la poésie (4 juin 2019) - Texte et Lecture de Alban Lefranc, extrait du Dictionnaire des mots parfaits (dirigé par Belinda Cannone et Christian Doumet, éd. Thierry Marchaisse, parution mai 2019). Le Dictionnaire des mots parfaits : Pourquoi certains mots nous plaisent-ils tant ? S?adressant à notre sensibilité, à notre mémoire ou à notre intelligence du monde, ils nous semblent? parfaits. Bien sûr, parfait, aucun mot ne l?est ? ou alors tous le sont. Pourtant, chacun de nous transporte un lexique intime, composé de quelques vocables particulièrement aimés. Après ceux consacrés aux mots manquants et aux mots en trop, ce troisième dictionnaire iconoclaste invite une cinquantaine d?écrivains à partager leurs mots préférés. Il vient parachever une grande aventure collective où la littérature d?aujourd?hui nous ouvre ses ateliers secrets. Auteurs : Nathalie Azoulai, Dominique Barbéris, Marcel Bénabou, Jean-Marie Blas de Roblès, François Bordes, Lucile Bordes, Geneviève Brisac, Belinda Cannone, Béatrice Commengé, Pascal Commère, Seyhmus Dagtekin, Jacques Damade, François Debluë, Frédérique Deghelt, Jean-Michel Delacomptée, Jean-Philippe Domecq, Suzanne Doppelt, Max Dorra, Christian Doumet, Renaud Ego, Pierrette Fleutiaux, Hélène Frappat, Philippe Garnier, Simonetta Greggio, Jacques Jouet, Pierre Jourde, Cécile Ladjali, Marie-Hélène Lafon, Frank Lanot, Bertrand Leclair, Alban Lefranc, Sylvie Lemonnier, Arrigo Lessana, Alain Leygonie, Jean-Pierre Martin, Nicolas Mathieu, Jérôme Meizoz, Gilles Ortlieb, Véronique Ovaldé, Guillaume Poix, Didier Pourquery, Christophe Pradeau, Henri Raynal, Philippe Renonçay, Pascale Roze, Jean-Baptiste de Seynes, François Taillandier, Yoann Thommerel, Laurence Werner David, Julie Wolkenstein, Valérie Zenatti<

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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Le romancier est dans son laboratoire central, comme un chimiste : il prépare, il mélange, il compose ...
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"Le plus dur" répétait Kowalski... Et à chaque fois, comme une écharde supplémentaire dans la chair, il énonçait une horreur nouvelle. A l'entendre, à lire aussi, par la suite, les récits des anciens prisonniers, je me demande comment quelques-uns, physiquement, ont pu survivre. Je me demande aussi comment leurs bourreaux ont pu, eux, moralement, vivre avec ce qu'ils leur ont fait endurer. Boudarel a survécu, il a prospéré, sans remords ni pardon. Ame de bronze, que rien n'entame. Le camp 113 se trouve au nord du Tonkin, en limite de la frontière chinoise. La région, depuis la déroute de Cao Bang, est un sanctuaire viêt, où les Français n'ont plus accès. Le camp 113, à la différence d'autres camps, n'est pas proche d'un village : il est perdu dans la jungle. Perdu, comme le sont ceux qui le composent, des déchets humains.
Finalement, Kowalski, m'a peu parlé : l'allusif, l'évasif, l'implicite, ne sont pas dus aux brouillages de la mémoire, ou à l'indécision du verbe. Bruneau a encore moins parlé. Pourquoi ? Qui d'autre que la victime, pour dire l'horreur subie, et la violence exercée ? Mais je crois qu'on touche là à une fonction essentielle de la parole : se taire. Se taire n'est pas un verbe creux. Vouloir se taire, car les mots viennent de trop loin, de trop bas : si l'argent achète tout, la langue ne nomme pas tout. La langue est faite de la chair des hommes. Se taire, c'est assigner une frontière à l'inhumain. Et par un étonnant détour de la pudeur et de la générosité, c'est leurs bourreaux que Bruneau et Kowalski épargnent, par leur silence. Mieux : ils les sauvent.
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Il a pris un bagage informe, qui hésite entre le sac postal et le sac de marin, et qui se ferme par un noeud indocile. Entre son harmonica et un ceinturon en toile vert maquis, il s'en est échappé son exemplaire des Pensées de Pascal. Je l'ai ouvert, à la page marquée d'un signet. Une phrase y était soulignée en vert. "On mourra seul."
Fulgurance de l'évidence. Et derrière la voix de Pascal, elle-même se faisant l'écho de la pensée de l'homme sans Dieu, j'entends celle de Kazan : pourquoi ces mots l'ont-ils retenu ? Qu'a-t-il glissé de lui dans le linéament vert qu'il a tracé ?
"On mourra seul." Dans ces mouroirs au centre de nulle part, Bruneau et ses compagnons ont dû le ressentir. Pas le penser, non : cela s'éprouve, cette misère, sans fond ni bord, de la solitude totale.
Ne pas mourir seul. A l'insistance du Mal, qui est Néant, il faut opposer l'exigence du lien. Laisser un signe. Pour "après". Il faut entrer dans la paix par le porche de la deuxième vertu.
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On dit que l'eau passe sous les ponts et que le sang sèche vite dans l' Histoire.
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« une balle de colt derrière l’oreille ». Comme si on lui parlait à l’oreille, qu’on lui glissait une confidence, et que lui parvenait notre dernier message. Les ultima verba d’une poignée de survivants à leur bourreau. J’aime beaucoup, quand j’y pense, la symbolique de l’oreille : car Boudarel, qu’a-t‑il été surtout, sinon une voix ? Une voix aigre et fausse, sinistre, qui, jour et nuit, parlait à l’oreille de pauvres hères affamés, et les nourrissait des plus indigestes paroles qui soient, la haine de notre France éternelle et l’apologie du meilleur des mondes de l’Oncle Hô. Une voix qui semait la haine et la mort, et qui mentait comme on empeste. Une voix qui n’entendait rien de nos plaintes et de nos souffrances,une voix sourde à notre misère.
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Le but de la culture générale n'est pas d'orner l'esprit, mais de rendre capable de mieux penser. Certes, elle exige des connaissances fondamentales et vastes et variées, mais surtout un certain état d'esprit à l'égard de ces connaissances : il s'agit de saisir les multiples dimensions des problèmes, leurs racines historiques et leurs enjeux contemporains. C'est pourquoi l'objectif premier de cet ouvrage est d'offrir, plutôt qu'un contenu figé et trop érudit, une approche qualitative de la culture et de l'histoire des idées.
Avant-propos. A quoi sert la culture générale ?
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Il m’oubliait, moi aussi, et me parlait comme si j’étais familier de tout ce qu’il évoquait. Le pauvre, qui oubliait comment, et combien, pour des gens de ma génération, sa guerre, son Indo, cette sale guerre, guerre oubliée, guerre orpheline, elle nous était étrangère. Dater, situer, caractériser, ne serait-ce que Diên Biên Phu, qui en est aujourd’hui vraiment capable ? Comme si la mémoire collective avait décidé de passer un grand coup de peinture noire sur cette guerre, comme sur les lettres badigeonnées par la censure, l’effacer, l’abolir, la démémoriser. (P65)
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Si les hommes font la guerre, c'est parce que la guerre fait les hommes.
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Je sortis le récit de René Moreau, 8 ans otage chez les Viêts, que m'avait donné la libraire de L'Opéra fabuleux. Magie des livres d'occasion où se rencontrent la trace d'un autre regard, et quelques signes épars. Des pages étaient cornées, certains paragraphes étaient indicés d'une croix, ou d'un trait vertical en marge. Quelle était cette main qui avait accompagné d'une marque de sympathie ce calvaire de huit années ?
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Nous, les femmes, nous ne vous connaissons pas vraiment. Oui, bien sûr, vous êtes nos frères, nos maris, les pères de nos enfants, nos fils, nos amis parfois, nos copains, jamais. Qui êtes-vous quand nous ne sommes pas là ? Comment vivez-vous, selon quels rites, dans quelle planète ? Eh bien, j'ai eu l'impression, ce dimanche-là, de faire connaissance de plus près avec les garçons.
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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