À l'occasion de l'événement Babelio, nos trois auteurs (Nicolas Druart, Frank Leduc et Christophe Vasse) répondent à nos questions. Un beau moment d'échange et de partage.
- Si aujourd'hui notre civilisation si brillante venait à s'éteindre, et cela, quelle qu'en soit la raison, en combien de temps, selon vous, la nature effacerait-elle toute trace de notre existence ? Un millénaire ? Non, bien sûr que non. Dix mille ans ? Non, malheureusement ; nous avons tant martyrisé la planète qu'il en faudra un peu plus. Cent mille ans ? Un millions d'années ? Nous sommes probablement dans le bon ordre de grandeur. Il faudrait environ 1 millions d'années à la Terre pour effacer toute trace de notre misérable existence.
Tout au long de sa vie, un organisme emmagasine le carbone 14 présent dans l'atmosphère. Après sa mort, celui-ci décroît progressivement et se transforme lentement en azote; c'est comme ça qu'on le mesure.
Sur un corps humain correctement conservé, il faut environ 6 000 ans pour que la moitié des atomes de carbone disparaissent.
Plus on avance dans le temps, plus la quantité est faible et moins elle est mesurable.
La méthode du carbone 14 permet de dater des sujets jusqu'au Paléolithique, soit environ 35 à 40 000 ans avant notre ère.
— Est-ce Dieu qui nous donne le bonheur ?
— Non. Le bonheur ne dépend que de la manière dont vous regardez le monde. Dieu vous a donné la possibilité d’y parvenir, mais une partie du chemin vous revient.
A l'instar des salles de cinéma, un amphithéâtre d'université, en Italie comme en France, se remplissait toujours par le haut, les retardataires s'installant dans les escaliers transverses ou, pire, aux premiers rangs. Selon les heures, les pop corns étaient remplacés par des sandwichs, du café ou bien des petits gâteaux.
Contrairement à ce que l'on pense parfois, certains dinosaures étaient déjà très intelligents. Par exemple, le sténonychosaure, dont les restes ont été découverts au Canada, en 1967, possédait un cerveau 5 à 10 fois plus développé que les premiers singes. Il était bipède, avait des mains à trois doigts et ressemblait à une sorte de grand kangourou de 3 mètres de haut. Il est probable que, s'il n'avait pas disparu, lui ou l'un de ses congénères proches dominerait la planète.
Et vu l'avance qu'il avait sur nos lointains ancêtres, il serait certainement bien plus évolué que nous aujourd'hui!
Quelle que soit son ancienneté, la genèse n'est qu'une question de regard scientifique ou religieux. Ou bien les deux. Un regard imprécis, trouble. Ce que l'on voit dépend, pour beaucoup, de là où on regarde.
Nous portons tous en nous, une part infime du passé, comme si depuis toujours, un lien invisible nous unissait depuis un point de départ unique.
"Il disait souvent que nous sommes faits de ceux et celles qui nous ont précédés. Que nous sommes les héritiers d’un passé beaucoup plus ancien et important que celui de notre naissance. Cette idée l’obsédait. Parfois, cela allait au-delà de notre métier, au-delà même de sa passion. Je crois que c’était un besoin, pour lui, de rester en contact avec le passé. "
.....Albert Einstein lui-même pensait que beaucoup de ses découvertes étaient dues à la chance. Il disait : "Le hasard, c'est Dieu qui se promène incognito."
- J'adore. Il était croyant Einstein ?
- Non, pas pour un sou.
Quelle que soit son ancienneté, la genèse n'est qu'une question de regard scientifique ou religieux. Ou bien les deux. Un regard imprécis, trouble. Ce que l'on voit dépend, pour beaucoup, de là où on regarde.