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Citations de Frantz Delplanque (51)


Les abrutis forment une grande famille, ils se reconnaissent sans avoir besoin de se renifler l'anus, contrairement aux chiens, qui ont au moins mis en place un protocole d'évaluation.
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J’étais en train de battre des records de vitesse de lecture, mais sans en perdre une miette. Je prétends qu’on peut savourer un livre sans "prendre son temps" : à mon âge, on s’inquiète pour tout ce qui reste à lire et qu’on n’a pas lu, alors autant dire qu’on n’a pas envie de traîner.
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Les tueurs sont rarement des gens prévoyants. C'est un métier où l'on ne cotise pas pour la retraite.
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Personnellement, je ne ferais jamais de mal
à un innocent, si j'en rencontrais un.
À moins d'être correctement payé pour ça.
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« J’étais capable de donner le biberon à Luna et même de la changer. Je la gardais à la plage quand Perle voulait nager.
— Faut que je retrouve mon corps d’avant, disait-elle.
Et elle me montrait ses abdos qui se raffermissaient de jour en jour.
Elle me prenait pour un grand-père ? du moins, c’est ce que je croyais. J’aurais préféré être un gentil vieux qui aurait eu un boulot avouable et n’aurait jamais tué personne, même par accident. »
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Les tueurs sont rarement des gens prévoyants. C’est un métier où l’on ne cotise pas pour la retraite. J’en connais peu qui mettent de l’argent sur un livret à la Caisse d’épargne en prévision de leurs vieux jours. J’imagine que notre espérance de vie moyenne ne doit pas aller chercher bien loin, mais on manque de statistiques à ce sujet.
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Avoir su m’arrêter de travailler est la seule chose intelligente que j’ai faite dans ma vie. Et sans doute aussi la plus originale : c’est ce qui me distingue, non pas du commun des mortels, mais de celui des tueurs.

Depuis, je me suis « installé » à Largos, du côté de la voie ferrée, dans un ancien quartier ouvrier devenu « résidentiel ».

Voici ce qu’on peut dire de mon « pavillon » : discret, un certain charme, de l’ancien – notez que ces trois qualificatifs peuvent aussi bien s’appliquer à ma modeste personne. À quoi j’ajouterais : sobre, confortable et fonctionnel – là s’arrête la comparaison.

Je paye à peine huit cents euros de loyer. À mon âge il était trop tard pour une première accession à la propriété.
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Je pris le temps de contempler mon .38, mon pistolet de tous les jours, fidèle compagnon de mes tueries - il avait craché la plupart des projectiles ayant détruit les fonctions vitales de mes victimes. J'adorais son pouvoir vulnérant. Puis je sortis un autre 9mm, un Beretta que je n'utilisais qu'en certaines occasions - un peu comme les habits du dimanche, autrefois.
Je suis du genre un peu primaire, qui pense qu'on tue deux fois plus de monde avec deux pistolets. Et rien n'interdisait d'imaginer que j'allais avoir affaire, à un moment ou un autre, à un acharnement collectif contre ma modeste personne.
Je joignis les canons dans un geste de prière, de chaque côté de mon nez, et sentis le froid du métal contre mes sinus.
J'aurai un long moment à passer avec eux, avant de savoir s'ils étaient capables de nous délivrer.
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Ne restait plus qu'à attendre que l'océan rende le corps.
J'étais triste et je me demandais, dans l'ordre :
Comment Perle allait le prendre ?
Où et quand le cadavre allait s'échouer sur le rivage ?
De quelle manière la nouvelle allait nous arriver ?
(...)
Etais-je assez affligé ? La question flasha ma conscience comme un radar de gendarmerie. Et merde ! Je n'avais jamais digéré la passion de Perle pour Al. Boiteux ou non. C'était ça la vérité. Malgré tout, la curiosité me tiraillait et je n'arrivais pas à m'endormir. Encore moins à me remettre à la lecture de Musashi.
Pourquoi Burger s'en était-il pris au pêcheur de Largos ?
Dans mon esprit étriqué, Al avait jusque là appartenu à la vaste "catégorie des gens honnêtes", c'est à dire "des innocents". Je ne m'étais jamais posé d'autres questions à son sujet que : à-part-sa-belle-gueule-de-cow-boy-qu'est-ce-qu'elle-lui-trouve ?
J'avais cru naïvement avoir épuisé mes réserves d'étonnement dès le premier jour : « Tiens, un infirme avec une gueule d'acteur. » J'essayai d'imaginer ce qu'un individu qui se déhanchait, un quidam incapable de se battre ou de courir un cent mètres, pouvait bien avoir fait pour mériter les soins d'un tueur professionnel.
Le mec était tombé d'un pont autoroutier en Grèce, par excès de prudence ! Pas vraiment le profil.
Pourtant, la vision de Burger lui serrant le gosier l'avait brutalement expulsé de la catégorie des personnes-sur-lesquelles-il-n'y-aura-jamais-de-contrat.
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Il donnait rarement des informations sur le mobile du crime ou sur ses commanditaires. C’était à prendre comme un signe de confiance. On peut en déduire que Burger était à sa façon un bon professionnel, Marconi n’étant pas du genre à se tromper. Il y a eu un silence que le gamin et moi avons occupé à sourire.

– Ça ne m’intéresse pas de savoir, a dit Burger.

– Détendez-vous, Burger, on peut être un bon tueur sans devenir pompeux et funèbre.
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Un type à qui on commande un crime parfait et qui laisse son sang sur une serviette, trempe le pyjama de la victime et s’apprête à la noyer… c’est ce que j’appelle un mauvais.

Finalement, la mise en scène était assez réussie.

Le sèche-cheveux avait fait son travail avant de définitivement rendre l’âme. J’ai mis la serviette dans le sèche-linge avec le pyjama après l’avoir passée à l’eau écarlate. On n’avait plus qu’à attendre la fin du programme en regardant la nuit étoilée.
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– Les enquêteurs de la criminelle ne sont pas mobilisés sur les accidents domestiques impliquant des vieux – trop de personnes âgées dans cette région, ai-je ajouté.

J’ai transporté l’ancêtre dans la salle de bains. Il s’est à peine réveillé quand j’ai fait glisser son pyjama sur le carrelage.

– Mais enfin, monsieur, qu’est-ce que vous faites ?

– Je suis votre nouvelle infirmière, vous avez besoin d’un bain pour faire chuter la fièvre.

Burger avait eu plus de mal avec la vieille. Elle lui avait mordu l’oreille. C’était si douloureux qu’il en pleurait.

– Putain de vieille, a-t-il maugréé en s’épongeant l’oreille.

Après quoi, il l’avait jetée à l’eau toute habillée et s’apprêtait à la noyer.

– Pas d’eau dans les poumons ! Merde !
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– On va entrer par la porte. Leur chambre est au fond à gauche. Je vous rappelle que leur mort doit paraître naturelle.

Pas évident quand il s’agit du décès concomitant de deux individus, même très âgés. Mais la mort naturelle était ma spécialité, et Marconi m’avait confié la conduite des opérations.

Leur faire avaler une bonne dose de somnifère était trop aléatoire – il peut toujours y avoir vomissement –, j’avais opté pour l’électrocution.

– L’électrocution ?

– Ouais, l’électrocution.

Le coup du sèche-cheveux qui tombe dans l’eau de la baignoire. Un grand classique.

Burger faisait la moue. J’ai argumenté :

– Ils ont la réputation d’être aussi amoureux qu’au premier jour, personne ne trouvera rien à redire au fait qu’ils aient pris un bain à deux.

Restait à savoir si la baignoire était assez proche d’une prise électrique. La réponse fut oui, comme toujours.
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Une heure plus tard, nous étions garés devant une belle maison isolée. Une ferme landaise rénovée, au bout d’un long chemin sablonneux : piscine dans une ancienne grange, four à pain et puits traditionnels, poulailler perché, pelouses impeccables, arbres centenaires. Les premiers voisins devaient être à des kilomètres. Marconi nous avait fourni la clef, j’ai dit à Burger :

– On va entrer par la porte. Leur chambre est au fond à gauche. Je vous rappelle que leur mort doit paraître naturelle.

Pas évident quand il s’agit du décès concomitant de deux individus, même très âgés. Mais la mort naturelle était ma spécialité, et Marconi m’avait confié la conduite des opérations.
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Ce costard froissé avec des traces de sel.

Le mec revenait d’une mission et il s’y était pris comme un bourrin.

Rien de plus infâme qu’un mauvais burger,
à part peut-être des nuggets de poulet farineux.

Enquête de satisfaction auprès de la clientèle d’un fast-food français.
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J’ai longtemps cru que le fait de tuer vous plaçait automatiquement dans une situation de supériorité par rapport au commun des mortels.

Mon cul.
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Il avait pris un sacré coup de vieux. Est-ce que j’ai l’air moi aussi d’un vieillard désagréable et quadrangulaire ? Son costard était aussi froissé que sa face de tueur. Aucune classe. Juste de la bêtise et de la méchanceté. Purement ringard, comme dirait ma coiffeuse.
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Je l’ai quand même regardé, juste une fois, à la dérobée, pendant qu’il remuait le sucre dans son café. De toute évidence, il n’avait pas encore raccroché. Il avait l’air de ce qu’il est : un tueur à gage, brutal et sans scrupule. À se demander comment les gens font pour ne s’apercevoir de rien. Apprenez à les reconnaître, ceux qui gagnent leur vie en abrégeant celle des autres !
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Après ça, on a fait bien attention de ne pas s’observer. Je me suis plongé dans la lecture du journal. Une vieille actrice célèbre portait plainte contre un chirurgien qui lui avait raté son ravalement de façade. Par charité, je ne révélerai pas son nom.
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Mais il est bien là ! Il m’a salué sans l’ombre d’un sourire, en levant discrètement la main. Et j’ai fait de même. Les tueurs sont en général des gens solitaires, on ne leur connaît ni femme ni enfant et s’ils ont des amis, ils se gardent bien de les fréquenter. Je n’ai pas eu besoin de fouiller longtemps ma mémoire pour retrouver son nom.

Burger.

Moi qui voulais à tout prix saluer quelqu’un…
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