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Citations de Franz Michael Felder (16)


Quiconque veut soustraire quelqu'un à l’abîme de sa douleur doit d'abord descendre lui-même dans cet abîme et lire dans l'âme de celui qui souffre.
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A quoi me servait d’être un lettré ? C’était un fardeau, non seulement pour les autres, mais pour moi-même, et pourtant c’est tout ce que je possédais.
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(...) cette fêlure qui court en tout homme qui s'efforce de faire valoir tant soit peu sa singularité.
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La lecture n'est formatrice qu'aussi longtemps qu'un écrivain est un homme de bonne volonté, je dirais presque : qu'il écrit avec son sang. Mais s'il ne fait que suivre le goût et les caprices de son époque, en un mot s'il se laisse façonner par son lecteur, à qui l'on en devra ne montrer que sa propre image - entourée d'une auréole -, alors la lecture n'est pas formatrice, bien au contraire.
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Si le destin semble parfois s’acharner sur l’homme, ce n’est que pour qu’il se défasse un peu du fardeau qui l’oppressait et se dirige d’un pas d’autant plus rapide et assuré vers un but qui soit digne de lui.
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Les arrêts de l’opinion publique me laissaient d’autant moins indifférent que je voyais combien tous ceux qui avaient quelque valeur à mes yeux y étaient assujettis.
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(...) je n'ai jamais voulu apprendre, pour moi-même et pour les autres, que pour en tirer élévation et profit. Je croyais que je n'en deviendrais que meilleur et que je saurais mieux venir en aide à mon prochain.
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S’il m’apparaissait autrefois que le sort de nos bêtes domestiques, en raison de leur supposée dépendance vis-à-vis de nous, n’était guère enviable, je nous voyais désormais de plus en plus dépendantes d’elles, et c’est nous que je prenais en pitié.
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Nous ne devons pas passer à côté de la pensée et des efforts de ceux qui furent à la pointe de la culture, si nous ne voulons pas rester des rouages morts dans la machine.
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Mon humeur il est vrai changeait aussi au gré du temps. Les beaux jours - il y en eut peu cet été-là -, je me portais bien, je me sentais libre et léger. Je menais paître mes bêtes en chantonnant sur les plus hautes montagnes, je leur laissais plutôt libre cours, je rivalisais d'ardeur avec elles pour gravir les pentes. Je demeurais assis de longues heures sur les rochers que domine, pointe grise et fière dans le bleu du ciel, la Künzelspitze, et je me délectais de la forme si changeante des têtes de pierre scintillantes. J'embrassais du regard, réjoui, les profondeurs toutes entières du Bregenzerwald, et j'adressais un salut à ces habitants que le paysage montueux dissimulait dans ses recoins ; alors les hommes me redevenaient plus proches, je liais avec tous en pensée un agréable commerce, et l'ombre du soir montait des vallons plus tôt que je ne l'eusse souhaité. Mais ces journées-là, je l'ai dit, étaient fort rares, et il était beau qu'une seule d'entre elles sût me faire oublier une douzaine de maussades. (page 164)
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Marraine avait le don singulier de saisir l'essence même des gens et de la restituer en quelques traits. Pendant les longues journées d'été qu'il lui fallait passer à la maison, seule ou avec moi, elle avait tout le le loisir de réfléchir au destin, en apparence plus heureux que le sien, de ses anciennes camarades d'école et même de toutes ses connaissances. Elle disait aussi souvent qu'elle puisait sa consolation dans la contemplation des rapports humains et dans la découverte que chacun avait son fardeau à porter ou s'en appesantissait tout seul. Elle apprenait alors à endurer patiemment ses souffrances, quoiqu'il fût plus difficile de tirer bénéfice de ses propres déboires que du spectacle des calamités dont Dieu affligeait les autres. C'était pour moi un plaisir et un bienfait, que d'entendre ma petite tante aimante et clairvoyante m'expliquer les sentiments et les rapports humains.(pages 29-30)
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Je n'étais pas à ma place dans le monde, voilà tout, je n'avais rien à me reprocher, quand bien même je ne me comporterais pas comme les gens l'attendaient de moi.
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A la nuit tombante, je m'en retournai chez moi, et j'étais déjà à l'étable, auprès de mes quatre vaches, que le si vibrant "Reviens-nous vite" de Nanni résonnait encore à mes oreilles.
Tard dans la nuit, lorsque les garçons en liesse sillonnaient mon petit village et passaient sous les fenêtres des maisons où se trouvaient les couples d'amoureux, j'étais dans le silence de ma petite chambre et j'écrivais dans mon journal :
"Si j'étais en tête-à-tête avec elle, ces braillards-là passeraient aussi sous nos fenêtres, et, maquillant leur voix, ils jacasseraient et plaisanteraient jusqu'à ce qu'ils en aient assez, et nous plus qu'assez. Longtemps je fus auprès d'elle en société, mais il n'y a qu'ici, dans la petite chambre silencieuse, que je l'ai pour moi seul."
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Jusqu'ici il m'avait été aussi néfaste d'abandonner complètement la lecture que de m'y livrer trop assidûment. Dorénavant, je choisirais un juste milieu. Il devrait être possible de réconcilier malgré tout la lecture et la vie, la pensée et l'action. (page 155).
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Si je me faisais l'effet jusqu'ici d'être inapte à bien des choses, un original à maints égards, je me consolais en pensant que je possédais en contrepartie d'autres qualités qui passaient de beaucoup celles qu'on appréciait et qu'on recherchait dans mon pays. Je n'étais pas à ma place dans le monde, voilà tout, je n'avais rien à me reprocher, quand bien même je ne me comporterais pas comme les gens l'attendaient de moi.

christophe.hessloehl@gmail.com
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Ah, mon Dieu, tant de choses en moi étaient encore floues et désordonnées [...] Je voyais tous les autres, même les plus faibles d'esprit, contents et repus comme après le plus copieux des banquets ; moi seul je quittais l'école affamé et les yeux mouillés de larmes.
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