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Critiques de Fred Duval (1392)
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Ne lâche pas ma main (BD)

La couverture de la BD de Fred Duval, Didier Cassegrain et Michel Bussi frappe l’œil avec cette jeune femme, les pieds dans l’eau, revolver à la main dans un décor paradisiaque.

Je n’ai lu pour le moment qu’un seul livre de Michel Bussi, ce n’est donc pas son nom qui m’a attiré vers cette œuvre, mais bien les avis des lecteurs et la qualité des dessins.

La famille Bellion est en vacances sur l’île de La Réunion. Liane, la mère disparaît et l’attitude de son mari est de suite suspect aux yeux des gendarmes, surtout à ceux d’Aja, capitaine de gendarmerie. Mais Martial, ledit mari disparaît à son tour avec sa fille. Où plutôt, il s’enfuit, se cache. Preuve de sa culpabilité ? Peut-être ! Peut-être pas !

Les grands moyens sont mis en œuvre pour le retrouver pendant que l’enquête sur son passé révèle une histoire étonnante. Ce n’est pas la première fois que Martial a affaire avec la gendarmerie de l’île. Une vieille histoire, pas si vieille, tout compte fait, remonte à la surface !

L’intrigue est assez tortueuse, parfois même à la limite de ce que l’on accepte de croire même dans une fiction. Mais cela passe quand même, surtout grâce aux personnages. Les gendarmes Aja et Christos sont bien campés et particulièrement réussis. L’enquête et les révélations avancent avec eux. Ils sont humains et attachants.

L’autre personnage clé de la BD c’est l’île de La réunion elle-même dont les paysages emblématiques, l’ambiance solaire et les habitants cosmopolites remplissent les pages pour notre plus grands plaisir.

Les moments qui concernent la fuite de Martial avec a fille, Sofa, me semblent un peu plus complexe à suivre, peut-être parce que l’on a du mal à comprendre. Parce qu’on ne sait pas si le père fuit un crime ou autre chose, ou s’il recherche quelqu’un ou une révélation.

Cette enquête et cette fuite débouche sur un final surprenant. Peut-être un peu artificiel mais très réussi.

Le dessin de Didier Cassegrain est au diapason de l’histoire et de l’île de la Réunion. Un dessin assez typique dans le milieu des Bandes dessinées et les couleurs directes rendent parfaitement la lumière et l’ambiance de l’île tropicale.

Au final, une BD maîtrisée du début à la fin avec un scénario solide et de magnifiques dessins.
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Nymphéas noirs (BD)

♫Rien n'est jamais acquis à l'homme ni sa force

Ni sa faiblesse ni son coeur et quand il croit

Ouvrir ses bras, son ombre est celle d'une croix

Et quand il veux serrer son bonheur il le broie

Sa vie est un étrange et douloureux divorce

Il n'y a pas d'amour heureux♫

Poème de Louis Aragon, écrit en janvier 1943

Mis en musique -Georges Brassens-1953- qui réutilisa ensuite la même mélodie pour un autre poème, La Prière de Francis Jammes, un écrivain catholique, ce qui offusquera le communiste Louis Aragon !

----♪---♫----🎨---🐸---🎨----♫---♪----

Tout est affaire de décor

Changer de lit, changer de corps

A n'avoir que toits d'horizon

Voir les Nymphéas, à fleur d'eau

J'y vernis, ma vie dans un tableau

Vernis quotidien de résignation

Aimer à perdre la raison...

On est tous nés nus, pas de quoi d'piquer un fard !

Clamait la grenouille dans son nénuphar !

A qui annonce la floraison

Le poète a toujours raison

Le génie emmerde ceux qui n'en ont pas

c'est à dire presque tout le monde...je côaa

pour ce clerc de l'une de Bussi

On n'y voit qu'un peu

On cherche la plume

On cherche la feue

Bergère d'azur, infinie

Voyez

Près des étangs

Ces grands roseaux mouillés

1:Re-gardez Monet

et 2 Bussi étaient amis

Adaptation BD trés réussie 😎
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L'Homme de l'année, tome 1 : 1917 - Le Soldat..

Le 11 Novembre, commémoration de l'Armistice, en mémoire des morts de la Grande guerre, sous la Grande Arche, devant la tombe du Soldat inconnu.

Mais ce Soldat, qui était-il ?



Seul, le Commandant Joseph Sorbier le sait, il l'a côtoyé et combattu à ses côtés. C'est Boubacar, un natif de la Côte d'Ivoire, un esclave qui a sauvé Sorbier, au moins 2 fois... En Afrique, contre d'autres Noirs et en France, dans la Champagne ( un pays de vignes?):



"C'est du sang qui coulait des grappes de raisin et les villages n'étaient plus que des pierres retournées cent fois. Nous devions nous enterrer dans les tranchées, La maladie et le froid tuaient davantage que les balles des Boches..."



Le racisme, le mépris des officiers supérieurs, leur stupidité ( qui valut le grade de Général au Commandant De Forest, et la "Légion d'Honneur") .

Un odieux gradé que Bouba sauva, au péril de sa vie...



Bouba devint "ami" avec Joseph Sorbier ( le Colon qui l'exploitait, lui et sa famille, dans les champs de Cacao. ) Sorbier fit même rechercher le cadavre de son compagnon d'armes, afin de l'enterrer dignement!

Voyez comment Sorbier réussit à faire rendre hommage à Bouba, en permutant son cercueil avec celui choisi par le 2e classe Auguste Thin, le 10/11/1920...



Mais, vous connaissez tous le visage du Soldat inconnu, ...de Bouba!

C'est celui du Noir, tout sourire, sur les boîtes et paquets de Cacao "Banania"...



"Je vis avec ton regard

Depuis le jour de mon départ

Tu grandis dans ma mémoire

Bou-ba-car .Où es tu où es tu ?

Bou-ba-car .Où es tu où es tu ?"
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Jour J, HS : Mai 68

« Et si »...



Numéro hors-série de la série BD uchronique « Jour J », qui refait l’histoire en se demandant "et si ça c’était passé autrement..." Édition spéciale Mai 68, publiée à l’occasion du cinquantenaire des événements et rassemblant les tomes 6 et 8 de la série.



Intitulés respectivement « L’imagination au pouvoir » et « Paris brûle encore », et augmentés d’un cahier didactique sur les "Journées de Mai", ces deux volumes ont pour point commun d’imaginer la suite de ces insurrectionnelles si elles s’étaient transformées en révolution institutionnelle et sociale.



Pêchant par leur manque d’originalité, car après l’ordre, devinez quoi, vient le chaos, elles ont tout de même l’intérêt de nous parler de ces événements majeurs sur un rythme enlevé et décalé. On se régale dans le premier des délires architecturaux d’une « imagination au pouvoir » qui est incapable d’inventer un nouveau modèle de société, et le dans le second, emporté par le souffle d’une guerre civile sanglante et destructrice impossible à maîtriser.



À lire donc, pour ceux qui s’intéressent au sujet, ou pour s’en approcher sous un autre angle plus coloré et dynamique. Dans tous les cas, tout reste à construire...

« Et si », donc, « Et si »...



Lu en avril 2018.
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Nymphéas noirs (BD)

À Giverny, les touristes aiment se promener au cœur de ses rues paisibles, de ses jardins aux nymphéas rendus si célèbres grâce à Monet. Un village à la quiétude perturbée par un meurtre. Le corps de Jérôme Morval, ophtalmologue originaire du village mais installé à Rouen, a été retrouvé dans la rivière. Le crâne défoncé et un coup porté au cœur. Alors qu'elle se promène avec son chien Neptune, la vieille dame passe pourtant son chemin, certaine qu'un promeneur ou un joggeur le verra bientôt. Et c'est ce qui arrive très vite. Aussitôt, l'inspecteur Laurenç Sérénac et son adjoint, Sylvio Bénavidès, se rendent sur les lieux. Il s'agirait d'un triple meurtre : coup de couteau dans le cœur, crâne défoncé par une pierre et noyade. Pourquoi le meurtrier s'est-il donné autant de peine ? Une carte d'anniversaire est alors découverte dans une poche. L'enquête de voisinage commence alors, notamment auprès de l'institutrice Stéphanie Dupain, de la veuve Patricia Morval dont la réputation de son mari volage n'est plus à faire... La vieille dame, elle, surveille, de loin en loin, ce qui se passe...



Trois femmes, trois destins et un lien qui les unit au-delà du temps... Dépêché à Giverny, pays de Monet, où un meurtre a eu lieu, le lieutenant Laurenç Sérénac va devoir mener l'enquête et de ce fait, se rapprocher de Stéphanie Dupain, l'institutrice et l'une des maîtresses de Jérôme Morval. Outre cette trame policière, l'on suit le destin de trois femmes : Fanette, la troisième et la plus jeune, adorant peindre ; Stéphanie Dupain, la deuxième, qui cherchait l'amour ; et la première, la vieille dame qui sait des choses sur les deux premières. Fred Duval s'empare parfaitement du roman éponyme de Michel Bussi : une mécanique parfaitement huilée, des faux-semblants, une voix-off qui nous plonge dans une ambiance à la fois mystérieuse et énigmatique et un final renversant. Graphiquement, le travail de Didier Cassegrain est de toute beauté. Les aquarelles lumineuses se fondent parfaitement dans le paysage de Monet.

Une adaptation remarquable !
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Jour J, tome 1 : Les Russes sur la Lune !

Lancement d'une sonde par la Chine, sur Mars, le 23/07/20, Le Monde AFP.

"En cas de réussite, la Chine aura devancé les Etats-Unis"...





...Depuis leur échec sur la Lune: le 21/07/69, Apollo 11 avait explosé,

-"Le module Lem a été percuté par une micro-météorite", un minuscule caillou, au dessus de la mer de la Tranquilité.

"Un putain d'énorme rocher pour le programme Apollo." Dira un journaliste.





Le 19/09/69, l'URSS pose un vaisseau spatial, avant les Etats-Unis, titre le Magazine Paris Match. "Ils ont décroché la lune"

Les Russes avaient été les premiers sur la lune...





Théorie complotiste, gag ou... Uchronie? Et si...





Le président Nixon (con comme la lune!) relance la "guerre des étoiles". Mais sur l'astre lunaire, les passagers d'une Jeep lunaire américaine sont sauvés par les Russes. Un circuit de refroidissement d'air stoppe et les Russes doivent se réfugier chez les capitalistes.





La vodka coule à flots et on se partage les joints de canabis. Une cosmonaute russe montre sa pleine lune, et tome enceinte... d'un américain ! "Une lune de miel" pendant 9 mois...





Quand le pot aux roses est découvert, tout le monde tombe de la lune et la tension monte entre les Etats-Unis et l'URSS...

La cosmonaute Russe accouche, "l'enfant des etoiles" pourra-t-il sauver la Terre?





"Longue vie à l'URSS, mère patrie de tous les astres libres de la Galaxie." S'écrie Valentina Terechkova au moment de fouler le sol lunaire.





"Mmm, j'ai demandé à la Lune

Et le soleil ne le sait pas

Je me suis dit "quelle infortune"

Et la Lune s'est moqué de moi." Indochine.
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Jour J, tome 36 : Tout l'or de Constantinople

L'uchronie peut être un genre sérieux ; la revue Guerre et Histoire s'y est bien essayée dans un hors série, il y a quelques mois.



En bande dessinée, c'est sans doute plus compliqué. Car là, quand l'on se demande ce qui aurait pu se passer si..., on veut aussi broder et beaucoup, et le risque est que l'on finisse par tout mélanger.

Alors, si Venise est bien responsable du détournement de l'expédition en 1204, avec la prise de Constantinople par les Croisés, manipulés par la République de la lagune, peut-on imaginer que si, contre toute attente, l'Occident avait réagi à temps en 1453 et s'était uni pour porter secours à la capitale de l'Empire byzantin face à la menace turque, les "Grecs" auraient laissé venir les Européens pour mieux se venger de la traîtrise de 1204, une fois les Ottomans vaincus.

C'est un peu tordre l'Histoire dans un sens excessif. Et cela se voit, les ficelles sont grosses, surtout quand l'on vient introduire là-dedans un Vlad Dracul (l'Empaleur), qui se fait complice de cette vengeance byzantine - mieux, qui épouse les "querelles byzantines" - pour mieux laisser libre cours à sa cruauté insatiable, une cruauté qui viserait presque plus les Chrétiens (le prince de Valachie étant présenté ici comme un suppôt du diable), que les Turcs, considérés ici comme de simples ennemis, presque secondaires, dès lors qu'ils sont regardés comme vaincus (puisque l'on est dans une uchronie). Un peu tarabiscoté tout cela.

Le dessin est bon, l'imagination fertile, pour ne pas dire échevelée. Mais ce n'est pas de l'uchronie pure et simple. On est plutôt ici dans une grande fiction et l'on met en scène des personnages animés par des passions qui les enferment dans des comportements extrêmes. Enfin, l'on flirte avec l'irréel et la légende, comme par exemple avec cette disparition ou cette évasion finale de Vlad Dracul de la prison où il aurait été jeté. Cela finit vraiment trop brusquement. Tout cela parce que l'histoire imaginée est peu crédible. C'est dommage.
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Thorgal Saga, tome 2 : Wendigo

Dans la série première Thorgal, le cycle du pays Qâ était pour moi le sommet absolue de cette fantastique série qui m'a fait aimer la bande dessinée. Aussi, c'est avec un grand plaisir que je retrouve des années après, un tome qui se situe à la suite des aventures amérindiennes de Thorgal.



Sur le chemin du route en allant vers le Nord, un maléfice pousse Thorgal et sa famille vers le continent nord-américain non loin de la colonie viking sur l'île de Terre-Neuve. Notre héros sera pris malgré lui au milieu d'une guerre opposant deux peuplades. Il devra choisir de se battre afin de sauver une Alicia enceinte et blessée.



On retrouve pour ce tome le scénariste Fred Duval qui a officié sur des séries comme Travis par exemple. C'est assez loin de son univers habituel. Pour rappel, le principe est de choisir une équipe de différents auteurs sur chacun des tomes composant cette série dérivée. Cela donne le loisir à chaque auteur de composer son Thorgal en y apportant sa vision du personnage. Il est vrai que dès le premier tome, Robin Recht avait frappé très fort rendant évidemment la suite plus difficile pour les autres.



Un mot sur le dessin de Corentin Rouge pour dire qu'il faut dans la qualité dans un style réaliste qui lui va bien. Une mention spéciale sur la couverture pour dire qu'elle est l'une des meilleures de Thorgal que j'ai pu voir.



On va se rendre compte que parfois les guerres reposent sur pas grand chose pour séparer les peuples alors qu'il y aurait plus à gagner en faisant la paix. C'était sans compter sur la volonté des Dieux qui s'affrontent comme autant de religions à travers le monde. Comme le dira si justement la brave Aalicia : nos dieux n'ont rien à apporter de bon à ce nouveau monde.



Au final, j'ai adoré le scénario très bien construit ainsi que le graphisme qui magnifie les planches en rendant la lecture particulièrement agréable. On sent qu'on est quand même un cran au-dessus de la série-mère qui commence à patiner. C'est le meilleur de ce qu'un Thorgal peut nous offrir !
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M.O.R.I.A.R.T.Y, tome 1 : Empire mécanique 1/2

Ombres massives, chapeaux hauts de forme et redingotes noires… Salons victoriens où des hommes en favoris, leurs corps perdus dans de profonds fauteuils, se murmurent les yeux mi-clos quelques lourds secrets… Et c'est à peine si la rumeur tapageuse de Londres parvient jusqu'à ses tristes sires…

Une BD vaguement « steampunk » où nous retrouvons le grand Sherlock Holmes fidèle à lui-même. Toujours aussi « drôle de paroissien » ! Éternel égocentrique et antisocial. Cocaïnomane à ses heures perdues. Insupportable d'arrogance et de morgue, même si son flegme et son humour « so british » parviennent à le rendre parfois un peu plus sympathique. Mais quelle importance, puisque le bon Watson est toujours là pour ramasser la vaisselle cassée…

Le voilà reparti en guerre contre son ennemi juré, le seul à être de son niveau, le sinistre, génial et déjanté Moriarty.

Assisté de Mycroft, son frère aussi puant que lui, et du encore jeune et intrépide Churchill, Sherlock va courir après le docteur Jekyll et Mister Hyde, à moins qu'il ne s'agisse de la même personne, et d'une redoutable impératrice asiatique régnant sur une armée de drogués…

Mais toujours Moriarty aux mille visages lui échappe, mais toujours Moriarty a un coup d'avance sur lui…

Beaucoup de noirceur et d'inquiétude dans cette BD. L'atmosphère y est oppressante.

Une belle réussite quand même.











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Les porteurs d'eau

Maubeuge. Jérôme Pignon et Florent Cornu, deux jeunes cyclistes amateurs, patientent tranquillement dans leur voiture, planqués au fond de la cour d'une usine désaffectée. Une voiture approche, à son bord, quatre hommes bien armés et surtout, dans leur coffre, EPO, hormones de croissance, anabolisants et seringues. Pas moins de 80000 euros de marchandises que les deux cyclistes comptent revendre. Mais, au moment de l'échange, les douaniers, alors en planque, foncent sur le groupe. Dans la cohue, les deux acheteurs réussissent à s'échapper, emportant et la marchandise et l'argent. Au moment de leur fuite, ils renversent malheureusement un militaire. Bien décidé à refourguer la marchandise, Jérôme décide de se rendre à Pourville-sur-mer, là où habite un ami de son père, ancien champion cycliste aujourd'hui décédé. À leurs trousses, les flics qui n'ont pas tardé à les identifier et les trafiquants qui ont, eux aussi, réussi à s'échapper...





De Maubeuge au Mont Ventoux en passant par Saint-Jacques-de-la-Lande ou Volvic, l'on suit la cavale de Jérôme Pignon et Florent Cornu, deux jeunes de 18 et 17 ans, poursuivis par des mafieux belges, qui tiennent à récupérer leur argent, et la douane. Tel un Tour de France, cet album est jalonné d'étapes, de courses contre la montre, de coups durs et de rebondissements. Ces deux petits trafiquants, dont l'un rêve de devenir champion comme son père, vont réaliser que leur coup d'éclat va bien vite les dépasser et que leurs poursuivants sont tenaces et sans scrupules. Sur fond de dopage, Fred Duval nous concocte un scénario jouissif et original tant cette course-poursuite, à la fois rocambolesque et désespérée, réserve bien des surprises. Graphiquement, Nicolas Sure, dans un style semi-réaliste, nous plonge dans une ambiance tragi-comique.
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Ne lâche pas ma main (BD)

Encore un roman de Michel Bussi qui est adapté en bande dessinée ! Il faut dire qu’il s’agit quand même d’un auteur exceptionnel qui a boosté le marché du roman depuis une dizaine d’année.



Le cadre est celui de l’île de la Réunion. Je dirai encore une île après la Corse dans « Le temps est assassin » ! Il est vrai que la présente œuvre était sans doute plus satisfaisante à la lecture.



Il faut dire que c’est réalisé par le duo Fred Duval et Didier Cassegrain qui ont fait des merveilles sur le fameux « Nymphéas noirs ». Ceci explique sans doute cela.



Bien entendu, les apparences sont souvent trompeuses et l’auteur élabore un plan assez machiavélique pour justifier plein de détails qui mis bout à bout sont forcément incohérents. Encore une fois, il s’agit d’expliquer des meurtres à la pelle qui s’accumulent au détour du séjour touristique d’une famille dans un hôtel de l’île notamment dans la station balnéaire de Saint-Gilles.



En effet, le mari de la disparue demeure le coupable idéal surtout au vu d’indices et de témoignages accablants. Il prend la fuite avec sa fille de 6 ans. On visitera par la même occasion le volcan et autres lieux mythiques de cette île dans une course poursuite avec la police assez haletante.



Un mot sur le dessin pour dire qu’il est absolument magnifique et qu’il met très bien en valeur les décors de cette île paradisiaque qui se transforme parfois en fosse à requins (25 attaques de requin en 10 ans, 11 morts, 7 blessés graves).



En effet, on peut dire que l’île en elle-même joue un rôle essentiel loin de la carte postale traditionnelle. En même temps, l’auteur se sert véritablement de tout ce qui fait l’identité de ce territoire jusqu’au contexte socio-économique. C’est une véritable immersion et c’est tout à fait appréciable.



Un beau polar capable de captiver son lecteur et qui ne déçoit pas sur la fin, comme beaucoup d'histoire de ce genre. Bref, je dirai que c’est une adaptation plutôt réussie d’une intrigue ficelée avec un dénouement assez inattendu.

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Nymphéas noirs (BD)

C'est la première fois que je découvre une adaptation graphique d'un roman sans avoir auparavant lu ledit roman.

L'expérience est réjouissante !



La construction happe le lecteur immédiatement car il y a de l'intrigue en instantané ! On veut savoir quid des trois personnages a fait quoi !



Si cette bande dessinée nous emporte dès les premières pages dans une jolie fresque villageoise, elle nous surprend par la qualité des dessins. Cassegrain se dépasse avec une profusion de magnifiques dessins des jardins de Giverny qui ont tant inspiré Monet. le scénario bouscule nos habitudes de lecteurs, grâce à une construction déroutante et originale.



Alternant situations cocasses et tension dramatique, avec un graphisme extrêmement expressif et léché, Frédéric Duval et Didier Cassegrain nous offrent une oeuvre délicate et juste, l'analyse d'une vie ponctuée de compromis et de ces petits aléas du quotidien qui éloignent et séparent.



La construction est solide, rien n'est laissé au hasard et les pièces du puzzle viennent par s'imbriquer savamment.



Fidèle à son habitude, Michel Bussi se plaît à perdre le lecteur dans un labyrinthe entre rêve et réalité. Mais au-delà de sa peinture au vitriol du petit village de Giverny, il renvoie chacun à ses propres rêves et au prix qu'il est prêt à payer pour les réaliser.



Pari plus que réussi pour cette adaptation qui a su garder la moelle épinière du récit tout en lui apportant la couleur qui manquait aux nymphéas noirs.





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Jour J, tome 36 : Tout l'or de Constantinople

Suite du tome 27, cette série alterne le bon et le moins bon, et c'est plutôt réussi, Vlad Drakul est plus sanguinaire que jamais, le récit est centré sur le comte Dracula, beaucoup plus que sur la chute de Constantinople.



Les auteurs ont visiblement pris du plaisir à faire de Vlad Drakul l'empaleur, un fou furieux fidèle à sa réputation.



Un bon moment de lecture, entre le tome 27 et 36 ce fut long à attendre. J'ai donc relu le premier puis enchainé avec le second.





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Jour J, tome 37 : Lune rouge 1/3

2019, les 50 ans des premiers pas sur la lune, c'est cet anniversaire qui a sans doute inspiré les auteurs de Lune rouge.



Situant leur intrigue en 1980. la révolution des soviets à gagner la partie. L'Europe de Gibraltar à la Sibérie est totalement sous le joug de l'URSSE, l'union des républiques socialistes soviétiques d'Europe.



La lune est colonisée dès les années 40!!!, où des prisonniers de droits communs et politiques extraits l'hélium 3, source principale d'énergie de la terre. Le goulag réinventé.



Les dessins sont sombres et fades mais très réalistes.



Ce qui est dommage dans cette série qui promettait beaucoup c'est qu'on est passé de l'Uchronie, à la science-fiction pure et dure.



C'est donc une trilogie qui débute, ce tome 1 ne m'a pas emballé mais comme je suis un entêté je lirai le second en espérant le meilleur...



Ce n'est que mon humble avis.













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NeoForest, tome 1 : Cocto Citadel

La forêt est à l'honneur avec ce titre qui nous présente un monde où les arbres ont repris leur place suite à une grande catastrophe ayant balayé le monde. Les survivants vivent dans des cités néo-féodales quelques siècles après.



On va suivre les aventures d'un comte à savoir Cocto et de sa fille rebelle Blanche qui s'aventure en territoire dangereux dans la grande forêt centrale occupant tout l'espace de ce nouveau monde apocalyptique.



Il est question de prise de pouvoirs dans un monde où la République n'existe plus. Oui, les républicains ont été battus et il ne reste plus que le retour de l'aristocratie et de la noblesse pour soutenir le pouvoir. Bref, encore une intrigue de palais pour le moins classique.



Ce qui est intéressante avec cet univers, c'est le mélange entre la féodalité et des aspects plus modernes. Ainsi, les joutes ont lieu sur des vélos cross. Bon, ce n'est pas facile quand on porte une armure...



Le dessin m'a paru assez fade au niveau des couleurs ternes ce qui lui donnent un ton assez étrange mais qui passe finalement bien avec une certaine originalité. Il faut dire que la mise en page est assez efficace pour nous présenter la flore et la faune de cet univers forestier.



Au final, on pourra se laisser tenter par cette variation qui donne lieu à un futur possible avec comme moralité qu'il faut respecter la nature et notamment la forêt. Bref, une ode à la nature.
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Nymphéas noirs (BD)

Dans la bande dessinée tirée de mon roman préféré de Michel Bussi, on se retrouve à Giverny en 2010 avec trois personnages principaux féminins comme dans le roman : Fanette, jeune peintre dont l'auteur nous rappellera les origines cachées, Stéphanie Dupain, la jolie institutrice enjoleuse et la dame âgé au tableau mystérieux qui rend visite à son mari proche de la mort.

Un meurtre est commis et l'enquête commence.

Un meurtre et ce ne sera pas le seul.

Le temps est parfaitement structuré de jour en jour, le temps de l'enquête.

Le plus difficile, c'est par l'illustration, de faire régner le même mystère et la même confusion suivie d'un éclaircissement final comme dans le roman initial où on se fabrique les images dans notre imagination.

Tout comme Michel Bussi, Neptune, le chien traverse le roman, jusqu'à un point de rupture, vraiment?...

Les illustrations sont merveilleusement colorées bien dans les tons de l'impressionnisme de Claude Monet.

Le meurtrier traverse bien tout le roman sans qu'on le sache.

Un exploit plus difficile à dessiner qu'à écrire je crois.

L'adaptation de Frédéric Duval met bien en évidence le drame d'un homme qui veut garder une femme à tout prix depuis "toujours".

J'attendais de découvrir l'album depuis 2019, date de sa publication . C'est grâce à la bibliothèque que j'ai pu l'emprunter dans un état comme neuf si pas tout neuf.
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Carmen Mc Callum - Intégrale 0

Code Mc Callum, c'est de l'action à l'état pur. Le mélange sexe rock n' roll et drogue semble fonctionner à merveille. L'intrigue parait un peu basique mais on a la joie de découvrir la jeunesse pas toute rose de notre héroïne Carmen.



La scène d'ouverture est magistrale et pose beaucoup d'interrogation. Par ailleurs, le dessin et les traits des personnages sont plutôt bien réussis malgré un côté assez naïf. Le futur évoqué dans son aspect politique et sociologique apparaît plutôt bâclé mais ce défaut se retrouve également dans la série mère.



Cependant, l'incontestable réussite de cette BD est de ne pas tout dévoiler et de susciter le mystère autour de certains personnages et de certaines actions. Je trouve également que les personnages secondaires (ex: Darren, le premier Ministre britannique...) sont bien exploités ce qui les rend intéressants. Peu importe si on risque l'indigestion dans l'univers de Carmen, cette BD mérite à mon sens d'être lu.



Le second tome est d'une incroyable réussite technique avec le parallèle sur le monde de la corrida et celui des tueurs à gage à travers l'action du matador.



Le troisième tome diffère un peu des précédents en accentuant le mystère au sujet de l'identité du fameux tueur au doux nom codé digne d'un James Bond à savoir le Spectre. C'est très efficace dans l'élaboration du scénario. Il y a juste quelque chose qui m'a chiffonné: on apprend dans le récit que notre Carmen est resté enfermée dans une cuve de liquide amniotique plus de 3 ans. Or, sur le dos de la bd, dans le résumé, on peut lire "plus de 2 ans". Que j'ai horreur de ce type de fautes dignes d'un amateur ! A croire qu'il n'y a pas de relecture avant de présenter une bd au public.



Fort heureusement, cette série ne va pas s'étaler au-delà de 5 tomes. J'ai beaucoup aimé le lien qui est fait entre le dernier tome et le premier de la série-mère voir les suivants. On va retrouver bon nombres de personnages par la suite (par exemple Léonid dans le tome 7). Il y a une très bonne coordination de l'ensemble.



Par ailleurs, le tome 5 se termine par la magistrale scène d'ouverture. Le lien est également réalisé à ce niveau. C'est franchement une bonne réalisation dans le scénario qui semble maîtrisé de bout en bout.



Note Dessin: 3.75/5 - Note Scénario: 4.25/5 - Note Globale: 4/5

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Ils ont fait l'Histoire, tome 28 : Lincoln



Une nouvelle biographie dans la série «ils ont fait l'histoire» consacrée à Abraham Lincoln, s'il fallait ne retenir qu'un seul personnage de l'histoire des Etats-Unis ce serait Lincoln.



Un humaniste à l'éloquence rare et à l'honnêteté reconnue de tous qui en politique sont une qualité rare, il restera dans l'Histoire celui qui a aboli l'esclavage aux Etats-Unis.



Une belle biographie qui m'a laissé sur ma faim. En effet, la grande richesse du personnage aurait sans doute nécessité au moins deux tomes.



Sinon les dessins sont très classiques et avec un scénario et une mise en pages qui m'ont plus, cette BD se laisse parcourir sans déplaisir.

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Ils ont fait l'Histoire, tome 28 : Lincoln

Abraham Lincoln, 16e président des États-Unis d'Amérique, est un personnage iconique de l'Histoire et la mémoire de son pays, mais il est aussi sans doute plus fondateur de sa nation que les pères fondateurs eux-mêmes... Pur self-made man il incarne à lui tout seul le rêve américain, car modèle de réussite sociale il a été et reste une figure de légende : ici on nous raconte sa vie des campagnes de l'Illinois aux bureaux de Washington avec comme pivot le Discours de Gettysburg qui inaugure et clôt le récit !

Aîné d'une famille recomposée, Abe s'est brouillé avec son père au point de prendre la poudre d'escampette pour être épicier, batelier, postier, fendeur de pieux, ouvrier agricole et apprenti arpenteur avant en bon autodidacte de devenir avocat... Acteur malgré lui des guerres indiennes et opposant à la guerre contre le Mexique, c'est au sein du Parti Républicain qu'il fait carrière avant d'accéder à la magistrature suprême grâce à la concurrence stérile de deux aristocrates du Parti Démocrate. Pas de chance pour lui, il devient le président d'un nation scindée en deux parties qui couraient à toute allure vers la guerre civile : le Nord fer de lance de l'industrie et du progrès, terre d'immigration et d'opportunité, mais protectionniste, le Sud société rurale et patricienne, sa douceur de vivre, son aristocratie et sa prospérité fondée sur l'esclavage, mais libre-échangiste...

C'est un personnage plus ambivalent que dans la légende nationale américaine qui est présenté ici, qui pense à relier l'Est et l'Ouest en même temps qu'il décide de suspendre l'Habeas Corpus, une force de la nature qui meurtrie dans son âme et dans chair devient un cadavre ambulant, un chef de guerre qui agit en leader pacifiste ou un leader pacifiste qui agit en chef de guerre, un homme intègre qui agit en manipulateur ou un manipulateur qui agit en homme intègre... Sans parler de son assassinat par John Wilkes Booth : Gandhi, Kennedy, Yitzhak Rabin, décidément les défaillances des services de sécurité arrangent toujours les petits intérêts bien calculés des vautours ploutocrates...



Beaucoup de bonnes choses dans cet album : le souci de véracité historique, un effort de narration, un refus des clichés, les chouettes dessins de Roberto Meli, les chouettes couleurs de Chiara Zeppegno, les bons appendices de Farid Ameur, et le fait d'essayer de montrer l'homme derrière la légende... C'est là que le bât blesse, car comment entrer dans l'intimité de l'homme qui est tombé 7 fois pour se relever 8 fois en moins de 48 pages ? Une enfance difficile, la volonté de s'évader pour ne pas dire de rêver les yeux grands ouverts, la mort de son fils, la folie de sa femme, ses problèmes de santé, ses nombreux épisodes dépressifs voire psychotiques : on touche du doigt un individu bigger than life, et personnellement il m'a manqué un petit truc au final pour être complètement épaté et c'est vraiment bien dommage...





PS: comment une telle âme a pu être le leader et le fondateur d'un nation impérialiste et hypercapitaliste qui s'est donné comme dirigeant ce gros con populiste et suprématiste de Biff Tannen, euh pardon de Donald Trump ? C'est un vrai mystère ! (ou pas, avec le culte de la connerie propre aux États-Unis)
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Hurlevent, tome 1 : La nuit des chasseurs

Je ne connais pas les œuvres originales de Hurlevent mais j'avoue que j'apprécie grandement cet univers. Il y a ce continent appelé l'Hélios qui a l'air très aride et où l'on enferme à ciel ouvert tous les opposants à une monarchie absolue. Cela rappelle à bien des égards ce qu'a pratiqué l'immonde Russie stalinienne à l'égard de ses opposants qu'elle envoyait mourir en Sibérie dans des travaux d'intérêts généraux.



On se croirait véritablement sur la planète Dune où l'eau reste le plus précieux des trésors. Il est question de la construction de canaux reliant les lacs aux grandes vallées afin d'irriguer durablement les grandes vallées désertiques. Cependant, d'étranges phénomènes se produisent comme de la lave en suspension défiant les lois de la gravité.



Notre héros est un médecin qui sauve toutes les vies quelque soit les différentes factions composant ce monde inégalitaire. Il était issu de la noblesse mais se retrouve prisonnier sur ce continent aride et hostile car il a déplu au Prince. Parfois, la mise en placard arrive également en entreprise quand on déplaît à son chef avide de pouvoir. On ne peut que le comprendre.



J'ai beaucoup aimé le dessin qui restitue à merveille les différents décors de cet univers si riche d'un bagne à ciel ouvert. Il paraît que l’Érythrée y ressemble fortement. C'est regrettable d'avoir des exemples aussi précis sur notre planète. Mais bon, tant qu'il y aura des tyrannies et des dictatures !



Évidemment, cette BD de fantasy renvoie à notre monde moderne dans ses métaphores car c'est intemporel. Les thèmes traités sont l'exclusion sociale, l'esclavage et la dictature mais également le sentiment de liberté et de lutte. C'est assez prenant pour que l'on suive cette aventure qui va s'étaler sur trois tomes.
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