AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Frédéric Boilet (67)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L'épinard de Yukiko

Un vernissage. Une rencontre. Un amour presque immédiat.

Lorsque Frédéric Boilet rencontre la jeune Yukiko, il tombe sous son charme. Alors que son ami, Horiguchi, les ramène tous les deux à la fin de la soirée, elle lui donne son numéro. Malheureusement, elle le donnera aussi à Horiguchi. Il la rappelle quelques jours plus tard. Un rendez-vous est pris à Shinjuku. À la fin du dîner, ce soir-là, elle l'a embrassé. Dès lors, l'auteur ne cessera de la dessiner. Presque incapable de dessiner autre chose qu'elle. Mais, la jeune femme semble éprise d'Horiguchi. En attendant que ce dernier ne la rappelle, ils vivront une parenthèse amoureuse...



Cet album, véritable déclaration d'amour de la part de l'auteur, Frédéric Boilet, pour celle qui fut un temps sa muse, dépeint avec tendresse, bienveillance et élégance la relation entre eux deux. Elle, omniprésente, magnifiée sous un regard amoureux, à la fois touchante et amusante, croquée sous tous les angles. Lui, qui n'a d'yeux que pour elle. Un album extrêmement intime, passionnel. Presque une parenthèse, un moment suspendu. Graphiquement, l'auteur nous plonge dans une ambiance à la fois mélancolique, légère et emplie d'amour, de par son trait élégant et raffiné, ses contours parfois flous, ses cases proches de la photographie et son noir et blanc délicat et raffiné.
Commenter  J’apprécie          430
Demi-tour

7 mai 1995, ville de Dijon, c'est le soir des élections présidentielles. Tout le monde regarde avidement les résultats...Chirac passe, la foule se déchaine dans les rues, les banderoles à l'effigie de l'homme se déploient...

Joachim Beauchard fait étape dans cette ville. Il doit amener un tirage très limité d'images anciennes d'Epinal en Italie, près de Venise. Dans le train qui l'amène à Dijon, il fait la connaissance d'un drôle de personnage qui s'intéresse aux moitiés, aux traits d'union, aux demis, aux 50-50...

Dans sa chambre, Miryam revient d'Italie et fait escale aussi en Bourgogne, non seulement pour voir son petit ami mais surtout pour voter.

Ces deux personnages se croisent dans la rue, sans se voir, vont s'installer dans des hôtels qui se font face et regarder la télé au même moment. Mais, c'est avec un grand désespoir que Joachim voit la victoire de Chirac. Il décide d'aller manger dans un restaurant tranquille. A la table voisine est installée Miryam... et ils vont se partager une bouteille de vin... Coïncidence ou heureux hasard?



Demi-tour est un album qui se distingue de par son originalité, sa trame et son découpage. En effet, lors des premières planches, l'on passe de Joachim à Miryam d'une case à l'autre, jouant ainsi sur le parallèle entre les deux personnages, pour finalement les réunir dans ce restaurant.

On retrouve ici le duo Peeters et Boilet, déjà rencontré dans «Tokyo est mon jardin» que j'avais particulièrement affectionné.

Plus ancré dans la réalité, cet album est parfaitement maîtrisé, tant au niveau narratif qu'au dessin. En effet, Frédéric Boilet, de par son crayonnage épuré et fin, a su rendre vie à ce récit. Les couleurs sont vives et finement travaillées. Peeters décrit avec ferveur cette rencontre et les deux personnages sont très attachants.



Demi-tour... Droite!
Commenter  J’apprécie          290
Japon : Le Japon vu par 17 auteurs

Dois-je rajouter quelque chose à la couverture ?

Voilà l'occasion de découvrir le Japon par des mini-nouvelles en BD.

17 auteurs, 16 scénettes représentant le pays du soleil levant.

A l'initiative de Frédéric Boilet, auteur francophone vivant au Japon, il s'agit de mélanger les cultures, de provoquer des rencontres entre des dessinateurs français et japonais.



Pas plus d'une histoire par soir (de 3 à 15 pages), avant de me coucher ; ce recueil, je veux le savourer, l'explorer. Et je partagerai un peu de son âme, un peu de son art avec vous.



Quelques noms connus, mais vu mon manque de culture en la matière, les 3/4 ne me disent rien. C'est aussi l'occasion pour moi de découvrir ces auteurs et dessinateurs.



Donc au programme et dans le désordre :

Frédéric Boilet, Fabrice Neaud, Daisuke Igarashi, Kazuichi Hanawa, Etienne Davodeau, Mayoko Anno, Little Fish, Joann Sfar, Tayo Matsumoto, Nicolas de Crécy, Emmanuel Guibert, Schuiten & Peeters, Aurélia Aurita, David Prudhomme, Kan Takahama et Jirô Taniguchi.



Autre précision : chaque auteur organisera sa nouvelle autour d'une ville ou d'une région bien précise du Japon, afin d'avoir un inventaire très exhaustif de la culture nippone et de voyager à travers toutes ses iles et contrées.
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
Commenter  J’apprécie          220
Japon : Le Japon vu par 17 auteurs

Cette rencontre avec le livre est curieuse : je l'ai pris à la médiathèque, me réjouissant de lire ces récits séparés sur un de mes thèmes de prédilection, le Japon. Or, quand j'ai replongé les yeux sur les planches, une déception m'a prise - j'avais déjà lu ou feuilleté ce livre et il ne m'avait pas plu. Embêtée, j'ai retenté l'essai : il est vrai que certains styles de dessins m'avaient alors rebutée ; en BD ou manga, je suis assez difficile, je n'aime que certains types de dessin et j'ai du mal à aller au-delà.



Sur les 16 histoires, j'en ai vraiment aimé 5, dessin et scénario confondus. Toutefois, même celles que j'appréciais moins ont éveillé ma curiosité, m'ont dévoilé un pan du Japon que je ne connaissais pas, ou que j'étais contente de trouver. Les lieux sont variés, une carte présente la géographie de chaque histoire, les personnages et donc les points de vue sont variés, cela donne une vue d'ensemble du mode de vie japonais - si ce n'est qu'il revient toujours une chose : les Japonaises sont belles ! (et elles apprécient les Français)



Nous voyons se déployer sous nos yeux aussi bien le mode de vie urbain, l'agitation, le rythme de la grande ville, que les sentiers de campagne, les temples, les parcs, la forêt... Souvent les auteurs européens racontent une excursion, des monuments, nous exposent une topographie picturale de leur expérience de la ville, de l'architecture. Les auteurs japonais nous font découvrir des souvenirs, des émotions, des relations, des éléments de leur culture. Il est assez souvent question de l'Alliance française ou de l'Institut franco-japonais (il faut rendre à César... c'est par eux que ce projet de Frédéric Boilet s'est développé).



Certaines de ces histoires s'aventurent sur des territoire plus singuliers : la science-fiction avec le remarquable duo Schuiten-Peeters, la recherche du "Japon gay", avec Fabrice Neaud, ou encore l'histoire sans paroles Le Tournesol de Little Fish. On peut aussi y croiser le grand Jirô Taniguchi, ou même lire un texte accompagné de dessins comme des gravures, par Emmanuel Guibert. On peut dire en tout cas que ces BD s'appuient sur des textes solides, je n'ai eu aucun mal à en tirer des citations.



Pour ce voyage immobile, je vote apprécié, 4/5, et suis contente d'avoir repris et redécouvert cet ouvrage.
Commenter  J’apprécie          190
La Nuit des archées (Une Aventure d'Anaelle e..

Il y a quelques années, je tombe dans une braderie sur cette BD. Persuadée que je l'avais lue - il y a fort longtemps - dans Okapi, mais aussi que je l'avais adorée, je me précipite pour l'acheter (d’autant que c'était pas cher). Un enivrant sentiment de nostalgie s'empare alors de moi, promesse de plongée délicieuse dans un passé à jamais révolu (et par ailleurs détesté, mais passons). Alors, en fait, quand j'y pense, la bande dessinée en question a été publiée en 1985, date à laquelle j'ai commencé à écouter The Cure - ben oui, 1985, c'est aussi la sortie de The head on the door. A cette époque-là, je ne lisais plus Okapi depuis un bout de temps. Du coup, d'où est-ce que je sortais cette idée que je l'avais lue et adorée ? Je ne sais pas trop. Vous me direz qu'on s'en fiche et que cette critique tarde à prendre son envol. Ne vous plaignez pas trop : lorsqu'elle débutera, c'est là que vous aurez envie de pleurer.



Donc, non seulement j'étais persuadée d'avoir lu l'album de La nuit des archées dans ma jeunesse, mais aussi de l'avoir relu après l’avoir acheté. Quelle erreur ! En fait, j'avais dû vaguement le feuilleter et le laisser végéter dans un coin. Donc hier, je me dis, je sais pas trop pourquoi, que je vais le relire. Chose dire, chose faite. Ici commence la critique.



Alors c'est l'histoire d'un jeune prince phénicien appelé Myrios et de sa sœur Anaëlle (mais en fait ils ne sont pas frère et sœur, ce qui tombe bien, car ils sont amoureux) qui partent chercher une cargaison d'étain dans une ville qui se situe à l'ouest de l'Espagne et dont on sait pas trop ce qu'elle est ; en fait c'est l'Atlantide, si j'ai bien compris, sauf que l'Atlantide a disparu donc je sais pas trop comment la ville est toujours debout alors qu'elle a été engloutie. Les habitants ont l'air égyptiens, mais en fait c'est des Atlantes, mais en fait ils pratiquent la religion des Égyptiens, mais pas que, d'ailleurs ils font des sacrifices humains des fois, comme ça, pour s'amuser. Bon, bref on sait pas trop ce que font là ces gens, on sait pas trop ce que font là Myrios et Anaëlle (qui ont l'air d'avoir des pouvoirs mystérieux, mais on sait pas trop pourquoi non plus), on sait pas grand-chose, en fait, et en plus on nous enfume en mélangeant la légende de Seth et d'Osiris avec celle de l'Atlantide, donc bonjour pour les enfants qui veulent suivre. Je vois mal comment un jeune lecteur pourrait retirer quoi que ce soit, d'un point de vue pédagogique, de tout ça, vu que l'histoire antique est esquissée, que rien n'est expliqué. On ne comprend pratiquement rien.



Côté aventure, on sait pas bien non plus où on va, le scénario part dans tous les sens, la narration n'est pas maîtrisée, on ne sait pas quelle est la finalité de tout ça. Les dessins sont pas terribles (le dieu Seth a une tête de lapin gris à grand nez) et les couleurs... Je ne sais pas quelle mouche a piqué le dessinateur, mais on ne trouve quasiment que deux tonalités, le bleu et le jaune, pour un effet assez... disons assez moche. Alors une question s'impose : pourquoi, mais pourquoi ai-je fantasmé sur cette BD pendant de longues années ? Je crois que c'est parce que j'avais feuilleté l'album lorsqu'il a été publié, et que j'ai été mystifiée par l'héroïne qui se promenait avec le sein droit à l'air (ben oui, voir des nichons, dans Okapi, ça relevait de la subversion) et par la dernière case où les deux personnages s'apprêtent à s'embrasser (parce que malgré mon esprit subversif, j'étais aussi une grande sentimentale).
Commenter  J’apprécie          140
Mariko Parade

Un mangaka français et son modèle, Mariko, passe le week-end sur l’île d’Enoshima. Autant pour faire des photographies de repérage que pour passer un week-end en amoureux. Le mangaka est plus âgé d’une vingtaine d’années que Mariko. Ils profitent du moment pour partager leurs désirs, leurs inquiétudes et leur sentiments.



Une œuvre intimiste composée à quatre mains. Une histoire d’amour ou du moins, un moment de celle-ci. Elle est teintée de mélancolie, sentiment renforcé par l’ambiance de la saison des pluies qui commence et le caractère bucolique de l’île. Les illustrations sont magnifiques. Tantôt, comme une photo, jouant avec la profondeur de champs, ensuite, une image qui tient plus de l’esquisse que du dessin et enfin, un portrait, le détail d’un corps et des expressions qui tracent le caractère de nos deux personnages. Le temps s’écoule lentement. Nous sommes dans une sorte de huis-clos, et nous lecteur, volons un peu d’intimité de ce moment.

Le scénario est langoureux, trop, peut-être. Mais quels dessins. A eux seuls ils méritent d’être découverts. Nous sommes loin du manga habituel. Même le sens de lecture est dans le sens des BD européennes. J’ai passé un bon moment en lisant cette histoire.

Commenter  J’apprécie          120
L'épinard de Yukiko

Mise en image d'une parenthèse sensuelle entre l'auteur et une Mlle Yukiko Hashimoto. Tout semble se dérouler devant les yeux du lecteur : l'histoire d'amour et la mise en BD de ladite histoire.

Les planches très douces, épurées, mettent en valeur les personnages et leur histoire, invitent à la contemplation. Les quiproquos linguistiques apportent un humeur discret. La franchise de Yukiko désarme le lecteur (et sans doute l'auteur, au moins un peu)

L'ensemble est agréable et sensuel. Un récit intimiste à savourer, à regarder.
Commenter  J’apprécie          110
Japon : Le Japon vu par 17 auteurs

A l’invitation des instituts et alliances françaises du Japon, Frédéric Boilet invite 17 de ses pairs à raconter et dessiner leur Japon sous la forme de fiction ou d’autobiographie, autour de villes choisies entre l’extrême pointe de l’archipel et les neiges de Sapporo.

Comme souvent, le résultat de ce type d’entreprise est inégal d’autant que les styles graphiques et les modes de narrations sont variés. Parmi mes préférés, on retrouve évidement Jitö Taniguchi pour la beauté du dessin et la poésie du propos, Etienne Davodeau et Frédéric Boilet pour la douceur du regard sur les hommes et la vie quotidienne, le duo Schuiten et Peeters qui réussissent une fois encore à allier la rigueur du trait à une incroyable créativité, Sfar et de Crécy pour leur humour (mais pas leur dessin). Enfin, ce genre de recueil est aussi l’occasion de découvrir de nouveaux artistes. Pour ma part, ce sera surtout les planches d’Aurélia Aurita, Little Fish et Moyoko Anno. En conclusion, un chouette voyage en noir et blanc.

Commenter  J’apprécie          91
L'épinard de Yukiko (nouvelle version)

Un grand merci à Babelio et aux Imprimeries Nouvelles qui m’ont permis cette lecture.

L’épinard de Yukiko est une bd sensuelle et atypique.

L’auteur qui vit à Tokyo depuis quelques années y raconte sa rencontre et sa brève aventure avec une jeune japonaise. Il y présente également la conception de ce livre en faisant succéder planches et croquis préparatoires.

De plus, les dialogues sont à la fois en français et japonais. Le titre vient des erreurs de prononciation de Frédéric Boilet en japonais, épinard et nombril ayant une prononciation voisine dans cette langue.

Pas de tabous dans son récit où sont décrits aussi bien ses sentiments amoureux pour la jeune fille que des scènes de sexe assez crus. Je suis peu habituée à ce genre de bd un peu érotique mais j’ai finalement apprécié car rien n’est vulgaire.

C’est une histoire d’amour et de corps qui se rencontrent.

Un bel ouvrage d’où émane beaucoup de sensualité. J’aurais néanmoins apprécié que l’album soit un peu plus étoffé et un plus long.

Commenter  J’apprécie          80
Mariko Parade

Je me disais “Frédéric Boilet a bien changé de style !”. Mais en fait ce n’est pas lui qui a dessiné cet album. Par une initiative originale, il a invité un autre auteur, un étranger à son histoire d’amour, à la représenter. On croise des planches de sa main déjà vues dans “Elles”. D’autres, dont une très drôle sur la censure japonaise, ont connu d’autres publications. Le reste, le liant est l’œuvre de Kan Takahama. Au premier abord, le dessin donne une impression d’inachevé, de traits aqueux, flous. Au second abord, on découvre un travail appuyé au niveau des visages. Ils se détachent clairement sur un fondu de paysage, avec des effets de profondeur, presque de 3D. Beaucoup d’expressions, de mobilité. Mariko et Frédéric sont charmants et l’album plein de vie.
Commenter  J’apprécie          81
Mariko Parade

Le mangaka français et son modèle, Mariko, vont sur une île, Enoshima pour préparer un nouveau manga, celui que nous sommes entrain de lire. L'histoire n'est pas le plus important, c'est à prétexte à la découverte de l'autre, d'un lieu et aussi des sentiments. Tout tourne autour de Mariko. Sa beauté est sublimée par plusieurs médias qu'utilise Boilet. Il nous dévoile la jeune fille, même au coeur de son intimité par le biais de photos, de croquis, de dessins, de peintures... avec différents cadrages.



On oublie parfois que c'est un manga qu'on lit et pas un reportage sur deux personnes. Beaucoup d'éléments dans les positions, les mimiques, ces sourires au regard triste. La variation des couleurs utilisés a confirmé cette impression, allant du noir et blanc à l'impression peinture acrylique. Mais un sentiment perdure au fils des pages, la mélancolie.



Bref, une bonne lecture agréable avec de sublimes dessins.
Lien : http://22h05ruedesdames.word..
Commenter  J’apprécie          70
L'épinard de Yukiko (nouvelle version)

L'épinard de Yukido est une expérience un peu nombriliste sans vilain jeux de mots. On aime ou pas généralement ce genre d'essai d'improvisation qui fait un peu roman photo. Je dois bien avouer que j'aime assez bien le style de l'auteur qui va cependant moins loin dans son exploration que dans le précédent opus que j'avais pu aviser à savoir Elles. Au moins, il a su retrouver son inspiration aidée par une muse japonaise très belle.



Il est dommage de toujours tourner autour du même thème. Il faudrait peut-être sortir des sentiers déjà battus. Reste qu'on respire cette sensualité à travers toutes ces pages. Le principal attrait est sans doute cette relation franco-japonaise tout à fait inédite. Ce mélange de culture donne un résultat assez probant.
Commenter  J’apprécie          60
Demi-tour 2.0

C'est typiquement le genre de petites aventures que Boilet a exploité dans les années 90. J'aime plutôt bien le style de cet auteur qui fait dans l'authentique. Nous avons là ce qui aurait pu donner lieu à une torride histoire d'amour.



J'ai bien aimé que cette histoire sans prétention s'inscrive dans le cadre du second tour de l'élection présidentielle en 1995 qui opposait Lionel Jospin à Jacques Chirac. Il y a une ouverture d'esprit que j'ai apprécié dans ce qui peut nous attirer dans le contraire.



Demi-tour est également un exercice de style plutôt réussi sur les équilibres et les coïncidences.
Commenter  J’apprécie          60
Tokyo est mon jardin

David vit au Japon depuis deux ans en tant que représentant d'une marque de cognac que son patron voudrait implanter dans le pays. Mais en fait, sa véritable passion, c'est les Kanji, les idéogrammes de l'écriture japonaise et leurs multiples significations. Il travaille le matin à la Halle aux poissons et le soir essaye de faire connaître la marque de cognac dont il a la charge dans des cocktails... sans grand succès. Au cours d'une de ces missions du soir il fait la connaissance de Kimié et c'est un véritable coup de foudre. Mais le patron du cognac annonce sa visite dans le but de faire le bilan des 2 ans pour lequels il a payé David...

Je me suis d'une part attachée au personnage de David et sa passion qui nous font découvrir un Japon quotidien où il peut être agréable de vivre. L'histoire d'amour avec Kimié est une histoire de couple moderne. Et en bonus, j'ai trouvé super l'idée du fil rouge : au début de chaque chapitre, un dessin nous montre les pérégrinations d'une bouteille de cognac qui passe de mains en mains avant de clore l'histoire en beauté.

Une belle réussite et une BD à lire !
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
Commenter  J’apprécie          60
36 15 Alexia

Avec un titre pareil, on se dit que cela a l'air réellement sulfureux. Il n'en n'est rien, je vous rassure ! C'est la première fois que je lis une oeuvre de Frédéric Boilet dont j'avais entendu déjà parler en bien. Celle-ci fait partie de ses premières écritures. C'est devenu une rareté au fil du temps.



L'histoire semble un peu incroyable car on a du mal à croire qu'un homme peut tout laisser tomber pour une femme qu'il n'a jamais vu et à en tomber amoureux fou. C'est le miracle du minitel et aujourd'hui d'internet. Une fois qu'on accepte d'avaler les couleuvres, cela se passe bien.



J'ai bien apprécié la fin de ce récit qui fait la différence entre la fiction et la réalité comme la projection de ce que souhaiterait l'auteur dans ses pulsions les plus cachés.
Commenter  J’apprécie          50
Vivi des Vosges

Vivi des Vosges est comme un parfum de fraîcheur dans un monde de brutes. Il s'agit en l'espèce d'apprivoiser une enfant sauvage qui a vécu dans la nature sans l'aide de personne. Le contact avec la civilisation est plutôt rude. C'est également une ode au respect de la différence.



J'ai bien aimé la vivacité du dessin ainsi que la colorisation qui s'invite par petites touches, à commencer par les cheveux de la jeune et turbulente Victorine. Cela reste léger malgré quelques scènes dramatiques.



Je retiendrai trois mots pour définir cette oeuvre : liberté, singularité et respect.
Commenter  J’apprécie          50
Elles

J'ai bien aimé ces neufs récits érotiques où l'auteur va véritablement sublimer la femme sous toutes ses coutures. On pénètre dans la chair et l'intime quitte à prendre comme modèle une jeune fille assise sur un banc public en plein coeur de Tokyo. On connaît la passion de cet auteur pour le pays du soleil levant à travers les nombreuses autres oeuvres qu'il a écrites jusqu'ici. Il fait dans la drague à fond pour un résultat qui dépasse les espérances dans sa recherche du plus beau des mangas érotiques.



On se laisse gagner par la volupté des formes, par le sens de ces mots mi-poétiques et par ce côté très sensuel qui ne manque pas d'exotisme pour nous autres européens. C'est quelques fois très cru d'où une lecture déconseillée aux plus jeunes. Néanmoins, on ne versera jamais dans l'obscénité d'où le talent. On sera surtout gagné par une ambiance très bien rendue grâce aux couleurs chaudes.
Commenter  J’apprécie          50
L'épinard de Yukiko

Frédéric Boilet nous raconte dans ce manga sa relation avec une Japonaise prénommée Yukiko.

Brève parenthèse dans la vie du mangaka, il relate avec tendresse les quelques jours qu'ils ont partagé.

Echanges verbaux et physiques, petits instantanés d'une relation naissante sans fausse pudeur ni faux semblants, aux cours des quelques pages de cette histoire, nous suivons les jeunes amoureux pas à pas.

Malheureusement, je n'ai pas du tout été sensible à cette histoire qui ne m'a ni émue ni touchée. A peine refermé, je pense que ce livre est déjà presque oublié...
Commenter  J’apprécie          50
Japon : Le Japon vu par 17 auteurs

De jolies petites histoires aussi variées dans leur style que dans leur signification et leur angle de vue. Parfois fascinant, déroutant, charmant, magique, onirique, une découverte intéressante qui fait découvrir des auteurs de BD !
Commenter  J’apprécie          50
Vivi des Vosges

Ce bouquin pour enfant aborde la question de la différence à travers l'histoire de Victorine, enfant sauvage trouvée par des chasseurs dans les Vosges et qu'ils amènent à la civilisation pour la sauver. De quoi? On ne sait pas trop.

Vivi est confrontée à un monde un peu étrange où tout doit se faire autrement que dans la forêt. Mais ce qu'elle ne supporte vraiment pas c'est de mettre une culotte...

Le dessin très dépouillé d'Aurélia Aurita sert admirablement cet album; les sentiments de Vivi crèvent les pages. On rit, on pleure et on est en colère avec elle. L'histoire est racontée sans cases, sans chapitres, sans paroles. La couleurs est utilisée assez subtilement, tout ce que Vivi comprend est coloré, le reste est en noir et blanc. Un tout bel album pour vos petits neveux.
Commenter  J’apprécie          50




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Frédéric Boilet (343)Voir plus

Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4872 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur cet auteur

{* *}