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Critiques de Frédéric Genêt (143)
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Gagner la guerre, tome 1 : Ciudalia (BD)

La crapule Don Benvenuto Gesufal s'est emparé de son créateur Jean-Philippe Jaworski, et dans la préface l'auteur explique outre le processus créatif avec sa gouaille habituelle que les deux sont désormais liés pour le meilleur et pour le pire... Il a été un rôliste inspiré ("Te Deum pour un massacre" et plusieurs collaborations avec le légendaire magazine "Casus Belli") avant d'être un auteur inspiré des littérature de l'imaginaire... Sa crapule au verbe haute placé figurait déjà dans son recueil de nouvelles "Janua Vera" paru en 2007 avant de casser la baraque avec "Gagner la guerre" en 2009... Alors on est dans un pays qui n'est pas du tout une terre d'accueil pour les auteurs des littératures de l'imaginaire (entre autres choses hein !), donc casser la baraque c'est atteindre les chiffres de ventes d'un opus normal d'un David Gemmell par exemple...



Ancien phalangiste de la Cité-État de Ciudalia ayant participé et survécu à l'expédition de Kaellsbruck 3 ans, c'est entre alcools et ribaudes que Don Benvenuto Gesufal vit sa vie d'assassin au sein de la Guilde des Chuchoteurs. le parrain Don Mascarina lui propose un juteux contrat consistant à poinçonner un crevard bien né, mais il tombe dans ce qui ressemble trop fortement à un traquenard et le prédateur devient la proie ! Il s'échappe de justesse pour demander des comptes, mais son employeur est aussi homicidé que son commanditaire supposé, chef du parti politique le plus en vue de la ville... Traqué de tous les côtés, notre crapule doit reconstituer au plus vite le puzzle des événements pour sauver sa peau : cui bono ?



Ce tome 1 intitulé "Ciudalia", qui s'ouvre sur une magnifique carte en format A3 alors que Jean-Philippe Jaworski a toujours été contre les cartes (pourtant constitutives du genre fantasy ^^), adapte donc la nouvelle Mauvaise Donne, avant de passer au plat de résistance que constitue le roman "Gagner la guerre"...

Nous sommes dans un Renaissance fantasmée, un terrain de jeu trop peu usité, et dans le même genre je ne cache pas que j'ai préféré "Meridia" de Thierry Gloris et Joël Mouclier... Mais c'est très bon donc il ne faut pas s'en priver ! Dans mon souvenir le personnage était plus volubile et plus egocentré, avec une intrigue un peu plus touffue et étoffée qu'ici (mais mes souvenirs de lecture peuvent me tromper ^^), donc entre présent et passé nous suivons un mind game entre la proie autrefois apprenti et le prédateur autrefois mentor... le seigneur sera-t-il réuni à son padawan ? (car comme vous le savez toujours par deux les Siths vont ^^)



Le travail d'adaptation de Frédéric Genêt, bien connu pour son travail sur la série "Samourai", est indéniablement de qualité. Je n'ai pas lâché la 5e étoile parce que je pense qu'il y avait moyen d'aller plus loin dans la précision pour les décors et le charadesign (avec une créature qui ressemble parfois à une caricature de son créateur ^^), mais force est de constater qu'il a bien bossé !
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Gagner la guerre, tome 3 : La mère patrie (BD)

BD FANTASY.

Une bonne adaptation d'une bonne œuvre ? On place les pions du dénouement avec tel ou tel personnage appartenant à telle ou telle famille ou telle ou telle faction. Oui c’est assez dynamique et plutôt riche en bon mots, même si parfois on se fait plaisir juste pour se faire plaisir… Toujours est-il que malgré toutes ses joutes verbales riches en bons mots, il ne se passe pas grand-chose dans ce tome placé juste avant le grand trou d’air qui frappe le roman originel. Et je ne sais pas si cela vient de moi, mais j’ai trouvé que les graphismes pleins de bonne volonté manquaient régulièrement voire grandement de finitions.
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Gagner la guerre, tome 1 : Ciudalia (BD)

Peut-on mixer récit de capes et d'épées avec de la fantasy et en ressortir avec le sourire extatique du petit ravi de la crèche ?

C'est un énorme oui affirmatif !



Je connaissais le bouquin éponyme de Jean-Philippe Jaworski et ne cessais de repousser sa découverte à plus tard.

Dans un louable souci de gain de temps optimisé, je me lançais donc dans la lecture de son pendant à bulles.

Le constat est sans appel.

Grosse claque, aussi bien visuelle que narrative.



Pour faire simple, j'ai tout aimé.

Le récit, foisonnant, intrigant.

Le graphisme hyper réaliste porté par un encrage lumineux et une mise en page dynamique.



Sus au tome deux, dans un louable souci...
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Gagner la guerre, tome 2 : Le royaume de Re..

Le 1er tome était une adaptation de la nouvelle "Mauvaise Donne", mais avec ce tome 2 intitulé "Le Royaume de Ressine" on débute le récit du roman donc on entre dans le vif du sujet. C’est la guerre entre la République de Ciudalia qui incarne l’Italie de la Renaissance (dans ses plus mauvais aspects car le roman d’origine cultive le grimdark martinien) et l’Archipel du Royaume de Messine qui incarne les Arabes / Turcs / Perses (pour les Occidentaux ce sont tous des métèques orientaux donc sont du pareil au même). Benevuto est monté en garde au près du Podestat Ducatore en devenant moins son bras droit que son maître espion, autrement dit l’exécuteur de ses basses œuvres exploitables et sacrifiables à merci. Et l’aristocrate sociopathe (pléonasme ?) est passé du parti de la paix à celui de la guerre juste parce que ça sert bien ses intérêts politiques du moment. En effet il collabore activement avec l’ennemi pour que celui-ci élimine ses rivaux à sa place, ce qui lui permet de récupérer l’argent, la gloire et le pouvoir qu’ils auraient dû recevoir. On sait que Don Ducatore est un monstre prêt à tout et au reste pour écraser le reste du monde et monter quelques marches de plus sur l’escalier du pouvoir pour pouvoir écraser encore plus du monde, ce qu’on ne sait pas encore c’est jusqu’où vont ses ambitions. Connaissant le boulard et l’inhumanité du personnage, on imagine qu’il préfère le monopole à la concurrence et qu’il préfère être « nec plus ultra » que « primus interpares » (quel connard, encore un hominus crevaricus dont le monde entier se serait bien passé !)... Pour notre antihéros au service d’un Lex Luthor vénitien, il faut qu’il n’y ait aucun témoin pour que tout se passe bien, et avec sa poisse légendaire les choses ne peuvent tourner que de mal en pis. To Be Continued !



Il y a un Don Machin qui déboule presque à chaque page et je n’ai pas fait d’efforts pour retenir leurs noms et leurs visages puisqu’ils sont tous des victimes potentielles du crevard en chef, mais j’attends toujours plus de Frédéric Gênet sur le charadesign. Toutefois il y a clairement de beaux voire de gros progrès sur les décors et les arrière-plans avec quelques cases vraiment superbes, et pour ne rien gâcher les batailles navales au cœur du récit et qui dégagent beaucoup d’énergie sont très réussies. Hâte de voir s’il va continuer sur cette bonne lancée.



PS : encore une fois ça s’enflamme du côté des prescripteurs d’opinion… Ainsi Ecran Large nous dit que « la plus grande aventure fantasy s’impose en BD » :

- déjà ce n’est pas un récit d’aventure, mais un succession de complots et d’intrigues vus du côté des crevards

- ensuite si "Gagner la guerre" a sans doute été le plus gros succès français de ses dernières années, il y a quand même un paquet d’œuvres au moins aussi bonne que celle-ci donc on va éviter de dégainer la gatling à superlatifs comme les journalistes et les gens du marketing savent si bien le faire

- « s’impose en BD » : je ne connais pas les chiffres de ventes, d’après ce que j’ai entendu dire ce n’est pas la folie non plus… C’est adapté, c’est de qualité et c’est déjà bien, après on ne va vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué et on va croiser les doigt pour qu’elle aille jusqu’à son terme avec la même bonne volonté manifeste de bien travailler !
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Gagner la guerre, tome 1 : Ciudalia (BD)

Je me dis, quelquefois : la BD vaut elle le coup? Ne vais-je être point trop déçu?

Légitime en soi quand, en plus, j'ai eu du mal avec la lecture du livre de Jaworski, quelques temps longs, des passages roboratifs et mal au poignet avec le poids du livre car c'est qu'il est lourd ce bougre de bouquin. Mais finalement le jeu un valait la chandelle dans les deux cas, roman et BD.

La classe de Genêt, ici, c'est de dire la même chose (presque) que le romancier avec moins de mots mais avec des dessins.

C'est fort! Pas dû à tout le monde, il y en a qui s'enlisent, vraiment.

Aussi lecteurs de Jaworski dites-vous bien, qu'ici, on retrouve Don Benvenuto Gesufal, Sanguinella et Ducatore, une magnifique carte de Ciudalia, une mise en bouche du maître Jaworski soi-même et un cahier graphique, en fin d'album, de grande classe.

Cet album, une fantaisie en fantasy, au dessin haut en couleur, resplendissant, au texte de bon aloi - ni trop peu, ni plus qu'il n'en faut, aux bulles bien placées, les vignettes harmonieuses, une histoire charpentée comme on aime, emballante, le tout en couleurs chatoyantes, en font un passage obligatoire pour les amateurs du genre ayant ou non lu le roman.

Attention ce n'est que le tome 1 alors salivons pour le 2.

A lire et regarder, assurément!
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Gagner la guerre, tome 2 : Le royaume de Re..

Ceux qui croient me connaître, moi, Benvenuto Gesufal, savent que je suis un mercenaire, un assassin, à présent au service du machiavélique podestat Ducatore. Je suis monté en grade… Je suis devenu son bras-droit. Officiellement ! Parce qu’officieusement, je suis bien plus que ça : je suis son espion, son homme des basses oeuvres…



Je suis prêt à tout pour m’enrichir. Vous me trouvez ignoble ? Pourquoi, moi, mercenaire, devrais-je être différent de ces nobles qui ne poursuivent d’autres buts que l’accroissement de leur puissance et de leurs richesses ? En quoi sont-ils plus « nobles » que moi ? Je travaille pour celui qui est probablement le plus retors, le plus fourbe (le plus doué) d’entre eux, le podestat Ducatore …



Assez parlé de Benvenuto. La République de Ciudalia est en guerre. Etonnant, non ? Le Royaume de Ressine (des espèces d’enturbannés) est sur le point de tomber. La ville portuaire de Cyparissa s’est déjà écroulée sous les coups de boutoir du régiment Burlamuerte. Ces magnifiques soudards ont bien profité de leur prise, si vous voyez ce que je veux dire… Cassio Cladestini est sur le point d’emporter une victoire décisive à la tête de la flotte…



Critique :



Avant d’aborder la lecture de cet album, il est souhaitable de lire le 1er tome de « Gagner la Guerre », histoire de faire connaissance avec Benvenuto qui est le fil conducteur au sein de cette histoire pleine d’intrigues, de trahisons, de coups fourrés, de batailles et de meurtres en tout genre…



Il y a tellement de complexité dans les relations entre protagonistes qu’on est obligé de lire et de relire certains passages pour s’y retrouver entre faux-alliés et vrais ennemis… Avec qui il est parfois intéressant de s’entendre pour se débarrasser de rivaux encombrants…



L’auteur belge Frédéric Genêt, en adaptant une histoire du célèbre Jean-Philippe Jaworski, nous entraine dans une histoire qui, dans le genre sans foi ni loi, n’est pas sans rappeler « Le Prince » de Machiavel et les luttes pour le pouvoir et la richesse dans l’Italie de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance, d’autant que les adversaires ressemblent furieusement aux Arabes, à moins que ce ne soient des Turcs ou des Perses… On s’en fout ! Ce sont des ennemis qu’il faut dégommer car la République de Ciudalia ne fait pas dans la dentelle et l’humanisme. Si vous avez un côté sentimentaliste, que vous êtes allergique aux anti-héros traîtres, aux paroles non tenues, passez votre chemin ! Même si vous éprouverez de la sympathie pour Benvenuto, ne vous y trompez pas ! Ce type n’est qu’une crapule amorale, il n’agit que pour ses intérêts personnels… Et comme il n’est pas le seul…



N’ayant pas lu l’œuvre originale de Jaworski il m’est impossible d’établir une comparaison. Ma critique ne tient donc compte que de la BD. Celle-ci est impressionnante par la qualité du dessin de Frédéric Genêt qui alterne de nombreuses scènes d’une violence incroyable avec quelques décors tranquilles de toute beauté. Son dessin est à l’image de son propos : sanglant, rapide, percutant. Un petit mot pour signaler que la superbe mise en couleurs est le fruit d’une collaboration entre Annelise Sauvêtre et Frédéric Genêt. Hé, oui, encore lui !

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Samurai - Intégrale, tome 1

Cette fois-ci, non d'un rônin mal embouché je sors le tube de wasabi si je ne parviens pas au bout de ma critique et je me fais harakiri en deux coups de baguettes à sashimis!

Tout ça pour vous dire que, plongée dans le Japon médiéval, accrochée aux basques de Takéo, jeune samouraï en rupture de banc, j'ai du mal à émerger des brumes hivernales bien réelles, elles!

On est plongé dans une ambiance à la "Ran", grâce aux somptueuses et dynamiques planches de Frédéric Genêt, excellemment secondé par la palette de Delphine Rieu. Les images, pleine page, avec des zoom donnent l'illusion du mouvement et pour un peu on aurait un mouvement de recul pour éviter les coups de sabre. Mais il n'y a pas que des gros bras et des batailles, nous cheminons aux côtés de notre héros à travers de sublimes paysages dignes des estampes du grand Hokusai!

Dans cette version intégrale qui regroupe les quatre albums formant le Premier cycle des aventures de Samurai, nous assistons à une excellente mise en place qui aiguise notre appétit de lecteur.

Affamée donc je suis... et j'attends avec impatience la suite de l'épopée!

Par tous les Kamis, bonne lecture à vous aussi!
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Gagner la guerre, tome 3 : La mère patrie (BD)

Ah, Don Benvenuto ! Comme tu portes mal ton nom puisque tu ne sembles guère être le bienvenu à ton retour à Ciudalia !

Tu as vraiment une sale gueule. Des cicatrices partout. L'empoisonnement et le passage à tabac que tu as subis ont laissé des traces. Tu n'es pas sorti indemne de ton séjour chez les Ressiniens

Oui, bien sûr, tu t'attendais à pire vu que tu as tout de même assassiné Bucefale Mastiggia. Mais shuuut ! N'est-ce pas là le rôle d'un membre de la Guilde des Chuchoteurs que d'assassiner ?

Tu as été très surpris d'être reçu en héros. Même le père Mastiggia t'a embrassé puisque son fils est mort dans tes bras… Enfin, ce qui importe c'est ce que les gens croient et non ce qui s'est passé.

Et puis, quel magnifique accueil de la part de ton employeur, Leonide Ducatore, celui pour qui tu as rempli cette mission très secrète… Et sa fille ? Que te veut-elle ? Pourquoi te tourne-t-elle autour ? Encore des emmerdes en perspective…



Critique :



Voici déjà, ou « enfin », c'est selon, le troisième tome de « Gagner la Guerre ». On retrouve un Benvenuto en piètre état, amaigri, affaibli, pratiquement sans dents, ayant perdu de sa souplesse, et les réflexes amoindris. Un homme qui ne souhaite qu'une chose : qu'on lui foute la paix ! Pas de bol ! Il va avoir droit aux honneurs et aux emmerdes, mais à aucun moment à la tranquillité à laquelle il aspire tant.



Les protagonistes sont nombreux et ne rendent pas cette histoire compliquée facile à suivre surtout que leurs noms se ressemblent tous. Et vas-y que je te donne du « don » par-ci et du « donna » par-là…

Pas de combats dignes d'un soldat, mais quelques rixes. L'essentiel du scénario repose sur la diplomatie (façon élégante de parler des coups-tordus et des assassinats).



Une histoire qui se termine par… la nécessité de patienter jusqu'à ce que l'album 4 soit disponible.



Genêt tire profit de l'histoire écrite par Jaworski. C'est lui aussi qui dessine. J'ai le sentiment que ses dessins sont moins fignolés que dans les albums précédents. J'ai parfois l'impression de contempler des esquisses dans certaines cases plutôt qu'un dessin achevé. Pas facile pour Genêt de tenir le rythme vu qu'il porte tout sur ses épaules, même s'il bénéficie de l'aide d'Annelise Sauvêtre pour la mise en couleurs.



Un conseil : relisez le tome 2 si vous voulez comprendre le tome 3…

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Gagner la guerre, tome 1 : Ciudalia (BD)

Cette BD est l'adaptation d'un roman de Jean-Philippe Jaworski, roman apparemment très connu dans le monde des adeptes de la fantasy. Pour ma part, je n'en avais jamais entendu parler, n'étant pas amateur de ce genre littéraire.

La version graphique proposée par Frédéric Genêt est plutôt plaisante du point de vue visuel. L'histoire est basée dans une période renaissance, dans une cité de commerçants ayant une flotte maritime importante et dirigée par des podestats élus. Évidemment, on pense à Venise.

Benvenuto Gesufal est un soldat, habile à l'arbalète, reconverti en tueur à gage pour une confrérie, la Guilde des chuchoteurs. L'un des chefs de cette guilde convoque Benvenuto pour lui confier une tâche à priori facile, l'exécution à l'arme blanche la nuit suivante d'un quelconque quidam au sortir d'un lupanar. Mais les choses ne se passent pas comme prévu...

La magie intervient un peu dans le récit, ce qui ne m'a pas gêné. Par contre, la multiplication des références historiques en mélangeant les périodes et en triturant le tout pour en faire une histoire de cape et d'épée dans un monde imaginaire m'a un peu déstabilisé.

La Renaissance permet tellement de récits romanesques à partir de la réalité historique, que je ne vois pas trop l'intérêt de procéder à ce genre de méli-mélo. Prenez l'exceptionnelle série manga Cesare, par exemple...



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Gagner la guerre, tome 1 : Ciudalia (BD)

Gesufal Benvenuto était un soldat de Ciudalia, il est désormais un assassin pour la guilde des chuchoteurs. sauf que son dernier contrat va se révéler être un traquenard.



Frédéric Genêt adapte le célèbre Gagner la guerre de Jaworski en bande dessinée. Il met en avant un héros gouailleur et mauvais garçon, débrouillard et assassin patenté. Un héros comme on les aime avec quelques salissures et zones d'ombres.

Ce premier tome est une bonne première base pour la suite. On fait connaissance avec les héros, son entourage, et son environnement à la politique changeante. De quoi faire une bonne histoire.

Niveau décor nous sommes dans une inspiration renaissance italienne. Classique mais agréable.



Le dessin est très fin, très agréable. J'aime bien le trait de Frédéric Genêt. La couverture est soignée et donne envie d'ouvrir la BD.
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Gagner la guerre, tome 1 : Ciudalia (BD)

Je m'appelle Benvenuto. Je suis tueur à gages. L'un des meilleurs… Non ! le meilleur ! Au tir à l'arbalète, personne ne saurait mieux faire.

Autrefois, il n'y a pas si longtemps, j'étais phalangiste pour Ciudalia.

Assassin est un boulot bien plus tranquille que phalangiste, croyez-moi !

Depuis quelques temps, je vis à Ciudalia. La vie y est bien agréable.



Don Mascarina m'a convoqué. Comment ? Vous ignorez qui est Don Mascarina ? Mais d'où diable sortez-vous ? Don Mascarina est… Oh ! Et puis, peste soit ! Si vous ne connaissez pas don Mascarina, ce n'est pas à moi de vous renseigner !



Don Mascarina veut que je tue un notable lorsqu'il se rendra au bordel ce soir. Il m'interdit l'usage de l'arbalète ! Il veut que je le liquide à l'épée ou au couteau. J'appartiens à la Guilde des Chucoteurs. Il y a des contrats qui ne se refusent pas…



Critique :



Je ne compte plus le nombre de recommandations me poussant à lire « Gagner la Guerre », le roman écrit par Jaworski. Il y a tant à lire que je reporte cela à « plus tard ». C'est donc avec plaisir que je me vis offrir en BD ce premier tome ! Première surprise après lecture : cela ne ressemble guère à ce que l'on m'avait raconté… Je me rabats sur Babelio pour lire les commentaires déjà postés… Et découverte quelque peu désagréable, il ne s'agit nullement, comme mentionné dans le bandeau rouge, de l'adaptation du roman culte de fantasy, mais bien de l'adaptation du préquel de « Gagner la Guerre », la nouvelle « Mauvaise Donne » !

Qu'à cela ne tienne ! Les décors, les couleurs, l'histoire me plaisent même si les dessins des personnages me font davantage penser à des esquisses plutôt qu'à des dessins aboutis.

Passé ces impressions mitigées, j'ai… adoré ! L'intrigue est vraiment bien construite et je finis par m'attacher à cette crapule de Benvenuto dont l'intelligence et l'instinct de survie sont exceptionnels.

Comme j'ai horreur d'entendre ma femme dire : « Ah ! J'ai déjà vu (lu) ! Après, il va y avoir ça, puis ça, et à la fin… » je ne vous en dirai pas plus sur cette excellente BD dans un décor de type « Renaissance » plutôt italienne.

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Gagner la guerre, tome 1 : Ciudalia (BD)

N'ayant pas encore passé le pas de plonger dans l'œuvre de J.-P. Jaworski (alors que c'est un des premiers noms que j'ai relevé à mon inscription sur Babelio...), je ne serai pas aussi dithyrambique que mes camarades quant à cette adaptation BD de Gagner la guerre. Pour moi, il ne s'agit d'ailleurs pas d'une adaptation mais d'une découverte. Et franchement, si je ne savais pas que Gagner la guerre, le roman, était réputé être d'une qualité exceptionnelle, la BD que voila ne m'aurait pas donné envie de le lire outre mesure. Bien que de qualité, c'est plutôt une sorte de sentiment général quant à l'univers qui m'a déplu.



Tout d'abord, je n'ai pas aimé la carte du "monde" par laquelle on commence cette lecture. Pleine de dénominations donnant un aspect facile voire ringard ou caricatural à l'univers que l'on nous promet (les bellicistes ont pour patronyme Sanguinella, les souverainistes se nomment Ducatore... c'est peu d'effort d'imagination. Je n'ose pas imaginer que Montefellone sera le bastion de traitres...). Je pensais avoir affaire à une fantasy mature et complexe, cette carte me promet le contraire (même si ça n'est pas vérifié par la suite).



Vient ensuite l'introduction de l'auteur, où celui-ci parvient vite à me ramener dans ses filets, et même si le ton ne me convainc pas forcément, le personnage de Benvenuto Gesufale (là aussi, le nom fait peur. Si pour l'auteur Nomen Est Omen, où veut-il en venir son avatar de Jésus ?) semble charismatique à souhait et mérite bien une lecture.



Plongée dans la BD à proprement parler : pari réussi, la rencontre avec le héros est bien menée, et les aller-retour temporels entre le moment du "massacre" et celui de la narration sont suffisamment bien encadrés pour ne pas perdre le lecteur. La qualité des dessins est agréable, et certainement que les lecteurs du roman doivent bien retrouver l'ambiance en images.



Une fois attaché à Benvenuto, et malgré ses défauts, on plonge dans l'histoire et l'univers. Intrigue complexe mais géopolitique simple en apparence, le récit tourne politique et guerre des clans, élections et commerce (des choses qui vont ensemble naturellement...). Notre héros se fait berner mais ses compétences lui permettent de se tirer d'une très mauvaise situation (dans un imbroglio difficilement pénétrable du premier coup). Son aventure est intéressante et son background semble bien rempli. Connaître la suite devient vite indispensable.



En conclusion : une histoire intéressante et un personnage prometteur (voilà pour l'histoire) une adaptation BD qui réussit à mettre des images sur un récit prometteur, sans toutefois parvenir à aller plus loin que l'anecdotique. Un tome d'intro ? Une nouvelle ? La suite devra s'étoffer, ou j'irai lire Gagner la guerre en roman :)
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Gagner la guerre, tome 2 : Le royaume de Re..

L’adaptation du roman Gagner la guerre, de Jean-Philippe Jaworski, par Frédéric Genêt se poursuit chez Le Lombard avec ce deuxième tome centré sur le royaume de Ressine.



Complots politiques et manœuvres militaires

Après un premier tome très introductif aux cercles de pouvoir de Ciudalia, nous suivons désormais la mise en place méthodique et réfléchie d’une guerre de long terme entre Ciudalia et son voisin oriental, le royaume de Ressine. Benvenuto Gesufal, mercenaire au service de Don Ducatore, est l’instrument de cette stratégie puisqu’il va devoir encourager et régler certains aspects de cet affrontement qui est censé permettre à son commanditaire de se maintenir au pouvoir. Or, évidemment, les missions sont multiples, enchevêtrées parfois et se déroulent rarement comme prévu. À bord d’un vaisseau de combat ciudalien, en course-poursuite sur les mers, en négociations chez les adversaires ressiniens, les occasions ne manquent pour Benvenuto de se mettre en lumière, mais aussi en mauvaise posture, d’autant que la magie commence à pointer le bout de son sortilège. Tout l’enjeu de cet opus est alors de saisir si sa vie vaudra quelque chose face aux projets démesurés de son commanditaire si ambitieux…



Retour dans le Vieux Royaume

Alors que le premier tome adaptait en fait la nouvelle « Mauvaise donne » parue dans Janua vera, Frédéric Genêt se lance là véritablement dans l’adaptation de Gagner la guerre, roman fleuve sur les conspirations au sein d’une république ressemblant fort à la Florence de la Renaissance. Léonide Ducatore est podestat et compte bien garder la main sur le palais curial. Or, il a besoin d’effectuer un retournement d’alliance. Particulièrement opportuniste, il mise tout sur le lancement d’expéditions punitives contre l’archipel de Ressine, groupe d’îles voisines de la République de Ciudalia dirigé par le Shah. Dans ce tome, les tractations se font en extérieur, si on peut dire, car entre les difficultés de commandement en pleine bataille navale et les coulisses des discussions diplomatiques sur une île ensoleillée de Ressine, le voyage n’est pas de tout repos.



Adapter, c’est faire des choix.

Pour reprendre à son compte Gagner la guerre, Frédric Genêt a dû opter pour un cadre très méditerranéen et les paysages sont plutôt variés : île ressinienne inondée de soleil, palais de Ciudalia dans un style XVe siècle et nefs au large. Le style se veut plutôt réaliste, davantage porté sur les détails liés à l’action (impacts de traits d’arbalètes, chocs des navires, expressions soudaines) que sur la profondeur des paysages ou la beauté des visages des personnages secondaires. Corroborant ce choix, le découpage se fait plus dynamique dans ces moments d’action et donc plus intéressant à suivre, et ce d’autant plus quand l’action est une bataille navale où l’auteur réussit à rendre deux champs différents : à vue d’hommes pour les ordres et les faits d’armes et en vue aérienne pour les mouvements stratégiques des navires. Le déchirement de certaines cases sert également à marquer l’extrême violence subie par un personnage ou la magie qui intervient dans le récit. Le début de Gagner la guerre comporte déjà quelques tournants fatidiques et ils sont heureusement bien placés dans l’enchaînement des cases et surtout des pages, afin de les découvrir dans le bon timing.



En somme, l’album passe décidément trop vite qu’on voudrait la suite illico !



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Gagner la guerre, tome 1 : Ciudalia (BD)

Comme vous devez le savoir tous (oui, enfin, j'ai dû le rabâcher un certain nombre de fois!), Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski est mon roman de fantasy français préféré. Bien que l'original fasse plus de mille pages, je n'hésite pas à le conseiller aux amateurs du genre! Quelle ne fut pas mon immense joie lorsque j'ai appris son adaptation en bande dessinée! Si je me suis faite violence pour ne pas me jeter sur la version Noir & Blanc sortie, le mois dernier, je trépignais d'impatience pour la parution en couleur! Et hop! Aussitôt paru, assitôt lu!



Dans les bas-fonds de la cité de Ciudalia, une petite crapule du nom de Benvenuto Gesufal fait sa loi. Cabotin, dénué de scrupules mais aussi avisé et d'une intelligence fine, il sait se faire respecter. Ancien soldat dans les Phalanges de la République, il s'est mis au service de la guilde des assassins de la cité, les Chuchoteurs. Alors, quand son patron Don Mascarina lui propose un contrat visant un parfait inconnu, il n'hésite pas. Seule consigne? Il doit délaisser son arbalète au profit d'une dague. Mais, lorsque le soir arrive et que Benvenuto planifie son attaque, les choses ne se déroulent pas exactement comme il l'avait prévu…



Je vais débuter ma chronique en râlant et je préfère en parler tout de suite car certains d'entre vous (futurs lecteurs, je l'espère!) risquent d'être aussi surpris que je l'ai été. En effet, lorsque j'ai commencé la bande dessinée, la première réflexion qui m'est venue à l'esprit, c'est : « Tiens, il me semblait que Gagner la guerre débutait par une bataille navale! Mais, en même temps, l'intrigue me dit quelque chose ». En réalité, ce tome est l'adaptation du préquel de Gagner la Guerre, la nouvelle Mauvaise donne parue dans Janua Vera. Rien de grave cependant car elle avait été l'une de mes préférées de ce recueil.

En revanche, ce qui me dérange, c'est la communication floue de l'éditeur autour de cette parution. En effet, le bandeau rouge sur la bande dessinée destinée à attirer l'oeil du lecteur affirme qu'il s'agit de l'adaptation de Gagner la guerre mais précise également au dos et en plus petit, le contraire. J'ai trouvé ce manque de transparence un peu gênant. Donc, pour avoir véritablement l'adaptation du roman éponyme, il vous faudra attendre le second tome intitulé le Royaume de Ressine.



Bref, faisant abstraction de ce petit bémol de départ, je peux vous affirmer que j'ai adoré cette bande dessinée! Dès que j'ai ouvert la première page, je suis tombée sur une magnifique carte du Vieux Royaume ainsi que sur le plan de la ville de Ciudalia. Selon moi, ils sont une nécessité car au fur et à mesure de mes lectures, l'univers imaginé par Jean-Philippe Jaworski se complexifie et se retrouver géographiquement facilite l'immersion.



En ce qui concerne les dessins, j'avais deux attentes particulières : la première concerne la représentation de la ville de Ciudalia. Et je dois dire que je n'ai pas été déçue. Je l'imaginais bien dans le style de l'architecture de la Renaissance italienne façon Venise, Florence ou Sienne avec des rues étroites, tortueuses et sombres pour le quartier malfamé de la Via Mala, des palazzi de marbre et de colonnades pour les quartiers plus huppés de la ville haute ou des tours, des bâtiments à coupole et des places dégagées pour les places publiques! Un vrai régal.

Ma seconde attente était pour les deux personnages principaux : Benvenuto et surtout le podestat Ducatore, mon personnage préféré. Frédéric Genêt a mis l'accent sur les mimiques de Benvenuto et cela correspond bien à sa personnalité. Il m'a même fait penser au personnage de Kaamelott, le marchand peu scrupuleux du nom de Venec! En ce qui concerne Leonide Ducatore, c'est une excellente idée de ne pas montrer son visage immédiatement, cela crée de l'attente chez le lecteur tout en insufflant au personnage une aura de mystère. Pour ma part, je me le représentais sous les traits de l'acteur danois Mads Mikkelsen et je ne suis pas tombée si loin que cela! Machiavélique, intelligent, froid et maître de lui, le personnage est parfaitement bien représenté!



Au niveau de l'histoire, deux intrigues différentes s'alternent :

– celle du passé montre Benvenuto dans l'armée des Phalanges de la République de Ciudalia. Il est chargé d'escorter Leonide Ducatore dans le Duché de Bromael afin de recouvrer la dette de la ville de Kaellsbruck.

– celle au présent, montre la nouvelle vie de Benvenuto Gesufal en tant qu'assassin de la Guilde des Chuchoteurs et sa rencontre avec Ducatore, devenu depuis lors podestat.

Ces deux intrigues qui s'entrecroisent, outre le fait qu'elles apportent un certain dynamisme à la lecture, permet aussi d'introduire la relation complexe qui s'instaure entre les deux hommes et qui sera au coeur de Gagner la guerre.



En conclusion, l'adaptation de la nouvelle « Mauvaise donne », préquel au roman Gagner la Guerre, est un gros coup de coeur! Cette introduction présente non seulement un univers graphique très réussi (la cité de Ciudalia) mais rend véritablement hommage à l'oeuvre d'origine par la qualité de son scénario et la complexité des personnages. Vivement le prochain tome!
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Gagner la guerre, tome 1 : Ciudalia (BD)

« Il arrive que certains personnages de fiction acquièrent une densité singulière, sinon une forme d'autonomie. Ils ne se satisfont pas d'être la création de leur auteur, ils intriguent pour devenir son complice, son collaborateur, voire son commanditaire. Il est à craindre que Benevenuto Gesufal ne soit de cette engeance. » C'est par ces mots que Jean-Philippe Jaworski entame cette préface pleine humour visant à retracer la naissance (mouvementée !) de son personnage le plus emblématique, et surtout à expliquer comment celui-ci s'y est pris pour réussir à revenir sur le devant de la scène grâce à Frédéric Genêt. Présenté comme le premier tome d'une adaptation de « Gagner la guerre », l'album n'en est en fait que le prélude puisqu'il s'inspire essentiellement de « Mauvaise donne », nouvelle parue dans le recueil « Janua Vera ». Que ceux qui ne connaîtraient pas le texte se rassurent : tous les éléments qui ont fait le succès de « Gagner la guerre » sont d'ores et déjà présents. Les protagonistes les plus importants sont bien là (Benvenuto en tête), de même que le décor ainsi que les principaux éléments qui font tout le sel de cette histoire : complots politiques, manipulations, assassinats, trahisons..., le tout raconté avec la gouaille réjouissante propre au coquin officiant en tant que narrateur. Le récit se concentre ici sur deux périodes éloignées de trois ans au cours desquelles le protagoniste a pu être témoin de la roublardise et de la détermination sans pitié d'un autre personnage ô combien éminent de l'univers du Vieux Royaume : Léonide Ducatore. On alterne ainsi entre les paysages désolés par les combats de Kaellsbruck à la resplendissante cité de Ciudalia qui va jusqu'à donner son nom à ce premier tome riche en rebondissements.



Le travail de Frédéric Genêt est remarquable et permet aux lecteurs entichés depuis longtemps de cette fripouille de Benvenuto de renouer avec l'attachant (ou agaçant) personnage. Et quel personnage ! Un talent incroyable pour se sortir des situations les plus désespérée, un sens de l'humour à toute épreuve, une bonne dose de culot, et surtout ce phrasé percutant (et, occasionnellement, grossier) dont on retrouve ici toute la saveur. Pour ce qui est de sa représentation, Benvenuto n'est peut-être pas exactement tel que je l'imaginais mais son charisme est intacte et on reconnaît sans mal son petit air canaille. Les autres personnages sont eux aussi globalement fidèles à l'image qu'on s'en faisait à la lecture de l’œuvre de Jaworski, que se soit par leurs mimiques ou les traits de leur visage : inquiétant et dangereux pour Sassanos, retors et implacable pour Ducatore, exaspérante et capricieuse pour Clarissima... L'artiste nous fournit également de très beaux points de vue sur la fameuse capitale de la République de Ciudalia qui s'inspire essentiellement des plus grandes villes italiennes dont on reconnaît sans mal les spécificités en matière d'architecture. L'album prend également soin de renforcer l'immersion du lecteur en lui dévoilant quelques unes des nombreuses facettes de la cité, l'entraînant aussi bien au port grouillant de monde et de marchandises, qu'aux bordels les plus réputés ou aux demeures les plus cossues. Toujours en ce qui concerne les graphismes, on peut également saluer la présence d'une magnifique carte astucieusement arrangée pour aider le lecteur à se repérer non seulement géographiquement mais aussi politiquement, puisqu'y est succinctement expliqué le fonctionnement de la république de Ciudalia, avec ses podestats, ses sénateurs et ses guildes.



Cette première adaptation d'un texte de Jean-Philippe Jaworski par Frédéric Genêt est donc une vraie réussite, tant au niveau du scénario que des graphismes qui respectent tout à fait l'âme du récit d'origine. Si, en dépit de son titre, ce premier tome se limitait à l'intrigue de « Mauvaise donne », nul doute que le second volume devrait cette fois s'attaquer véritablement aux événements relatés dans « Gagner la guerre ». Il me tarde de lire la suite !
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Gagner la guerre, tome 3 : La mère patrie (BD)

Ce troisième tome de la série BD Gagner la guerre est joliment sous titré La mère patrie.



Benvenuto, le tueur âme damnée du Podestat, est de retour à Ciudalia, après avoir subi une sévère dérouillée à Ressine et longuement séjourné dans leurs geôles. Mais il a accompli sa mission en liquidant au cœur de la bataille le chef de guerre du clan Mastiggia et en négociant une paix fragile avec les Ressiniens. Son employeur est donc content, mais Benvenuto craint qu’à son retour, la famille Mastiggia ne cherche à se venger. Il n’en est rien. En l’absence de témoins directs du meurtre, reste l’unique rescapé de la bataille navale : Benvenuto. Ses plaies éparses, sa mâchoire édentée, plaident pour lui. Les Mastiggia l’accueuillent avec respect… dans un premier temps...



Car oui, passé les retrouvailles, les honneurs, va venir le moment pour le Podestat de se débarrasser de ce témoin gênant : le temps de l’amère patrie pour Benvenuto.



Les dessins restent un point fort de cette série, qui n’avance guère avec ce tome. C’est le temps des trahisons, des retournements, ce qui en terme d’action reste assez limité. Mais la série reste fluide et des plus agréables pour l’œil.
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Gagner la guerre, tome 2 : Le royaume de Re..

Benvenuto est devenu le bras droit du podestat Ducatore qui est aussi machiavélique qu'ambitieux. Une guerre arrange ses petites affaires politiques? Il n'hésite pas un seul instant. Et voilà Benvenuto en plein bataille navale, lui qui a le mal de mer.



Notre anti héros a beau avoir tous les attributs d'un salaud, on s'y attache tout de même. Il assassine et sert un maître particulièrement détestable sans états d'âme mais il a son charme certainement ce petit côté poissard qui garde l'humour.

En tout cas ce tome est riche en action et en intrigues politiques bien retorses. Il y a un bon rythme et c'est très plaisant à lire.

J'aime beaucoup le trait de Genêt. Ces batailles ont un bon rendu, y a du mouvement, de l'expressivité.
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Gagner la guerre, tome 1 : Ciudalia (BD)

J'ai pris mon temps... Je l'ai lu deux fois. Au premier coup, un peu comme Ogrimoire, j'ai eu du mal à dégager un avis.



Donc je l'ai lu deux fois pour finalement décider qu'il était vraiment bien. Que Benvenuto avait plus ou moins la tête qu'on lui imagine quand on lit la nouvelle et surtout le roman. Pareil pour les autres acteurs du scénario, qui est bougrement complexe l'air de rien.



Il est vrai qu'on perd un peu au change, la bande dessinée semble enlever de la profondeur à l'histoire et au personnage, surtout au personnage central. On perd beaucoup en intériorité mais on peut s'extasier sur la beauté des dessins et des décors. C'est difficile de ne pas comparer, bien sûr, il faut essayer de désolidariser la bande dessinée du reste. De ce point de vue, c'est plutôt bien réussi.



En faisant abstraction de cette fichue racaille qu'on aime malgré soi dans le roman (et je crois que ça vaut aussi pour les autres personnages, pas que pour Benvenuto), j'ai beaucoup aimé cette adaptation de la nouvelle, mais je me demande bien ce que ça va donner pour le roman en lui-même, tout ça... Affaire à suivre !
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Gagner la guerre, tome 1 : Ciudalia (BD)

J’avais déjà lu cette bande dessinée voilà un mois, à peu près, sans parvenir à mettre en forme mes idées. Je l’ai donc relue. Et je vais essayer, cette fois, d’écrire cette chronique dans la foulée.



Mais l’exercice est compliqué. D’abord parce qu’il faut se détacher du souvenir du roman, de ce pavé (plus de 900 pages). Ce souvenir, justement, est envahissant, comme l’écrit d’ailleurs très joliment Jean-Philippe Jaworski dans le texte en forme de préface qui précède la bande-dessinée. Une sorte d’attirance-répulsion. Attirance, parce que sinon, vous n’arrivez jamais au terme des presque 1000 pages ; répulsion, parce que, par moment, vous peinez dans le réseau des intrigues.



Bref, je voulais lire cette bande-dessinée comme une adaptation, c’est à dire sans chercher à retrouver l’original dans l’adaptation, et sans essayer de comparer. C’est ce que je n’avais pas réussi à faire à la première lecture.



Mention spéciale à la couverture : tout est là. L’ambiance le dit clairement, on est dans quelque chose qui ressemble à l’Italie, à la Renaissance. La ville de Ciudalia dissimule ses secrets dans de petites ruelles sombres, dans un contraste saisissant avec ses monuments imposants.Le ciel et la mer se rejoignent, mais ne constituent qu’une toile de fond, un décor, pour les intrigues humaines. Leur pureté tranche avec la noirceur , le clair-obscur, des destinées. Et cet homme, représenté de dos, Don Benvenuto Gesufal, est une ombre parmi les ombres, alors même qu’il laisse derrière lui des marques de sang, le sien et celui de ses victimes.



Ce premier tome pose bien les bases de ce que sera, très probablement, la série : un détour par les arcanes de la politique, qui broie, qui manipule, qui entortille. Une première fois, Don Benvenuto se retrouve embarqué dans une affaire dont les implications le dépassent. Les fils sont tellement mélangés qu’il a bien du mal à distinguer le vrai du faux. Il est pourtant maître dans l’art du faux-semblant.



Et pourtant, on s’attache à ce personnage. Une crapule, certes, mais une crapule intelligente, que ses faiblesses rendent humaine. On adore le regarder se débattre dans ce filet qui semble se refermer sur lui inexorablement. Il est délicieusement détestable.



Alors, que faut-il en penser ? Du bien ! Le format bande-dessinée colle parfaitement, pour moi, à cette histoire. Alors que parfois, dans le roman, je ne savais plus vraiment à quoi me raccrocher, ici, rien de tel. Peut-être est-ce lié au fait qu’il s’agit uniquement du premier tome, ou alors l’adaptation a-t-elle amené à simplifier l’intrigue. Mais, dans tous les cas, je trouve qu’il s’agit d’une belle réussite !
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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Gagner la guerre, tome 2 : Le royaume de Re..

Le premier tome de cette BD m’avait déstabilisé : récit d’aventure, très typé XV éme siècle, dans un contexte de fantasy, avec magie et pouvoirs surnaturels, tout en multipliant les références à Venise. Ayant l’occasion d’en lire la suite, je ne m’en suis cependant pas privé, car si quelque chose m’avait vraiment séduit dans le premier épisode, c’était la grande qualité des dessins, qui se confirme dans ce deuxième tome.

Le contexte très particulier issu du roman de Jaworski est un peu explicité par la double page servant de revers à la couverture : nom des chefs des différents partis, orientation de ceux-ci et carte géographique de ce monde imaginaire. Bonne idée, car Benvenuto Gesufal, le soudart – exécutant des basses œuvres de Ducatore, va pas mal se promener dans cet épisode. Particulièrement en mer, ce qui pour quelqu’un qui a le mal de mer est un calvaire. Il va même tenter de négocier avec l'empire de Ressine, dont tout rappelle l’empire ottoman. Le final apporte un retournement très efficace pour donner envie de connaître la suite. Mais je n’en dit pas plus...



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