Pour devenir "les plus grands", les Rolling Stones ont dû attendre que les meilleurs, ou tout le moins les plus influents, leur cèdent enfin la place...
Depuis la mort en 1980 de Lennon, canonisé puir génie et martyr, et la relégation du "suave" Mc Cartney au rang d'habile faiseur, les exégètes ont tendance à prendre naturellement leurs distances avec une oeuvre (Sgt Pepper) qui est en grande partie issue de l'imagination du bassiste.
Doté d'une capacité de résilience hors du commun (ou, certains diraient, d'une insatisfaction chronique), Lennon, à jamais en quête de sens, tournera la page du Maharishi pour adopter bientôt d'autres gourous (Yoko Ono, le financier Allen Klein, le Dr Janov, inventeur de la thérapie du cri primal...) et bien d'autres lubies.
En 1992, la scène rock anglaise s'apparente à un champ de ruines.
Il apprend les bases de l'hindouisme selon lesquelles l'homme n'a ni commencement ni fin. Tout individu fait partie d'un ordre sacré et universel. Chaque action passée, y compris dans une existence antérieure, affecte le futur... Toute sa vie, Harrison restera fidèle à la philosophie qui l'avait tant fasciné fin 1966 sur les rives du Gange. "C'est la vie qui continue. Qui a toujours été, et qui sera toujours. Je ne suis pas vraiment George. Il se trouve juste que je me trouve à l'intérieur de ce corps".
Jeunes et moins jeunes ont tous aujourd'hui un souvenir lié à leur musique...
Au delà des modes, les Beatles parviennent à nous rendre nostalgiques d'une époque que l'on n'a pas forcément connue. Ils n'appartiennnent pas aux années 60, mais au siècle tout entier.
En disparaissant au sommet de leur art en 1970, les Beatles sont devenus éternels.