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Citation de Cath36


Cath36
23 septembre 2012
Galuppi avait connu, lui aussi, un sursaut d'inspiration. Aucun natif de la lagune ne pouvait rester insensible à une élégie pleine de sardines, de calamars et de harengs. Il avait déjà composé quelques arias sur les strophes les plus imagées... La musique du Buranello était faite de phrases vocales courtes et variées, avec une ligne mélodique bien nette et des rythmes alertes. Il aimait les accents marqués, expressifs ; ses violons, ses trompes et ses tambours faisaient souffler un ouragan sur l'Adriatique. deux jours plus tard, on en était aux vocalises émaillées de "glouglou !", soutenues par des choeurs de nymphes qui ondulaient dans leur costume d'écailles...Leonora était presque aussi satisfaite que lui...
-Vous rendez-vous compte du risque que vous faites courir à ces malheureux ? lui reprocha Flaminio.
Le sopraniste costumé en triton se mit à scander son aria de cris aussi élégants et délicats que l'appel de la baleine en rut...
En tout cas, la publicité était faite et bien faite...L'imprésario vivait sur un nuage. Sur la poitrine des chanteuses, il fit remplacer le poulpe par un minuscule encornet.
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