L’objectif n’étant situé qu’à un kilomètre et demi à peine, la marche à pied était encore le moyen le plus rapide de s’y rendre.
L’occasion pour tous de mesurer l’évolution de la situation dans les rues. La plupart des magasins avaient été fracturés, et partiellement vidés de leur contenu. Des cartons, des boîtes éventrées et des marchandises répandues à même le sol constellaient les trottoirs et la chaussée. Par endroits, les vandales avaient mis le feu aux tas, pour contrarier leurs poursuivants. Une odeur âcre de matières plastiques consumées saturait l’atmosphère.
Tout au long du trajet qu’ils parcoururent ensemble, ils croisèrent pas moins de trois incendies de grande amplitude, provoqués par de récentes explosions, que des brigades de pompiers en effectif insuffisant peinaient à maîtriser.