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Bibliographie de Frédéric Pinson-Meilhac   (1)Voir plus

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Trop tard pour reculer, je sonnai. Un bip déclencha l’ouverture de la grande porte, je pénétrais dans les lieux. Dans le hall quelques vitrines exposaient des objets maçonniques ; un des types qui empruntaient un grand escalier l’air très affairé, me jeta : « Salut mon Frère ! ». Je me demandais où je mettais les pieds. Mon frère ? Frère de qui ? De quoi ? Ça démarrait fort, il ne manquait plus que ce soit une secte…
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.../...Seuls, des bruits de chaises au sol, de frottements et quelques bribes de phrases comme des murmures inaudibles m’indiquaient la proximité de ces gens installés autour de moi, à quelques mètres seulement.
Un grand silence succéda au brouhaha de mon arrivée, la voix qui semblait venir de la même direction dit alors :
- Monsieur, vous avez marqué le souhait de nous rejoindre. Avant toute chose, et pour savoir si vous en êtes digne, vous devez répondre à nos questions sans détour, en êtes-vous d’accord ?
Je répondis oui comme un automate trop occupé à imaginer ce qui m’encerclait. Des gens, ça, il y en avait, mais combien ? Impossible de s’en faire une idée juste. Mon cœur cognait fort dans ma poitrine. Le fait d’être assis ne l’aidait pas et coupait ma respiration. Je tentais de regagner mon calme. Une chose était sûre, ils me voyaient, me regardaient et me scrutaient, tandis que moi, non.
Privé de lumière, je me sentais à ce point affaibli que je me cramponnais à cette petite virgule de clarté que faisait mon bandeau à la lisière du creux de mon nez et de mes joues.
- Monsieur, qu’est-ce qui vous amène ainsi à vouloir nous rejoindre ?
Immédiatement, aucune réponse ne me vint. La surprise de cette question abrupte me laissa sans voix. Consternant. Je me sentais aussi honteux que lorsque j’étais écolier, appelé par le professeur à rejoindre l’estrade, il m’arrivait de rester muet à la question posée. Le silence s’éternisait marquant
lourdement mon ignorance et surtout, la leçon non apprise. Ce n’était sans doute pas un hasard si j’avais reconnu l’odeur de la craie et de l’école...
S’ajoutant à la sensation de fragilité de ma situation, cette question simple et évidente provoquait mon incapacité à exprimer le moindre sentiment. Réveillant celui de pudeur que l’on a parfois à dire les choses, tellement on les ressent...
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