Ainsi va la vie, on se tourne vers le passé, on se projette dans l'avenir, impuissants à savourer le moment présent. (..) Toutes [nos] sensations devraient s'ancrer là, maintenant, durant leur brève existence, avant de disparaître à jamais. Il faudrait laisser leur place, donner leur poids à chaque mot, chaque seconde, demeurer dans la présence simple et attentive, demeurer et vivre, vivre. Mais non, à la place, on espère ou on se souvient, c'est regrettable sans doute, mais c'est ainsi.