Une écriture brusque, vive. Un dialogue confus, capté sur le vif, rapide. Un thème actuel, traité sans pincettes, avec ses cafouillages. Des ados varié.e.s, différent.e.s, plutôt mal assorti.e.s. Et finalement un roman cours, une novella. Un exercice de style qui me plait et me parle, peut-être parce qu’il est dans le même esprit embrouillé que certains de mes anciens écrits.
Un film sans caméra.
Raconté par écrit ce qu’une caméra est censée capter sur le vif. Voilà le pari qu’à fait Frédérique Niobey avec ce livre.
On peut se demander si le support choisi est véritablement le bon, et l’interrogation est légitime. Après tout, n’aurait-il pas été plus simple de caster 15 ados et de tourner un court métrage reprenant l’idée développée ici ? La question mérite d’être posée et je ne prétends pas avoir la réponse.
Quoi qu’il en soit, pourtant, je ne sais pas si j’aurais cliqué sur play pour voir ce court métrage. En revanche je n’ai pas hésité à ouvrir ce livre en découvrant son résumé. Question de préférence, probablement, pour la lecture.
L’histoire se déroule sur quelques heures, moins d’une nuit. Devant la caméra iels passent à tour de rôles. Iels parlent de leur vie, leur mère, leur amour, la musique, le racisme, leurs attentes, leurs déceptions. Tou.te.s ou presque se livrent devant la caméra d’Alix. On a droit aux confessions, aux cris, aux pleurs mais aussi aux rires, à l’espoir, à l’amitié et même au silence. Parce que personne n’est obligé.e de parler.
S’iels sont là ce soit c’est grâce à Flora. Mais depuis que ça a commencé Flora est absente. Et si elle n’arrivait jamais ? Quelqu’un parmi elleux connait-iel son histoire ? Apprendra t-on pourquoi elle ne participe pas à ce film qu’elle a pourtant initié ?
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