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Critiques de Frédérique Toudoire-Surlapierre (16)
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Le fait divers et ses fictions

Tout d'abord je souhaite remercier Dominique qui aura su m'inciter à lire ce livre, l'échange constructif, l'une des principales justifications à fréquenter Babélio ;)

Pour parler de ce livre, je tiens à préciser deux points qui pourraient paraître "à charge", premièrement je trouve que le quatrième de couverture n'exprime pas vraiment ce que l'on va trouver dans ce livre, ou alors l'auteur a raison et je me suis fait manipuler ;)

Deuxièmement je n'ai pas apprécié cette trop longue introduction (15% du total) qui de plus ne fait pas l'effort de "vulgariser", l'utilisation récurrente de certains mots et particulièrement "auctorial" (même pas dans le Larousse 2020), "de l'auteur" allait tout aussi bien...

Je l'ai trouvé assez indigeste pour tout dire...

Ces réserves étant faites, j'ai beaucoup aimé, et pourtant je ne peux malheureusement pas être représentatif dans la mesure où je ne connaissais (mal) que deux ou trois des faits divers évoqués.

Mon intérêt aura été essentiellement de découvrir ces faits divers et de constater que les auteurs (de ce livre) se livrent surtout à un réquisitoire en règle des auteurs qui s'approprient ces "affaires" et les revisitent en imprimant en même temps que leur empreinte le doute ou la contrefaçon dans l'esprit du pauvre lecteur qui n'y voit que du feu.

Marguerite Duras en prend particulièrement pour son grade pour son rôle dans l'affaire Gregory, mais ce sera le cas de tous à des degrés moindres.

J'ai apprécié de comprendre pourquoi le fait divers est vraiment un genre à part, et j'ai pu me situer en tant que lecteur, je comprends maintenant en grande partie pourquoi mon genre préféré est la "fantasy" ou encore la SF, là on est résolument dans l'évasion, ce que je recherche avant tout :)

Pour conclure j'ai eu l'impression de m'instruire, j'ai perçu l'avertissement qui consiste à ne pas avaler tout rond ce que l'on vous donne à manger dès lors qu'il s'agit de... Faits divers.
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Scandinavie, un voyage magnétique

J’ai toujours été fasciné par le nord de l’Europe, ces étendues froides, ces pays réputés plus respectueux des règles. Aussi, quand l’opération Masse critique a proposé Scandinavie. Un voyage magnétique, j’ai sauté sur l’occasion. Et la chance m’a souri. Quel voyage magnifiquement illustré ! Près de 250 pages riches d’illustrations de qualité reproduisant des tableaux, des photographies, des cartes illustrant à leur manière des morceaux de cette partie du monde. Pour nous guider, les deux autrices ont divisé leur ouvrage en cinq parties.



L’heure bleue : le ciel, le bleu sont deux éléments capitaux des œuvres d’art de ces contrées. D’ailleurs, rapidement, les artistes sont allés en extérieur, ne se contentant pas des peintures d’intérieur. Et ils auraient eu tort de s’en priver, comme le montrent ces tableaux de cieux splendides, immenses, angoissants. J’ai découvert entre autres une surprenante installation : Flooded Modernity, une reproduction d’une maison de Le Corbusier que l’artiste, Asmund Havsteen-Mikkelsen, laisse s’enfoncer dans le fjord de Vejle.



Dans l’antre du roi de la montagne : on se dirige vers les forêts et les montagnes, l’autre aspect représentatif de cette région. Les couleurs se font plus sombres, les lignes plus verticales. Mais la couleur reste présente, y compris des couleurs vives comme dans certaines représentations d’aurores boréales.



Le ballet de la mer glaciale : glace et neige sot de la partie dans ce chapitre. Avec davantage de photos (glaciers, côtes gelées, icebergs,…) mais aussi des tableaux représentant des paysages enneigés, juste réchauffés par un faible rayon de soleil. Vite, un bon feu !



Rainbow Panorama : En réaction à cette obscurité, ce froid, cette dureté des éléments, les Scandinaves colorent leurs intérieurs. Dans cette partie, on a assiste à une explosion de couleurs, tant sur les murs avec les toiles que dans l’architecture. Les éclairages chauds ont la belle part.



Existences silencieuses : dernière partie, consacrée à un mal très présent et redoutée en Scandinavie. La solitude. Seul, on ne peut survivre. On est perdu. Aussi, les artistes la mettent-elle en lumière dans leurs œuvres pour l’apprivoiser, la dédramatiser, tenter de la dompter et d’y survivre. Mais dans l’ensemble, les œuvres ici reproduites sont angoissantes. Une fin qui montre bien toute l’ambiguïté de cette région, pleine d’atouts superbes, mais peu tendres avec les individus.



Merci encore aux éditions de la Martinière et à l’équipe de l’opération Masse critique pour ce voyage plein d’émotions dans une région du monde que j’affectionne tant.
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Scandinavie, un voyage magnétique

La Scandinavie c'est d'abord l'omniprésence de la nature, la mer, le ciel, l'heure bleue au moment où ils se confondent, ses îles, ses forêts où parfois l'on peut croiser d'étranges petits personnages, les trolls, qui vous livreront ses secrets pour peu qu'on ne les dérange pas. Ce sont également les montagnes, les fjords, les volcans, les lacs, la splendeur des paysages et la rigueur du climat, la solitude, l'isolement. C'est aussi plus au nord les terres gelées du Groenland et la fascination que sa blancheur exerce sur les hommes, la terre immaculée...l'ultima Thulé.



Cette beauté et cette rudesse ont donné un art de vivre au quotidien, des écrivains qui ont marqué notre enfance et de merveilleux peintres qui ont su jouer de leur palette de couleurs pour rendre toute la magie des horizons, la clarté des nuits étoilées, l'enchantement des aurores boréales, les villages lovés au creux des fjords, la symphonie des bleus, la splendeur des immensités…



Pour nous offrir ce livre magnifiquement illustré d'auteurs et de peintres de différentes périodes, plus ou moins connus mais d'égal talent. On y trouve, entre beaucoup d'autres, quelques magnifiques tableaux du peintre norvégien Edvard Munch, des photos d'expéditions dans le grand Nord, des citations de l'écrivain J. K. Stefansson dont l'écriture poétique dépeint si parfaitement l'âme de L'Islande, des textes qui nous emmènent au fil des pages dans le monde fascinant de ces contrées nordiques. On y retrouve le calme, le silence, l'amour de la nature, le sentiment d'être plus proche de l'essentiel malgré la nuit, le froid et la solitude qui guettent et peuvent vous entrainer dans leur obscurité.

Un incontournable pour les amoureux de la Scandinavie. Merci à Babelio et aux éditions de la Martinière pour ce merveilleux voyage.
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Le fait divers et ses fictions

Essai passionnant sur les rapports des faits divers avec la littérature à travers plusieurs affaires célèbres : l'affaire Dominici (Jean Giono) ; l'affaire de la séquestrée de Poitiers (André Gide) ; l'affaire Perry Smith (Truman Capote) ; l'affaire Jean-Claude Romand (Emmanuel Carrère) ; L'affaire Henri Van Blarengerghe (Marcel Proust) ; L'affaire Patricia Hearst (Lola Lafon) ; l'affaire de l'enlèvement d'Eric Peugeot (Bertrand Schefer) ; l'affaire Pierre Rivière (éditée par l'entremise de Michel Foucault) ; l'affaire Gregory (Marguerite Duras) ; l'affaire Georges Arnaud (Philippe Jaenada).

Non seulement on apprend beaucoup sur les relations réciproques qu'entretiennent la fiction et la réalité, mais aussi sur notre propre fascination horrifiée pour l'épouvantable, le hors-norme, le glauque, le sordide.

En tous cas, j'ai eu les réponses à des questions que je me posais depuis longtemps : pourquoi, par exemple, dans les bons vieux huis-clos d'Agatha Christie, au fur et à mesure que succombent les victimes augmentent mon bien-être et mon sentiment de sécurité ? Pas joli joli, n'est-ce-pas ? Eh bien maintenant je sais, cela et plein d'autres choses encore.

Pour ce qui est de la conclusion de Frédérique Toudoire-Surlapierre, l'auteur perspicace de ce petit trésor, je la cite : "Ce n'est pas le romanesque qui colle au réel, c'est nous qui percevons le monde comme une fiction. (...) Le fait divers nous permet de l'affronter, non pas forcément de manière plus sereine, mais tout au moins en connaissance de cause."

Que vous soyez amateur de livres enquêtant sur des faits divers irrésolus, ou dont la résolution laisse encore une marge de doute comme "le Pull over rouge" de Gilles Perrault ou "La Serpe" de Philippe Jaenada ; ou que aimiez tout particulièrement les polars tirés d'histoires authentiques, comme "Série noire" de Bertrand Schefer ou "Rapt" de Lyonel White ; ou enfin que soyez intrigué par les énigmes historiques telles que "Le secret du masque de fer" de Marcel Pagnol : procurez-vous cet essai, de lecture relativement aisée et assez jouissive. Vous devriez y trouver votre compte.

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Scandinavie, un voyage magnétique

La Scandinavie et plus particulièrement la Norvège m'ont toujours fait rêver.

J'ai la chance d'avoir pu y aller plusieurs fois et à chaque fois l’émerveillement est présent. Cette lecture c'est une invitation poétique et imagée au voyage ainsi qu'à l'émerveillement.



A travers des reproductions de peintures, aquarelles et de photographies mais aussi par la littérature, les auteurs nous emmène dans un voyage en plusieurs étapes pour nous faire découvrir d'une autre façon la Scandinavie et ses particularités.



Le livre est un très bel objet en lui même avec une très grande qualité. Le choix de partager en cinq parties le livre est judicieux car elles sont bien choisies. J'ai un petit coup de cœur particulier pour l'heure bleue magnifique en peinture et que j'ai eu la chance de voir de mes yeux.



Mais attention, je dois vous prévenir qu'en cas de lecture de ce livre, vous subirez une envie irrépressible de découvrir la Scandinavie, vous êtes prévenus !
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Colorado

Frédérique Toudoire-Surlapierre est professeur de littérature comparée, et son ouvrage est très universitaire : j'ai eu l'impression de lire un véritable cours dans lequel l'auteur expose ses idées sur l'usage et la représentation de la couleur (ou des couleurs), toutes époques confondues et exemples à l'appui, en littérature, en peinture, au cinéma... Comme un cours universitaire (limité dans le temps), cet essai aborde rapidement de très nombreux sujets mais n'approfondit au final pas grand-chose : on part un peu dans tous les sens, et on s'obstine à toujours vouloir tout interpréter et tout schématiser. On est même parfois dans la sur-interprétation, comme par exemple dans la sous-partie intitulée Blanche-Neige : les tautologies de la blancheur : « L'association (juxtaposition) de ces trois couleurs [blanc, rouge et noir] concernant le personnage de la fille coûte sa vie à la mère (donc la prive de sa couleur chair). »



J'aurais davantage apprécié ce livre si l'auteur s'était concentrée sur un seul aspect traité dans son essai pour l'étudier en profondeur plutôt que de survoler tout à la fois. L'analyse du rôle et de la représentation de la couleur dans les contes occidentaux, par exemple, m'a paru intéressante, mais je suis restée sur ma faim : j'aurais voulu en lire plus sur le sujet. J'ai eu l'impression que l'auteur avait voulu en dire le plus possible en un nombre de pages limité.



Malgré les défauts sus-mentionnés, j'ai toutefois apprécié ce petit « voyage au pays des couleurs » qui donne matière à réflexion et envie de se plonger dans d'autres essais sur le thème de la couleur.

Ce livre m'a été offert par Les Éditions de Minuit via l'événement Masse Critique de janvier 2015 sur Babelio : merci !
Lien : http://excalibri.blogspot.fr..
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Art is fear

Peur dans l’art et art de la peur : une exploration tonique à la croisée de la philosophie et de la pop culture.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/07/13/note-de-lecture-art-is-fear-frederique-toudoire-surlapierre/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Le fait divers et ses fictions

J'ai été pas mal agacée par l'introduction, et ce mot auctorial que l'on retrouve une bonne trentaine de fois. Une autre chose agaçante ++ sont ces mots en italique qui soulignent ce que l'on doit bien COMPRENDRE de ce qui est écrit. Je viens de regarder : seulement 3 pages consécutives sans qu'un mot ne soit en italique, et encore dans ces pages il y a plein de citations. Dans certaines pages, 12 mots ou groupes de mots en italiques, dont 9 dans un seul paragraphe.

J'ai bien retenu que l'auteur dit que nous lisons tout en pensant à autres choses, lisons en zappant, lisons sans réelle concentration, lisons en allant faire des recherches sur ce que nous lisons sur internet … et, en ce qui me concerne, c'est vrai, et tout spécialement en lisant cet ouvrage. D'une part parce qu'à l'exception de deux faits divers, j'ai eu recours à internet pour parfois comprendre les propos auctoriaux. Ensuite, ce livre est truffé de bas de pages ce qui est, à mon sens, fortement déconcentrant…

Bref, une partie de l'ouvrage m'a intéressée. Je regrette le style redondant, les points sur les i, le manque de fluidité. J'ai été intéressée de lire le développement sur les stratégies d'instrumentalisation de certains auteurs.

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Le fait divers et ses fictions

Dans cet essai passionnant de 2019, Frédérique TOUDOIRE-SURLAPIERRE, professeure de littérature, s’intéresse tout particulièrement à la relation entre le fait divers et sa représentation dans la littérature. Elle part de faits divers marquants des XIXe et XXe siècles, retranscrits dans des œuvres de fiction établies à partir des faits mais aussi issus de l’imagination d’un auteur, et leur impact sur cet auteur et son public.



Le troublant « De sang froid » de Truman CAPOTE est ici analysé du point de vue de l’auteur qui, paradoxalement, verra sa carrière véritablement décoller avec ce livre, alors que Truman CAPOTE en restera pourtant marqué à vie. Comme CAPOTE qui avait rencontré les assassins d’un quadruple meurtre dans le Kansas, Emmanuel CARRÈRE s’entretiendra à plusieurs reprise avec le mythomane meurtrier Jean-Claude ROMAND, il en tirera le livre « L’adversaire », rédigé avec une palpable difficulté de recul, de « neutralité ».



Dans « Mercy, Mary, Patty » Lola LAFON fictionnise l’invraisemblable enlèvement teinté de syndrome de Stockholm de Patricia HEARST, petite-fille du très influent magnat de la presse William HEARST, dans les années 1970, alors que Henri GIRARD, qui deviendra le célèbre écrivain Georges ARNAUD, fut soupçonné, en pleine deuxième guerre mondiale, de meurtre sur trois personnes, dont deux de sa famille (son père et sa sœur), Philippe JAENADA s’empare de l’affaire ou un écrivain est directement impliqué, en faisant une longue analyse romancée dans « La serpe ».



L’affaire Grégory est quant à elle vue entre autres par le prisme de Marguerite DURAS, l’affaire DOMINICI par Jean GIONO, la sordide affaire de la séquestrée de Poitiers par André GIDE. Quelques autres exemples que je ne vous dévoilerai pas ici viennent argumenter la thèse fort pertinente de l’autrice. Car en effet, elle a choisi méticuleusement des faits divers d’envergure, souvent surmédiatisés et parfois non élucidés, ce qui permet au lecteur de se forger, en l’absence d’un coupable reconnu, sa propre opinion. Qui par ailleurs peut évoluer au gré de la lecture. Le propre de la littérature étant d’inventer, de créer une ambiance, les faits divers peuvent permettre d’envisager un meurtre ou une action par de nombreuses vues possiblement antipodiques. En quelques pages, un suspect peut à nos yeux devenir innocent, et vice-versa.



Frédérique TOUDOIRE-SURLAPIERRE a donc établi son choix sur des fictions ou autofictions se basant sur un fait divers, mais brodant autour, pour attiser la curiosité du lectorat, généralement friand de cet exercice. Car le fait divers fut de tous temps un élément majeur de débat dans l’opinion publique, qui trouve facilement matière à s’informer par le biais des médias, la littérature ou le cinéma.



La lecture de cet ouvrage est non seulement active mais addictive. Il peut être dévoré comme un polar, mais avec des instants plus ou moins longs de freinage brusque pour analyser les propos et, pourquoi pas, tenter de se faire cette fameuse propre opinion, échafauder son intime conviction. Le lectorat se plonge tel un témoin dans l’histoire, pèse le pour et le contre, peut même s’emporter sur certaines phrases des nombreux ouvrages cités ici. L’expérience est plus qu’instructive et remarquable par la manière dont elle est menée par l’autrice.



Nous pouvons nous surprendre à « changer de bord » sur un fait divers après la réflexion d’un auteur, et Frédérique TOUDOIRE-SURLAPIERRE a eu l’intelligence de regrouper des faits divers dans lesquels la place de l’auteur, du rapporteur en quelque sorte, est toujours différente : soit complètement étranger à l’affaire, soit ayant rencontré les protagonistes du meurtre par exemple, soit ayant été lui-même accusé, soit ayant participé au procès, soit (pour marcel PROUST par exemple) ayant très bien connu l’accusé, l’auteur n’est jamais placé à un même degré dans l’affaire. Ce qui donne des points de vue forcément biaisés, plus ou moins jaillissant de l’affect, plus ou moins dans l’immédiateté.



Il s’avère particulièrement difficile de lâcher cet ouvrage sorti en 2019 dans la très inspirée et originale collection Paradoxe des éditions de Minuit, tant il est riche en rebondissements et questionnements judicieux qui mènent à la page suivante. C’est à la fois un agréable moment de détente et de réflexion, mais aussi plus largement une préoccupation sur notre place dans la société par nos convictions, nos idées (pouvant être préconçues) et l’influence extérieure que nous subissons. Brillante étude accessible, palpitante et très documentée (avec des centaines de notes), à lire à différents niveaux : s’immiscer dans une enquête, participer à une sorte de jeu labyrinthique, approfondir la pensée d’un auteur selon le degré de son implication dans une affaire, mais aussi se souvenir de certains ouvrages lus il y a longtemps ou les faits divers qui ont pu nous passionner dans notre vie. Une bouffée d’air de grand talent à découvrir.



https://deslivresrances.blogspot.com/


Lien : https://deslivresrances.blog..
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Le fait divers et ses fictions

Dans le Fait divers et ses fictions, Frédérique Toudoire-Surlapierre étudie les changements d’opinion à travers le récit d’affaires criminelles dérangeantes mais fascinantes, plaçant le lecteur dans des « situations inconfortables ».
Lien : https://next.liberation.fr/l..
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Colorado

Frédérique Toudoire-Surlapierre, professeure de littérature en université, nous emmène pour un voyage, non pas au Colorado comme pourrait le laisser présager le titre de cet ouvrage, mais au pays des couleurs. Quelles sont les symboliques des couleurs dans la littérature, dans le cinéma ? Le rôle des impressionnistes ou de la religion ? Les représentations traditionnelles, les images, les concepts associés à telle ou telle couleur ?



Bleu, noir, blanc, rouge, vert, jaune. Romans, contes, photographies, films, peintures. Imiter le réel, s’en détacher. Quatre chapitres pour parler… de beaucoup de choses.

J’ai été par moment très intéressée, lorsqu’elle se penchait sur un livre, sur un film, voire sur un tableau pour l’examiner plus en profondeur. Les analyses des romans Moby Dick d’Herman Melville ou Le dernier des Mohicans de Fenimore Cooper, du film La Ricotta de Pier Paolo Pasolini ou encore de l’impact du « Carré blanc sur fond blanc » de Kasimir Malevitch sur la littérature (bien que je sois plutôt réfractaire à l’art moderne…) sont des moments où j’ai été davantage absorbée par l’ouvrage.

Malheureusement, ces passages n’étaient pas majoritaires et la « théorie », c’est-à-dire des enchaînements de phrases abstraites et tarabiscotées tant dans leur forme que dans leur fond, faisait retomber l’intérêt périodiquement suscité.



Le sujet traité – les représentations, significations des couleurs – était trop vaste pour être ainsi traité dans un ouvrage de 170 pages. Peut-être un focus sur l’une des facettes abordées ici aurait-il été plus pertinent et surtout plus intéressant. Le rôle du cinéma dans la codification des couleurs et les conceptions divergentes du 7e art apparues parallèlement à la couleur, par exemple. Ou son rôle dans la littérature et les contes. Ou tout autre aspect puisque l’auteure nous a montré dans cet ouvrage qu’ils sont multiples.



Ce que je retire de positif de ma lecture, c’est une envie de lire les romans mentionnés ou de voir les films cités. Je dois au moins à Colorado, faute d’un voyage véritablement agréable, un élargissement de mon horizon culturel !



Merci à Babelio et aux éditions de Minuit pour cette découverte !
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Colorado

Une très belle réflexion sur la page blanche émerge de ce voyage au pays de la couleur : « On sait que "tout est dit", et pourtant écrire, c'est encore et toujours contredire le blanc de la page. » Un livre qui nous en fait voir de toutes les couleurs.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Art is fear

Indicible, invisible, imprévisible et impitoyable peur. Elle nous paralyse, piégeant notre conscience en lui faisant perdre pied. La peur est universelle, due à la condition humaine. Son côté incertain qui peut jaillir à tout moment a beaucoup inspiré les artistes de tout temps et de toutes disciplines. Les cinéastes notamment, se servent du pouvoir contagieux qu'a la peur sur un public pour le troubler, et tenter eux-mêmes d'exorciser leurs peurs. Mais de quoi avons nous peur exactement? On a peur de ce qui pourrait arriver, de l'éventualité d'une catastrophe, d'un drame à venir. Cependant, elle n'est pas matérialisable : souvent, on ne sait de quoi on a peur réellement et le fait que celle-ci puisse avoir une forme relève d'un relatif soulagement car elle s'explique. La peur est souvent associée à la notion d'héroïsme : le héros qui a peur sait s'en servir pour l'exploiter au mieux. En définitive, c'est un thème fort et ambitieux que se propose d'étudier l'auteure. L'essai a un petit goût d'inachevé mais peut être un bon point de départ pour une réflexion autour de cette notion universelle infiniment riche et ouverte.
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Art is fear

Indicible, invisible, imprévisible et impitoyable peur. Elle nous paralyse, piégeant notre conscience en lui faisant perdre pied. La peur est universelle, due à la condition humaine. Son côté incertain qui peut jaillir à tout moment a beaucoup inspiré les artistes de tout temps et de toutes disciplines. Les cinéastes notamment, se servent du pouvoir contagieux qu'a la peur sur un public pour le troubler, et tenter eux-mêmes d'exorciser leurs peurs. Mais de quoi avons nous peur exactement? On a peur de ce qui pourrait arriver, de l'éventualité d'une catastrophe, d'un drame à venir. Cependant, elle n'est pas matérialisable : souvent, on ne sait de quoi on a peur réellement et le fait que celle-ci puisse avoir une forme relève d'un relatif soulagement car elle s'explique. La peur est souvent associée à la notion d'héroïsme : le héros qui a peur sait s'en servir pour l'exploiter au mieux. En définitive, c'est un thème fort et ambitieux que se propose d'étudier l'auteure. L'essai a un petit goût d'inachevé mais peut être un bon point de départ pour une réflexion autour de cette notion universelle infiniment riche et ouverte.
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Art is fear

Indicible, invisible, imprévisible et impitoyable peur. Elle nous paralyse, piégeant notre conscience en lui faisant perdre pied. La peur est universelle, due à la condition humaine. Son côté incertain qui peut jaillir à tout moment a beaucoup inspiré les artistes de tout temps et de toutes disciplines. Les cinéastes notamment, se servent du pouvoir contagieux qu'a la peur sur un public pour le troubler, et tenter eux-mêmes d'exorciser leurs peurs. Mais de quoi avons nous peur exactement? On a peur de ce qui pourrait arriver, de l'éventualité d'une catastrophe, d'un drame à venir. Cependant, elle n'est pas matérialisable : souvent, on ne sait de quoi on a peur réellement et le fait que celle-ci puisse avoir une forme relève d'un relatif soulagement car elle s'explique. La peur est souvent associée à la notion d'héroïsme : le héros qui a peur sait s'en servir pour l'exploiter au mieux. En définitive, c'est un thème fort et ambitieux que se propose d'étudier l'auteure. L'essai a un petit goût d'inachevé mais peut être un bon point de départ pour une réflexion autour de cette notion universelle infiniment riche et ouverte.
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Art is fear

Indicible, invisible, imprévisible et impitoyable peur. Elle nous paralyse, piégeant notre conscience en lui faisant perdre pied. La peur est universelle, due à la condition humaine. Son côté incertain qui peut jaillir à tout moment a beaucoup inspiré les artistes de tout temps et de toutes disciplines. Les cinéastes notamment, se servent du pouvoir contagieux qu'a la peur sur un public pour le troubler, et tenter eux-mêmes d'exorciser leurs peurs. Mais de quoi avons nous peur exactement? On a peur de ce qui pourrait arriver, de l'éventualité d'une catastrophe, d'un drame à venir. Cependant, elle n'est pas matérialisable : souvent, on ne sait de quoi on a peur réellement et le fait que celle-ci puisse avoir une forme relève d'un relatif soulagement car elle s'explique. La peur est souvent associée à la notion d'héroïsme : le héros qui a peur sait s'en servir pour l'exploiter au mieux. En définitive, c'est un thème fort et ambitieux que se propose d'étudier l'auteure. L'essai a un petit goût d'inachevé mais peut être un bon point de départ pour une réflexion autour de cette notion universelle infiniment riche et ouverte.
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