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2.54/5 (sur 12 notes)

Nationalité : Autriche
Né(e) à : Vienne , le 20/12/1924
Mort(e) à : Vienne , le 04/06/2021
Biographie :

Friederike Mayröcker est une auteure autrichienne.
Friederike Mayröcker rédige ses premiers poèmes en 1939 à 15 ans. De 1946 à 1969, elle travaille en tant que professeur d'anglais.
Elle est considérée comme la plus grande poétesse autrichienne de sa génération. Elle a vécu avec son compagnon, le poète Ernst Jandl jusqu'à la mort de celui-ci, et a écrit avec lui plusieurs pièces radiophoniques.
Elle est élue membre de l'Académie des arts de Berlin en 1973.
En 2001, elle reçoit le très prestigieux Prix Georg-Büchner et en 2004, elle est sur la liste des écrivains pressentis pour le Prix Nobel, obtenu par sa compatriote Elfriede Jelinek.


Source : Wikipedia
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Par Lucie Taïeb. Samedi 19 septembre 2020 / 11 h Lucie Taïeb est enseignante-chercheuse, traductrice de l'allemand, poète et écrivaine. A publié des textes en revue remue.net, plexus-S, z:, aka, Action restreinte, ce qui secret, des essais : Feshkills.Recycler la terre, éditions Varia 2019, Territoires de mémoire, 2012. Plusieurs recueils : peuplié, 2019, Tout aura brûlé, Les Inaperçus, 2013, La Retenue, LansKine, 2015 ; des traductions de l'allemand, dont Cruellement là, de Friederike Mayröcker, Atelier de l'Agneau, 2014. Et deux romans aux éditions de L'Ogre : Les Échappées, prix Wepler Fondation La Poste 2019, et Safe, 2016.

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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
la beauté au travers de la vérité
extrait 2
  
  
  
  
Devant moi du vert. Larmes. Sapins, mauvaises herbes, plantes vivaces. Nous ne sarclons pas nous ne fauchons pas. Odeur de nuit brûlée, je suis parfois envahie l’été d’une grande mélancolie, d’une grande angoisse, d’une grande pitié pour lui. Soleil blafard, douce lune : il a tant aimé tout cela, chaleur et tiédeur de l’air, et les nuées des lépidoptères. Tout cela l’a traversé, tout cela l’a rendu heureux, cela me travers, cela me rend maintenant également heureuse, je suis devenue mon père, père doreur, et c’est de nouveau passé.


/ traduit de l’allemand par Anne Kubler
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La vie s’est un peu effacée…
  
  
  
  
La vie s’est un peu effacée, a presque fini son numéro, j’ai fait une analyse à vingt-cinq et à quarante-cinq ans, ai de nouveau tout arrêté, une cataracte de larmes, la douleur de l’estomac et du cœur y a contribué, en réalité le rêve s’en est allé, j’ai si peur de la narration, juste des notes, d’une manière tsigane, un griffonnage marginal, ou sur des enveloppes décachetées, JULIAN est colorié en vert, son regard inquiet repose longtemps sur mon visage, mais JULIAN est tissé de pluie et de chaleur, je pense à la couleur rose, ou la beauté au travers de la vérité. Soit un attelage d’oiseaux, sept mois sept années non dix-sept années j’ai saisi une chance et elle s’est avérée juste, mais pourquoi ne puis-je plus rien lui dévoiler à présent ?


/ traduit de l’allemand par Anne Kubler
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pour la conduite de la vérité…
  
  
  
  
(…)
pour la conduite de la vérité, les stylos-feutres se sont vidés, bleu et vert dans la nuit, de grosses taches dentelées sur les bords ont tout inondé, gâché toutes les notes, quand je cherchais hier des coquillages, je réfléchissais à la valeur et la non-valeur, à la beauté et la laideur, à la duperie et la séduction de ce monde, ce faisant j’avais du mal à garder le cap, la matière est toujours irréelle comme les vagues de la mer, dis-je, en jetant un coup d’œil rétrospectif j’ai titubé de malheur en malheur, carbonisée et brûlée, je m’arrachai presque l’œil, me coupai la main, embrochais souvent les couleurs, frénésie de sucreries…


/ traduit de l’allemand par Anne Kubler
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quand vient la neige, dit-elle, quand la neige vient
la douleur elle dit, quand vient la neige la gêne
souffrent les os, dit-elle, tu marches avec la canne du lit jusqu’à la porte.
Quand viendra la neige elle dit, tu souffriras, quand la
neige vient gonfle une larme hors de ton œil, quand la
neige viendra la douleur en toi pleurera. Quand la neige
vient, dit-elle, se taisent les oiseaux et le faon gèle,
quand viendra la neige, une fleur unique ouvrira son
œil violet –fleur connaissance.

-FRIEDERIKE MAYRÖCKER-
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LE CHATEAU DE HYENES : Est le lieu où l’on n’est qu’une syllabe. Un tourment par exemple s’y perdrait car il vit trop longtemps, et comme la mémoire se raréfie, l’humeur s’éparpille tristement. Au château de hyènes vivent les étonnés : Ulysse souviens-toi que l’esprit est dans tes entrailles.

-Anne Peslier-
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la beauté au travers de la vérité
extrait 1
  
  
  
  
Chute d’eau bleuet et verte, un fleuve de larmes que l’on peine à endiguer, mon père s’attarde retardé dans le temps en un lieu où nous ne pouvons pas aller je veux dire avec nos corps, la tempête illimitée, dis-je, qui nous projette dans l’immédiate proximité de l’état d’une absolue nudité interne et externe, nudité sans défense de la mise au monde et de la mort –
(« Giannozzo, où vis-tu, petit agneau ? Gionnozzo, petit agneau, veux-tu paître au Ciel ? Ne peux-tu pas m’apparaître ? »)…
Alors nous avons déjà progressé dans la compréhension de choses essentielles, dis-je, ou glissé dans une coulisse des jours : la beauté au travers de la vérité.
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Quelques vers (anti-vers) fermaient la première et longue strophe de façon à anéantir la référence biblique : Merde à tout bible bulbe barbe bibelots abolis.

-Denys Louis Colaux -
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« Le capital, semblable au vampire, ne s’anime qu’en suçant le travail vivant et sa vie est d’autant plus allègre qu’il en pompe davantage. »

Karl Marx
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L'influence de Pessoa continue à filtrer jusqu'à nous des envies de traductions, alors nous poursuivons sont cette voie tracée par le premier numéro qui posait des questions aux traducteurs sur leur pratique.
Une occasion de plus : F. Mayröcker vient d'avoir 87 ans. Elle publie un livre par an chez son éditeur allemand Suhrkamp. Une bonne raison de mieux la faire connaître.
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Velázquez ces brebis, l’océan officiel
« rubis des feux arrière lorsque les autos freinent » (John Updike)
air voilé « amour crépitant » envers tous les humains (soudain)
la tête tournée vers la fenêtre qui parée de branches d’aubépine
petites branches et narcisses de ma fantaisie, c’est janvier roses peintes
par les larmes matinales sur les carreaux de la fenêtre je pleure beaucoup
la p. femme sainte me plaît je voudrais la prendre dans mes bras
je voudrais rester loupe en main je voudrais vivre main dans la main
avec Scardanelli, l’agneau dans mon lit
la précarité de mon temps intermédiaire extatique inconsciente (en flammée)
comme autrefois lorsque père me photographia dans ma robe blanche
et 1 mèche de cheveux (avais tourné la tête) me soufflait
dans l’œil – sa bise fougueuse au moment de partir
il m’embrasse 3 x sur la joue (à la suisse) aubépine
dit-il en regardant vers la fenêtre où de petites feuilles
où cachées des violettes exultaient (...)
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