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4.1/5 (sur 29 notes)

Nationalité : Chine
Né(e) à : Suzhou, Changzhou , le 28/12/1763
Mort(e) : 1810
Biographie :

Shen Fu est un écrivain chinois.

Il est né sous la dynastie Qing dans la province du Jiangsu à Suzhou (Changzhou) dans une famille de fonctionnaire. Il exerça pour vivre une fonction de petit fonctionnaire provincial en tant que secrétaire privé dans divers Yamen (préfecture et sous-préfecture).

Il se marie en 1780 avec sa femme Yun. Il n'aime pas spécialement ce travail et décide de faire des petits boulots en faisant du commerce (en 1790) et en vivant une vie de bohème ou il vendra ses tableaux. Il voyage et a des histoires avec des prostituées. Sa femme malade meurt avant lui. Il a souvent des brouilles avec sa famille notamment lors de l'héritage après la mort de son père.

Shen Fu est l'auteur de "Six chapitres d'une vie flottante" (ou "Récits d'une vie fugitive : mémoires d'un lettré pauvre", ou "Six récits au fil inconstant des jours"), un ouvrage autobiographique, qui fut retrouvé par hasard en 1849 et qui ne fut imprimé qu'en 1877. Il ne reste que quatre chapitres sur les six.

Auteur d'une œuvre unique, il est pourtant considéré comme l'un des grands écrivains chinois.

La date de sa disparition est incertaine puisque l'on trouve également, le concernant, la date de 1825.
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Source : http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/chinoise-civilisation-la-litterature/#48
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
La figure de la femme de Chen Fou, cette Tch'en Yun - ou Yun tout court, comme il l'appelle de son nom personnel -, est, en effet d'un type rare dans la littérature chinoise. Orpheline de père, élevée dans la gêne, elle avait dix mois de plus que son mari. Ils furent fiancés à douze ans, le 11 août 1775, par leurs parents et surtout par la mère de Chen Fou. La fillette était sa nièce, fille d'un de ses frères. Le mariage entre cousins germains était parfaitement admis en Chine : il était même préconisé depuis la haute antiquité, mais à la condition, comme l'a montré Marcel Granet, que les cousins fussent « croisés », c'est-à-dire qu'ils n'appartinssent pas à la même lignée agnatique et que leurs parents ne portassent pas le même nom de famille ...

351 - [Folio n° 968, p. 8] Préface de Paul Demiéville
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Incipit :
Je naquis pendant l'hiver de l'année kouei-wei de K'ien-long, le vingt-deuxième jour de la onzième lune. Le pays jouissait alors des bienfaits de la paix, et de plus je venais au monde dans une famille de lettrés qui vivait à Sou-tcheou auprès du Ts'ang-lang-t'ing ou "Pavillon de l'onde azurée". Aussi peut-on dire que le Ciel m'a été propice. Tong-p'o a dit : "Le monde est semblable à un rêve printanier qui se dissipe sans laisser de traces." Ne pas mettre mes souvenirs par écrit serait me montrer ingrat envers la Providence.
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Quand en été les lotus commencent à fleurir, les corolles se ferment le soir pour se rouvrir à l'aurore. Yun avait coutume d'enfermer une pincée de thé dans un sachet de gaze qu'elle plaçait à la tombée de la nuit au coeur de la fleur. Elle le reprenait le lendemain matin, et le thé ainsi préparé, à l'aide de l'eau de pluie réservée à cet usage, avait un parfum d'une exquise délicatesse.
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Récit d'une prostituée :
"Après la mort de son père, sa mère s'était remariée, et elle-même avait été vendue par un oncle sans scrupule. Puis, elle peignit toutes les amertumes de cette vie, où il faut sans cesse se séparer d'amis chers pour accueillir des inconnus ; sourire même quand on a le coeur à pleurer ; boire, même si on ne supporte pas la boisson ; chanter même quand la gorge reste sans voix... Pire, il y avait encore les clients méchants et capricieux, ceux qui, au moindre déplaisir, vous jettent leur verre à la figure, renversent les tables et vous accablent d'outrages (...), ou bien encore les vicieux, ceux qui vous plient à tous leurs plaisirs, la nuit entière, sans relâche, poussant votre écœurement jusqu'à l'insoutenable..."
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Mais même si ce monde ancien devait totalement s'effacer de la vie, pour nous Shen Fu n'en restera pas moins un compagnon infiniment cher et proche dans l'incertain voyage de notre existence, car il détient un secret dont nous avons besoin aujourd'hui comme jamais - le don de poésie, lequel n'est pas le privilège de quelques prophètes élus, mais l'humble apanage de tous ceux qui savent découvrir au fil inconstant des jours, le long courage de vivre et la saveur fugitive de l'instant. (avant-propos de Pierre Ryckmans)
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On était en juillet ; les arbres étaient verdoyants et ombreux ; un peu de brise ridait la surface de l'étang, et les cigales nous assourdissaient de leur concert. Notre vieux voisin me fabriqua une canne à pêche ; avec Yun, j'allais jeter l'hameçon sous l'ombrage profond des saules. Puis, vers le moment du crépuscule, nous montions sur la butte pour contempler les rayons du couchant et les nuages du soir, et nous improvisions des vers de fantaisie (p. 41)
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— « N'est-il pas étrange, fis-je remarquer, qu'on puisse se prendre à aimer des choses que l'on avait d'abord eu en horreur ? » — « On n'est jamais rebuté par la laideur des choses que l'on aime », répondit Yun.
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