AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.58/5 (sur 53 notes)

Nationalité : Japon
Né(e) à : Shimonoseki , le 31/12/1903
Mort(e) à : Tokyo , le 28/06/1951
Biographie :

Fumiko Hayashi est une écrivaine et poétesse japonaise.

Issue d'une famille extrêmement défavorisée, ses parents étant marchands ambulants, elle passa une enfance misérable sur les routes du Japon avant de monter à Tokyo à dix-huit ans.

Elle fréquente alors les milieux de l’avant-garde littéraire et artistique tout en faisant divers petits métiers pour vivre.

La pauvreté continue de la poursuivre et marquera durablement son œuvre, ainsi que sa vie amoureuse tumultueuse. Plusieurs hommes partagèrent sa vie avant son mariage avec le peintre Rokubin Tezuka en 1926.

En 1928, elle publie son premier roman, largement autobiographique "Journal d'une vagabonde". Ce fut un succès qui la sortit enfin de sa situation précaire. Elle devient ensuite correspondante de guerre durant la période impérialiste du Japon et enchaîne les commandes pour divers journaux et revues.

L'après-guerre représente pour Fumiko Hayashi ses années de maturité. Elle signe alors ses plus grands chefs-d’œuvre, dont beaucoup sont adaptés au cinéma par Mikio Naruse.

Parmi ses œuvres majeures figurent "Les yeux bruns" ("Chairo no me", 1948), "Nuages flottants" ("Ukigumo", 1950).

Hayashi Fumiko s'attache, dans ses ouvrages, à la vie des petites gens, aux bas-fonds, ... Après la défaite de 1945, elle se concentre sur le destin bouleversé par la guerre de ses personnages, plus particulièrement ses héroïnes.

Son premier roman autobiographique a été porté trois fois au cinéma: en 1935, en 1954 et en 1962.

Elle décède à quarante-huit ans d'une crise cardiaque sans doute à la suite d'un excès de travail.

+ Voir plus
Source : Wikipedia, Editions Picquier
Ajouter des informations
Bibliographie de Fumiko Hayashi   (7)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

"Je suis une vagabonde prédestinée. Je n'ai pas de village natal." Quand elle écrit Vagabonde, Fumiko Hayashi est âgée d'à peine 25 ans. le succès phénoménal de ce journal romancé, qui fait l'objet d'un véritable culte dès l'année de sa parution, la rend instantanément célèbre. Femme libre dans le Japon des années 1920, elle raconte sans fard son quotidien de misère et d'errance. Issue d'une famille pauvre de marchands ambulants, partie très jeune tenter sa chance seule à Tôkyô, elle est tour à tour vendeuse de rue, ouvrière dans une fabrique de jouets, serveuse, entraîneuse. Elle publie en revue ses premières nouvelles et ses premiers poèmes, tout en côtoyant ce qu'elle appelle le «monde de la nuit» : la faune des bars, les prostituées, les peintres, les anarchistes… Dans un style imagé aux fulgurances poétiques, elle propose le tableau d'une génération et décrit, à travers un autoportrait saisissant, l'entrée du Japon dans la modernité. Cette première publication d'une écrivaine majeur n'avait jamais encore été traduite en langue française.

+ Lire la suite

Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
A partir de là, y avait-il un seul endroit où j'aurais voulu aller ?
Gare après gare, chaque fois que j'entendais les cris des marchands sur le quai, mon coeur épouvanté me faisait ouvrir soudain les yeux.
Ah s'il était aussi difficile de vivre, autant me faire mendiante, je pense qu'il serait intéressant de multiplier les régions où vagabonder, en nomade !

( p.78)
Commenter  J’apprécie          140
Tomioka suivait ses propres pensées, qui devenaient peu à peu lourdes comme des pierres. [...]
Il imagina sa propre silhouette sous la forme d'un nuage flottant. Un nuage errant au gré du vent qui, un jour, quelque part, insensiblement, disparaîtrait.

[林 芙美子 / HAYASHI Fumiko, 浮雲 / "Ukigumo" / "Nuages flottants", 1951 — traduit du japonais par Corinne Atlan pour les éditions du Rocher (Monaco/Paris), 2005 ; rééd. éditions Philippe Picquier (Arles), coll. Picquier Poche", 2012 — chapitre 67, page 487, lignes finales]
Commenter  J’apprécie          130
Tomioka avait vidé une bonne partie de la bouteille de saké.
— A Dalat, je buvais souvent du sherry...
Yukiko avait fini de manger et s'était refait du café. Tout en observant Tomioka qui continuait à boire en discourant tout seul, elle regardait avec résignation le niveau de la bouteille diminuer. L'alcool était sans doute une sorte de drogue pour Tomioka. Même avec le meilleur travail qui fût, s'il continuait à boire de la sorte, aucun salaire ne pourrait lui suffire. Yukiko ressentait envers Tomioka de la colère plutôt que de la pitié. Il se noyait tellement dans l'alcool qu'il lui devenait impossible de réfléchir sérieusement aux choses, ou d'avoir la force d'en discuter. Son visage avait complètement perdu le teint luisant de santé et de jeunesse qu'il avait à l'époque de l'Indochine. Il était émacié et paraissait exténué.

[林 芙美子 / HAYASHI Fumiko, 浮雲 / "Ukigumo" / "Nuages flottants", 1951 — traduit du japonais par Corinne Atlan pour les éditions du Rocher (Monaco/Paris), 2005 ; rééd. éditions Philippe Picquier (Arles), coll. Picquier Poche", 2012 — Chapitre 33, page 241]
Commenter  J’apprécie          100
Prologue

Moi, dont les deux parents se trouvaient dépourvus de pays natal, il était inévitable que le mien soit le voyage.


( p.21)
Commenter  J’apprécie          80
Dans les vapeurs de l'ivresse, il oublia tout ce qui avait précédé son arrivée sur cette île, et l'illusion d'y avoir toujours vécu s'empara de lui. La pluie tombait de plus en plus drue, une véritable tempête. L'eau coulait à torrent dans les gouttières avec un bruit de percussion. Tomioka avait l'impression qu'ici, toute pensée devenait inutile, seule comptait la vie, dans ce qu'elle avait de plus brut. Il continua donc à boire sans penser à rien.
Commenter  J’apprécie          60
Le vent sauvage de la montagne grondait dans la nuit en rasant l'auvent de l'établissement de bains.

[林 芙美子 / HAYASHI Fumiko, 浮雲 / "Ukigumo" / "Nuages flottants", 1951 — traduit du japonais par Corinne Atlan pour les éditions du Rocher (Monaco/Paris), 2005 ; rééd. éditions Philippe Picquier (Arles), coll. Picquier Poche", 2012 — chapitre 30, page 220]
Commenter  J’apprécie          50
Aujourd'hui j'ai pris dans la bibliothèque du couloir un livre de Tchekhov pour le lire. Tchekhov est le pays natal de mon cœur.Les soupirs de Tchekhov, ses silhouettes, toutes vivantes, parlent dans un sourd murmure à mon cœur crépusculaire.

( p.36)
Commenter  J’apprécie          50
Il continuait à boire, en grignotant les bouts d'oignons frais et les pousses de bambou qui parsemaient les nouilles refroidies. « Comme ma vie est pitoyable », songea-t-il, tout en commençant à se trouver comique. Tout le monde, se disait-il, croyait avec le plus grand sérieux vivre des tragédies répétées, mais il doutait que quiconque, depuis des milliers d'années, eût vécu une seule véritable tragédie, propre à enrichir l'humanité. La vie des hommes n'était qu'une succession de farces. Les hommes vivaient, le cœur tremblant, des comédies pleines de désordre et de confusion. Brandir le spectre de la justice était également une farce. Le bien et le mal ne pouvaient être que des bouffonneries. Les êtres humains vivaient en poussant chacun à l'extrême la logique qui lui convenait le mieux, dans une ambiance d'une drôlerie à pleurer de rire. C'est peut-être seulement devant la mort que, soulagé, on poussait enfin pour la première fois un soupir authentique.
Commenter  J’apprécie          30
— Ça ne t'est jamais arrivé à toi, de vouloir mourir ? C'est parce qu'on a envie de vivre qu'on songe à mourir. Je suis allé à Ikaho dans cet état d'esprit. Et je suis rentré à Tokyo en me disant que j'arriverais bien à m'en sortir d'une manière ou d'une autre. L'idée de mourir, je trouvais ça tellement triste, c'est pour ça que je bois autant. Je me suis rendu compte de mon manque de courage face à la mort, c'est pour ça que j'ai renoncé. Tout le monde, au moins une fois dans sa vie a envisagé de se suicider, non ?... Seulement nous, même pour mourir, nous avons une conscience qui nous gêne et dont nous ne pouvons pas nous débarrasser si simplement. C'est sûr, vu du ciel, une vie humaine c'est une bulle de savon , mais on est doté d'une certaine raison, on a de la vanité, on cherche à faire des effets... Un être humain ne peut pas devenir un pur esprit. On fait comme on peut avec ses contradictions et on se construit comme on peut ses petites joies dans la vie, voilà tout.

[林 芙美子 / HAYASHI Fumiko, 浮雲 / "Ukigumo" / "Nuages flottants", 1951 — traduit du japonais par Corinne Atlan pour les éditions du Rocher (Monaco/Paris), 2005 ; rééd. éditions Philippe Picquier (Arles), coll. Picquier Poche", 2012 — Chapitre 33, pages 243-244]
Commenter  J’apprécie          20
Il imagina sa propre silhouette sous la forme d'un nuage flottant. Un nuage errant au gré du vent qui, un jour, quelque part, insensiblement, disparaîtrait.
Commenter  J’apprécie          40

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Fumiko Hayashi (91)Voir plus

Quiz Voir plus

Les détectives des auteurs US de polars

Question facile: qui a créé Philip Marlowe ?

Rex Stout
Dashiell Hammett
Stuart Kaminsky
Raymond Chandler

20 questions
106 lecteurs ont répondu
Thèmes : policier americain , détectiveCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..