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Citation de LiliMatoline


Prologue : À bonne fin
Languedoc, 1364

« … Elle s’interrompt un instant pour saisir la main de sa petite-fille, qui la porte affectueusement à son visage.
— Éloïc et Mélisandre sont des élus, des messagers porteurs de paroles et passeurs d’âmes.
La douleur crispe ses traits et une larme s’échappe.
— Mais l’Homme n’a pas su se tenir, une fois de plus. Il faut à présent garantir leur
survie pour la survivance de l’humanité. Ils doivent être protégés et vivre seuls sans compagnon, comme les parfaits s’astreignaient au célibat. Ils devront s’accommoder de veuvage et de solitude, à chaque tentative de mariage : le destin prendra celui qui du messager trop près s’approche. Se consacrer à leur tâche sera leur sacerdoce. Le secret devra être gardé coûte que coûte, la prophétie est gravée sous une pierre dans les fondations de Montségur.
D’un geste, elle remonte la main de la fillette et la joint à celle d’Éloïc, puis déclare avec solennité :
— Un jour, devins et messagers s’uniront dans le sang, amorçant le début d’un moratoire mystique. Et si la Providence y consent, les deux messagers élus se réuniront et leur aura donnera naissance à une ère nouvelle. Sans oublier la mission, ils pourront à nouveau prendre épouse, loin de tout péril, enfin écarté.
... »
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