Commentaires de Placide Gaboury sur un livre publié par les éditions Québecor.
La souffrance vient du refus de ce qui est.
On nous a enseigné à fuir ce qui est désagréable et rechercher l’agréable. (…)
Il n’y a rien à faire, simplement accepter ce qui arrive. (…)
On est heureux dans la mesure où on ne fuit pas son malheur.
Tant que nous serons incapables d’accepter la frustration, nous serons incapables d’être heureux.
C’est très simple le bonheur, c’est dire oui.
Être en état de oui.
Ce n`est donc pas d`être le premier, d`être le dominant, le plus habile ou la plus belle qui compte, mais d`être soi-même, unique et original, tel que la Source nous a voulu, sans la démangeaison persistante que veut qu`on prenne toujours plus de place et plus d`importance afin d`exister et d`être reconnu.
C'est l'ouverture à l'inconnu qui caractérise le véritable savant. Or, c'est cela aussi qui caractérise toute personne en croissance, toute personne en amour avec la vie.
La tête juge, c'est pourquoi elle ne peut aimer. Le Cœur aime c'est pourquoi, il ne peut juger
La Joie ne s’identifie nullement avec le bonheur, le plaisir ou le bien-être, même si elle peut être évoquée ou symbolisée par ceux-ci. Non seulement elle n’est rien de tout cela, mais elle ne se manifeste pas nécessairement par de gros rires ou des états exaltés, comme peuvent le faire par exemple certains plaisirs. Non, elle est trop constante et primordiale pour s’exprimer tout d’abord ou uniquement par des états extrêmes, puisqu’elle sous-tend tous les hauts et les bas de la vie. Et si elle peut se manifester par le rire, la danse ou la fête, elle peut également continuer en leur absence.
Nous mourons parce que c'est la loi naturelle de tous les corps vivants, une loi qui n'a rien à voir avec la religion ou la conduite morale: c'est aussi naturel que le coucher du soleil ou la marée qui se retire;par conséquent, mourir ne devrait pas être considéré comme un désastre, un échec ou un malheur, mais plutôt comme lalibération de l'âme qui passe enfin de l'ombre à la lumière.
On meurt pour enfin vivre sans souffrance, sans regret et sans la lourdeur du corps - dans une liberté et une créativité sans fin.
Ce n'est pas le fait d'être aimé par quelqu'un qui guérit notre guerre civile intérieure, c'est d'être aimé par soi-même,
de s'accepter, de la racine à la cime.
C'est le regard du coeur aimant qui peut accepter la totalité de la vie, ses horreurs et ses beautés. L'amour change le regard et celui-ci change les choses regardées. Non pas que l'on voit sottement les laideurs comme des beautés, mais on devient simplement plus capable de les voir sans préjugé, sans illusion. On comprend que c'est face à nos bas-fonds que la réalité commence à nous apparaître acceptable. On sait alors qu'il ne sert à rien de blâmer qui que ce soit pour son malheur, surtout pas soi-même. On pose ainsi le premier acte d'amour vrai, qui n'est pas du tout romantique, bien sûr, mais qui nous permet de naître à ce que nous sommes vraiment
L'humour permet à l'âme de prendre ses distances vis-à-vis du corps, de voir ses problèmes avec recul, de cesser de se prendre au sérieux. Il ne dilate pas que la rate, il ouvre aussi le cœur et épanouit l'âme. Mais, de toutes les émotions positives qui sont des qualités propres à l'âme -l'amour, la joie, l'admiration, l'étonnement,la paix-, c'est l'amour qui est le plus puissant guérisseur.
On s'en souvient, c'est le domaine du cœur qui rayonne à travers tout l'être et le guérit de ses désordres. Quand on aime vraiment, on sait rire de soi et de ses drames, et quand on sait rire, on aime naturellement - les autres, soi-même et la vie!
S'accomplir, c'est laisser l'intelligence secrète s'épanouir, car tout le sens de l'arbre est contenu dans la semence.
Aussi, rien de ce qui n'est pas inclus dans la semence ne pourra apparaître dans l'arbre, car celui-ci est le dépliement complet du projet initial.