La fin de ce siècle est caractérisée par une évolution radicale dans les idées. Partis du matérialisme, des hommes de sciences d’une haute envergure sont arrivés à se convaincre que le nihilisme intellectuel est la plus creuse des utopies. Cette hypothèse, en contradiction avec toutes les connaissances que nous avons acquises sur l’âme, n’explique rien de la nature, et n’a pour résultats que le découragement profond, l’abâtardissement des intelligences, qu’elle place en face du néant. Les anciennes croyances en l’immortalité, qui s’appuyaient sur l’enseignement religieux, ont presque disparu, et nous assistons aux lamentables conséquences qui résultent, pour la société, d’un manque d’idéal. Il est temps de réagir vigoureusement contre les sophismes des pseudosavants qui ont orgueilleusement décrété que la mort était inconnaissable, et, brisant toutes les entraves arbitraires qu’on voulait imposer à la recherche de l’au-delà, nous pouvons affirmer aujourd’hui que la survivance et l’immortalité du principe pensant sont des vérités démontrées avec une rigueur irrésistible.