AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Gabriel Josipovici (33)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Dans le jardin d'un hôtel

L’histoire d’une rencontre entre un homme romantique et une femme entourée de mystère.



Ben est en vacances avec sa compagne Sandra, dans un hôtel des Dolomites, quand il remarque Lily. Elle est seule, belle et attirante. Sandra, sa compagne, ne voulait pas vraiment de ses vacances, elle subit et Ben supporte sa mauvaise humeur.



Lily est en pèlerinage suite aux confidences de sa grand-mère qui a vécu une rencontre platonique mais intense dans les jardins d’un hôtel. Elle a une vie compliquée, son couple est en crise mais celui qui lui manque est le chien de son compagnon. Grande randonneuse, elle entraîne et épuise Ben qui s’accroche et force les confidences de la jeune femme. Je le sais car j’ai écouté les conversations de Ben et Lily et celles de Ben et ses amis Rick et Francesca.



Ce roman est écrit en dialogues, un peu comme un scénario de film. C’est différent de mes lectures habituelles, surprenant, comme si j’avais écouté des conversations qui ne m’étaient pas destinées.



D’ailleurs, j’ai appris par Francesca que Ben est incapable d’avoir une relation simple, il tombe toujours sur des femmes bizarres que personne ne comprend et dont il se lasse au bout de quelques mois. Et Sandra me demanderez-vous ? Vous avez la réponse dans une citation !



Un peu déroutée par le style, des répétitions dans les dialogues, les personnages s’écoutent-ils réellement ? Des thèmes importants comme la guerre, la transmission générationnelle, les choix de vie, l’amitié et d’autres plus légers comme la séduction et l’attirance. Il y a de l’humour également.



À dire vrai, je ne sais quoi penser de cette lecture déconcertante.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
Commenter  J’apprécie          434
Infini : L'histoire d'un moment

Un court roman intéressant,où Massimo, ancien majordome d'un grand compositeur d'avant-garde, d'origine sicilienne ,Tancredo Pavone, est interrogé par un anonyme sur son maitre, après le décès de celui-ci.

Pavone, homme seul, divorcé parlait beaucoup à son domestique. En faites, il se parlait plutôt à lui-même. Un homme singulier, excentrique, maniaque de chaussures, trés imbu de son talent et ses origines aristocratiques et un original dans ses idées. Dans un échange à l'humour très british, Massimo, avec l'ingénuité de l'ignorance rapporte les propos de son maître, dans ses moindres détails .Sauf que ces propos ,qui parlent un peu de tout, et surtout centrés sur le phénomène de la création artistique, musicale en particulier, sont assez sophistiqués pour qu'il puisse s'en rappeler avec autant de précision. Et là est le talent de l'écrivain, qui à travers la bouche de ce naïf , qui refuse de jouer le jeu avec les questions relatives à la domesticité ou autres détails intimes, mais rapporte le reste, sans aucun jugement, nous fait savourer une forme romanesque originale, sans nous faire à aucun moment douter de la fidélité aux paroles entendues.A travers ce patchwork de propos on va peu à peu découvrir ce "pazzo".

Pavone ,un perfectionniste , aux idées pointues, qu'aucune performance de ses oeuvres ne satisfait ,/ qui ne se soucie ni de la reconnaissance de ses oeuvres, ni de leurs exécutions au grand public,/ à qui suffit d'écouter sa propre musique avec "son oreille intérieur ",/ Pavone qui cherche le son idéal dans une même note qu'il joue 666 fois et en fait même une composition,/ Pavone qui a horreur des médias qui pousse les musiciens à la " prostitution"/ Pavone qui considère l'Art comme " une trés trés grande voie " pour la transcendance"/ Pavone qui critique au vitriol de grands compositeurs ,(« Les Anglais n'ont pas eu de compositeur important depuis Purcell [...]. Ils ont un gâteau indigeste appelé lardy cake et leurs principaux compositeurs modernes, soi-disant, Sir Edward Elgar et Sir Ralph Vaughan Williams sont les équivalent musicaux de ce gâteau.»), mais aussi la haute société anglaise, l'Italie........ Pavone, aux propos parfois logorrhéiques ou tenant de la diatribe, une personnalité terriblement humaine, maniaque à l'infini, qu'on perdrait à ne pas connaître,malgré l'antipathie qu'il suscite .....





Librement inspiré de la vie du compositeur italien Giacinto Scelsi (1905-1988),que je viens de connaître à l'occasion de ce livre, donc double gain, Tancredo semblerait être son sosie, vu la similitude des biographies. L'auteur d'ailleurs remercie dans une note en fin de récit , la Fondation Isabella Scelsi, Rome, de l'avoir autorisé à incorporer des fragements des écrits de Scelsi dans son roman.



Première rencontre avec l'écrivain anglais Gabriel Josipovici, et sûrement pas la dernière !

Commenter  J’apprécie          372
Hotel Andromeda

Helena est en apparence le personnage principal de ce roman. Mais nous ne saurons pas grand-chose sur elle au final. Elle habite Londres, a une sœur, Alice, qui travaille dans un orphelinat en Tchétchénie et qui ne donne pas de ses nouvelles. Helena écrit des livres sur l’art, sur les artistes, qui ne se vendent pas beaucoup, mais ses parents lui ont laissé des revenus qui lui permettent de ne pas avoir besoin de gagner sa vie. Donc elle écrit ou tente de le faire sur Joseph Cornell et ses boîtes, elle est tout particulièrement fascinée par la série consacrée aux hôtels, dont l’Hôtel Andromeda du titre. Elle parle de ses tentatives pour écrire son livre avec ses voisins, une vieille dame et un écrivain, son amant occasionnel. Mais son quotidien est perturbé par l’arrivée de Ed, un photographe tchèque, qui dit venir de Tchétchénie et connaître sa sœur. Il se fait héberger par Helena, ils parlent un peu de son travail, et un peu de la situation en Tchétchénie, même si Ed n’est pas loquace.



Peut-être qu’au final c’est Joseph Cornell qui est le personnage principal du dernier opus de Gabriel Josipovici. La vie et l’oeuvre de l’artiste américain sont ici évoquées très précisément, l’air de rien, dans les conversations qu’Helena a avec les gens qu’elle croise. Le livre qu’elle souhaite écrire se trouve en réalité contenu dans les échanges des pages du roman. Il y a à la fois la vie et une analyse de l’oeuvre, fascinante et riche. Tout cela l’air de rien. Sans oublier en contrepoint, les échanges sur la guerre, sur les valeurs, sur l’évolution du monde et de la civilisation. Ce qui pose évidemment le sens de l’art et de la création dans une autre perspective.



Comme toujours chez Gabriel Josipovici, c’est brillant, profond, très complexe, sous les allures de conversations, de quelque chose de quotidien. Finalement, la question principale est pourquoi les artistes, certains artistes, sont si importants pour nous. Comment arrivent-ils à dire à notre place et donner une forme plus palpable à nos ressentis et idées. Qu’est ce qui pousse certains d’une manière irrépressible à faire œuvre, qui va résonner, en dehors des effets de mode, d’une valeur marchande, d’une forme d’utilité. L’art est-il une fuite ou au contraire une autre approche de réalité, aussi forte que l’action. Questions sans réponse univoque, on ne peut que constater une forme d’évidence de la création, de son besoin et de sa résonance.
Commenter  J’apprécie          212
Goldberg : Variations

«Écrire, c’est se mettre dans de beaux draps.»



En Angleterre aux alentours de l’année 1800, Westfield, un riche bourgeois sujet à des insomnies insurmontables, emploie un écrivain juif, Goldberg, pour que celui-ci lui fasse la lecture, et l’aide ainsi à trouver le sommeil. Mais à l’arrivée de Goldberg dans sa propriété, Westfield modifie les règles, exigeant que l’écrivain lui fasse la conversation, puis qu’il écrive pour lui un texte qui l’apaisera et l’entraînera vers le sommeil, lui qui a déjà tout lu. Surpris par ce changement inattendu et par une exigence de création qui lui est imposée, Goldberg est à la peine, en panne d’inspiration.



«J’ai invariablement trouvé que, lorsque je n’arrive pas à trouver de sujet, lorsque le fil indéfinissable dont je parlais reste obstinément caché à ma vue, il existe alors une technique qui me permet peut-être de le faire apparaître.

-Et cette technique, Mr Goldberg ?

-Cette technique consiste à cesser de chercher des thèmes ou des sujets et de commencer par la situation réelle dans laquelle je me trouve. S’il se trouve que c’est un labyrinthe duquel il ne semble pas y avoir de sortie, cela deviendra mon thème. Si c’est la quête frustrante d’un sujet qui refuse de se montrer, alors ce sera mon thème. Est-ce que je me fais bien comprendre, monsieur ?»



Inspiré par les Variations Goldberg de Jean-Sébastien Bach, composées pour endormir le riche Dresdois Herr von Keyserling, Gabriel Josipovici ne va cesser lui aussi de changer les règles et formes du récit, pour nous entraîner à sa suite dans trente variations, à l’intérieur et aux extérieurs du livre que Goldberg tente d’écrire pour Tobias Westfield, puis autour du personnage d’un deuxième écrivain, lui contemporain, également en proie aux affres de la création littéraire.



Comme dans Moo Pak, mais avec une structure foisonnante de mises en abîme, dans laquelle les motifs se répondent avec des échos souvent inattendus mais jamais gratuits, «Goldberg : Variations» évoque des myriades de choses, reflet des préoccupations de l’auteur sur le langage, l’écriture et le passage du temps, ou finalement comment écrire un livre qui n’impose pas de sens au lecteur, dans une vie dont le sens reste lui aussi ouvert.



«Le problème avec toi, dit Ballantyne, est que tu as toujours eu soif d’histoires. La vie tragiquement interrompue est une histoire, et la vie achevée avec satisfaction est une histoire, tout comme l’est la vie de l’insomniaque qui s’endort en étant bercé par une douce musique. Tu n’as jamais accepté de faire face au fait que la vie n’est pas une histoire, que poètes, romanciers et dramaturges nous mentent depuis l’aube de la création et qu’ils flattent nos peurs et nos désirs.»



Paru en août 2014 chez Quidam éditeur, «Goldberg : Variations» est la démonstration brillante qu’une somme peut être infiniment supérieure aux trente histoires passionnantes qui la composent, et une lecture d'une grande jouissance.
Commenter  J’apprécie          192
Infini : L'histoire d'un moment

Le parcours d’un compositeur, immense et dérisoire, raconté par la voix de son fidèle majordome : une nouvelle merveille signée Josipovici.



Massimo, l’ancien majordome du compositeur disparu Tancredo Pavone, rapporte dans un entretien avec un anonyme, sans doute un journaliste, les pensées de son ancien «employeur», un homme bien singulier.



Aristocrate sicilien fortuné, personnage hautain sans doute et en tous cas terriblement réactionnaire, qui, après une jeunesse dorée passée à écumer les casinos et clubs de bridge de la Côte d’Azur, a étudié la musique à Vienne, a côtoyé Henri Michaux, Philippe Soupault et beaucoup d’autres écrivains dans le Paris d’avant et après-guerre, avant de vivre une vie recluse à Rome, dédiée à la recherche obsessionnelle du son ultime : La figure de Tancredo Pavone, inspirée à l’auteur par celle du compositeur et poète Giacinto Scelsi (1905-1988), se dévoile au travers des propos du majordome, et des souvenirs, que les questions vagues ou perfides de celui qui l’interroge font ressurgir.



Le couple Massimo – Pavone, maître et serviteur, parole et oreille, créateur et auditeur, mort et vivant, avec ce majordome hypermnésique qui semble reproduire les paroles entendues dans la bouche de Pavone sans les juger, parfois même sans les comprendre, produit une sorte d’effet comique, car les propos passionnants sur la musique ou la création, l’effondrement de la culture, des thèmes chers à l’auteur, côtoient des considérations tout à fait surprenantes, comme cette attention maniaque qu’il porte à la propreté, et à l’entretien de ses milliers de cravates et de costumes, ou ses fascinations mystiques nées de voyages en Inde et au Népal, et sur les terres de l’ancien royaume d’Ifé dans l’actuel Nigéria.



Ce qui se révèle avec le déroulement de l’interview et du temps, les souvenirs du majordome se faisant plus précis, et la familiarité entre Massimo et Pavone plus profonde au fil des années, est le portrait d’un homme qui laisse entrevoir ses failles, son humanité vulnérable malgré la hauteur de l’art à laquelle il prétend, en particulier lorsque Massimo conduit le compositeur vieillissant sur les routes de Campanie, et que celui-ci livre ses pensées au rythme de ce qu’on imagine être le paysage qui défile.



Toute l’œuvre de Gabriel Josipovici tisse des liens entre la littérature et les autres arts, autour de Pierre Bonnard dans «Contre-jour», de la musique de J.S. Bach dans «Goldberg : Variations» et souligne comme dans ce roman, publié en anglais en 2012, à paraître en janvier 2016 chez Quidam éditeur (avec une traduction impeccable de Bernard Hoepffner) les paradoxes de l’obsession artistique, aussi grande qu’illusoire.



Et enfin l’écriture, uniquement en dialogues, compose un livre au rythme unique, un bonheur de lecture vivant et enjoué, en dépit du pessimisme de nombre de ses motifs, en boucles et en détours, qui rappelle en écho les monologues brillants de Jack Toledano dans «Moo Pak».



Retrouvez cette note de lecture sur mon blog ici :

https://charybde2.wordpress.com/2015/12/04/note-de-lecture-infini-gabriel-josipovici/



Vous pourrez acheter ce roman à la librairie Charybde dès sa parution en janvier 2016, ici :

http://www.charybde.fr/pages/search?q=josipovici

Commenter  J’apprécie          120
Hotel Andromeda

A Londres, l'appartement d'Helena est situé au-dessus de celui de Tom avec lequel elle semble entretenir une relation épisodique peut-être plus intellectuelle que charnelle et en-dessous de celui de Ruth, une vieille dame avec laquelle elle aime venir papoter autour d'une tasse de thé (nous sommes en Angleterre). Helena est historienne d'art, auteure de plusieurs essais biographiques sur des artistes ; son sujet actuel est l'américain Joseph Cornell connu pour ses étranges boîtes-collages (là, je vous raconte ça comme si je savais qui il était, or je dois avouer mon ignorance crasse qui m'a valu de demander un peu d'aide à Google) et Helena peine à avancer malgré son admiration pour le personnage et son travail. Il faut dire que la jeune femme s'interroge sur son utilité dans la vie, elle dont la sœur, Alice travaille dans un orphelinat en Tchétchénie (l'histoire de l'art n'est-ce pas une occupation futile alors que tant d'individus souffrent sur cette planète ? Nous y reviendrons.). L'arrivée d'un photo reporter, Ed qui se dit envoyé par Alice et en quête d'un hébergement pour quelques jours va offrir à Helena un nouvel interlocuteur auprès duquel se confronter à ses questions existentielles. Petit à petit s'esquisse une sorte de dialogue entre les échos de territoires en guerre reflets du chaos du monde et les souffrances de l'artiste en proie aux affres de la création. Les questions d'Helena sur elle-même percutent le parcours de Joseph Cornell que le lecteur découvre sous sa plume (et là, je dois vous rassurer car je vous vois déjà froncer les sourcils, craindre le pensum ou la diarrhée intellectuelle... Je vous arrête tout de suite, tout ceci se fait le plus souvent sous la forme de savoureux dialogues teintés d'une réjouissante ironie toute britannique). Et ces conversations nourrissent la réflexion d'Helena sur la meilleure façon de mettre en lumière la vie et l’œuvre de Cornell qui elle-même semble intervenir comme un antidote à la laideur.

J'avoue que l'ensemble est assez fascinant et que j'ai passé de longs moments sur internet à me balader parmi les fameuses boîtes après avoir appris à partir de quels matériaux l'artiste les concevait. La réflexion sur la place de l'art et de la culture dans nos vies est souvent centrale, elle n'est pas nouvelle mais c'est la façon dont elle est traitée par cette sorte de mise en abyme qui en fait toute la singularité et la saveur. Ajoutons à cela une atmosphère délicieusement anglaise, un art du dialogue des plus réjouissants qui donnent à la profondeur de l'ensemble un air de ne pas y toucher. Vraiment anglais, donc.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
Commenter  J’apprécie          100
Tout passe

Soixante pages de grandeur pudique : la belle et terrible solitude de l'intellectuel.



Publiée en 2006 (en 2012 en français chez Quidam), la dix-huitième oeuvre de fiction du Britannique (vivant à Brighton) Gabriel Josipovici, découverte grâce à la chaleureuse présence de l'éditeur Pascal Arnaud chez Charybde, et au relais enthousiaste de Claro, propose 60 pages d'une densité exceptionnelle, quasiment magique.



Dans une pièce, un homme se tient debout à la fenêtre. Par petites touches successives étrangement poétiques, alternées de sourds flashbacks, le lecteur découvre peu à peu, entrevoit, devine qu'il s'agit d'un intellectuel, écrivain, divorcé, peut-être même veuf, maintenant plutôt âgé, sans doute atteint désormais d'une maladie incurable, que ses deux grands enfants viennent visiter, dans sa retraite presque monacale...



En peu de phrases, toutes en discrétion et en pudeur, Gabriel Josipovici réussit à atteindre la pureté analytique du dévoilement d'un drame intime, qui est celui de la pensée, de la création et de l'obsession.



"Le Poète est semblable au prince des nuées

Qui hante la tempête et se rit de l'archer;

Exilé sur le sol au milieu des huées,

Ses ailes de géant l'empêchent de marcher."



Les quatre vers de Baudelaire dressaient le constat de l'incommunicabilité qui est le lot du créateur "au sol", hors de sa sphère propre. Gabriel Josipovici explore ce gouffre avec une magnifique retenue et une effrayante clarté, donnant à percevoir en profondeur à quel point l'exigence intellectuelle secrète inévitablement le risque du vertige et de l'enfermement dans un ailleurs privé...



Une très belle découverte, qui résonne de surcroît intensément avec le "Moo Pak" du même auteur (1994).

Commenter  J’apprécie          92
Dans le jardin d'un hôtel

Comment dire ? Le roman dialogué, subtil et accompli d’un musicien du langage.



Ben vient de passer des vacances dans les Dolomites avec sa compagne Sandra, souffrante et acariâtre tout au long du séjour. Revenu à Londres, il raconte à ses amis Rick et Francesca les circonstances de la rencontre avec Liliane, dite Lily, pendant ces vacances où son couple battait visiblement de l’aile.

Lily, anglaise et marcheuse aguerrie, séjournait seule dans cet hôtel à son retour de Sienne, où elle avait retrouvé un jardin ayant joué un rôle central dans la vie de sa grand-mère, juive du Levant qui lui a transmis, entre autres, son prénom, et le souvenir d’une conversation dans ce jardin de Sienne avec un jeune violoniste juif assassiné quelques années plus tard par les nazis.



«Dans le jardin d’un hôtel», livre entièrement dialogué, s’ouvre avec la promenade des deux amis Rick et Ben, qui conversent en promenant le chien de Rick dans le quartier de Putney Hill. La conversation routinière des deux amis a plusieurs objets qui s’entremêlent, l’histoire du retour compliqué de vacances de Ben, son réveil dans l’appartement gagné par une sensation de vide, découvrant dans le silence matinal que sa compagne l’a quitté, les mouvements et l’attention portée au chien de Rick, diffusant d’emblée cette forme d’humour subtil et ironique qui imprègne les romans de Gabriel Josipovici.



La suite sur mon blog ici :
Lien : https://charybde2.wordpress...
Commenter  J’apprécie          70
Dans le jardin d'un hôtel

L'art de la conversation, de l'effleurement. Des dialogues profonds, parfois tacites, toujours avec cette légèreté qu'a la vie telle qu'elle passe sans être comprise. Avec son usuelle et souriante délicatesse, Gabriel Josipovici se fait allusif pour évoquer tout ce que l'on n'a pas su, ou pas tout à fait, être. Comme une ombre, une silhouette montagneuse, le passé revient tel un endroit possiblement retrouvé, la mémoire d'une disparition.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          50
Dans le jardin d'un hôtel

Un homme; Ben raconte à son ami Rick ses vacances, et surtout une rencontre qu'il a fait avec une femme, Lily, qui avait pour sorte d'obsession de retrouver un jardin dans un hôtel, dans lequel sa grand-mère avait passé une journée avec un jeune homme, au temps de sa jeunesse. Souvenir en apparence banal, fugitif, sans véritable incidence dans la vie de la grand-mère, mais pourtant qui semble être l'essentiel même, une sorte de point de fixation.



Une ouverture sur ce qui aurait pu être, un autre possible. Il faut dire que le jeune homme, brillant violoniste est disparu peut après dans les camps nazis. Et que la grand-mère a épousé un autre homme. Pour Ben aussi, cet été qui marque la rupture de son couple avec Sandra, et cette attirance pour Lily, qu'il n'arrive pas à formuler, peut devenir une sorte de point de fixation.



Tout cela sous le regard mi-amusé, mi-agacé de ses amis, Rick et Francesca, qui dans le quotidien, entre les promenades du chien, les repas, les enfants à gérer, n'ont pas forcément le temps ni l'envie de creuser du côté de l'indicible et du fugace.



Entièrement écrit sous forme de dialogue, dans une construction brillante, même si en apparence anodine, c'est un livre étrange, où il se passe peu de choses en apparence, mais où les possibles affleurent à chaque mot. Mais il faut prendre le temps, avoir la disponibilité, ne pas chercher à être ébloui. Un objet étrange, qu'il faut apprivoiser.
Commenter  J’apprécie          40
Goldberg : Variations

Les fameuses variations sont une œuvre de Bach, dont la composition est entourée d’une sorte de légende. Elles auraient été conçues à la demande d’un homme richissime, le comte Kayserling, qui souffrait d’insomnies. Un élève de Bach, Goldberg, au service du comte, aurait été chargé de les jouer pendant les nuits sans sommeil du comte, pour tenter de le distraire lors de ces moments difficiles. Cette version, rapportée par Forkel, le premier biographe de Bach, sur la foi des souvenirs de deux de ses fils, a été contestée par la suite, aucune trace matérielle d’une transaction n’ayant été retrouvée. Peu importe, mythe ou réalité, cette histoire reste attachée à ces pièces pour clavier, rendues célébrissimes par Glenn Gould.



Gabriel Josipovici nous conte donc, en trente chapitres (comme les 30 variations à partir de l’aria de départ) une histoire, ou plutôt des histoires. Celle de Mr Westfield qui souffre d’insomnies. Et qui fait venir un écrivain, Goldberg, pour l’endormir, en lisant. Il a bien essayé au préalable un musicien, mais ce dernier a vite été renvoyé, ne faisant vraiment pas l’affaire. Mais Mr Westfield se montre exigeant : il veut que Goldberg lui lise non pas des livres, mais des histoires écrites spécialement pour lui dans la journée, des histoires qu’il ne connaît pas encore. Alors nous lisons des chapitres ; dans certains nous découvrons des personnages proches de Mr Westfield. Ou de Goldberg. Ou autre chose. Enfin, un écrivain qui imagine toute cette histoire. Tout en voyageant. Se faisant quitter par sa femme. Voilà vous avez une idée de ce qui vous attend si vous ouvrez ce livre.



Si un seul qualificatif pouvait résumer un tel livre, ce serait pour moi « éblouissant ». C’est d’une virtuosité impressionnante. Tout en étant d’une profondeur qui ne l’est pas moins. Je serais bien incapable d’en faire une analyse poussée, j’imagine très bien un lecteur érudit et disposant de beaucoup de temps faire des rapprochements entre les variations de Bach et les chapitres de Josipovici. Je n’ai ni le temps, ni l’envie de disséquer. Je peux juste vous dire que si vous voulez lire un livre étonnant, d’une grande richesse, qui risque de vous déstabiliser, mais aussi de vous émerveiller, tentez l’aventure.

Commenter  J’apprécie          40
Tout passe

Dans une pièce vide au plancher nu, un homme regarde par une fenêtre au carreau cassé. Et c’est tout. Voilà l’histoire de Tout passe, minuscule roman (par le nombre de ses pages), mais grand roman (par la beauté de son texte). Tout passe est un petit objet minimaliste, pointilliste, impressionniste dans le sens où il “impressionne” l’esprit du lecteur, il le marque d’images, de musique et de mots.



Lire la suite sur mon site : http://chroniques.annev-blog.fr/2012/07/chronique-livre-tout-passe/
Lien : http://chroniques.annev-blog..
Commenter  J’apprécie          43
Hotel Andromeda

La création mise en dialogue, les mots pour décrypter la réalité mise en discussion ; la vie elle-même sous le signe de l'altérité. Dans un livre diablement malin, entre essai, biographie, roman et critique d'art, Gabriel Josipovici retrace la présence de Joseph Cornell. Hotel Andromeda crée une boîte, un redoutable dispositif narratif pour interroger, à travers les horreurs de la guerre ou celles plus intimes, le langage de notre être au monde.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          30
Dans le jardin d'un hôtel

J'ai d'emblée été séduite par la forme du texte, presque exclusivement composé de dialogues, le dotant ainsi d'un rythme très dynamique, et donnant l'impression, par moments, de lire une pièce de théâtre. Cette méthode permet en tous cas à l'auteur de dégraisser son roman de toute digression inutile, et en même temps de le rendre très prégnant car malgré la rareté des descriptions, les échanges entre les personnages les rendent très vivants, et permettent au lecteur de les imaginer de manière très naturelle.



Le nombre de protagonistes à l'origine de ces échanges est lui-même assez restreint, Ben étant le principal porte parole de l'histoire ainsi relatée. Ce dernier évoque avec ses amis Rick et Francesca sa rencontre, lors d'un séjour dans les Dolomites, avec Lily. La jeune femme lui a confié l'expérience déroutante et bouleversante qu'elle venait de vivre à Sienne, en pensant retrouver le jardin d'un hôtel où sa grand-mère, une juive de Turquie, avait fait la connaissance d'un musicien avec lequel elle avait eu de longues conversations. Malgré sa nature platonique et a priori anodine, cette brève rencontre avait eu pour l'aïeule de Lily, dont cette dernière était très proche, des résonances profondes et intimes.



De se remémorer cet épisode, dont sa grand-mère n'avait confié le souvenir qu'à elle seule, a provoqué chez la jeune femme un tortueux questionnement quant à l'influence des destinées possibles mais non réalisées sur les êtres et leurs descendants, aux connexions invisibles qui lient les individus, à la manière dont les rendez-vous manqués, les coïncidences découvertes a posteriori, participent à une compréhension profonde de ceux qui nous ont précédés, et par conséquent de nous-mêmes.



Surtout, ne vous effrayez pas de ce que je viens d'écrire... le roman de Gabriel Josipovici est d'une indéniable limpidité ! A aucun moment il ne plombe son récit de la complexité des pistes de réflexion qu'il invite le lecteur à emprunter. Les thématiques évoquées ci-dessus sont induites sans être développées, l'auteur maniant avec un grand talent l'art de la suggestion. Il parvient en effet à exprimer l'essentiel sans l'énoncer, de manière furtive, dans les silences, à travers les hésitations, les tentatives avortées pour faire comprendre à l'autre ce que l'on a du mal à se formuler clairement à soi-même.



Et pour ne rien gâcher, ses dialogues distillent régulièrement un humour subtilement ironique, mais jamais malveillant, mettant en exergue toute la richesse de ses héros, dans leurs imperfections comme dans leurs générosités.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
Commenter  J’apprécie          30
Infini : L'histoire d'un moment

Sous-titré l'histoire d'un moment, Infini est un excellent roman de Gabriel Josipovici dédié au son et aux bien entendants, mais pas seulement, traduit de l'anglais avec brio par Bernard Hoepffner et sorti chez Quidam le 7 janvier. Un récit à plusieurs voix au sein duquel le malentendu est fréquent et fait partie d'un jeu virtuose au rythme mesuré mais sûr, entraînant et réjouissant, érudit et intelligent. Une œuvre spirituelle et musicale qui frotte, qui pince, qui souffle et qui tape sur la corde sensible sans jamais rompre le fil d'un récit qui s'enroule et se déroule comme un clavier, ou une partition. La suite de cette chronique en image et en musique ici : http://ericdarsan.blogspot.fr/2016/02/infini-gabriel-josipovici.html
Commenter  J’apprécie          30
Contre-Jour: Tryptique d'après Pierre Bonnard

Sous-titré « Triptyque d’après Pierre Bonnard », ce récit, composé des monologues de la fille puis de l’épouse de Bonnard, suivie d’une lettre du peintre inspirée de la correspondance entre Bonnard et Matisse, renforce l’admiration pour le talent de Josipovici et l’invention formelle dont il fait preuve à chaque livre.



«Un bras. Un dossier de chaise. Tout est une question de relation, dit-il. Il s’agit de les mettre en rapport. De trouver le point par où ils se tiennent.» Voici ce que dit Bonnard parlant de sa peinture, paroles qui épousent exactement le propos de ce livre.



Dans «Contre-jour», Gabriel Josipovici donne corps à l’épouse de Pierre Bonnard, et à sa fille fantôme, rend compte des relations entre elles, et avec le peintre, et du manque absolu de fiabilité de ces personnages qui ne sont que mirages, quand le seul le créateur reste lui bien réel. Et en exergue, on peut lire ceci : «Il y a une formule qui convient parfaitement à la peinture : beaucoup de petits mensonges pour une grande vérité.» (Pierre Bonnard)



Le monologue de la fille - ayant disparu de la maison familiale, exclue par une mère folle et par un père absent, toujours dans sa peinture- précède celui de la mère totalement dépressive, voulant protéger le grand homme, cherchant à s’effacer en passant ses journées dans son bain, à flotter dans l’eau et à se frotter la peau.



« Tu restes assise dans le noir à ruminer, m’as-tu dit une fois. Tu restes là dans ton appartement à regarder par la fenêtre et tout ce que tu vois c’est ton image dans la vitre. »



Ces deux personnages sont comme deux images qui cherchent à se dissoudre face à un créateur, qui ne cherche pas la gloire mais qui, dans son face à face quotidien avec sa propre insuffisance, n’a pas d’autre choix que de continuer à travailler.



Ayant pour seul sujet la relation entre le créateur et son œuvre, ce récit contemporain de Vies minuscules fait évidemment penser à Pierre Michon et il permet de mieux comprendre la continuité de l’œuvre de Josipovici, plus de dix ans avant "Tout passe" et "Moo Pak". Et il renforce l'envie de lire tout Josipovici.

Commenter  J’apprécie          30
Hotel Andromeda

Entre les mystérieuses boîtes new-yorkaises de Joseph Cornell et l’horreur toujours oubliée – incarnée ici en Tchétchénie -, conduire avec obstination l’interrogation sur les places que nous pouvons, voulons et devons donner à l’art et à ses mécanismes magico-analytiques.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/05/18/note-de-lecture-hotel-andromeda-gabriel-josipovici/



Comme Patrick Beurard-Valdoye cherchant et trouvant le mécanisme technique et formel pour rendre compte intimement du collage sériel et insulaire de Kurt Schwitters (« Le narré des îles Schwitters », 2007) et bien que ne surgissant pas du tout du même horizon poétique, Gabriel Josipovici attache toujours, me semble-t-il, une importance fondamentale à la manière dont son écriture, pour un ouvrage donné, se met au diapason (sonore ou non) de la matière humaine et artistique qui l’imprègne. On se souvient ainsi avec forte émotion de l’activation d’un mode musical classique (« Goldberg : Variations », 2002) ou contemporain (« Infini : L’histoire d’un moment », 2012), d’un mode discursif itinérant (« Moo Pak », 1994), voire d’un mode silencieux presque cloîtré (« Tout passe », 2006), pour ne citer que quelques exemples de cette fusion artistique et littéraire très résolue.



Dans « Hotel Andromeda » (2014), traduit en français en 2021 chez Quidam par Vanessa Guignery – sa deuxième belle réussite avec Gabriel Josipovici, après « Dans le jardin d’un hôtel » (1993) en 2017, depuis que le si regretté Bernard Hoepffner nous a quittés -, pour établir cette correspondance avec les boîtes si spéciales de Joseph Cornell, il a fallu à l’auteur trouver à la fois des matériaux simples, réputés sans noblesse et sans héroïsme, bribes de quotidien et conversations en apparence anodines comme reflets subtils du bric et du broc infra-ordinaire inscrit dans les boîtes, et du carburant souverain, en écho au précieux insolite pouvant surgir des brocantes new-yorkaises, véhiculé par l’irruption de l’horreur tchétchène (renvoyée pour nous normalement au bruit de fond de l’Occident) dans les mots fiévreux et pourtant calmes d’un mystérieux photo-reporter digne du grand Stanley Greene. Par le patient truchement de la critique d’art Helena, et dans le mouvement même de ses interrogations (et de cette scansion unique construite par les « dit-elle / dit-il » de Gabriel Josipovici, telle qu’elle avait pu être discutée lors d’une mémorable soirée à la librairie Charybde en 2014, ici, avant celles de 2016 et de 2017), il se poursuit ici, plus belle que jamais, cette constante investigation à propos de ce qui constitue l’art pour nous, de ce qui le rend largement irréductible aux algorithmes de l’intelligence artificielle développée par Ian Soliane dans son « Basqu.I.A.t », par exemple, et de ce qui peut résonner en nous du monde, de ses images transformées en mots et en pensées poétiques.
Lien : https://charybde2.wordpress...
Commenter  J’apprécie          20
Dans le jardin d'un hôtel

Gabriel Josipovici écrit la vie.

Ses livres sont des mystères, ils sont ce dont ils parlent. Ils me portent, me submergent, m’entraînent… des tourbillons de… de je ne sais quoi d’irrésistible et de fascinant. Ce jardin m'a toutefois semblé plus léger que ses autres livres, plein d’un rien si prenant qu’il en devient tout.
Lien : https://emplumeor.wordpress...
Commenter  J’apprécie          20
Moo Pak

Lire Josipovici, c’est voguer, déambuler à ses côtés et aux côtés de ses personnages, c’est se nourrir d’une pensée érudite, foisonnante et contradictoire, en être émerveillé, c’est être (gentiment) bousculé ou à l’inverse se dire « oh oui, c’est ça, totalement ça », c’est se sentir en résonance avec une pensée-foutoir de vie.



Lire Josipovici, c’est prendre son temps, savourer avec lenteur toute la richesse du propos, c’est le poser et le reprendre afin de s’en imprégner, c’est sûrement le relire.



Dans « Moo Pak », nous divaguons aux côtés de Jack Toledano, écrivain, qui aime se promener dans les parcs et rues de Londres en compagnie de ses amis. C’est d’ailleurs un de ceux-ci qui nous rapporte les conversations de Jack sous la forme d’un seul paragraphe-monologue. Jack se confie sur sa vie et sur son prochain livre « Moo Pak » sur lequel il travaille depuis 10 ans, il discourt sur l’écriture et le travail de création, sur la société, sur la vie, livre sa pensée à contre-courant. En Jack, il y a du déraciné, du décalé, de l’inadapté plein de sagesse.



Lire Josipovici, c’est vivifiant, stimulant et nourrissant. Lire Josipovici, c’est lire un grand écrivain :



« Je pense aux grands écrivains, dit-il, non pas comme de grands enseignants mais plutôt comme de simples pelles et houes, qui aident à briser la terre dure, la terre apparemment aride de notre imagination, et la prépare pour la semaison et la croissance ultérieure des graines de notre propre imagination. »



Et si ce livre n’a rien d’un récit à suspens, sachez tout de même que la fin m’a vraiment surprise…



PS : et puis, je me relis, encore et encore, j’en discute et je me rends compte qu’il manque quelque chose. Lire Josipovici, c’est plus que tout cela, comme si tous les ingrédients dont j’ai parlé, une fois mélangés concoctaient une potion totalement mystérieuse (je serais bien incapable de l’expliquer et n’en ressens même pas le besoin) et ensorcelante. Josipovici, il faut le lire pour goûter cette magie…
Lien : https://emplumeor.wordpress...
Commenter  J’apprécie          20
Infini : L'histoire d'un moment

Me voilà donc refermant ce livre merveilleux (oh oui, c’est une merveille) et découvrant le compositeur Giacinto Scelsi dont l’auteur s’est librement inspiré… et là, une autre merveille, des sons, des notes uniques et leur force de pénétration, oui, c’est le mot, elles me pénètrent, infiltrent chaque cellule de mon corps… et ça vibre à l’intérieur, ça n’en revient pas, ça ne connaissait pas, pas comme ça, pas si directement du son au corps…



Dans ce roman, Massimo, le majordome d’un compositeur italien (Tancredo Pavone, il est chantant ce nom, vous ne trouvez pas ?) nous relate tout ce que son patron lui avait raconté lorsqu’il était à son service et jusqu’à sa mort. Il nous parle de musique, bien entendu, mais plus généralement d’art, de création artistique, de vie, de spiritualité, de société, d’humains, d’éducation, d’amour… Et ce livre, il est amour : celui de Massimo pour son ancien patron, celui de Pavone pour la musique ou plus précisément le son et… pour la vie !



Durant toute son existence, Pavone a cherché l’essence même du son et au travers de lui, l’essence même de la vie. Et de mon côté, je me suis sentie en communion avec ce drôle de personnage à la fois si exigeant (même dur parfois) mais si authentique et donc si attachant. En tout cas, je suis tombée de plus en plus amoureuse de ce livre à chaque page tournée. Je me suis régalée, je l’ai savouré, j’ai goûté l’émerveillement ému qu’il provoquait en moi et j’en éprouve plein de gratitude pour cet artiste qu’est Gabriel Josipovici !
Lien : https://emplumeor.wordpress...
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Gabriel Josipovici (48)Voir plus


{* *}