Jacques Brel, ce merveilleux chanteur dont il faut de temps en temps rappeler l'existence même s'il a malheureusement disparu bien trop tôt.
Un petit livre carré, tout simple et magnifiquement illustré par Gabriel Lefebvre par de délicates aquarelles.
Les chansons de J. Brel sont éternelles, dans ce petit livre sont reprises 25 chansons parmi les plus belles.
Personnellement, il aurait fallu en ajouter une 26ème, dont le titre est Voir, voici le lien sur Youtube pour l'écouter, elle n'est pas très connue mais qu'elle est belle !
https://www.youtube.com/watch?v=qY3v_SSERbU
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Ce qui est bien avec les challenges, c'est qu' ils nous poussent parfois à aller vers un genre littéraire qu'on n'a pas forcement l'habitude de lire.
C'est de cette façon que je suis tombé sur le livre de Jacques Prévert et je fus enchanté.
56 textes sont présentés, tous tirés de ces différentes oeuvres. La plupart provient de « Paroles » mais on trouve aussi des extraits de « Histoires », "Charmes de Londres ", le tout accompagné par les magnifiques illustrations de Gabriel Lefebvre.
Les poèmes de Prévert sont drôles, émouvants, simples, touchants. Ils nous transportent vers différents endroits et époques. On suit les transformations de la nature à Londres, on retourne en enfance, on rit avec les jeux de mots et on hésite entre le rire et les larmes lorsqu 'il parle de la guerre :
La mère fait du tricot
le fils fait la guerre
Elle trouve ça tout naturel la mère
Et le père qu'est-ce qu'il fait le père?
Il fait des affaires
Et puis les poésies d'amour entre regrets ou tendresse. J'ai adoré la façon dont il présente la femme libre et coquette:
Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça
Quand j'ai envie de rire
Oui je ris aux éclats
J'aime celui qui m'aime
Est-ce ma faute à moi
Si ce n'est pas le même
Que j'aime chaque fois
Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça
Que voulez-vous de plus
Que voulez-vous de moi
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Je ne suis pas très sensible à la poésie, mais ce petit recueil m'a conquise.
Claude Haller joue avec les mots, la nature et les émotions pour composer de courts poèmes.
Le thème de l'amour est très présent.
J'ai été particulièrement touchée par la nostalgie qui infuse nombre de ses poèmes, et par son invitation à profiter du moment présent avant qu'il ne s'échappe.
Une petite pépite.
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Un petit recueil de poésie simple et délicat, où là plume de Claude Haller mélange la clarté du petit matin et la luminosité de ma journée.
Adorable en tout point, c'est aussi un réel plaisir de s'y plonger car c'est d'une grande insouciance et d'une très bonne qualité.
Idéal pour les après midi calmes et innocents ; un petit recueil de poésie où la simplicité devient une force.
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Une poésie simple et sans fioriture, faisant appel à une imagerie populaire et romancée. Idéal pour se faire au style de la poésie, idéal pour se détendre quelques instants en toute simplicité. Les poèmes de Claude Haller, depuis mon enfance, m'apportent une forme de sérénité.
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J'ai lu ce recueil de poèmes d'amour établi par Gabriel Lefèvre, et j'y ai retrouvé quelques belles poésies que je connaissais déjà. De plus, j'ai fait quelques découvertes comme, par exemple, les vers clairement égrillards de Clément Marot: je les mettrai en citation. Mais j'avouerai qu'une bonne partie des textes retenus m'a déçu: à mon avis, ils manquent parfois de spontanéité et je m'attendais à beaucoup plus de "flamme" amoureuse.
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Voici le parcours d'un homme toujours en mouvement. Un être excessif animé de passions contradictoires, qui n'attachait pas d'importance à l'amour auquel il préférait la tendresse. Un être d'une intelligence aiguisée qui a refusé une condition confortable pour brûler sa vie et nous laisser une œuvre poétique exceptionnelle, que ce soit à travers la chanson ou le cinéma. Attelé à un travail laborieux qu'il a réussi à imposer grâce à une énergie hors du commun, une générosité passionnée animée d'une foi indéfectible dans l'homme, il reste vénéré pour la force inégalée de ses interprétations et son habileté à manier le verbe, deux talents qui se complètent mais sont rarement l'apanage d'un seul esprit créatif. Immense artiste, Jacques Brel laisse une œuvre personnelle majeure qui, n'a rien perdu de sa force. Un livre pour les amoureux de l'artiste.
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Un beau document....
https://www.youtube.com/watch?v=L5OFfO5uYHI
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Second cadeau de Cachou lors de notre rencontre à Bruxelles qui ne pouvait que me faire plaisir, un recueil de poèmes d’amour datant du XIIème au XXème siècle intitulé « Les plus beaux poèmes d’amour ». On y trouve des œuvres de Ronsard, La Fontaine, Hugo, Rimbaud, Eluard, Prévert mais aussi Léo Ferré, Brassens, Gainsbourg….
J’ai décidé de vous en faire partager cinq de siècles et d’auteurs différents. N’hésitez pas à me faire connaître vos favoris, ça pourrait être intéressant de comparer les goûts de tout le monde…
La Gracieuse de Charles d’Orléans (1394 – 1465)
Dieu, qu’il la fait bon regarder
La gracieuse, bonne et belle !
Pour les grands biens qui sont en elle,
Chacun est prêt de la louer.
Qui se pourrait d’elle lasser ?
Toujours sa beauté renouvelle.
Dieu, qu’il la fait bon regarder,
La gracieuse, bonne et belle !
Par deçà ni delà la mer,
Ni sais dame, ni damoiselle
Qui soit en tous biens parfaits telle ;
C’est un songe que d’y penser.
Dieu, qu’il la fait bon regarder !
Stances à Marquise de Pierre Corneille (1606 – 1684)
Marquise, si mon visage
A quelques traits un peu vieux,
Souvenez-vous qu’à mon âge,
Vous ne vaudrez guère mieux.
Le temps aux plus belles choses
Se plaît à faire affront ;
Il saura faner vos roses
Comme il a ridé mon front.
Le même cours des planètes
Règle nos jours et nos nuits :
On m’a vu ce que vous êtes ;
Vous serez ce que je suis.
Cependant j’ai quelques charmes
Qui sont assez éclatants
Pour n’avoir pas trop d’alarmes
De ces ravages du temps.
Vous en avez qu’on adore,
Mais ceux que vous méprisez
Pourraient bien durer encore
Quand ceux-là seront usés.
Ils pourront sauver la gloire
Des yeux qui me semblent doux
Et dans mille ans faire croire
Ce qu’il me plaira de vous.
Chez cette race nouvelle,
Où j’aurai quelque crédit,
Vous ne passerez pour belle
Qu’autant que je l’aurai dit.
Pensez-y, belle Marquise :
Quoiqu’un grison fasse effroi,
Il vaut bien qu’on le courtise,
Quand il est fait comme moi.
Stances galantes de Molière (1622 – 1673)
Souffrez qu’Amour cette nuit vous réveille ;
Par mes soupirs laissez-vous enflammer :
Vous dormez trop, adorable merveille,
Car c’est dormir que de ne point aimer.
Ne craignez rien : dans l’amoureux empire,
Le mal n’est pas si grand que l’on le fait ;
Et, lorsqu’on aime et que le corps soupire,
Son propre mal souvent le satisfait.
Le mal d’aimer, c’est de le vouloir taire ;
Pour l’éviter, parlez en ma faveur.
Amour le veut, n’en faites point mystère ;
Mais vous tremblez et ce dieu vous fait peur !
Peut-on souffrir une plus douce peine ?
Peut-on souffrir une plus douce loi ?
Qu’estant des cœurs la douce souveraine,
Dessus le vôstre, Amour agisse en roi.
Rendez-vous donc, ô divine Amarante,
Soumettez-vous aux volontés d’Amour ;
Aimez pendant que vous êtes charmante,
Car le temps passe et n’a point de retour.
Lorsque tu fermeras mes yeux à la lumière… de Emile Verhaeren (1855 – 1916)
Lorsque tu fermeras mes yeux à la lumière,
Baise-les longuement, car ils t’auront donné
Tout ce qui peut tenir d’amour passionné
Dans le dernier regard de leur ferveur dernière.
Sous l’immobile éclat du funèbre flambeau,
Penche vers leurs adieux ton triste et beau visage
Pour que s’imprime et dure en eux la seule image
Qu’ils garderont dans le tombeau.
Et que je sente, avant que le cercueil se cloue,
Sur le lit pur et blanc se rejoindre nos mains
Et que près de mon front sur les pâles coussins,
Une suprême fois se repose ta joue.
Et qu’après je m’en aille au loin avec mon cœur
Qui te conservera une flamme si forte
Que même à travers la terre compacte et morte
Les autres morts en sentiront l’ardeur !
J’ai tant rêvé de toi de Robert Desnos (1900 – 1945)
J’ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.
Est-il encore temps d’atteindre ce corps vivant et de baiser sur cette bouche la naissance de la voix qui m’est chère ?
J’ai tant rêvé de toi que mes bras habitués en éteignant ton ombre à se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas au contour de ton corps, peut-être.
Et que, devant l’apparence réelle de ce qui me hante et me gouverne depuis des jours et des années, je deviendrais une ombre sans doute.
O balances sentimentales.
J’ai tant rêvé de toi qu’il n’est plus temps sans doute que je m’éveille.
Je dors debout, le corps exposé à toutes les apparences de la vie et de l’amour et toi, la seule qui compte aujourd’hui pour moi, je pourrais moins toucher ton front et tes lèvres que les premières lèvres et le premier front venu.
J’ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé, couché avec ton fantôme qu’il ne me reste plus peut-être, et pourtant, qu’à être fantôme parmi les fantômes et plus ombre cent fois que l’ombre qui se promène et se promènera allégrement sur le cadran solaire de ta vie.
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La poésie de Jacques Prévert est très jolie, dans ce livre, ils ont classé les poèmes par série, par exemple les animaux, l'école, la nature. Il y a de très belles peintures qui font rêver.
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