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Critiques de Gabriel Naëj (12)
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Ce matin, maman a été téléchargée

Si l’immortalité a toujours hanté les pensées des mortels que nous sommes jusqu’à présent égaux devant la fatale issue, l’essor du transhumanisme crée de nouveaux espoirs et de nouveaux délires, qui de fait pourraient faire voler en éclats cette égalité. On n’en est pas là, et les auteurs d’anticipation peuvent encore se perdre en conjectures.



C’est le cas de Gabriel Naëj, dont le personnage principal, choisit, pour respecter les dernières volontés de sa mère d’avoir recours à une secte qui transfère la conscience du moribond dans une capsule informatique, destinée à être insérée dans un robot humanoïde domestique.

Choix osé de la part du fils , quand on perçoit rapidement le caractère assez envahissant de la maman…



Début prometteur, avec une vraie bonne idée de départ. Le couple mère-fils est assez drôle et on imagine bien le pouvoir décuplé que confère une existence virtuelle et l’emprise que cela implique que le jeune homme hyperconnecté. On est par contre peu dérouté par l’évolution des techniques de communications en réseau et de la suspicion que peut entraîner une déconnection volontaire dès lors que des autorités de régulation sociale s’immiscent dans la vie d’un individu. est-ce vraiment de l'anticipation?





Malheureusement quelques écueils tempèrent mon enthousiasme :



Un récit un peu déséquilibré pour les différentes phases de l’intrigue, créant des longueurs sur des passages moins captivants

des redites, qui ressortent bien sur 218 pages

des dialogues artificiels, qui diminuent l’adhésion à l’histoire.



La lecture n’est pas désagréable mais j’attendais plus d’un tel sujet.



Merci aux éditions Buchet Chastel et à Babelio pour leur confiance
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Ce matin, maman a été téléchargée

Ouvrage reçu lors s'une opération Masse Critique Privilège, je tiens tout d'abord à remercier Babelio ainsi que les éditions Buchet/Chastel pour l'envoi de ce roman.



Un avis partagé pour cette lecture mais je dois dire que pour un premier roman, l'auteur ne s'en sort pas si mal.

Qui n'a jamais rêvé d'immortalité ? De pouvoir garder l'esprit de ses proches auprès de soi après leur disparition physique ? Nous entrons ici pleinement dans le vif du sujet. Notre protagoniste, Raphaël, va devoir accomplir les dernières volontés de sa mère. Tout a été programmé à l'avance : lorsque celle-ci décédera, son corps sera, dans un premier temps, gardé dans une clinique, ou le docteur Vargogliss procédera à l'extraction numérique de ses données mémorielles. Celles-ci seront conservées dans une sorte de petite boîte (très étroite nous devons l'admettre pour contenir les souvenirs d'une vie entière) avant de trouver un corps d'accueil. Ceci ne devrait pas être un problème depuis que robots (appelés ici "andréides") et humais cohabitent mais restera à savoir quel chois Michèle Vidale, maman bien aimée de notre héros, aura fait de son vivant. Il se peut que celui-ci soit non seulement surpris par ce dernier mais se rende très vite compte que vivre avec sa mère pour le restant de sa vie, voire plus, devienne très vite insupportable.



Un roman avec beaucoup d'humour il est vrai mais dans lequel trop de termes scientifiques et notamment sur la génétique et la transplantation des données numériques,sont employés (peut-être afin de faire plus vrai, je ne sais pas) et c'est cela qui m'a un peu perdu, ce qui explique ma noté mitigée pour cet ouvrage et c'est bien dommage ! En effet, l'idée de départ était bonne et originale (même si certains termes employés, notamment celui de " H+" m'ont fait pensé aux romans de Célia Ibanez avec sa série éponyme mais j'ai trouvé que l'auteur a voulu trop en faire et pour moi, trop c'est trop ! Par contre, avis pour les passionnées de science-fiction, cet ouvrage pourrait très bien vous convenir à merveille ! A découvrir !
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Ce matin, maman a été téléchargée

La littérature a souvent souvent mis en scène des mères envahissantes. Raphaël le fils de Michèle Vidal, n'avait sans doute pas mesuré toute l'étendue des affres que sa maman avait conçu, pour l'accompagner en dépit de son âge avancé, tout au long de sa vie amoureuse.

En effet Michèle aime tellement son fils, qu'elle n'imagine pas mourir sans lui. C'est pourtant ce scénario qui est la trame du roman fiction, "ce matin Maman a été Téléchargée".





L'auteur de ce roman, Gabriel Naëj, spécialiste de l'intelligence artificielle s'est-il pris les pieds dans le piège de cette farce, c'est diablement jouissif de défier toutes les lois de l'intimité.





H G Wells dans sa campagne anglaise, mais entouré à Londres de séduisantes compagnes, s'était bien gardé de suggérer les moyens, pour une maman, ou pour une maîtresse de surveiller son fils ou son amant.





L'auteur réserve dès la page 26 à ce bon fils, une petite surprise. "Dans son propre corps ? S' étonne Raphaël ? Il est tout vieux, usé, délabré à un point inouï. Plus rien ne fonctionne. Elle veut s'en débarrasser. On lui en trouvera un autre, un tout neuf, conforme à ses désirs. Mais c'est ma mère ! Non ce n'est plus elle".





C'est au sein de la clinique St Paul, que Mme Vidal aidé de sains d'esprits, encourageait et stimulait le Docteur Marco, à réaliser ce projet farfelu et démoniaque, la conduire à l'éternité, et lui permettre de harceler son propre fils.





La technologie est bienveillante sur la papier et pourquoi pas "procéder à la transmigration. Elle a choisi le modèle. Une femme, une andréïde pour éviter d'éveiller les soupçons. Vous l'enregistrez vous même à votre nom, de à titre de géminoïde de service."





l'intrigue et le scénario se mettent en place, le vaudeville peut se développer, ajoutons que la maman a eu un amant, et qu'une enquête va engendrer une plainte pour non séparation des mondes celui des vivants et celui des morts.





Tout cela est bien triste , car le retour à la vie terrestre va devenir un enfer.

En effet "Telle la princesse de la Belle au bois dormant, la pulpeuse se réveille. Elle ouvre de grands yeux naïfs, se dresse sur son séant, semble chercher son prince charmant. Miroir aux alouettes ! Aux réactions de l'andréïde, je comprends, dit-il page 209, qu'elle ne me reconnaît plus".



On peut regretter que l'auteur n'est pas réussi à nous faire rire de nous même, qu'il n'ait pas multiplié les gags loufoques les bévues les ratés, car

le tout est scientifiquement et adroitement agencé. Nous pauvres humains, on préfère quand les grains de sables enrayent les machines, ou quand les enfants sont mal élevés.
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Ce matin, maman a été téléchargée

2048...avant que Mamie ou Papi ne prennent le taxi vers l'au-delà, vous aurez la possibilité, pendant les premières heures de leur voyage de faire enregistrer toute leur conscience, toutes leurs données mémorielles dans une petite capsule qui pourra être réincorporée dans la tête d'un robot à figure humaine. C'est la métensomatose numérique..

Point de départ de ce premier roman de Gabriel Naëj...un roman très inégal dans lequel le sourire dû à l'humour de l'écriture et de certaines situations cocasses côtoie l'ennui dû à d'autres situations que j'ai eu de la peine à comprendre.

Raphaël Vidal le narrateur a perdu sa mère, elle va bénéficier de cette opération, et dans quelques jours il va le retrouver, elle va de nouveau être sur son dos, mais avec un autre visage, un autre corps. Celui d'un robot, un physique pas du tout en rapport avec l'image de sa mère!

L'auteur nous décrit parfois avec des mots futuristes, un monde pas folichon du tout, un monde dans lequel tout est enregistré, dans lequel les lunettes spéciales que vous portez permettent à tous de savoir ce que vous faites, de vous projeter des désirs que vous rêvez d'assouvir, des lunettes qui permettent aussi de s'interroger le jour où vous les quitter, le jour où vous vous déconnectez...Qu'aviez-vous donc à cacher ? Ce monde est absurde puisque les anciens décédés ont la possibilité d'intervenir dans la vie des vivants !

Cette société très inégalitaire, est constituée de robots et d'humains...que rien ne sépare si l'on s'en tient aux apparences physiques.

Bref un monde pas paillard pour deux sous.

Quand Babelio m'a proposé de lire ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique, j'ai eu un moment d'hésitation. En effet je ne suis pas du tout attiré par la science-fiction...Je ne connais et n'apprécie que Barjavel et Orwell ! C'est dire !

Les compétences de l'auteur, chercheur en intelligence artificielle, ses titres et fonctions de professeur à la Sorbonne et à l’université Pierre et Marie Curie et de président du comité d’éthique du CNRS ont emporté ma décision. Ce comité engage notamment des "réflexions sur les questions éthiques générales suscitées par la pratique de la recherche"..(Lu sur le site du CNRS)

Alors pourquoi pas ?

L'auteur, Jean Gabriel Ganascia de son vrai nom, n'est pas un comique, un hurluberlu. Ses autres titres publiés sous son nom d'état civil en attestent.

*

Cet homme sérieux a-t-il voulu écrire uniquement une farce "déjantée" destinée à nous faire sourire ...Peut-être !

*

Ou au contraire a-t-il souhaité vulgariser une faible partie de ses compétences, partager quelques unes de ses inquiétudes, et ainsi se projeter vers un avenir qui pourrait en partie se profiler? Tout en poussant le trait ! On est en droit de s'interroger.





Ces lunettes que portent ces habitants du roman ne sont-elles pas comparables, selon moi, à nos portables, à nos montres connectées, à nos tablettes et ordinateurs qui permettent à Apple, à Google, à Huwaei, à Facebook, et j'en passe, d'être en mesure de savoir, même s'ils s'en défendent mollement, ce que nous faisons, où nous allons, quels sont les centres d'intérêts de nos recherches, et donc de nous proposer des produits ou services que nous n'avons jamais sollicités...

Ces données, et donc notre présent et notre passé, ne sont-ils pas enregistrés quelque part et ne pourront-ils pas être connus de nos petits enfants (ou arrières petits enfants) dans 40 ans, par une simple requête ? Ne sommes nous pas déjà espionnés par les caméras de nos appareils électroniques...? Aurons-nous droit à la confidentialité de notre vie privée et de nos secrets? Vastes questions.

Dans le roman, les personnages font le choix de ce transfert de leurs données.

Qui le soupçonnait il y a 40 ans ? Qu'en serait-il si notre conscience pouvait également être enregistrée, nous survivre et interférer dans les décisions de nos descendants, dans la vie du monde futur...Absurde débat philosophique !

Quand 2 auteurs tels que Barjavel et Orwell écrivaient ces romans devenus des classiques , qui se doutait qu'une partie significative de leurs "délires" prendraient corps dans notre monde?

J'avoue que ce livre m'a agacé, en partie par certains passages mais surtout par les réflexions qu'il a suscitées. Agacé voulant dans ce cas dite titillé...et donc intéressé.

Mais de grâce, et ce sera ma volonté : en 2048, Papi, s'il est encore là, aura 98 balais. Il ne souhaite pas bénéficier de la métensomatose numérique. Au moins, chers petits enfants, plus jamais vous ne pourrez l'entendre parler du bon vieux temps de sa jeunesse.

Mais quel sera votre monde et celui de vos enfants ? Quelles seront vos libertés ?
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Ce matin, maman a été téléchargée

Nous sommes en 2048. Demain, donc. Nous portons des lunettes qui "enregistrent les images et les sons, mais pas notre ressenti, encore moins notre souvenir. En cela, elles mentent. Elles ne sont qu'un reflet, elles ne stockent qu'une illusion" Telle est du moins l'opinion du narrateur , Raphaël, qui a bien d'autre soucis en tête que de convaincre sa nouvelle petite amie des défauts de ce qu'elle estime plus fiable que sa mémoire.

Jugez un peu : sa mère est morte, comme l'annoncent le titre et la première phrase du roman, calque de L'étranger. Mais, en fait, de manière quelque peu illégale, l'esprit de cette femme a été transféré dans un andréide, ce qui lui permettre de continuer à se montrer extrêmement intrusive dans la vie sentimentale de son fils. Elle peut donc continuer en toute impunité à lui pourrir la vie, utilisant toutes les ressources d'un monde où les humains laissent de multiples traces informatiques.

Farci de termes techniques, ce premier roman , écrit par un professeur à la faculté des sciences de Sorbonne Université et président du comité d’éthique du CNRS, hésite trop entre l'anticipation à visée dénonciatrice, le roman de procès et l'ébauche d'une trame sentimentale. Les personnages sont tracés à gros traits et la société dans laquelle ils évoluent trop peu ébauchée pour être totalement convaincante. Quant aux tentatives d'humour , elles tombent souvent à plat.
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Ce matin, maman a été téléchargée

Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique, je remercie les éditions Buchet Chastel et Babelio.

Malheureusement, hormis les bonnes intentions : vouloir être actuel, explorer les craintes, les tenants et aboutissants d'une technologie qui va bouleverser et qui bouleverse, tenter aussi de rejoindre une forme d'immortalité et d'en explorer les conséquences, toucher aussi d'une certaine façon à ce qu'avant on appelait "les esprits" (des morts)... , hormis les bonnes intentions, donc, ce livre est pour moi raté, ou plutôt, rien ne fonctionne.

On peut commencer par la jaquette, illustrée par un divan et un fauteuil de psychanalyste... A aucun moment, dans le livre on ne trouve de quoi justifier un tel choix. Ce livre n'est pas du tout "psychologique", hélas. Il reste à un niveau de profondeur très limité. On n'est jamais "dans la tête" de. Ou dans un creusement de cervelle quelconque...

L'histoire, l'intrigue n'est pas très élaborée, une nouvelle aurait probablement suffit, pas un roman.

Le style est trop peu appuyé, ne touche rien, chez moi.

Les idées sont assez banales, les descriptions peu fouillées, si je compare avec un fou comme Maurice G. Dantec, par exemple, qui va vous faire des envolées extraordinaires pointues et vivantes de situations "futuristes";. (Sans rien dire de son côté prophétique et visionnaire...).

Ici, on est en 2048 et on dirait qu'on est en 2018-9 avec quelques petits trucs en plus.

Le rapport à la mère, est une thématique qu'il est presque impossible à aborder, vu les antécédents et chefs-d'oeuvre..., sauf si on a un angle, une authenticité très puissante, ce qui n'est pas le cas ici. On est dans un banal. Et limite du factice. Ca fait mal.

Ce livre ne m'a pas fait réfléchir sur aucune thématique, ni sur l'humain.

Bref, je crois que je vais m'arrêter là, je suis navré de devoir casser un "cadeau", mais quand je vois le tas d'écrits qui ne seront jamais publiés et ce que je trouve ici, je ne peux pas ne pas me questionner... Et l'éditeur devrait aussi se questionner.

Je dois contextualiser, je lisais en parallèle Water Music de T. C. Boyle, qui est évidemment d'une toute autre trempe. (Bien que je le trouve lui-même totalement surcoté, en comparaison avec Dickens, les Misérables ou le Faiseur de pluie de Saul Bellow, mais ça c'est une autre histoire et une autre critique.)



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Ce matin, maman a été téléchargée

Un jour pas si lointain, l'humanité découvre un remède à la mortalité : télécharger une conscience humaine dans un corps synthétique. Suivant cette idée brillante venant d'une secte transhumaniste, Michèle décide de braver la mort et de se soumettre à cette opération.

Le propos est intéressant mais la mise en scène de la mère trop envahissante pour son fils chéri se perd dans certains clichés, et amoindrie l'intérêt pour l'intrigue du livre.

C'est dommage, mais Ce matin, maman a été téléchargée reste tout de même une lecture agréable et pleine de fraicheur.
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Ce matin, maman a été téléchargée

Merci à Babelio et aux éditions Buchet-Chastel pour avoir pu découvrir ce petit roman.



Lorsque la mère du narrateur meurt, elle demande à son fils de respecter ses dernières volontés peu habituelles, puisque son esprit est transféré dans une sorte de capsule avant d’être réintégré dans une andréïde. La voilà ainsi immortelle, jeune et belle, prête à s’occuper de son fils… pour toujours.



Sur le principe, le roman me tentait plutôt bien ; la réalisation a été plus périlleuse. L’auteur nous noie (délibérément je pense) dans une flopée de mots scientifiques et de nouvelles technologies qu’il explique peu. Si l’idée est bonne, la mise en place raisonnable, j’ai trouvé qu’ensuite la relation mère-fils était vraiment survolée. La mère ne semble avoir que des points négatifs, le narrateur peu de personnalité, préférant la fuite et la déconnexion. La relation avec sa compagne est également assez atrophiée. La fin sort un peu de nulle part.



Bref, j’ai aimé l’idée du roman, il y avait vraiment matière à faire un roman complexe avec une bonne dose d’humour, de sentiment et psychologie et de sciences fiction, anticipation dure. Malheureusement, je trouve qu’on passe à côté alors que c’était prometteur. Dommage…
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Ce matin, maman a été téléchargée

un matin, j’ai eu la chance de recevoir un mail pour une masse critique de Babelio. Même si ma pile des livres à lire ne cesse de s’allonger j’ai accepté car le sujet du livre faisait écho à L’invention des corps que je venais de lire mais en littérature jeunesse. Comme le sujet me semblait intéressant et d’actualité, c’était l’occasion d’enrichir le sujet.



Voici la présentation de l’éditeur :



» Michèle croit avec ferveur en la métempsychose numérique. Elle y aspire fort, si fort qu ’elle franchit le pas et s’ engage dans une transmigration clandestine. Son fils Raphaël l’ aidera à commander incognito un avatar corporel puis le (la) ramènera à la maison. De toute façon, Raphaël habitera toujours là ; à trente-trois ans passés, il n ’y a aucune raison qu’ il s’installe en ménage avec une autre.

Lui n ’est pas tout à fait de cet avis. Mais comment le dire à sa mère ? Il n’ y parvient qu ’à moitié. Par souci des convenances et par peur du qu ’en dira-t-on, il confine sa mère-avatar dans l’ appartement familial. Ce qui n’empêche pas celle-ci de s’activer sur les réseaux, de jour comme de nuit, de s’immiscer partout, de tenter par une détermination sans faille d’imposer sa volonté à tous, en particulier à son fils. Excédé, Raphaël décide, dans un ultime geste d’affirmation de lui-même, de fuguer. Au cours de ses pérégrinations, il rencontre Jeanne et s’installe chez elle. Cela ne change rien au comportement de sa mère, au contraire… »



Tout d’abord, en tant que lectrice j’ai aimé le clin d’œil que l’auteur fait dans son premier roman à Albert Camus et plus particulièrement à son roman L’Etranger, et ce dès les premières lignes du roman. A tel point que j’en étais perturbée et que je recherchais derrière les phrases de Gabriel Naëj celles d’Albert Camus et certaines sont quasi identiques à quelques mots près ! On retrouve d’ailleurs un procès… L’hommage est intéressant mais je me demande dans quelle mesure des lecteurs jeunesse le verront… pour le lecteur averti et patrimonial, aucune chance de passer à côté !



Concernant l’histoire, j’ai eu quelques difficultés avec le vocabulaire très scientifique et technique de cette fiction… c’était parfois un frein à la lecture et c’est dommage car le rapport mère/fils est traité avec humour et aurait peut être mérité d’être plus développé !



Quant au caractère incongru et parfois peu crédible de cette histoire de transhumanisme, lorsqu’on le relit avec l’hommage de l’auteur à Camus, peut être peut on y voir une réflexion sur l’absurdité de notre société actuelle qui refuse la mortalité peu importe le prix !



En résumé : un premier roman qui a un thème d’actualité mais qui présente quelques difficultés pour un lecteur non averti et non spécialiste des sciences


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Ce matin, maman a été téléchargée

Roman reçu dans le cadre d'une Masse Critique. Merci à Babelio et aux éditions Buchet Chastel.



C'est un premier roman, certes, mais qui mériterait vraiment d'être complètement retravaillé.

L'idée de départ est alléchante : des scientifiques réussissent à isoler l'âme d'une femme mourante, et à la réinjecter dans le corps d'un robot androïde. L'histoire est racontée par le fils de cette femme, Raphaël.

Jusqu'ici c'est facile à comprendre.

Mais après ça se complique.

Je n'ai rien compris aux explications scientifiques. Certaines situations arrivent comme un cheveu sur la soupe. Rien ne parait crédible.

Raphaël est recherché par des policiers (enfin, je crois que c'était des policiers, je n'ai pas tout compris...) parce que des activités cyber-machin étranges sortent de son appartement.

On comprend que sa mère, dans le corps d'une pulpeuse robot-femme de ménage, réussit à s'insinuer partout sur le Net et sur les réseaux informatiques de l'année 2049 où tout fonctionne sur le réseau. Dommage que cela ne soit pas assez bien exploité.

En effet, chacun porte des lunettes qui leur permettent de poster constamment en direct leur vie sur les réseaux.

Raphaël tombe amoureux de la fleuriste du quartier et emménage chez elle pour s'éloigner de sa mère, une vraie plaie. Là encore rien de crédible. Cette histoire d'amour sonne faux. La mère de Raphaël est une vraie peste, à pleurer à tout bout de champ, c'est vraiment énervant.

Plus tard, il y a un procès. Combien de temps plus tard ? Aucune idée.

Procès pour quoi ? Je ne sais pas, je n'ai, là encore, rien compris.



Vous n'avez rien compris à ce que je raconte ? C'est normal, moi non plus !



Les dialogues ne sont pas réalistes et n'arrangent pas la situation. Les événements s'enchainent sans aucun indice sur le temps écoulé (hormis pendant quelques pages) et nous perdent complètement, noyés déjà que nous sommes par les termes scientifiques et informatiques qui foisonnent.



Et pour couronner le tout, l'auteur a, comme certains auteurs débutants, un tic de langage, une expression qui revient beaucoup trop souvent dans son roman et qui devient vraiment lassante, d'autant que je ne la trouve pas très élégante : "de toutes les façons".



La seule note positive est, outre la bonne idée de départ, la chute du roman, qui fait sourire.



C'est un roman que, en toute franchise, j'aurais très vite abandonné si je ne l'avais pas lu dans le cadre d'une opération où je m'engage à écrire une critique.



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Ce matin, maman a été téléchargée

C'est avec une grande curiosité que j'ai découvert le résumé de ce livre. Je n'en avais jamais entendu parler, je ne connais pas non plus son auteur. Mais je dois dire que le thème m'a fait frissonner l'oeil puisque je suis quand même assez fan de tout ce qui touche à l'anticipation. Du coup, j'étais ravie de pouvoir accéder au fichier numérique du livre et je remercie vivement les Editions Buchet Chastel pour cette découverte.



Michèle croit avec ferveur en la métempsychose numérique. Elle y aspire fort, si fort qu'elle franchit le pas et s'engage dans une transmigration clandestine. Son fils Raphaël l'aidera à commander incognito un avatar corporel puis le (la) ramènera à la maison. De toute façon, Raphaël habitera toujours là ; à trente-trois ans passés, il n'y a aucune raison qu'il s'installe en ménage avec une autre. Lui n'est pas tout à fait de cet avis. Mais comment le dire à sa mère? Il n'y parvient qu'à moitié. Par souci des convenances et par peur du qu'en dira-t-on, il confine sa mère-avatar dans l'appartement familial ...



C'est un livre vraiment singulier que nous propose Gabriel Naëj et je dois dire que, bien que je l'ai terminé il y a quelques jours maintenant, je ne parviens pas à savoir si j'ai apprécié ma lecture ou non. Nous faisons la connaissance de Raphaël, un type que j'ai trouvé un peu paumé, et de sa mère Michèle qui est très malade et qui a décidé de télécharger sa conscience dans un robot à l'aspect humain. Grosso modo, c'est le début de notre récit qui se déroule dans un futur relativement proche de nous.



J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire pour plusieurs raisons. Déjà, j'ai trouvé que l'auteur utilisait un vocabulaire bien trop scientifique pour moi. Certains termes m'ont un peu passés au-dessus de la tête, je ne suis absolument pas versée dans la technologie ni dans la science et de temps en temps j'avais la sensation de ne pas comprendre ce que je lisais. En fait, ça restait trop abstrait pour moi j'ai eu du mal à me figurer vraiment les événements. La plume de l'auteur ne m'a pas non plus convaincue, j'ai trouvé le style très froid mais c'est peut-être intentionnel de la part de Gabriel Naëj. Et puis tout est plutôt superficiel, le livre n'est pas très épais et ça explique sans doute pourquoi j'ai eu la sensation que l'auteur ne creusait pas assez son histoire à mon goût.



Du coup, je n'ai pas ressenti d'empathie pour les personnages que je n'ai pas trouvé attachants. Peut-être Michèle aurait-elle pu me toucher si on l'avait connu un peu vivante mais là, on la découvre presque directement dans sa version électronique. Et puis elle a un comportement envers son fils que je ne cautionne pas du tout. Je suis un peu embêtée parce que je crois qu'au final le livre n'a pas comblé mes attentes, je ne pensais pas lire un récit tel que celui proposé. Il pourra plaire à certains lecteurs bien entendu mais ce n'est pas du tout le genre de bouquin que j'apprécie.



Un livre étrange, à découvrir peut-être ...
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Ce matin, maman a été téléchargée

France – 2048

Raphaël Vidal se rend à Grandville, dans la clinique spécialisée où sa mère, dans le plus grand secret car l’opération est illégale, a fait procéder, après sa mort, à la récupération de son esprit sous forme numérique : ces données pourront ensuite être transférées vers une autre enveloppe corporelle, dans laquelle elle vivra à nouveau auprès de son fils chéri. Michèle Vidal a choisi ce corps tout neuf dans la gamme des robots domestiques à apparence humaine qui sont monnaie courante, mais le modèle qu’elle a élu s’avère surprenant … et problématique !



« Ce matin, maman a été téléchargée » est un premier roman très court (plutôt une novella), écrit par un scientifique expert dans les questions évoquées , puisque Gabriel Naëj est informaticien, chercheur en intelligence artificielle et spécialiste d’éthique computationnelle (source, site Buchet Chastel).

L’idée d’utiliser un roman pour mettre en scène les problématiques liées au transhumanisme n’est pas nouvelle, c’est un thème déjà présent dans la science-fiction. Il est abordé ici sur le mode humoristique, une approche que je trouvais originale et j’étais curieuse de voir le tour que prendrait le récit.

Malheureusement pour moi, j’ai trouvé l’histoire caricaturale, avec cette mère du style mamma possessive (et son choix d’androïde, s’il est un bon ressort comique, ne témoigne pas de son intelligence !) et son fils héros-narrateur dont les amours sont traitées à la va-vite et guère crédibles. Vous me direz qu’après tout on est dans une comédie de mœurs en mode vaudeville, où on ne s’embarrasse guère de la psychologie des personnages, c’est le tempo qui compte. Certes et le livre se lit sans peine. L’environnement de notre monde futur y est esquissé : les individus y apparaissent dotés de lunettes, dont ils ne peuvent plus se passer, qui enregistrent et permettent de partager et conserver en mémoire tout ce qu’ils vivent. Quant au fond, eh bien l’auteur pointe certains des problèmes que soulèverait la migration de nos esprits numérisés et quelques dérives possibles, mais tout cela est un peu court. Il y avait du potentiel, même pour un roman qui se voulait, j’imagine, grand public, publié dans une collection de littérature générale : il n’est qu’effleuré et desservi par un récit manquant de profondeur, dommage.
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