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Critiques de Gabriel Privat (4)
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Le portrait de Martin Sommervieu

Ce que femme veut, Dieu le veut … ce proverbe inspire Jeanne et Alix les héroïnes du magnifique « Portrait de Martin Sommervieu ».



Martin Sommervieu, banquier quadragénaire, courtisé (pour ne pas dire harcelé) par Alix, une jeune communicante nymphomane dont le mari est en mission en Russie, hérite d’une propriété ayant appartenu à un cousin germain de son arrière grand-mère. En découvrant cette maison, Martin a la surprise de découvrir le portait d’un ancêtre « Martin Sommervieu, chasseur du Roi ». Il se lance dans une enquête historique sur la trace de ce chouan, compagnon du Général de Frotté, qui le mêne, en compagnie d’Alix, à un chercheur Gérard Bouquet, qui, 35 ans plus tôt, a publié plusieurs ouvrages sur la chouannerie et leur transmet le fruit de ses travaux.



Le romancier entraine alors ses lecteurs dans les tourments révolutionnaires des années 1789/1799 aux cotés d’Athanase de Flers, Athenaîs et Alban de Clarville et des manants du Roi, Jeanne, Gueule d’Amour, La Tempête et d’un certain Ventre à Terre dont le surnom évoque le soupçon d’avoir abandonné et peut être livré un prêtre réfractaire en 1792. Ce manant, Martin Sommervieu, s’est réfugié à Jersey et, soucieux de se racheter, convoie des émigrés entre la Normandie et les iles anglo normandes, et participe, fort prudemment, à des escarmouches qui lui permettent de se réhabiliter, notamment aux yeux de Jeanne qui l’épouse, et de devenir un estimé « chasseur du Roi ».



Désigné le 15 aout 1799 par les royalistes pour servir un curé réfractaire, Martin tergiverse mais Jeanne lui ordonne « Martin ! Fais ton devoir comme nos maitres l’auraient fait » et notre résistant, obéissant à son épouse, meurt en Martyre le jour de l’Assomption en rejoignant Athanase de Flers, immortalisé par Barbey d’Aurevilly, et l’immense cohorte des chouans chers à l’historienne Anne Bernet à qui Gabriel Privat dédie ce roman.



Le souvenir de ce « Ventre à Terre » déçoit Martin, son lointain héritier, qui s’oriente vers la franc-maçonnerie, mais le sacrifice du « chasseur du Roi » bouleverse Alix qui se tourne avec espérance vers Gérard Bouquet, devenu 30 ans plus tôt, Don Gérard, moine à l’Abbaye de Saint-Wandrille…



Ne dévoilons pas la conclusion de ce livre et l’évolution spirituelle d’Alix et Martin, sous la double influence du chouan et du bénédictin, mais avec talent et sans sombrer dans la psychogénéalogie (bon sang ne saurait mentir) , Gabriel Privat signe un premier roman prometteur et interpelle ses lecteurs sur l’engagement, le courage et la vocation.



Merci à Téqui qui une fois encore me comble lors d’une opération Masse Critique Babelio et bravo à Gabriel Privat, dont je découvre, la qualité d’écriture et de scénariste et qui nous offre en Jeanne et Alix deux femmes très différentes certes, mais qui l’une et l’autre, finalement, savent convertir leurs hommes en héros.



Une seule réserve sur cet ouvrage, malgré tout, est il imaginable d’aller à Saint-Wandrille et repartir sans la divine bière de l’Abbaye ? Ce n’est pas vraisemblable et je suis certain que les lecteurs de ce portrait sauront pallier cette regrettable lacune ;-)))
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Le portrait de Martin Sommervieu

Je remercie Babelio et les Editions Pierre Tequi pour cette MASSE CRITIQUE LITTÉRATURES : EN ROUTE POUR DES VOYAGES LITTÉRAIRES ! J’ai reçu « Le portrait de Martin Sommervieu", premier roman de Gabriel Privat.



Martin Sommervieu, un bel homme dans la quarantaine, a réussi professionnellement et financièrement dans le monde de la banque. Spécialiste de la gestion de fortunes, il prend plaisir à délivrer des conseils avisés à ses clients, mais l’évolution des pratiques professionnelles rend presque caduque la part de l’humain, et il commence à ressentir une sourde insatisfaction. Il se rapproche alors d’Alix, une femme mariée.

Héritant d’une propriété en Normandie, terre de ses ancêtres, il découvre un portrait qui l’interpelle. Non seulement l’homme lui ressemble, mais encore il porte son nom : « Martin Sommervieu, chasseur du Roi ». Intrigué, il entreprend une recherche généalogique et historique qui le conduit à l’abbaye de Saint Wandrille.

Le livre est partagé en trois parties, dont la première expose la situation de Martin Sommervieu, de nos jours. La deuxième nous plonge, nous bascule, (sans crier gare), en pleine guerre civile en 1796 dans un roman d’aventures dont l’ancêtre de Martin est le héros malheureux. Tandis que la dernière partie est consacrée au récit des luttes intérieures de Martin qui le mèneront jusqu’à la conversion finale.

Cette division en trois parties qui n’ont presque rien à voir les unes avec les autres m’a semblé assez artificielle.

Bien que j’aie trouvé originale la présentation du Martin de la deuxième partie en anti-héros, rejeté pour sa couardise avant de gagner sa rédemption et aie été intéressée par le contexte de la Chouannerie en Normandie, je ne peux pas dire que j’aie vraiment apprécié cette lecture. Ni le style, ni les dialogues, qui ne sonnent pas juste ne m’ont emportée. J’en suis désolée.









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Le portrait de Martin Sommervieu

Deux parties nettement distinctes dans ce premier roman de Gabriel Privat :

Martin Sommervieu, banquier d’affaires désenchanté par son métier, franc-maçon, sans attache sentimentale, fait la connaissance d’Alix, jeune femme mariée et amoureuse de son mari, qui cherche un sens à sa vie en multipliant les relations adultérines dès que son époux est en voyage. Entre les deux se noue une relation séduction/amitié platonique.

Martin, héritant d’un vieil oncle, qu'il n'a jamais vu, d’une maison dans le bocage normand, s’y rend et y découvre une gravure troublante représentant un aïeul ayant les mêmes prénom et nom que lui qui aurait participé aux chouanneries normandes en 1796. La ressemblance avec son aïeul engage Martin a en savoir davantage et a rencontrer, en compagnie d’Alix, le spécialiste de cette époque un historien devenu moine.

Dans les documents fournis par celui-ci, les deux amis lisent le récit de la vie de l’ancêtre, valet couard devenu, dans un sursaut d’orgueil donnant un sens à sa vie, un héroïque « chasseur du Roy ».



Cette première partie (206 pages) est agréable et sans surprise. L’écriture travaillée sent le premier roman.



La suite est beaucoup plus intéressante. Elle amène les deux amis et le lecteur à réfléchir sur le sens que l’on veut donner à sa vie et les moyens à engager pour le faire. Il est dommage que l’auteur n’y ai consacré qu’un cinquième du livre. Pour mieux comprendre les décisions de chacun, il aurait fallu décrire en détail le processus intellectuel qui les amène à prendre la décision de changer de vie, idem pour le vénérable de la loge de Martin qui lui prend la décision de ne pas en changer.

Un roman historique bien documenté qui au final fait réfléchir le lecteur (c’est de plus en plus rare) et laisse entrevoir un bel avenir à Gabriel Privat.

Je remercie "Masse critique" et "Pierre Téqui éditeur" de m’avoir permis de lire ce livre et de découvrir cet auteur.
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Le portrait de Martin Sommervieu

Honnêtement j’ai très bien apprécié ce livre. Les espace-temps sont très bien posés. L’on voit que l’auteur a fait des recherches historiques pour les noms des personnages et qu’il a veillé à rester réaliste et fidèle à la période en question pour les personnages inventés. Il a une plume fluide et légère. Pas besoin de relire cinquante fois une phrase pour en comprendre le sens, l’auteur est direct, c’est agréable.

Sur les deux premières parties de l’œuvre, Gabriel Privat démontre que même le plus « banal » des êtres humains a un passé familial fort et que souvent l’on souhaite le découvrir car l’on pense que cela nous donnera un sens à notre vie. Cela doit probablement être le moment le plus fort de ce livre : la quête du passé familial et cette découverte grâce à un retour en arrière très bien travaillé et réaliste. Ici, pas de place à l’improbable. Ici, ce sont les récits historiques qui permettent la découverte du Chouan Martin Sommervieu. Mais c’est à nos risques et périls. Car ce que l’on découvre peut, soit nous rendre fier, soit nous décevoir. Personnellement j’ai adoré. C’est le moment où j’ai dévoré le livre. Je n’ai pas vu passé le temps.



Par contre, lorsque je suis arrivée sur la troisième partie de l’œuvre et donc que nous sommes revenus dans l’époque contemporaine avec le Martin Sommervieu du XXIe siècle, je me suis ennuyée. Et encore plus lorsque sont arrivées les explications d’un historien de la chouannerie dont je ne dévoilerais pas son statut (cela fait partie de la quête). Mais pourquoi me diriez-vous? Pourquoi me suis-je ennuyée ?

L’idée d’une quête spirituelle me semblait bonne, du moins durant la première et deuxième partie. C’était spirituelle mais réaliste. Deux âmes perdues qui cherchent à comprendre un passé, et sans le savoir, leur propre existence, c’est une idée géniale. Idée géniale, jusqu’à ce que la troisième âme impose, à mes yeux, des idées beaucoup trop sensibles et religieuses. C’est dommage car jusque là, tout était parfait. Même cette idée de croire, d’avoir la foi durant la deuxième parti était très bien. Mais pas dans cette troisième parti. J’ai fini par sauter un passage complet qui avait probablement sa place dans l’histoire, mais qui ne me permettait pas de comprendre comment la famille Sommervieu avait pu ainsi perpétuer son nom.

Par respect pour ceux qui ont la foi, car j’ai moi-même ma propre vision de la foi, je ne permettrais aucune critique qu’elle soit ou non constructive car il s’agit là d’un avis personnel sur un sujet sensible. Et j’ai promis de ne jamais parler politique ou religion de manière personnelle. Juste, la fin m’a laissé sur ma faim.



Mais est-ce que je vous le recommande ? Oui. Car même malgré ce léger bémol, il reste néanmoins un très bon livre qui nous permet à la fois de nous échapper dans une autre vie mais également de découvrir et d’en apprendre un peu plus sur notre passé.
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