Lorsque l'homme rend l'âme, cette énergie repart dans le cosmos. En attendant de trouver un corps, elle vogue. Durant cette période intermédiaire, mus par la nostalgie, les morts reviennent sur le lieu de leur dernière habitation. Ils sont alors exigeants, grincheux et vindicatifs. Les vivants doivent les accueillir avec patience et bonté pour ne pas encourir leur colère.
La Corse, mon fils, est comme une rivière au flot emporté. Les petites pierres forment du sable et tu n'as pas à t'en inquiéter. Les grosses sont la stabilité du rivage. Il ne faut pas les bouger. Mais les moyennes roulent et brisent tout sur leur passage. Elles se heurtent et se choquent. Voilà le danger.
Les Corses sont comme les roseaux. Tu les crois couchés et le lendemain, tu les retrouves dressés.
Solidaires? A Orsinu, il y avait des riches et des pauvres et, bien souvent, les riches méprisaient les pauvres.
Avec ce dictionnaire corse-français s’achève la première aventure humaine et intellectuelle entamée voici des décennies par Jean Dominique Culioli, né à Chera en 1892, et poursuivie depuis par son fils, Antoine Louis, son petit fils et son arrière-petite-fille, Vannina Sandra.
La vie est un gigantesque cercle qui ramène l'âme vers son point de départ.
[...] l'amour peut tout. Il efface les différences et réunit les amants.