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Citations de Gaëlle Josse (1847)


Je suis allé chercher une de ces fines couvertures grises que l'on remet à ceux qui doivent passer ici une ou plusieurs nuits .De retour , j'ai posé le tissu sur ses épaules sans un mot .
Par ce geste , j'avais franchi cette ligne invisible au-delà de laquelle il n'y a plus de retour possible .
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J'ai vite réalisé que l'exercice d'un pouvoir , d'une autorité , si minime et dérisoire soit-elle , s'accompagne de silence , de solitude et de réserve quant à l'expression des sentiments . De tels paravents me convenaient parfaitement . J'ai endossé le rôle .
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C’est par la mer que tout est arrivé. Par la mer avec ces deux bateaux qui ont un jour accosté ici. Pour moi ils ne sont jamais repartis, c’est le vif de ma chair et de mon âme qu’ils ont éperonnés avec leurs ancres et leurs grappins.
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"L’exil est rond
Un cercle, un anneau :
tes pieds en font le tour,
tu traverses la terre,
Et ce n’est pas la terre
Le jour s’éveille et
Ce n’est pas le tien,
la nuit arrive :
Il manque tes étoiles
Tu te trouves des frères,
Mais ce n’est pas ton sang.”

Pablo Neruda, Chants libre d’Amérique latine
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la musique chemine en nous, c'est une grâce de se laisser toucher par elle.Je crois volontiers qu'elle adoucit nos coeurs et nos humeurs.
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Dans ce corps à corps avec l'absence, j'avais éprouvé l'abattement, l'épuisement, le dégoût, le désespoir, la révolte, le désir de ne plus me réveiller.
Mais si Sophie avait un jour besoin de moi ? Admettre que pour son bien je doive m'effacer de sa vie me fut intolérable, et ce renoncement fut mon plus terrible apprentissage. Puis le temps avait fini par déposer un voile léger sur les choses, en estompant les angles vifs de la douleur. Bien ou mal, j'avais continué à vivre.
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Avec le temps, ce sont nos joies d'enfant que nous convoquons le plus facilement dans nos souvenirs, elles nous accompagnent avec une rare fidélité. Retrouver ce que nous avons éprouvé dans ces moments demeure une source de félicité que nul ne pourra nous ravir. Le cours de nos vies est semé de pierres qui nous font trébucher, et de certitudes qui s'amenuisent. Nous ne possédons que l'amour qui nous a été donné, et jamais repris.
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Il me semble nécessaire d'éprouver de véritables sentiments pour celui ou celle, dont on va partager l'existence. Au fil des ans, et des tracas de la vie domestique, le risque est grand de les voir s'amincir, puis disparaître.
Nos mains ne retiennent ni le sable ni l'eau, il en est ainsi de nos coeurs, s'ils n'ont été un jour comblés de plus d'amour qu'ils ne semblent pouvoir en contenir.
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Je n'ai pas de goût pour les confidences que s'échangent les femmes entre elles. Trop souvent, on voit le secret de l'une, sitôt franchi ses lèvres, porté à la connaissance des autres. Il devient leur jouet et elles en disposent à leur guise Ce ne sont que broderies et arabesques, chacune y ajoute ses motifs et ses couleurs, et la réalité de l'affaire disparait sous les ornements. Il ne reste plus rien alors de ces instants où l'on a cru se livrer à un coeur compatissant, à une âme bienveillante, et confié sans défiance, dans un tendre rêve de gémellité, les tourments les plus sombres ou les pensées les moins raisonnables. De cela je ne veux pas.
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Par chance, la solitude m'est chère, et mes nuits sont longues, désormais. C'est donc à ces papiers que mon histoire s'adressera. On les trouvera à ma mort, ou ils demeureront ignorés de tous, cela m'importe peu.
A mettre de l'ordre dans mon coeur, et un peu de paix dans mon âme, à me souvenir de joies passées et à accueillir mes peines, ils suffisent.
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La traversée de l'hiver demande patience. Ce n'est qu'une saison à passer, mais je remarque, et chaque année davantage, combien l'angoisse m'étreint, sitôt disparue l'ardeur des rouges et des ors de nos mois d'automne. Cet aveu m'apaise, car nous abritons en nous quantité de souvenirs et de réflexions ; il ne se trouve personne pour les entendre, et le coeur s'étouffe à les contenir.
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Je ne sais si cela est juste de transporter des êtres semblables à nous, tels des sacs de noix de muscade ou des tonneaux de cannelle.
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S'apprivoiser.La vie serait-elle autre chose qu'éviter les frottements trop rugueux avec autrui ? Et pourtant, parfois, le silex, l'étincelle, le feu...

(Éditions Noir et Blanc, 2021, p.210 )
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Il ne faut pas raconter des choses comme ça aux enfants. On n’oublie jamais ce qui nous a terrorisé, on tente juste de fermer la boîte, et ça ne marche jamais.
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La beauté, la beauté du monde.
C'est un morceau de cette beauté, là, devant elle, à portée de main.
Qui bientôt ne sera plus.
Elle songe à cette phrase lue il y a longtemps, elle ne sait plus où, quand fond la neige, où va le blanc ?
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C'est cela qui lui plaît. Elle l'étonne, c'est le mot qui lui vient lorsqu'il pense à elle, et il se prend à aimer cette sensation d'être désorienté, d'être emmené loin de son sillon, d'accueillir ce qui vient d'elle, avec impatience, avec curiosité.
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Je sais désormais qu'il faut agir selon son cœur, au plus près de ce qui nous semble juste et ne jamais accepter ce qui nous fait violence.
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Et cette espèce d'embarras, de gêne, le corps qui se dérobe, la main qui s'écarte, les lèvres qui restent closes. Le corps de l'autre qui devient étranger. Les revirements, le dégoût même. Tu ne l'aimes plus. Il faut partir. Ne pas rester par confort, par paresse. Il faut lui dire que tu pars.
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L'absolue virginité d'un lieu. La page blanche où leurs jours vont poursuivre leur histoire.
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Les heures profondes de la nuit sont aussi les premières du matin, un matin qui s'ignore et n'a rien à dire au jour, un matin enveloppé de ses ténèbres comme dans un manteau d'hiver.
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