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Citations de Gaëlle Josse (1847)


Et il n'y aura plus jamais d'hiver dans mon coeur, ni de questions sans réponses. Je me laisserai soulever, écraser, broyer contre le torse de mon enfant réapparu. Et je lui dirai, comme pour m'en assurer une fois encore, tu es là, mon fils.
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À l'heure du déjeuner, rue de Grenelle, je croise une femme en larmes. La poitrine soulevée de sanglots qu'elle ne cherche pas à contenir. Elle marche vite. Je me retourne. De dos, on ne soupçonne rien. Je songe combien cet abandon est rare. Combien sont-ils, ceux devant qui nous nous autorisons à pleurer ? À nous laisser aller, sans crainte d'être jugés, mal vus ? Hoquets, sanglots, soupirs, gémissements, objets de censure sociale, dont la transgression est dérangeante. Elle signifie l'irruption dans la sphère publique d'une blessure intime. Ils impliquent le témoin dans un drame qui lui est étranger. Qu'est-ce qui nous perturbe le plus : une comparaison impossible à offrir, ou le rappel brutal de tragédies qui pourraient un jour devenir nôtres ?
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L'amour, c'est donner ce qu'on n'a pas à quelqu'un qui n'en veut pas.
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C'est l'oubli qui nous sauve, sans quoi la vie n'est pas supportable.
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Dans la joie comme dans la peine, la musique demeure notre compagne. Elle embellit ce qui peut l’être, et console, lorsque cela est possible. Mais de trop grandes peines, elle ne distrait point. La vraie tristesse s’accompagne de silence, mais c’est autre chose.
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Le corps que je serre dans mes bras en me penchant est mince, sec, tendre, plus léger que dans mon souvenir. L’ossature de tes épaules me semble friable sous mes mains. C’est ça, vieillir, s’alléger, devenir comme du verre ?
(La Loupe, page 61)
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Ta mémoire s'effiloche comme ces écharpes de brume accrochées à ta montagne au matin froid, cet insaisissable duvet qui s'efface à la montée du jour en emportant les couleurs de ta mémoire. C'est une eau qui ruisselle et que tu ne peux retenir, un torrent qui gonfle et pousse devant lui tout ce que tu ne peux plus agripper, le nom des choses, l'instant à peine passé, je sais que tu trembles, mon père, et je tremble avec toi devant tout ce qui chavire et qui sombre. Des planètes qui s'éloignent jusqu'à se fondre dans une nuit sans lumière qui t'appelle. En toi les mots chutent et se fissurent, les visages s'évanouissent, le temps se décolore, tu sais ta déroute et tu sais qu'elle est sans retour.
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Le mystère demeurera, car il touche au secret de l'être, à la façon, unique pour chacun, de conduire ses jours, à ses contradictions, à ses blessures. Et le mystère forge une légende, car il nous faut donner un sens à ce qui nous échappe.
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Tu sais, je ne parviens pas à dire ton demi-frère et ta demi-soeur, ce sont des mots qui me blessent, car l'amour ne se divise pas, ne se pèse pas, et je sais toute l'affection que vous vous portez tous les trois. Sache que ton absence est aussi une souffrance pour eux, depuis toutes ces années, et qu'elle se double pour moi du désespoir de ne pas pouvoir leur donner de réponse.
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Je ne me plains pas. Pas l'habitude. Pas eu ce loisir dans mon enfance à baffes et à bosses. J'essaie de me tenir droite, comme une poupée de fil de fer habillée de chiffons. Il ne faut pas grand-chose pour que l'armature cède.
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Un soir de trop grande peine, dans un accès de colère, j'avais saisi le miroir pour le décrocher du mur. Déséquilibré par son poids, je me suis retrouvé à terre, en sang et en larmes parmi les éclats de verre, dont chacun emportait à jamais le reflet perdu de Liz.

p52
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Plus que jamais je désire peindre des visages de paix et de consolation afin que nous sachions nous souvenir de ce qui est si loin de nous aujourd'hui et que nous ne perdions pas espoir.
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Tu m’aimais beaucoup. Tu ne m’aimais pas. Je pensais que ce terrible mot de trop finirait par disparaître. Je t’aimais tellement qu’il ne pouvait en être autrement.
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On dit que la vie est comme la danse des rivières, parce que rien dans l'univers ne va à contresens. On ne peut jamais aller contre la pente. On est piégé, forcé d'aller de l'avant.
Jim Harrison, Entretiens (2015)
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Et rien, jamais rien pour me rassurer, pour m'aider à accélérer le passage des jours, à escalader les nuits, à compter les mois, les années, les siècles, l'éternité. Rien pour m'aider à ne pas perdre pied, pour résister au champ magnétique du Trou du diable et de toutes les sirènes de brume. Et chaque jour je retourne sur le chemin.
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Parfois on se découvre le cœur moins grand que l'on croyait.
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L'amour, l'inexplicable tremblement pour une inexplicable lueur.
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La voix de mon père. Celle que je n'entendrai plus. Et toi, mon petit loup, comment ça va, dis-moi ? Plus personne ne m'appellera mon petit loup, maintenant. La mesure de l'absence.
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Aimer, c'est aussi garder la mémoire commune de certains lieux.
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(....) et enfin je serai libre. En tout cas, c'est ce qu'ils vont me dire, avec ce mélange de pitié et d'envie que l'on porte à un collègue qui, un jour précis, à une heure donnée, ne fait plus partie du groupe, ne partage plus rien de ce qui avait été constitué, avec les temps, année après année, une sorte de vie commune, faite de préoccupations et d'objectifs plus ou moins partagés. Il quitte la meute, comme un animal âgé s'éloigne pour mourir, et la troupe continue sans lui. En général, une cérémonie déprimante marque ce passage...(p.10)
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