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4.27/5 (sur 11 notes)

Nationalité : Iran
Né(e) à : Téhéran , 1980
Biographie :

Garous Abdolmalekian est né à Téhéran, en Iran, en 1980. A l’âge de vingt-trois ans, il publie en persan son premier recueil, L’Oiseau caché, récompensé par un prix littéraire. Trois ans plus tard, Les Couleurs fanées du monde reçoit le prix du recueil de la jeune poésie iranienne. En France, des poèmes de ce jeune écrivain ont été publiés dans la revue Europe, ainsi que dans l’anthologie du festival de Sète 2011, Voix vives de méditerranée en méditerranée, publiée par les Éditions Bruno Doucey. Nos poings sous la table, paru en novembre 2012 aux Éditions Bruno Doucey est son premier recueil publié en France.

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Bruno Doucey lit des poèmes de Garous Abdolmalekian, extrait du recueil "Des poings sous la table", © Éditions Bruno Doucey, 2012.

Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
VERS LE MATIN

Il ne le range pas
Le matin
Il le laisse tel quel
Froissé par l’amour de la nuit passée

Il se met devant la fenêtre
Il laisse descendre la mort
Par sa bouche
Tournoyer dans la cage thoracique
Laisser le robinet du sang ouvert
Et l’oublier…
Il laisse venir
Le vent
Se vêtir de l’habit jeté sur la chaise
Et partir…
Il laisse les fleurs en pot
Pour une fois
Se dessécher comme elles l’entendent

Il se met face au ciel
Il passe une main sur ses cheveux
Et dit :
Voler, n’a rien à voir avec les ailes
Il faut du coeur
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Garous Abdolmalekian
J'écris blessure
Et je la ferme
Avec une blessure plus ancienne

Car j'ai vu
Que lorsqu'on torture le ciel
Il devient plus bleu
Quand on torture la mer
Elle devient encore plus profonde

J'écris porte
Et je l'ouvre
Pour que tu entres

(J'écris blessure)
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ANONYME

Quand le vent souffle
La poussière sur la chaise s'envole
Tournoie dans la chambre
S'allonge près de l'homme
Et se souvient
Du temps où elle avait des lèvres...
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Je pèle l’orange
Elle est vide
Je pèle la pomme
Plus rien

Le vent souffle
Et la clarté se détache du jour

Un arbre mange ses fruits
Un arbre enterre son ombre
Un arbre qui est si fatigué
Qu’il se coupe lui-même
Pour s’asseoir sur son tronc

Le vent souffle
À la vie il enlève son sens

Mais moi je regarde le ciel
Rougeoyant
S’éloigner avec cet étrange oiseau
Pris au bec

Mais moi j’avise le ciel
La nuit
La solitude
Les deux faces de la lune
Sont obscures


pp.49/51

/traduit du persan (Iran) par Farideh Rava
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Et la bombe est tombée sur l’école
Nous voulions demander de l’aide
Nous voulions appeler les enfants par leur nom
Mais l’alphabet avait pris feu

En enfer
Comment parlent-ils les hommes ?
Dans mon pays
Où donc émigrent les chants ?
Où donc se cachent les danses ?
Où donc vont mourir les poèmes ?

Et lui
Celui qui demande de l’eau derrière les barreaux
Il voudrait
Avaler ses dents

Ah la vie !
Nous ne respirons pas
Nous ne respirons pas
Nous ne respirons pas
C’est de mort
Que nous nous remplissons
Et que nous nous vidons

Les guerres brûlent
Et les pompiers
Ne peuvent pas éteindre le crime

Regarde !
Ma fille de cinq ans est brûlée
Et son nom
Comme un papier de bonbon
Est froissé dans mon poing

***

Ne te sens pas étranger
Ne te sens pas étranger mon fils !
Ici c’est le Moyen-Orient
Où que tu creuses
Jaillira
Un ami, un aimé, un frère.


/traduit par Farideh Rava
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Les hommes
S’en vont
S’en vont
S’en vont
Mais ne s’éloignent pas

Avec quel espoir
Nous interrogeons nos montres
Quand le temps travaille pour la mort


/traduit par Farideh Rava
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La guerre est finie
À présent
Les hommes meurent pour la paix


p.47


/traduit du persan (Iran) par Farideh Rava
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Nous
Nous errons dans les rues
Nous errons dans les ambassades
Nous errons sur les frontières

Nous flottons
Comme des débris de bois
Sur les mers
Nous ne pouvons même pas nous noyer


/traduit par Farideh Rava
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Dans mon pays
Beauté et laideur sont pareilles
Et toutes deux
Pareillement inutiles

Un poème est collé à mon cœur
Pour l’écrire
Il me faut l’arracher


/traduit par Farideh Rava
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Tu es mort avec un corps de neige
Mais tu ne fonds pas

Tu es une feuille blanche
Qui me mène à la poésie


/traduit par Farideh Rava
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