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Citation de okka


p.6.
Introduction de Warren Ellis

John est le salopard de la société, coincé dans un monde qu’il déteste, en colère, pervers, et serrant contre lui quelques principes racornis et venimeux. Et ce dernier détail est sans doute la seule chose qui le différencie des autres. C’est pour cela qu’il se réveille en colère, et qu’il se couche dans le même état. Cette petite voix qui dit : "entuber les gens, c’est mal, et personne d’autre ne devrait avoir à vivre comme ça."

[...]

De quoi John protège-t-il ces choses ? De l’Autorité. Avec un A majuscule. Ces histoires décrivent ce que l’autorité fait aux gens, le poison qui se trouve à son fondement. On peut remplacer l’Autorité par le Gouvernement, l’Establishment, voire Dieu, la signification restera toujours la même : quelqu’un qui exerce un contrôle de manière indue et injustifiée, trainant des vies dans la merde juste parce qu’il aime ça. C’est là que Garth et Steve ont puisé la colère, chez les gens qui se servent de nos peurs pour nous nuire, et nous enferment dans les geôles noires de la médiocrité et de l’ignorance.

La connexion avec l’occulte est toujours là, mais ce qui sépare cette œuvre de la "dark fantasy", pathétique et usée jusqu’à la corde que vous trouverez sur l’étagère à coté de ce bouquin, c’est l’assurance limpide que la véritable horreur n’est pas perpétrée par des monstres d’opérette aux yeux révulsés, ou par des trucs pâles habillés en noir et aux noms débiles. La véritable horreur ne provient que des gens. Les gens, tout simplement. Ils sont la chose la plus terrifiante au monde.
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