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Critiques de Gary Gianni (10)
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Corpus Monstrum

Voici une BD insolite !

Imaginez, Gustave Doré, ou l'un des graveurs qui illustraient les romans de Jules Verne, revenir de nos jours et se mettre à la BD…



C'est l'impression très nette que j'ai en lisant les cinq récits parus dans le comics "Hellboy" et rassemblés dans cet album.



Le pédigrée de Gary Gianni (né en 1954) confirme mon impression, de formation classique, ce dessinateur, qui travailla souvent avec Mike Mignola le créateur d'Hellboy, est très inspiré par les oeuvres des artistes du dix-neuvième siècle et du début du siècle dernier.

Autre source d'inspiration, le fantastique de Poe et Lovecraft.



Ces influences sont flagrantes, d'une part dans le graphisme noir & blanc très proche du travail des graveurs, et d'autre part dans les thèmes choisis et leur traitement.



Beau travail éditorial de Mosquito, à qui je reproche juste de ne pas avoir préfacé l'album, une présentation même succincte de Gianni et de son oeuvre aurait été bienvenue.

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20 000 lieues sous les mers

J'adore également les romans de Jules Verne mais là, il ne faut quand même pas pousser. On a droit à une version très désuète quant au fond et à la forme.



Une des premières scènes est tout simplement ridicule avec ce majordome qui saute dans l'eau pour rejoindre son maître lors d'un naufrage sur le mode j'irai où tu iras. Sans doute un animal de compagnie aurait fait cela, mais je doute qu'un homme exploité le fasse.



Pour le reste, on suit plutôt le parcours d'un sous-marin que celle du capitaine Némo dont on ignorera jusqu'à la fin les profondes motivations. On est loin du film avec Michael Caine dans le rôle de Némo inquiétant à souhait.



Cependant, cela reste tout de même lisible avec une originalité concernant l'aspect en avance sur son temps au niveau technologique du vaisseau marin.
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Corpus Monstrum

Des dessins saisissants et une atmosphère particulière. Dans Corpus Monstrum, les deux acolytes que sont Benedict et Larry font face aux situations les plus étranges. Démons, spectres, malédictions en tout genre, ces héros des temps modernes ne reculent devant rien pour traiter la situation.

Avec un humour décalé, et somme toutes british, en prime !



Malheureusement, même si j'admire leur travail graphique, leurs histoires ne m'ont pas plus emballées.

Ceci dit cette œuvre mérite le détour ;)



Bonne lecture :)
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20 000 lieues sous les mers

L'ouvrage édité par Mosquito reprends l'édition américaine de 2009 en supprimant la préface de Ray Bradburry et en ajoutant une nouvelle de H.G. Wells illustrée par Gianni. La très belle couverture originale est reprise avec la maquette habituelle de l'éditeur grenoblois.



Je passerais sur l'intrigue que tout le monde connaît pour m'attarder sur le travail d'adaptation de Gianni et la proximité avec le matériau d'origine. Je vous confesse que je n'ai pas poussé le zèle jusqu'à relire l'ouvrage de Jules Verne à l'occasion de cette critique, néanmoins il me semble que l'auteur de l'album a recherché plus une reprise graphique des éditions originales de l'éditeur Hetzel qu'une fidélité totale au roman. A ce titre, le style de Gianni et ses aspirations graphiques correspondent parfaitement aux illustrations des ouvrages originaux et il est assez fascinant d'imaginer que si la BD avait existé à l'époque, nulle doute qu'elle aurait ressemblé à l'adaptation aujourd'hui proposée par Mosquito. Le travail de hachures, les positions héroïques et théâtrales ainsi qu'un design résolument rétro, tout concours à faire de cette BD une adaptation plus qu'une oeuvre originale. Les visions proposées pour l'Atlantide, les forêts sous-marines, l'Antarctique ou les calamars sont saisissantes et nous replongent dans nos jeunes années.



Gary Gianni était semble-til conscient des lacunes du récit de Verne, terriblement naturaliste et linéaire, au risque de rendre la BD ennuyeuse. L'auteur américain s'est ainsi efforcé de concentrer son ouvrage sur les moments clés et les séquences d'action, plus que sur des personnages plutôt survolés. Il y a ainsi un paradoxe entre une oeuvre passée dans l'imaginaire collectif et dont on attend souvent une nouvelle version redigérée par des auteurs qui y introduiraient leurs propres visions (comme ce projet avorté de film porté par Mathieu Lauffray) et des adaptations fidèles, trop respectueuses, qu'on retrouve le plus souvent. C'est partiellement le cas ici même s'il me semble que certains éléments sont rajoutés, précisée au-delà du texte original. Nos cerveaux ont absorbés tellement d'images de films, d'illustrations, d'adaptations qu'il est difficile aujourd'hui (à moins de faire un comparatif texte en main) de distinguer ce qui vient de Verne et ce qui vient d'autres, jusque dans la personnalité de Némo.



J'ai trouvé cette version résolument agréable à lire et proposant une très bonne synthèse, au point que je la conseillerais volontiers aux CDI afin de pouvoir faire travailler les collégiens dessus. Entendons nous bien, l'intérêt n'est pas que pédagogique, à commencer par le trait classique d'un des meilleurs dessinateurs américains actuels, mais aussi une vraie fluidité de lecture de cette BD d'aventure autour du monde. Cet album respire la passion de Gianni pour cet univers, moins baroque que ce qu'il produit habituellement mais résolument élégant.
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Corpus Monstrum

Gary Gianni est un illustrateur « classique »: formé aux Beaux-arts, il a officié comme illustrateur de littérature d’aventure et fantastique (Jules Verne, ouvrages de Robert E. Howard,…) mais aussi sur pas mal de couvertures de Comics et de comics eux-même (Prince Valiant, Indiana Jones, ou encore Batman, que l’on peut trouver dans le recueil Black & White édité chez Urban).



L’éditeur Mosquito propose dans son Corpus Monstrum un recueil d’histoires des Monstermen, duo de chasseurs de spectres dont les aventures sont parues dans des épisodes spéciaux de Hellboy (Gianni et Mignola sont proches). Dark Horse a d’ailleurs sorti en juillet dernier aux Etats-Unis un album reprenant les aventures des Monstermen et d’autres histoires de fantômes, assorti d’une intéressante introduction. Il est dommage que Mosquito n’ait pas proposé d’éléments biographiques ou bibliographiques à l’instar de l’éditeur américain, permettant de comprendre le travail de Gianni. On remercie néanmoins l’éditeur isérois de proposer ainsi régulièrement des auteurs non traduits dans notre pays, avec toujours une ligne qui correspond bien à celle de ce blog: le graphisme.



L’ouvrage propose donc cinq histoires de Gianni dans la plus pure tradition des « short ghost stories » américaines (type Tales from the crypt). Dès la première page la maîtrise technique de l’illustrateur apparaît, mais aussi son univers baroque empruntant autant aux mythologies européennes qu’aux auteurs de de littérature fantastique américains (Poe, Lovecraft). Le style s’inspire beaucoup de la gravure et notamment de Gustave Doré, mais aussi par moment de l’Art déco. La précision des arrière-plans (perspectives et anatomies parfaites) contraste avec les premiers-plans en style hachuré. L’illustrateur s’amuse en outre dans des jeux d’image, utilisant des déformations ou par exemple cette pleine page reprenant une vue de haut d’une maison à la Cluedo…



L’ouvrage regroupe cinq histoires:



Silencieux comme une tombe (49 pages):gian_4



Une actrice de films d’épouvante disparaît alors qu’un démon est invoqué et sème la pagaille en ville. Le chasseur de fantômes Benedict et son acolyte St. George le cinéaste apparaissent pour la première fois ainsi que l’esprit grandiloquent de la série: le paquebot planté par la proue, le casque de Benedict,… La création artistique n’est jamais loin chez les Monstermen qui naviguent entre studio de cinéma et actrices du cinéma muet. Le déroulement est échevelé, plein d’action, sans queue ni tête mais permet à Gianni de se faire plaisir et nous avec.



Autopsie en si bémol (18 pages):



Cette fois Lawrence St George raconte ses mésaventures avec une bande de pirates à tête de poulpe. La courte histoire est emplie de références mais j’avoue ne pas avoir tout compris…



Un cadeau pour le vilain (12 pages):



Un riche seigneur convoque les Monstermen pour chasser des démons de son manoir. On comprend que les « explorateurs de l’étrange » du Corpus Monstrum (fraternité secrète) interviennent sur demande pour éliminer des spectres.



Le crâne et l’homme des neiges (24 pages):3



L’histoire la plus construite et la plus intéressants graphiquement comme scénaristiquement, qui s’ouvre sur ce qui est sans doute la plus belle planche du recueil: une lamasserie perchée sur un piton défiant les lois de la gravité. Le crâne d’un puissant nécromancien est depuis des lustres dans cet endroit reculé. Les Corpus Monstrum vont se rendre sur l’Everest pour le récupérer et y rencontreront le Yéti…



O pécheur, tombés bien bas (12 pages):



L’infâme Crulk (déjà vu dans la première séquence) tente d’attirer Benedict dans un piège dans les tréfonds de la terre.



Globalement s’agissant de « short stories » l’intrigue n’est que secondaire et souvent tarabiscotée. Ce qui intéresse l’auteur c’est de proposer des galeries monstrueuses, des illustrations fantastiques, d’illustrer le monde des fantômes. Entre surréalisme pour les jeux d’optique et de découpage de cases (qu’on peut trouver chez Ledroit par moment) et pandémonium médiéval à la Giotto. Les corps sont tordus, les lieux sont immenses (la lamasserie, le paquebot) et l’auteur n’oublie pas de convier des figures connues telles que l’abominable homme des neiges, le père noël ou la créature de Frankenstein. Corpus monstrum est une sorte de grand fantasme d’aventure, fantastique et surréaliste d’un maître de l’illustration à l’ancienne.



4 Calvin/5
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Hellboy: Into the Silent Sea

Ce tome est le troisième d'histoires complètes consacrées à Hellboy, dans une collection mettant en avant un artiste. Le premier à en avoir bénéficié fut Richard Corben avec Hellboy: House of the Living Dead (2011), réédité dans Hellboy in Mexico. Le deuxième fut celui réalisé par Duncan Fegredo : Hellboy: The Midnight Circus (2013) toujours à partir d'un scénario de Mike Mignola. Celui-ci est initialement paru en 2017, coécrit par Mike Mignola, coécrit, dessiné et encré par Garry Gianni, avec une mise en couleurs réalisée par Dave Stewart. Il comprend une bande dessinée de 49 pages. La couverture a été réalisée par Mike Mignola. Il a dédicacé ce tome à Ray Bradbury, Gregory Peck, Herman Melville et William Hope Hodgson, ce qui donne déjà une bonne idée de la nature du récit.



Le récit s'ouvre avec une citation extraite de La complainte du vieux marin (Rime of the ancient mariner, 1797-1799) de Samuel Coleridge (1772-1834). Hellboy se trouve dans un cimetière de navires en bois. Il s'installe dans un petit esquif muni d'une voile, et d'une paire de rame. Les cellules de texte citent un poème de Thomas Haynes Bayly (1797-1839). À la nuit tombée, il heurte un navire de gros tonnage appelé Rebecca, un trois-mâts. Il reprend connaissance, enchaîné au grand mât, alors que les marins viennent le contempler, pour répondre aux exhortations du capitaine du Rebecca. Le capitaine souhaite conserver Hellboy à bord pour le revendre par la suite comme bête de foire, certains marins souhaitent le passer par-dessus bord pour éviter qu'il n'attire le malheur. L'un d'eux ayant tiré son couteau pour faire obéir le capitaine, celui-ci l'abat froidement sur place.



Un bref échange débute entre le capitaine et Hellboy. Ce dernier se souvient de ses aventures sous-marines (dans Strange places) et de sa rencontre avec des sirènes. La nuit tombée, un jeune garçon vient donner un peu d'eau à Hellboy, toujours enchaîné au mat. Il s'appelle William et est accompagné d'un chien appelé Kip. Il lui dit que les marins pensent qu'il est le diable en personne. Une femme vêtue d'une longue robe noire fait son apparition sur le pont et explique le but de cette expédition dont elle est la responsable : trouver une créature marine légendaire de type serpentin. Elle appartient à la confrérie Heliopic de Raa, et a pu recueillir des informations d'une momie retrouvée dans la cité perdue de Tunungar.



Après la lecture des 2 premiers tomes de cette collection, le lecteur sait déjà qu'il va découvrir une histoire complète, s'insérant dans l'histoire personnelle d'Hellboy (avant qu'il ne finisse en Enfer), et rendant hommage à des auteurs significatifs dans l'imaginaire de Mike Mignola. Il détecte par exemple le principe d'un capitaine un peu obnubilé par sa mission de trouver une créature marine : le capitaine a beau ne pas être nommé, il est difficile de ne pas penser à Achab, le capitaine du Péquod, dans Moby Dick (1956) d'Herman Melville. Hellboy lui-même déclare s'appeler Ishmael au garçon, avant de donner un prénom plus passepartout (Joe). Pourtant, l'hommage reste assez distancié, car il n'est pas possible de reconnaître Grégory Peck dans le capitaine de la Rébecca, ou de retrouver la métaphore spirituelle de défi à Dieu. D'ailleurs, le capitaine de la Rébecca est plus préoccupé par la vente d'Hellboy comme bête de cirque, que par le monstre que souhaite retrouver la Dame. De même le clin d'œil à Hodgson se limite à prénommer le jeune garçon William, sous-entendant que son imagination sera décuplée par ce dont il est témoin.



Comme dans les 2 premiers tomes, l'intrigue est assez maigre et se laisse deviner facilement. Hellboy se retrouve embringué dans une chasse au monstre voulue par quelqu'un d'autre et il devra faire usage de sa force pour assurer la sécurité des innocents. Comme à son habitude, Mike Mignola s'amuse avec son lecteur en ne lui donnant pas vraiment ce qu'il attend. Pour commencer, Hellboy passe une petite moitié du récit, enchaîné au grand mât, étant réduit à l'impuissance ne pouvant que discuter avec les personnes qui viennent le voir. Ce parti pris déstabilise un peu le lecteur qui s'attendait à ce qu'Hellboy occupe le premier rôle et soit le moteur de ces aventures. Ensuite les coscénaristes racontent leur histoire en un laps de temps très réduit, environ 36 heures. Ils ont recours à un retour dans le passé, lorsque la Dame raconte comment elle en est arrivée à prendre la tête de cette expédition. Son histoire évoque les récits d'aventure à destination de jeunes hommes, datant de la fin du dix-neuvième siècle ou du début du vingtième, avec cette cité perdue, et cette momie pas tout à fait morte.



Le lecteur constate également que Mike Mignola fait le nécessaire pour rattacher proprement ce récit à l'univers partagé d'Hellboy qu'il a développé à la fois au travers de sa série, mais aussi des séries dérivées consacrées au BPRD, à Abe Sapien, ou encore à sir Edward Grey. Ainsi la Dame fait partie de la confrérie Heliopic de Raa. Le lecteur sourit, amusé que cette fraternité compte parmi ses effectifs, une personne de sexe féminin. Le créateur d'Hellboy prend également soin de situer cette aventure par rapport aux autres, et donc dans la continuité de son personnage. Le lecteur se laisse donc gentiment emmener dans cet hommage à plusieurs créateurs, avec une histoire qui prend son temps et un enjeu très convenu. Il sourit à nouveau quand il découvre que les auteurs sont allés jusqu'à inclure une incantation Heca emen raa, qui est répétée à plusieurs reprises, et à rattacher leur légende d'un serpent de mer, à celle de l'exclusion d'Ève et Adam, du jardin d'Éden par l'entremise d'un serpent.



Outre le fait de retrouver Hellboy pour une aventure de plus, ce tome procure également le plaisir de retrouver un artiste assez rare, auteur de MonsterMen and Other scary stories, et ayant dessiné les aventures de Prince Valiant de 2004 à 2012. Le lecteur remarque tout de suite la caractéristique principale de ses dessins : l'utilisation de petits traits fins et secs, pouvant servir à conférer une texture à une surface, ou de traits fins et secs plus longs courant en parallèle pour rendre compte de l'ombre portée. Ce mode de finition évoque les gravures du dix-neuvième siècle en plus frustes. Il confère tout de suite une apparence ancienne et sans âge à la narration visuelle. Il confère aussi une belle texture de bois au navire. Le lecteur voit sur chaque page le plaisir que l'artiste prend à représenter la silhouette du navire, les mâts (le mât de misaine, le grand mât, le mât d'artimon, le mât de beaupré), les haubans, les barres de flèches, les poulies, les cordages, les planches du pont, le bastingage. Dans les 2 premières pages, il peut voir les carcasses de navire éventrées, avec les structures en bois apparentes.



Le lecteur plonge dans une évocation de la marine à voile du dix-neuvième siècle, un peu simplifiée, mais très convaincante. Il en va de même pour la chaise roulante sur laquelle est transportée la momie, ou le phonographe bricolé au travers duquel elle s'exprime. Dans différentes séquences, il repère d'autres éléments évoquant les grandes explorations du dix-neuvième siècle : les fouilles archéologiques dans la cité perdue de Tunungar, le couple de lion dans la jungle. Les dessins rendent également bien compte des éléments plus macabres comme un brouillard inquiétant, un visage si pâle qu'il en est presque blanc, un corps décharné, une mer démontée, une multitude grouillante de monstres marins. Comme à son habitude, Dave Stewart réalise une mise en couleurs en retenue et sophistiquée. Il choisit une teinte dominante pour chaque scène et il joue parfois du contraste entre cette teinte, et celle différente d'une unique case sur la planche, évoquant le passé. Il donne l'impression de n'utiliser que des aplats unis de couleur, mais en y prêtant attention, le lecteur constate qu'il joue de petites variations dans les nuances pour rehausser discrètement quelques reliefs dans les formes détourées.



La combinaison des dessins un peu raides de Gary Gianni et des couleurs en apparence ternes de Dave Stewart aboutit à une narration visuelle qui évoque la forme d'un conte du temps passé, mais encore porteur de sens pour un lecteur contemporain. Ce n'est pas une impression facile à concrétiser, sans sembler être factice ou forcée. Le lecteur s'immerge dans cette évocation d'un passé teinté d'onirisme et découvre un hommage à Moby Dick et William Hope Hodgson, au sein d'une histoire entièrement intégrée à l'univers si particulier d'Hellboy. Malgré tout, ce récit ne présente pas l'épaisseur thématique de celui d'Herman Melville, et l'intrigue reste un peu trop linéaire pour accaparer l'attention du lecteur. Il reste un bon moment de lecture à la saveur inimitable, capable de transporter le lecteur dans un endroit fantomatique.
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20 000 lieues sous les mers

Très belle adaptation de 20 000 lieues sous les mers de Jules Verne.
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Corpus Monstrum

Mike Mignola, s’il se contente aujourd’hui de pondre des scénars au kilomètre pas forcément toujours inspirés, a toujours su bien s’entourer pour les mettre en image.



Gary Gianni est un exemple flagrant ; l’univers graphique du dessinateur, dont la filiation remonte aux grands du genre, de Colan à Wrightson en passant par Severin, gothique à souhait donc, est un vecteur idéal pour l’univers Mignolesque.







Mais pas que ; il y a plus d’une vingtaine d’années, dans les anthologies Dark Horse Books Of Witchraft/the Dead/Haunting…j’avais découvert les illustrations de textes de grands maîtres de l'épouvante par Gianni avec beaucoup de plaisir.







Et puis Gianni, c’est aussi une quasi décennie de reprise du Comics des Comics, Prince Valiant, et sa version n’a pas (trop) à rougir de celle de son illustre prédécesseur et créateur du titre.

Voici que Mosquito, toujours à l’affut, nous propose ce Corpus Monstrum, recueil de cinq aventures des héros de Gianni, enquêteurs du paranormal, menés par Benedict un personnage énigmatique au visage masqué par un casque de chevalier (les amateurs de Franco-Belge ne manqueront pas de faire le parallèle avec, Choc Némésis de Tif et Tondu dont Gianni n’apprit l’existence que bien après avoir crée son personnage).







Créatures dantesques, situations cauchemardesques, les scénarios basculent en un instant dans le chaos le plus total à l’inspiration ouvertement lovecraftienne, le tout servi par un dessin en noir et banc old school expressif et détaillé à souhait dans une mise en page inventive voire audacieuse.







Un must du genre à n’en pas douter !

Un conseil d'écoute musicale pour accompagner: http://bobd.over-blog.com/2017/10/epouvante.choc/corpus-mostrum-vs.the-vault-of-horror.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..
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Corpus Monstrum

Le Corpus Monstrum n’est pas un de ces livres très sérieux sur les chasseurs de sorcières. On pourrait croire qu’il date, mais en fait il rend hommage, caricature ou dépasse ses anciens maîtres, pour déjouer les habitudes et certitudes du lecteur.
Lien : https://www.avoir-alire.com/..
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Corpus Monstrum

Alors, si vous cherchez le bon frisson, si vous voulez lire de bonnes histoires fantastiques, Corpus Monstrum est LA lecture qu'il vous faut ! L'album à ne pas manquer en cette fin d'année.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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