L’imaginaire, c’est la vie.
Avouer qu'on s'était trompé, c'est rendre le plus éclatant hommage à la perspicacité de son esprit.
Celui qui trouve sans chercher est celui qui a longtemps cherché sans trouver.
Le paradis, à n'en pas douter, est une immense bibliothèque.
Une âme habituée est une âme morte.
Imaginer, c’est hausser le réel d’un ton.
Un jaune de Van Gogh est un or alchimiste, un or butiné sur mille fleurs, élaboré comme un miel solaire. Ce n’est jamais simplement l’or du blé, de la flamme, ou de chaise de paille ; c’est un or à jamais individualisé par les interminables songes du génie. Il n’appartient plus au monde, mais il est le bien d’un homme, le cœur d’un homme, la vérité élémentaire trouvée dans la contemplation de toute une vie. Ce feu, au ciel, grossit justement les étoiles. Jusque-là va la témérité d’un élément actif, d’un élément qui excite assez la matière pour en faire une nouvelle lumière.
Le droit de rêver
Depuis que Monet a peint les nénuphars d'Ile-de- France, ils sont devenus plus beaux, plus grands.
Ah ! Comme les philosophes s’instruiraient s’ils consentaient à lire les poètes.
La poétique de l’espace, 1957
Le paradis, à n'en pas douter, n'est qu'une immense bibliothèque.
Il y aura toujours plus de choses dans un coffret fermé que dans un coffret ouvert. La vérification fait mourir les images. Toujours, imaginer sera plus grand que vivre.
Une goutte d'eau suffit pour créer un monde.
Le moi s’éveille par la grâce du toi.
Les livres ne se font pas seulement avec ce que l'on sait et ce que l'on voit. Ils ont besoin de racines plus profondes.
La terre et les rêveries du repos
C'est parce que nous nous unifions autour de notre nom et de notre dignité - cette noblesse du pauvre - que nous pouvons transporter sur l'avenir l'unité d'une âme. La copie que nous refaisons sans cesse doit d'ailleurs s'améliorer, ou bien le modèle inutile se ternit et l'âme, qui n'est qu'une persistance esthétique, se dissout.
Le corps de l'oiseau est fait de l'air qui l'entoure, sa vie est faite du mouvement qui l'emporte.
L'air et les songes
Un être se rend libre en se consumant pour se renouveler, en se donnant ainsi le destin d’une flamme.
Le poète est celui qui a le pouvoir de déclencher le réveil de l'émotion poétique dans l'âme du lecteur.
L'oeil est un petit soleil humain qui projette sa lumière sur le monde dans une volonté de voir clairement.
« Il faut la mémoire de beaucoup d'instants pour faire un souvenir complet ».