Dans « Si le grain ne meurt », André Gide relate ses souvenirs d’enfance de vacances uzétiennes. (…) Dans cette écriture admirable qui fait notre enchantement, défilent devant nous d’amusants et savoureux tableaux de la vie uzétienne ; de sa famille, de ses relations, des gourmandises locales et de ses promenades dans la campagne d’Uzès, qu’il « aimait passionnément ». Magnifiques pages d’anthologie, que nous savons presque par cœur à force de les avoir relues. L’une d’elles a été choisie comme sujet de dictée à tous les écoliers de France (…) C’est l’épisode de « la bille logée dans un trou de la porte » .
Séjour du jeune Racine à Uzès
Nous sommes en 1661. Il a donc 22 ans ; orphelin depuis ses premières années, il vient de terminer ses humanités au collège d’Harcourt, aujourd’hui lycée Saint-Louis, et il cherche sa voie.
Son oncle maternel, le chanoine Sconin, official et grand vicaire de l’évêque, le fait venir à Uzès auprès de lui, dans l’espoir de lui faire obtenir un bénéfice ecclésiastique qui lui assurerait des moyens d’existence. Il reste ici dix-huit mois environ mais n’obtient pas le bénéfice escompté, et il repart pour Paris , abandonnant cette vocation religieuse qu’un autre avait choisie à sa place mais allant vers un destin qui fera de lui le plus grands de nos poètes classiques.
Avant-propos
Le charme et l'attrait d'une vieille cité comme la nôtre ne sont pas faits seulement de l'ensemble architectural de ses monuments anciens, de la grâce de ses paysages ciselés dans la lumière, de la douceur de son climat et de l'air pur qu'on y respire, mais encore des souvenirs historiques qui sont attachés à ses vieilles pierres et qui ont porté au loin le prestige d'Uzès, cité ducale, épiscopale et consulaire.