C'est un fait aujourd'hui reconnu : les pouvoirs psychiques existent. Télépathie, psychométrie, vision à distance, autoscopie, rêves prémonitoires, etc.. tout cela semble déjà, presque, de l'histoire ancienne bien que ces phénomènes soient toujours à l'ordre du jour et activement étudiés pai de nombreuses sociétés. Plus encore, la science actuelle commence si bien à les étudier, afin d'en rechercher les lois, que relativement peu de personnes les nient catégoriquement.
LE KARMA
Le Karma des théosophes ne consiste pas en un fatalisme grossier ; c'est une loi qui nous place là où nous devons être pour progresser, tout en nous laissant notre libre arbitre, notre liberté do choix. Le Karma n'a jamais obligé un homme à accomplir telle ou telle action, il fournit simplement les circonstances et l'homme dispose à son gré de ces circonstances.
LA REINCARNATION
Ce retour peut-il s'effectuer en une seule vie humaine?
Une seule existence terrestre peut-elle suffire à cette grandiose évolution? Non, répond le théosophe, elle s'effectue par des retours successifs. — De même qu'un arbre se dépouille chaque année de ses feuilles et revêt chaque printemps le feuillage grâce auquel il reprend de nouveau contact avec l'ambiance, de même l'homme, sans cesser de vivre, à certaines périodes de son évolution, se dépouille de ses véhicules inférieurs pour le repos, pour l'assimilation lente des expériences faites. Puis il renaît, il reprend contact avec le plan physique, jusqu'au jour où, comme i'arbre, ayant grandi, mais grandi en amour, en intelligence, en savoir, en puissance, il a achevé son évolution physique et échappe ainsi à la roue des renaissances, à moins qu'il ne revienne sur terre pour faire profiter ses frères des trésors qu'il possède, servir a l'humanité de guide et d'instructeur sur le sentier de l'évolution.
APERÇU DE THÉOSOPHIE
La Société théosophique a été fondée en 1875, par Mme Blavatsky et le Colonel Olcott, ce qui ne signifie nullement que la théosophie remonte à celte époque ; le mot fut employé par de nombreux mystiques du moyen âge et par d'autres, antérieurs à ceux-là, puisqu'il est en effet admis que la théosophie, d'après Diogène de Laërce, devrait son origine à Pot-Amoun, lequel vivait aux premiers temps de la dynastie des Ptolémées. Le même auteur ajoute que le nom du créateur de la doctrine est un mot copte signifiant : « le consacré à Amoun », Amoun étant le Dieu de la Sagesse.
L'ETHIQUE
La partie éthique de l'enseignement théosophique consiste à cultiver la pensée, à méditer, à contrôler la pensée et les sens, à acquérir les vertus. Il y a là tout un entrainement que le théosophe appelle Le Sentier du Disciple, sentier au terme duquel les ainés de l'humanité, les Maîtres, vous confèrent l'Initiation, la première, car d'autres suivent avant de parvenir à l'état de Maître réel. L'état de Maître n'est lui-même qu'une étape dans l'évolution ; après cette étape, commence l'évolution supra-humaine.
Le but de ce système était d'enseigner certaines grandes vérités morales à ceux qui cherchaient la vérité. C'est ce à quoi les Mystères de l'Antiquité étaient destinés.
La Société Théosophique ne serait donc, en ce sens, qu'une sorte de rejeton vivant des Mystères de l'Antiquité qui, cette fois, loin de croître à l'ombre des temples et caché de la foule, a pris racine en pleine civilisation moderne.
Le mal n'est donc que l'absence de perfection, perfection vers laquelle nous tendons tous, de par notre essence divine, au cours d'une longue évolution. Il nous reste à établir le mécanisme de celte évolution ; c'est l'un des points les plus intéressants de l'enseignement théosophique. Pour le théosophe, Vie et Matière sont inséparables.