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Critiques de Gaëtan Noël (23)
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Sauvez-vous : La fin vous appartient

L’écologie et la science-fiction peuvent-elles faire bon ménage? Le court roman de Gaëtan Noël tente de nous donner une réponse. Nous sommes sur une planète Terre dévastée et moribonde où il n’y a plus qu’un seul survivant, Léonard qui vient d’enterrer sa compagne. Le réchauffement climatique a eu raison de notre civilisation. L’ultime représentant de la race humaine est en train de se morfondre quand soudain un vaisseau extraterrestre fait son apparition.

Cette rencontre du troisième type semble survenir bien trop tard. Quel est l’intérêt pour le dernier représentant des humains de rencontrer des visiteurs de l’espace? Que peuvent-ils encore nous apporter comme aide pour éviter notre naufrage ? Pourquoi venir sur une planète où la race principale n’a plus qu’un seul individu vivant ? Toutes ces questions vont permettre à l’auteur de nous expliquer dans un premier temps, les raisons qui nous ont conduits à cette apocalypse planétaire ; et dans un second temps, les solutions à apporter pour éviter un nouveau désastre écologique et donner une deuxième chance à l’humanité…

Une histoire dramatique ou une histoire pleine d’optimisme ? Sommes-nous prêt à nous sauver nous-même ? Sommes-nous prêt à saisir cette nouvelle chance qui nous est offerte ?

Comme le dit si bien Gaëtan Noël : la fin nous appartient.



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Le tourment des rois, tome 1 : A la lumière d..

Livre découvert suite à une interview de l'auteur que j'ai trouvé très pertinent dans ses déclarations. J'ai eu envie de découvrir son travail, et en particulier ce livre.



Pour ma part, je salue une très bonne écriture, un vrai style, on sent un auteur déjà mature et avec une vraie démarche pro (très peu de coquilles, peu de vrais maladresses de tournure). Un peu d'emphase parfois, mais rien de rédhibitoire (et le genre du livre s'y prête). Bref, sur la forme, un livre qui aurait pu sortir d'une maison d'édition pro.



Sur le fond, l'histoire tient la route. L'auteur ne se disperse pas, il tient son sujet, il sait où il va, et ça fait plaisir. Là-encore on sent que l'histoire a été réfléchie mûrement, que les personnages ont été construits. C'est du travail propre.



Mon seul bémol viendra en fait du découpage de la saga et de la couverture. J'ai eu du mal à me repérer au début avec cette histoire de livre I, de part. 1 - part. 2, d'intégrale..., sachant que tous les livres ont la même couverture, laquelle en plus est abstraite et n'aide donc pas à bien se repérer. Ce n'est que mon avis, mais d'un point de vue commercial il serait préférable de mieux identifier chaque livre et édition pour faciliter la tâche de clients lambda comme moi !





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Cela aussi passera

J'ai découvert l'auteur Gaëtan Noël durant le confinement. Dans mon fil d'actualité Facebook est passée une publication pour obtenir ce titre gratuitement en version numérique.

J'ai donc tenté l'aventure avec ce conte traditionnel réécrit par Gaëtan Noël et je dois dire que j'ai été conquise par sa plume fluide et poétique. En ces temps tourmentés ça fait du bien de s'évader et de ne pas oublier que "Cela aussi passera".
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Sauvez-vous : La fin vous appartient

Pour ceux qui suivent la Marmite depuis ses débuts, vous n’êtes pas sans savoir que l’auteur Gaëtan Noël a marqué son année 2018 grâce à son premier roman, Le Tourment des Rois, une dark-fantasy aux grandes promesses épiques et fond philosophique.



Cette année, Gaëtan Noël revient avec un nouveau roman très différent (peut-être pas tant, mais… vous comprendrez pourquoi par vous-mêmes), dans un genre science-fiction, post-apocalyptique. Il traite d’un sujet « d’actualité » (même si nous trouvons que c’est un brin réducteur de le formuler ainsi) : l’écologie et le destin de l’humanité.



L’écologie.





Sans doute un sujet qui a sensibilisé nombre d’entre vous comme il peut agacer ceux qui se sentent le moins concernés… Mais avez-vous déjà imaginé ce qui pourrait vraiment advenir dans quelques années ? Oui, nous ne partons pas du principe que tout puisse se dérouler dans plusieurs siècles ou millénaires. Pensez que vous ne pouvez pas vous en laver les mains, que ce ne sont pas les enfants de vos enfants de vos enfants […] qui seront les victimes de la fin du monde.



Pensez que c’est vous.





Vous qui affrontez le courroux de notre planète, vous qui subissez les conséquences de ce que l’on croyait acquis…



Avez-vous imaginé… le final ?



Mais peut-on le déduire, en avoir une idée, sans connaître tous les tenants et les aboutissants ? Pour pallier un problème majeur, ne faut-il pas avant tout le comprendre ?



C’est ce que Gaëtan Noël nous propose dans ce nouvel ouvrage qui est un appel au secours.



Une prise de conscience.





Léo, c’est un héros qui pourrait être n’importe lequel d’entre vous. Mais Léo, c’est un anthropologue de soixante-deux ans.



Et un survivant.



Le survivant.



Celui qui reste après l’extinction totale des dix milliards d’êtres humains sur Terre.



Mais grâce à Léo, nous remontons le fil de l’Histoire afin de comprendre comment nous en sommes arriver là.





Gaëtan Noël s’est lancé dans un travail de recherches pesées, réfléchies et vérifiées. Après des mois de documentation, il nous permet par le biais de son héros de réellement prendre conscience de quand tout a commencé, pourquoi, comment, et — avec humilité — ce qui aurait pu être fait pour l’éviter. Nous partons du principe que tout est acté, que c’est terminé.



C’est donc une remise en question totale, de l’individu comme de l’humanité tout entière.



Mais c’est aussi un décorticage en règle de cette nature que nous partageons tous, à l’aube de l’Homo-Sapiens ; l’anthropologue Léo/Gaëtan Noël grattent nos écorces et s’infiltrent, couche après couche, dans l’intimité de notre espèce pour en soutirer les faiblesses… et les forces, pour comprendre, expliquer qui nous sommes et pourquoi nous n’avons pas pu nous sauver.





Ce sont des débats moraux, philosophiques entre plusieurs voix (nous n’en dirons pas davantage sur cette question précise).



Mais ne craignez pas de la lourdeur ou un rabâchage en règle.



À travers ce texte ouvert, ce dernier témoignage de l’homme qui reste, c’est avant tout une histoire narrée avec soin, humanité et fluidité. C’est accessible, ludique et appréciable. Nous sommes loin du matraquage habituel où l’on nous sert des graphiques et des chiffres à tout-va au point que notre regard se floute, le cerveau se déconnecte.



Tout est simple dans sa complexité.



Gaëtan Noël utilise sa sensibilité à l’Imaginaire pour rajouter un axe science-fiction ; cela permet entre autres d’agrémenter son texte d’un nouveau souffle et, ainsi, introduire une intrigue en supplément. Intrigue qui nous pousse à en vouloir davantage, tourner les pages même si elles nous font mal, même si elles percutent, même si c’est un miroir cruel de notre existence et à celle qui fut pour des milliers d’autres.





Toutefois, il n’est pas question d’un axe emprunté débouchant sur des séries d’action et de twists dynamiques.



Le rythme est posé, curieusement calme, à une rare exception. Ce n’est pas pour autant ennuyeux, tant il y a d’informations, une dynamique qui s’émancipe de ce que l’on attend d’ordinaire avec un tel genre littéraire.



L’impact est émotionnel, puis mental.



Et le roman se termine d’une façon originale. Un choix narratif très intéressant qui pourrait donner plus de poids encore à ce qui est transmis.



Pour ceux qui n’ont pas lu Le Tourment des Rois, vous pourriez être quelque peu surpris par les références que l’on trouve dans Sauvez-vous – il est cependant agréable que ces références-là soient expliquées afin que nous ne soyons pas perdus. Mieux encore, sans doute vous donneront-elles envie de découvrir ce premier roman. Pour les autres, ce sera un plaisir de les reconnaître à travers les lignes pour les plus attentifs d’entre tous. Un petit hommage à ce travail de Gaëtan Noël — l’on comprend qu’il a une place très particulière.





Nous retrouvons l’intérêt de Gaëtan Noël pour la philosophie, les grandes interrogations et les fondements existentiels. Mais l’impact est peut-être différent, puisque nous sommes confrontés à notre propre univers, nous sommes face à un être humain ordinaire — l’identification est alors plus prononcée et troublante.



Il est question de notre avenir dans sa cruelle finalité.



Ce nouveau roman est donc un message. Le message préventif et celui de l’espoir. C’est une histoire qui peut être lue par le plus grand nombre : par plaisir ou par intérêt pour ses thématiques. Il peut être lu comme un nouveau récit science-fiction à rajouter dans sa bibliothèque… au détail près que le contexte n’est pas le fruit de l’imagination.





Nous n’aurons pas de seconde chance.



Ce monde-là est celui qui nous attend…



… si nous ne nous sauvons pas.
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Le tourment des rois, tome 1 : A la lumière d..





Nous nous retrouvons aujourd’hui pour une chronique particulière. Et surtout pour un roman particulier. Difficile d’en parler, de transmettre ce qu’on ressent entre les pages de cette œuvre. Il faut le vivre pour le comprendre. Mais essayons tout de même…



Avant même de commencer la lecture, l’auteur joue avec nos méninges. Le sous-titre « A la lumière de l’ombre » nous offre un paradoxe intéressant. Des dizaines de questions se bousculent déjà dans notre esprit : la lumière peut-elle exister sans l’ombre ? Et l’ombre sans la lumière ? Cette ambivalence est appuyée par le résumé, notamment dans la phrase « Reniant notre humanité pour mieux la sauver ». Hydan semble être un héros torturé entre le bien et le mal, entre ce qu’il veut et ce qu’il doit faire. Est-ce que tout détruire et la seule solution pour tout reconstruire ? Défendre ses idéaux… Mais à quel prix ? La signature « le dernier roi » n’annonce rien qui vaille. De plus, nous comprenons qu’il va s’agir de « mémoire », une histoire contée par le héros lui-même. De fait, peut-on vraiment lui faire confiance ? Sera-t-il honnête ? Que pouvons-nous tirer de ce qu’il dit ? Et de ce qu’il ne dit pas ? Nous nous apercevons qu’en plus du danger inhérent à l’intrigue, nous devront aussi nous méfier du personnage principal lui-même. Le tout habillé d’une belle couverture, épurée et cohérente, qui renforce cette ambiance mystérieuse et d’ores et déjà angoissante.



Nous entrons donc à tâtons dans les souvenirs d’Hydan, dernier roi d’Hydolia. Le souverain ne sait pas par où commencer, tant sa vie a été influencé bien avant sa propre naissance. Malgré nos doutes et nos peurs, le charme du héros ne tarde pas à nous envoûter. Nous plongeons d’abord dans son enfance, puis lors de sa trentième année, alors qu’il n’est encore que le prince héritier. Une vie complexe auprès d’Horden, son père, qu’il décrit comme un roi tyrannique attaché aux traditions barbares, ne se préoccupant que de son pouvoir et de la peur qu’il inspire. Ainsi que de son frère Kaderian, séducteur et guerrier uniquement guidé par ses pulsions.



Mais Hydan est différent. Homme de valeur et de principe, il compte bien changer les choses. Plein de bonnes intentions, le trentenaire nous fait part de ses honorables intentions, de ses plans. Il nous implore de ne pas croire aux contes de fées sur la fondation d’Hydolia… Tout n’est qu’un tissu de mensonges, et la seule vérité se trouve ici, dans ses mémoires. Une vérité bien plus sombre que celle qui l’aurait imaginé. Tandis qu’il évoque ses premières rébellions, ses premières initiatives, il poursuit amère sur le futur à venir. Répétant sans cesse « si j’avais su… » ou encore « si l’on m’avait dit… » , le prince fait monter la tension et l’angoisse. On ne peut s’empêcher de poursuivre notre voyage au cœur du château pour comprendre ce qui est arrivé.



Là est toute la force du roman. Un protagoniste qui nous assure n’avoir que des bonnes intentions, qui hurle sa volonté de faire régner la justice et la paix. Prêt à se sacrifier pour cette cause qui lui tient à cœur. Mais il y a un fossé entre un prince et un roi. Ce dernier doit parfois faire des choix difficiles, et le jeune héritier l’apprendra à ses dépens. Mais en sera-t-il capable ? Il faudra lire pour le savoir… Chaque pas vers la lumière le fait sombrer un peu plus. Pourtant, l’on s’attache à lui, et l’on espère de notre cœur qu’il parviendra à atteindre son but. La dimension « confidence » du roman fait d’Hydan notre ami l’espace d’un instant. Le désir de faire connaître la vérité à laisser place au besoin de se confesser. Confesser les mauvais choix, confesser les âmes fauchées pour en sauver mille autres… Le jeu en valait-il la chandelle ? Toute la question est là. Rien n’est noir, rien n’est blanc. Tout n’est que nuance… Le Bien appelle le Mal, et le Mal appelle le Bien. Qui va vivre et qui va mourir ? Qui a le droit de choisir ? Là encore, il faudra le voir par vous-même…



La « transformation » d’Hydan de prince rêveur a futur souverain tourmentée passe aussi par une dimension fantastique intéressante. S’il est risqué de l’évoquer sans en révéler trop, il serait dommage de l’oublier. Gaëtan Noël insuffle petit à petit les éléments fantastiques dans son livre, sans pour autant occulter la dimension psychologique et politique du roman. Bien dosée, cette facette de l’histoire va rehausser l’intrigue, ajoutant de nouveaux enjeux importants, multipliant les questions et les possibilités. Si certains secrets étaient parfois plus faciles à deviner, on se prend au jeu du mystère et laisse Hydan — et son créateur — s’amuser avec nous.



Un autre travail important a été accordé aux personnages qui gravitent autour de notre héros et qui lui apportent tous du relief et approfondissent l’intrigue. En plus des membres masculins de la famille royale, Hydan est hanté par le souvenir douloureux de sa mère Lulia, « la plus belle reine d’Hydolia » et sa sœur Akarina disparu lorsqu’il n’était qu’un enfant. À ses côtés, on retrouve Maître Heliott, une sorte de précepteur qui enseigne le prince. Personnage appréciable, quelque peu en retrait, il parait pourtant en savoir beaucoup. Tout comme Hodanir, maître d’armes et homme de confiance d’Hydan. Une relation très forte uni les deux hommes, donnant à Hodanir la figure du père qu’Horden n’a pas su être.



Durant son périple, le trentenaire fera aussi la rencontre de Khaalina, une jeune femme intrigante et l’une des mieux construit du roman — après Hydan, bien évidemment — autant dans sa psychologie que dans son rôle. Et puis d’autres personnages secondaires que je ne peux citer, compagnons de route d’Hydan et qui apporte un réel vent de fraîcheur dans cette histoire parfois très sombre, et même pendant des scènes où la tension est palpable.



Une tension présente surtout dans les scènes de combat. Les descriptions sont détaillées et réalistes, sans tomber dans l’horreur non plus, si bien que le lecteur peut parfaitement se faire l’image dans son esprit. Quelque chose de très filmique dans les scènes de combat, et surtout d’intense. C’est aussi le cas des personnages qu’on visualise très bien, et des décors dans lesquelles Hydan évolue. Les mots sont choisis avec soin et la plume de l’auteur rend le tout envoûtant. Si les nombreux adverbes et l’utilisation très régulière de la ponctuation « ?! » peut faire tiquer, tout cela est très vite éluder par un vocabulaire riche et une syntaxe fluide qui s’écoule le long de quelque 500 pages. L’on arrive à la fin sans s’y attendre, avec l’envie puissante de tout reprendre depuis le début.



Si les premières pages peuvent faire penser que l’on s’engouffre dans une fantasy classique au schéma vu et revu, il n’en est rien. Certains éléments de l’intrigue et certaines résolutions sont, certes, propre aux histoires de fantasy, Gaëtan Noël ne manque pas de nous surprendre.



Son héros porte à lui seul toute l’originalité de cet ouvrage hors normes, jouant avec les codes du genre pour mieux les modeler à sa guise. Les réflexions psychologiques profondes du protagoniste, ses sentiments si tortueux et cette bataille qu’il livre contre lui-même fait son originalité. C’est aussi pour cela que l’on reste à ses côtés, que l’on se prend d’affection pour lui malgré tout… Les émotions sont gérées d’une main de maître et il n’est pas impossible d’y laisser quelques larmes et un morceau de son cœur. « Le Tourment des Rois » nous prend aux tripes, bousculant nos émotions vivement, mais avec élégance.



La conclusion est… Indescriptible. Toute l’ambiguïté, tout le paradoxe du personnage, la fantasy, la politique, les émotions… Tout, absolument tout se met au service de cette fin percutante qui ne nous donne qu’une envie : se jeter sur le tome 2.



Ce roman n’est pas un coup de cœur, ni un coup de foudre. Il ne s’agit pas de l’aimer ou de l’adorer. C’est bien plus que ça, bien plus fort et plus grand. Cet œuvre est la raison pour laquelle l’écriture a été inventée, la raison pour laquelle on aime lire, la raison pour laquelle les auteurs indépendants doivent continuer de se battre et la raison pour laquelle nous devons continuer d’écrire.



Continuer, coûte que coûte, quel qu’en soit le prix, à embrasser le tourment des rois…
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Le tourment des rois, tome 1 : A la lumière d..

Tout comme Hydan, Prince Héritier du royaume d’Hydolia, peine à choisir le commencement de ses mémoires, je peine quant à moi à choisir quelle forme donner à cette chronique. Car cette lecture ne fut semblable à aucune autre : plus qu’une lecture coup de cœur, coup de foudre, coup de poing, cette lecture fut tout simplement une révolution littéraire. Que vous dire, que vous taire ? Comment vous faire saisir tout l’intérêt et toute l’originalité de ce roman si novateur sans risquer de vous en dévoiler trop et vous gâcher ainsi le plaisir de la découverte ? Comment, tout simplement, rendre hommage à ce récit qui m’a happée du début à la fin sans me laisser souffler une seule seconde, qui m’a fait passer par toutes les émotions possibles et inimaginables et qui m’a obligée à ne pas rester passive face à ma lecture mais à y prendre activement part ?



Hydan ne s’en cache pas : le désaccord qui existe entre son père et lui est profond et absolu. Là où Horden le Roi ne cherche qu’à affirmer la puissance guerrière de sa terrible armée et à attiser la crainte que fait naitre le Royaume d’Hydolia en tous les cœurs du continent, Hydan souhaite ardemment améliorer les conditions de vie de son peuple, faire naitre le respect non par la violence mais par l’honneur et la vertu. Il ne suffisait que d’une étincelle pour faire s’embraser le feu de la guerre entre le père et le fils, entre la Tradition et l’Evolution … Et une fois le combat engagé, plus moyen de faire marche arrière. Jusqu’où Hydan sera-t-il prêt à aller pour faire vivre l’idée qui anime son âme et son corps ? Saura-t-il tout sacrifier pour faire entrer son nom dans l’Histoire … ou bien ne parviendra-t-il pas à faire face au Tourment des rois ?



J’en ai bien conscience : ce résumé ne semble pas bien original. Un conflit de pouvoir, voilà tout ce qu’il annonce. Et pourtant … Vous n’imaginez pas tout ce qui se cache derrière cette histoire apparemment banale. Je ne l’imaginais pas non plus. Je ne m’attendais pas une seule seconde à ce qui allait me tomber dessus lorsque j’ai ouvert cet énorme et magnifique pavé de cinq-cents pages. Je m’attendais à des batailles épiques et sanguinolentes, à des complots meurtriers et diaboliques, à des morts cruelles et dramatiques, à une touche de magie mystique et sinistre … Comment pouvais-je deviner ce qui se cachait derrière cette intrigue déjà bien prometteuse en actions et rebondissements ? Comment pouvais-je savoir qu’il ne s’agissait ici que de la partie émergée de l’iceberg ? Car ce livre est tout … sauf un simple livre de fantasy comme on en trouve tant de nos jours. Il est bien plus que cela, tellement plus que cela !



Au bout de quelques pages à peine, le ton est donné : Hydan n’est pas un héros de fantasy comme les autres. Son esprit est en proie à d’incessants questionnements sur le sens de la vie, sur la distinction entre le bien et le mal et les nuances qui existent au cœur de cette opposition purement manichéenne, sur le pouvoir et les injustices … Bien plus distrayant qu’un traité de philosophie, ce roman est toutefois aussi riche que ces derniers en terme de réflexions métaphysiques ! Que l’on soit d’accord avec notre fougueux prince ou non, force est de constater que ce livre ouvre la porte à une foule de questionnements … Hydan s’interroge ainsi sur sa destinée, sur sa liberté, sur sa lâcheté, peut-être, aussi. Jusqu’où doit-on se battre pour une idée, une idéologie, un idéal ? Comment savoir ce qui est juste, bon, moral ? Où se situe la frontière entre l’honneur et l’orgueil, entre l’obéissance et la lâcheté ? Se pose également la question de l’identité : qui suis-je ? qu’est-ce qui fait de moi ce que je suis : mes actes ou mes possessions, mes pensées ou ce que je montre au monde ? Quel régal que de suivre les méditations de ce héros atypique, qui n’hésite pas à avouer ses doutes, ses échecs, ses erreurs, ses faiblesses à son lecteur ! On s’attache si rapidement à lui, si humain en dépit du « sang maudit » qui coule dans ses veines …



Car le Tourment des rois reste malgré tout un roman de fantasy, avec sa mythologie, ses mystères … L’auteur distille ci et là des indices, des signes, des détails que le lecteur se doit de remarquer s’il veut comprendre avant d’apprendre. Les seuls secrets sont ceux qui sont gardés. Voilà une réplique qui rythme le récit, une rengaine qui confirme au lecteur se dont il se doute surement déjà : les révélations ne font que commencer. Si j’ai parfois eu la satisfaction de voir se confirmer certaines de mes suppositions, j’ai également eu souvent la frustration de me rendre compte que mes hypothèses étaient complétement à côté de la plaque. L’auteur nous fait tourner en bourrique, nous fait douter sans cesse, fait monter progressivement la tension jusqu’à une apothéose inattendue qui donne envie de voyager dans le futur pour savoir comment les choses vont se finir, quel est le fin mot de cette histoire pleine d’énigmes et de rebondissements. On est complétement happé par cette intrigue si bien menée, si bien racontée …



En effet, Gaëtan Noël a une plume extraordinaire, magnifique, magique ! Il y a dans cette narration une dose certaine de poésie, d’onirique … et de profondément sombre, dur. Cette ambivalence, qui correspond bien évidemment à l’ambiguïté du personnage sans cesse tiraillé entre l’ombre et la lumière, le bien et le mal, la paix et la guerre, cette ambivalence donc fait toute la richesse et la beauté de ce style parfaitement maitrisé et unique. Tantôt les descriptions sont lyriques et imagées, tantôt les actions sont brutales et brèves. L’auteur joue énormément sur les sonorités, usant et abusant d’allitérations et d’assonances pour narrer cette histoire : aux scènes les plus calmes la douceur, aux scènes les plus violentes la rugosité … Rares sont les auteurs à prendre autant en compte cette résonnance entre la sonorité des mots et leur impact. Cette narration est vivante, elle se fraye un chemin pour venir résonner au plus profond de notre cœur et de notre âme, pour que cette histoire ne soit pas uniquement de papier et d’encre mais de chair et de sang. On vibre littéralement à l’unisson de cette histoire, c’est tellement impressionnant de vivre un récit avec autant de force ! Epoustouflant, et parfois un peu effrayant. Les péripéties d’Hydan … ne seraient-elles pas finalement le reflet de notre propre existence ?



En bref, vous l’aurez bien compris : un livre comme celui-ci, on n’en trouve pas souvent. Ce livre peut, et va, marquer, voire changer, votre vie. Aujourd’hui encore, deux jours après avoir tourné la dernière page, j’ai toutes les difficultés du monde à passer à autre chose, à me concentrer sur un autre récit. Cette fin me hante, elle me promet un second tome encore plus captivant et foudroyant, et je ne sais pas comment je vais pouvoir faire pour attendre la suite. Ce livre m’a fait vibrer, trembler, pleurer, sourire, il m’a bouleversée et étonnée. Il m’a fait retenir ma respiration, il m’a fait éclater de rire. Il fait partis de ces livres qui ne s’oublient pas : qu’on le veuille ou non, il est impossible de faire comme si on ne l’avait pas lu. Lisez ce livre, n’hésitez pas : il est très sûrement un des plus beaux romans qu’il m’ait été donné de lire, même si je peine à décrire ce qu’il a fait naitre en moi. On vit ce livre plus qu’on ne le lit …
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Le tourment des rois, tome 1 : A la lumière d..

Le Tourment des Rois – Livre 1 est les mémoires de Hydan, Prince Héritier du royaume d’Hydolia dont l’actuel roi, Horden, est un souverain belliqueux et cruel. Hydan, contrairement à son père, n’aspire pas à la même vision de la royauté d’où les nombreuses querelles entre les deux hommes. Jusqu’où sera prêt à aller Hydan pour défendre ses idéaux ?



L’histoire racontée comme ça ne semble pas exceptionnelle. Mais l’auteur, Gaëtan Noël, a su décrire des personnages aussi attachants que complexes, créer une intrigue des plus palpitantes où les révélations sont aussi nombreux que surprenantes (même si parfois on les suppose en amont), dépeindre un monde imaginaire, fantastique et légendaire.



Comme bien souvent, le récit commence de la manière la plus classique, sans élément de fantasy. Plus on avance dans l’histoire, plus le fantasy prend de l’ampleur et devient élément indispensable à ce monde.



Le récit à la première personne nous permet une introspection totale dans l’esprit d’Hydan. Il nous livre les éléments de sa vie avec minutie, tout en prenant du recul à certains instants, marquant ainsi davantage de mystère. Bien qu’il s’agisse de mémoires du Prince Héritier, nous vivons chaque instant comme l’instant présent. Au début nous ne savons pas grand chose sur les éléments extraordinaires qui l’entourent, puis comme lui, nous en apprenons de plus en plus, nos connaissances s’acquièrent en même temps que les siennes.



Les questionnements d’Hydan sur l’humanité, la royauté, les principes ou les valeurs d’autrui sont très pertinents. Tout au long du roman, il n’a de cesse de se poser des questions parfois existentielles et en cela Le Tourment des Rois est très riche en réflexions.



Bref, je ne vais pas détailler tous les aspects du livre car il faudrait pour cela que je raconte quelques passages. Cependant, avec l’intrigue, le mystère, les questionnements, la personnalité complexe d’Hydan mais aussi des autres personnages proches de lui, font que l’on ne voit pas les pages défilées. Contrairement à certains héros de fantasy, Hydan a des faiblesses et l’auteur joue avec ces dernières. C’est très certainement ce qui fait qu’Hydan est un personnage auquel je me suis beaucoup attachée car avant tout il est humain avec ses forces, ses faiblesses et rien ne nous est caché dans l’histoire.



Encore merci à Gaëtan Noël pour cette première excellente lecture de 2018 et ce premier énorme coup de coeur. L’année commence bien !
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Le tourment des rois, tome 1 : A la lumière d..

Quel plaisir de lire un roman autoédité de cette qualité là ! Ce premier tome est un joli pavé de 513 pages, bien construit, sans faute d'orthographe, bien présenté, etc.

L'auteur a une plume parfois poétique, parfois émotive, parfois philosophique, parfois dure. Elle colle avec l'idée que je me fais du "médiéval". Une plume incisive, énergique, détaillée : on ne s'ennuie pas un seul instant, on dévore les lignes, les pages, les chapitres,...

Gaëtan Noël a su créé un vrai Monde, une histoire où tout se tient... Même le suspens !

Le côté fantaisiste du roman n'intervient pas de suite, ce qui permet aux lecteurs de s'installer confortablement dans l'histoire, de faire plus ample connaissance avec les différents protagonistes...

Je... J'ai dévoré ce roman, moi : je vous en souhaite autant.
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Emmène-toi avec moi

Emmène-toi avec moi est un chouette petit conte tout mignon avec une sirène qui rencontre un humain... L'auteur veut faire passer un message sur ce qu'est l'amour et remettre en question certains préjugés à ce sujet. Ce conte complète les romans "Le tourment des rois" du même auteur, que je ne manquerai pas de lire prochainement.
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Emmène-toi avec moi

C'est le second conte de Gaëtan Noël que je lis.

Encore une fois j'ai apprécié sa plume fluide et poétique.

Un conte philosophique sympathique, qui se lit vite, et qui appelle à s'interroger sur la vie et ses grandes questions existentielles ; ici il sera question de départ vers l'inconnu et d'amour.

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Sauvez-vous : La fin vous appartient

Prise de conscience.



La Terre n'est plus que l'ombre d'elle-même. L'Homme , par sa présence et son manque de conscience l'a détruite, provoquant ainsi la fin de l'humanité. Il ne reste qu'une seul survivant , Léo. Mais celui-ci voit sa fin arriver. Lui qui n'a plus rien va se retrouver confronté à une situation inattendue. Et s'il existait une chance de tout changer ?



Que dire de ce roman si ce nest que tel un uppercut bien placé il vous remet les idées en place, de façon claire, nette et précise.



Ce roman nous confronte à notre potentiel avenir , à celui qui nous attend si nous ne réagissons pas à temps.



Léonard a vu son monde s'écrouler. Il a perdu tous ceux à qui il tenait et se retrouve désormais seul . Seul sur une Terre désolée où vivre est devenu impossible.

L'Homme l'a rendue inhabitable, hostile à la moindre vie . Par inconscience ou égoïsme il s'est lui-même conduit à sa perte.

Mais alors que tout semble perdu peut-on encore espérer un miracle ?



Léo n'y croit plus . Et pourtant. Pourtant il va se retrouver confronter à l'incroyable. L'espoir d'une seconde chance, l'espoir que tout change. Mais le mérite t-on vraiment ? L'Homme est-il capable de prendre conscience de ses failles ?



Avec ce roman Gaëtan Noël nous invite à prendre conscience du monde qui nous entoure et de ce qu'il est en train de devenir à cause de nous. Un monde qui se meurt, par nous et de nous.

Il nous pousse à nous interroger sur nous , sur notre capacité à changer , à mettre de côté certains de nos petits privilèges , à faire face à la réalité des choses.

Il nous offre l'occasion de prendre le bon chemin.



Il faudrait être idiot ou particulièrement aveugle pour ne pas se rendre compte de l'état actuel de notre planète. Nos comportements , nos choix, nos ambitions influent sur le monde qui nous entoure . Le monde change mais pas pour le meilleur malheureusement. Petit à petit nous périclitons, coupables de n'avoir pas su voir l'évidence.



Ce roman est là pour nous le rappeler certes mais aussi pour nous dire qu'il nest pas encore tout à fait trop tard , que peut-être il nous reste une chance de changer les choses mais pour cela il faut le vouloir vraiment. Tout nest qu'une question de prise de conscience et de remise en question. Certes cela n'est point facile mais cela est plus que nécessaire. Sinon bientôt nous ne serons plus.



À vous de choisir , de décider de ce que sera votre avenir. La fin vous appartient , ne gâchez pas cette chance.




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Le tourment des rois, tome 1 : A la lumière d..

Un titre alléchant, une couverture mystérieuse ; une histoire ténébreuse. Le Tourment des Rois est un monument. J’en ai un petit peu parler sur les réseaux mais cette lecture, cette histoire fût magistrale et je vais avoir toutes les peines du monde à organiser clairement mes idées. Le fait est que Le Tourment des Rois est une lecture coup de poing, le genre de lecture qui marque à vie et dont on se souvient longtemps.

L’intrigue en elle‑même peut paraitre simple : une histoire de succession monarchique, un roi tyrannique aux idéaux surannés, un prince animé par l’attention qu’il porte au bien‑être de son peuple, le tout dans un contexte fantastique sanctionné par une malédiction. Simple oui, mais complexifiée par un mode narratif à la fois ingénieux et absolument génial. Le Tourment des Rois n’est pas un simple récit, il est des mémoires rédigées par ce même prince aux idées novatrices. Des mémoires qui lui permettent d’établir la rétrospective d’une vie qui atteint son crépuscule, de revenir sur des erreurs qu’il commente, de s’excuser ou de se dérober ; de questionner son histoire en somme. Ce mode narratif, outre une fluidité certaine, permet la tension du récit : certaines actions que le lecteur prend pour acquises sonnent le glas d’une ultime erreur. Le narrateur vient démonter chacune des actions qui peuvent paraitre louable de la plus terrible des façons : le questionnement. Ces commentaires, ces hypothèses viennent incarner le titre du roman et boucler la boucle avec brio.

Le tourment justement, se décline de plusieurs façon au fil du roman : passant d’incertitude quant au passé à un conflit intérieur entre le coeur et l’esprit, il se matérialise en troubles amoureux. C’est ce même tourment, comme un écho au titre qui permet au héros de se déployer et de déployer sa grandeur d’âme. Les autres personnages, quels qu’ils soient, apportent au déroulement de l’intrigue : du maitre d’arme et ami à la fille du forgeron, en passant par l’infirmière abusée. Chacun vient incarner l’une des facettes du héros et permet au lecteur de le juger en son âme et conscience. Juger oui, puisqu’il est forcément question de jugement : le jugement que porte Hydan sur ses propres actions et le jugement auquel il invite le lecteur. S’il est question d’un système monarchique qui semble bien loin du notre, les réflexions et les questions qu’il soulève inscrit le récit dans une contemporanéité assez probante. C’est du grand art et c’est divinement bien mené.

Bien mené exactement comme le sont les différentes intrigues enchâssées. C’est assez fou mais rien n’est laissé au hasard. La moindre petite information est réutilisée, développée, corrigée. Une simple description physique sert la révélation d’un secret. La lecture d’un conte pour enfant cristallise une force surnaturelle. Un départ permet une arrivée. Le tout donne une impression de réalité, comme si l’auteur n’avait pas eu à imaginer, comme s’il n’avait fait que retranscrire un vécu. Une impression étrange mais tellement, tellement plaisante…

La question de l’écriture enfin : quel voyage. Tant par les réflexions que par le simple usage de la langue. J’ai eu un mal fou à définir quelle citation serait retenue pour cet article, de même que j’ai un mal fou à me dire que le second tome n’est pas en ma possession. Les monologue intérieurs d’Hydan sont plus troublants les uns que les autres, plus beaux aussi. Le soin apporté au choix des mots est indéniable, de même que la beauté qui en résulte. S’il est évident qu’au terme de ce premier tome, il est nécessaire de féliciter l’auteur, je pense qu’il est encore plus juste de le remercier. De le remercier pour le plaisir partagé, et de le remercier pour ce magnifique ouvrage.
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Le tourment des rois, tome 1 : A la lumière d..

L'auteur nous fait entrer de suite dans son univers sombre avec ce prologue assez surprenant et les questions se bousculent. Que signifie toute cette horreur ? Quelle malédiction pèse sur ce royaume ?



Certains vont encore me dire que je suis trop bon public mais ce n'est pas de ma faute si je tombe très souvent sur des petites pépites. Et c'est encore le cas pour le Tourment des Rois de Gaëtan Noël.

Dans un livre de fantasy il y a d'un côté les bons et de l'autre les méchants mais ici il ne faut pas se limiter à ça. Au fil des pages on découvre avec effroi que les personnages ne sont pas ceux qu'ils semblaient être. Il est difficile de cerner tous ces protagonistes, ils ont pour la plupart plusieurs facettes.

Quant à Hydan, c'est un personnage principal atypique. Il est déchiré perpétuellement, tiraillé entre sa propre vision des choses et ses devoirs de prince héritier. Il traverse bien des désillusions, il se sent perdu et seul. Sa famille se résume à un père aveuglé par la soif de puissance et à un jeune frère qui cache un lourd secret. Sur qui Hydan va-t-il pouvoir réellement compter ?

Au milieu de tout cela il va essayer de se trouver, de se construire pour reboucher ce trou béant dans sa poitrine, une blessure d'enfance qui ne s’est jamais refermée.

Des liens sacrés vont se former et lui insuffler espoir et énergie. Il n'est plus seul et se laisse aller à rêver.



Mais l'auteur n'est pas tendre avec ses personnages, il les malmène, les torture intérieurement et joue avec leurs nerfs. Le lecteur est traité de la même façon, il faut avoir le coeur bien accroché car l’auteur n’épargne personne. Notre héros principal Hydan va subir mille tourments et va devoir faire des sacrifices. Les combats vont faire rage, le sang va couler ainsi que les larmes, il y aura des morts à pleurer.



Tout est réuni pour passer un très bon moment de lecture, le récit est bien rythmé mais le seul petit hic de l'histoire est la fin du livre, c’est une fin qui nous met au supplice. Je n'en dirai pas plus pour ne pas gâcher l'effet de surprise.



Le Tourment des Rois est un très beau livre, autant au niveau de la forme que de son contenu. C'est un joli pavé de plus de 500 pages qui nous emmène dans un monde de fantasy pur et dur, un peu noir, un univers où se mêlent action et émotion. Entre combats et déchirements l'auteur nous tient en haleine jusqu'au bout. On ne peut plus lâcher ce livre, chaque page apporte son lot de mystères et de questionnements qui nous rapprochent un peu plus de la vérité.



Le style de l'auteur est efficace et agréable à lire. La narration est au passé et à la première personne, c'est un exercice difficile mais ici le pari est réussi, l’auteur le maîtrise parfaitement.

La plume est incisive, un brin ténébreuse, elle donne une ambiance particulière au récit. Il n'y a aucune hésitation, l'auteur sait exactement où il veut nous mener. Le texte est travaillé en profondeur, l’orthographe et la syntaxe sont parfaites.



Ce premier tome a été à la hauteur de mes espérances, une écriture fluide, une histoire originale et des personnages attachants. J’attends la suite avec impatience car Gaëtan Noël nous laisse complètement perdu.
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Le tourment des rois, tome 1 : A la lumière d..

Un roman qui m'avait attiré par son résumé que j'ai vu sur la plateforme Simplement.pro. Merci à l'auteur de me l'avoir envoyé, car j'ai franchement passé un excellent moment de lecture...



L'histoire est celle de Hydan, qui nous raconte son histoire à travers ses mémoires. En effet, il est le dernier héritier d'un royaume, qui est en train de partir à la dérive avec à la tête son père, qui met le chaos partout où il passe. Alors que Hyden veut devenir un roi très différent de son père, mais ce dernier ne semble pas vouloir lui laisser une véritable place pour diriger Hydolia... Tous les deux ont une vision différente de leur royaume : l'un ne veut que guerres et conservatisme, alors que le second souhaite la paix et une certaine évolution des mœurs...



Dès les premières pages, j'ai été plongée dans cet univers original entièrement créé par l'auteur. Il faut dire qu'il nous le détaille énormément tout en ne répondant pas tout de suite à toutes nos questions. J'ai rarement vu une histoire aussi intense. Sur ce point-là, cela me rappelle la Saga 'Outlander' ou 'Le Trône de fer', qui sont aussi des histoires avec des tomes très intense et dense. Et j'aime ce genre d'univers que l'on ne retrouve pas partout. De plus, j'ai beaucoup aimé l'histoire que je trouve à la fois "aventurière" et philosophique. Je n'avais jamais lu une histoire, qui alliait les deux et je trouve cela étonnant. Je pensais m'ennuyer par moment pour certains passages, mais en faite, cela m'a fait réfléchir sur l'histoire, mais aussi sur le monde qui nous entoure. Et franchement, à aucun moment je ne me suis ennuyée, vu toutes les choses qui se passent dans ce roman.



A la fin, j'aurais pu croire que l'histoire était finie, mais les derniers paragraphes ouvrent vraiment sur une nouvelle aventure et je suis curieuse de la découvrir.



Hydan est l’héritier du trône d'Hydolia. Il est très différent de son père et pense énormément à son peuple et aux peuples voisins contrairement à ce dernier. Au début, j'ai cru qu'il était vraiment égoïste, car mal dans sa peau, j'avais l'impression qu'il ne pensait vraiment qu'à lui. Mais j'ai appris à le connaitre au fil des pages et au fil de ses aventures. Du coup, j'ai vraiment compris la philosophie pour lequel il vit, pour lequel il se bat et veut se battre. Donc au bout d'une cinquantaine de pages, j'ai vraiment apprécié ce personnage et cela a renforcé le fait que j'ai apprécié cette histoire. C'est donc un personnage plein de bonne foi et de courage que j'ai appris à connaitre et à apprécier.



Le style d'écriture est très descriptif et émotive, mais elle reste accessible à tous, même si les chapitres restent quand même assez intense : il n'y a que quatorze pour cinq cents pages. La plume de l'auteur m'a vraiment charmé et j'ai été étonnée de découvrir une écriture aussi appréciable. Je pense lire d'autres romans de cet auteur, par commencer par la suite de ce roman quand elle sortira.



En général, une roman difficile de résumé en une seule phrase vu l'intensité de ce récit et l'originalité de ce dernier aussi. Je recommande vivement ce roman si tu veux quelques choses de différent.
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Le tourment des rois, tome 1 : A la lumière d..

Un livre extraordinaire et fantastique qui donne envie de lire la Partie 2 ! Ce roman parle à travers nous et nous avons l'impression de grandir en même temps que le personnage principal ! Certains passages du livre nous frappent en plein cœur et remettent parfois notre égo à sa bonne place. C'est un vrai régal !
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Sauvez-vous : La fin vous appartient

Un livre bouleversant et rempli de Vérités écologiques... Cette histoire est un mélange entre la Réalité et la fiction. Mais lorsque la Réalité prend le dessus sur la fiction : cela veut dire qu'il est temps d'agir ! Le livre de Gaëtan Noël n'est pas un livre comme les autres : c'est un livre à méditer et à prendre Conscience de nos actes du quotidien.
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Le tourment des rois, tome 1 : A la lumière d..

Le résumé de ce livre laissait espérer une histoire intéressante mais un peu classique "l'héritier déchu qui veut reconquérir son trône". Mais les pages de ce livres offrent bien plus que ça, et ce serais une erreur de passé à côté en pensant "encore la même histoire"...



J'ai retrouvé un peu de "Damné" de Hervé Gagnon dans les personnages et l'écriture du livre ; j'ai retrouvé un peu du "guerrier pacifique" dans les philosophies et les concept que l'auteur nous apportent à travers son récit ; et j'ai trouvé tout ce qu'il faut de surnaturel et d’ésotérisme pour que l'histoire décolle et ne ressemble à aucune autre.



Le personnage d'Hydan est hyper-attachant malgré son sérieux problème d'égo. Comme le titre l'indique, il est tourmenté de la première à la dernière page. Rien ne lui est épargné. Il avance constamment dans la souffrance et chacun de ses pas lui amènent des révélations qui le terrassent ou des coup-fourrés destiné à lui arraché la vie. Ses idéaux, on ne peut que les admirer, ses échecs on les regrettent avec lui et, ses souffrances, on peut presque les ressentir...



Et que dire de cette fin magistrale qui me laisse penser que l'auteur va nous amener bien plus loin que sa "simple" histoire de prise de pouvoir.



Je ne sortirais pas du lot des autres lecteurs en disant que j'attends impatiemment la suite des aventures de ce cher Hydan, qui va encore rester dans la tourmente pendant longtemps. KAHI !!!
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Sauvez-vous : La fin vous appartient

Pendant bien longtemps, le post-apocalyptique n’était qu’un genre destiné à « jouer à se faire peur », comme on regarde un film d’horreur : des zombies à tous les coins de rue qui dévorent des cervelles encore palpitantes de vie, des extraterrestres bien décidés à nous exterminer comme de vulgaires insectes … L’ambiance était propice à ces pics d’adrénaline tant convoités. Mais mois après mois, années après années, le genre se transforme petit à petit : plus proche de la réalité, il nous offre des fins du monde plus « plausibles » – pour ne pas dire « possibles » voire « probables » … Terminés les attaques d’extraterrestres ou les épidémies de zombies, c’est désormais la pollution, l’amenuisement des ressources, l’énergie nucléaire et le réchauffement climatique qui sont les visages de ces apocalypses « fictives ». Il semblerait que les auteurs de science-fiction soient les véritables visionnaires de ce monde … mais saurons-nous écouter leurs prédictions ? et plus encore, serons-nous prêts à agir pour changer les choses ?



Léonard est le dernier homme sur terre, ultime représentant d’une espèce anéantie par son propre génie. Au crépuscule de son existence, tandis qu’il enterre sa femme, le vieil homme se remémore … Il se souvient de l’humanité, de son évolution miraculeuse – dire que nous n’étions que des primates un peu plus curieux que les autres ! – mais aussi et surtout de ses erreurs, de son aveuglement, et de son inexorable déclin et finalement son extinction … Et il se questionne : comment en est-on arrivé là ? Comment cela se fait-il que l’homme, qui se veut l’être le plus intelligent sur Terre, a-t-il pu être aussi aveugle et détruire impunément tout ce qu’il touchait sans comprendre que c’était lui-même qu’il détruisait ? Sa rencontre avec une espèce extraterrestre lui offre une possibilité inouïe : donner une seconde chance à l’humanité, en espérant que celle-ci la saisisse … Sommes-nous prêts à attraper la main qui nous est ainsi tendue ? Sommes-nous prêts à nous sauver nous-mêmes de … nous-mêmes ?



« Et quand bien même l’humain finit par comprendre qu’il fallait arrêter de bruler les forêts tropicales, ces poumons de la planète, il était trop tard » … En ces jours funestes où la forêt amazonienne part en fumée, les mots de Léonard résonnent fort douloureusement … et pourraient apparaitre suffisamment fatalistes pour nous conforter dans le cercle vicieux qui nous fait penser que « puisqu’il est déjà trop tard, à quoi bon se prendre la tête avec le zéro déchet, avec l’économie d’énergie, avec tout ce qui nuit à notre petit confort ? ». Et pourtant, Léonard nous exhorte à ne surtout pas tomber dans ce piège : c’est ainsi que l’humanité a creusé son propre tombeau, nous dit-il du futur. Car voilà bien ce dont il est question dans ce livre : le futur de Léonard, c’est le nôtre si nous n’agissons pas. Si nous n’agissons pas aujourd’hui et maintenant, tant qu’il est encore temps. Ce livre, c’est un appel au secours du dernier survivant de notre humanité, ou plutôt, c’est une exhortation à faire en sorte que cet appel au secours n’ait jamais besoin d’être lancé. Ce livre, c’est une invitation à changer le futur, à créer une réalité parallèle de celle dans laquelle vit et meurt Léonard …



Tout ceci peut sembler bien sombre, j’en ai parfaitement conscience, et je m’en excuse, car ce livre est très loin d’être fataliste et déprimant, très loin d’être moralisateur ou accusateur. Oui, Léonard nous raconte comment l’humanité s’est condamnée elle-même, mais il le fait avec une bienveillance inouïe, car comment blâmer l’homme d’être ce qu’il est ? Il n’y a pas d’un côté les bons et de l’autre les mauvais, il n’y a pas de gentils et de méchants, simplement des hommes victimes de leur propre nature, et victime de cette société qu’il s’est créé en espérant y trouver le bonheur. Chaque innovation, chaque invention, est pensée comme la solution à un problème, sans que nous ne soyons capables d’anticiper les nouveaux problèmes que cela va causer et qu’il faudra de nouveau résoudre d’une façon ou d’une autre … « Des générations entières, la mienne y comprise, avaient été éduquées en leur bourrant le crâne que le succès social et économique était le sens de la vie. ». Piégés par le mythe de la croissance économique, du rendement et de la productivité, nous avons perdu de vue que le bonheur ne s’achète pas … et surtout, nous avons perdu tout bon sens : à quoi bon produire toujours plus de viande alors que des milliers de tonnes sont ensuite jetées car non consommées ? pourquoi diable changer sans cesse de téléphone alors que le précédent marche encore parfaitement, gaspillant inutilement des composants extrêmement polluants ?



Mais contrairement à nombres d’auteurs de science-fiction qui dépeignent l’humanité comme la pire des engeances, Gaëtan Noël nous la présente donc bien plus comme une promesse : oui, bien sûr, l’humanité est loin d’être parfaite, et ses égarements ainsi que sa soif irraisonnée de richesses et de puissances ont des conséquences terribles. Mais à ses yeux, l’humanité a les moyens de se sauver, de se construire un avenir plus simple et plus beau, un futur où la nature ne serait plus notre ennemie mais notre meilleure alliée … à condition que nous soyons prêts à nous occuper d’elle autant qu’elle s’occupe de nous, à condition que nous apprenions à nous ouvrir au monde au lieu d’être sans cesse repliés sur nous-mêmes. A condition que nous soyons prêts à quelques efforts et sacrifices. Chacun, à notre échelle, nous pouvons faire quelque chose : c’est ce que l’auteur nous affirme en nous présentant, en annexe, quelques pistes à mettre en œuvre dans notre vie quotidiennes, des petites choses toute simples qui, si elles sont réalisées par le plus grand nombre, pourrait faire basculer la balance de l’autre côté : non plus vers notre extinction programmée, mais vers une renaissance … L’avenir nous appartient, à nous de décider si vous voulons avancer vers la fin ou vers un renouveau.



En bref, vous l’aurez bien compris, c’est un récit incroyablement court mais terriblement percutant que nous propose Gaëtan Noël pour sa première irruption dans le monde de la science-fiction. Il nous offre une histoire certes tragique et dramatique, mais nous invite à ne surtout pas baisser les bras et tout laisser tomber, bien au contraire : on peut tous devenir des héros et héroïnes, si on le souhaite. On peut sauver Léonard. On peut sauver la terre et ses habitants. Alors sauvons-nous. Suivons l’exemple d’Hydan, héros du Tourment des Rois du même auteur – auquel celui-ci fait un petit clin d’œil au détour d’une page, mise en abime qui renforce encore plus la portée du roman – et « tentons le tout pour le tout, misons sur cette chance sur un milliard de sauver le monde ». Et « incarnons une idée » pour insuffler à d’autres l’envie de nous aider à sauver le monde et l’humanité.
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Le tourment des rois, tome 1 : A la lumière d..

J’ai beaucoup aimé la couverture pour son côté mystique qui colle merveilleusement bien avec le titre du roman et son quatrième de couverture n’a fait qu’attisé mon envie de le lire par son suspens.



Nous nous lançons dans l’histoire avec le Roi Hydan, le prince rebelle né héritier du royaume de Hydolia. Dès le commencement, Hydan revient sur son passé afin de nous faire connaître les secrets et tout l’extraordinaire que recèle le royaume d’Hydolia.

Hydan est un prince au fort caractère, avec un idéalisme sans pareil ce qu’il lui vaut d’être conflit permanent avec son père qui est un roi cruel et pour qui la guerre est inévitable.



Il est très difficile de vous parler en quelques mots de l’univers tellement riche que Gaétan Noël a créé. Nous vivons l’histoire du point de vue du prince Hydan, ce qui selon moi, est un réel plus dans un univers aussi grandiose et complexe que celui du royaume d’Hydolia. Le rythme du roman va crescendo et l’histoire mélange action et réflexion ce qui donne une dimension plus profonde et intéressante au roman. La plume de l’auteur ne gâche rien puisque les tournures comme le vocabulaire sont parfaits.



Gaëtan Noël a été une superbe découverte fantastique. Pouvoir créer un univers pareil n’est pas donné à tout le monde mais Gaëtan Noël a relevé le défi avec brio.

Pour tout ceux qui aiment les univers riches, le fantastique empli de réflexions, je vous recommande vivement « Le tourment des rois » qui fait parti des romans qui m’a happé en 2018 et j’ai hâte de connaître la suite.
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Le tourment des rois, tome 1 : A la lumière d..

Gaëtan Noël sort son tout premier roman Le Tourment des Rois – Livre 1 à l’âge de trente ans. Auteur discret, mais non moins passionné par son univers et ses personnages, il est susceptible de nous réserver quelques surprises en parallèle de son intrigue principale.



Si certains classent ce livre dans le genre fantasy, récit initiatique ou encore fantastique, l’on peut aussi le considérer comme une dark fantasy pure et dure.



L’auteur nous propose l’histoire d’Hydan, dernier roi d’Hydolia, sous forme de Mémoires. Si l’on se fie au synopsis et aux premières intentions narrées, l’on peut comprendre qu’il sera question de son ascension semée d’embûches, des difficultés de son règne et, plus tard, sa chute… (Vraiment ? Monsieur Noël semble plutôt joueur. Tout ne sera pas aussi simple.)



Hydan, prince héritier, se voit en conflit permanent avec son père, Horden. N’épousant pas les mêmes idéaux, c’est un bras de fer quotidien — un jeu très dangereux pour l’Héritier de la grande puissance mondiale qu’est Hydolia. Hydan est excédé, sans compter que de sombres secrets semblent l’entourer depuis son plus jeune âge. À la croisée des s… chemins (petit clin d’œil à ceux qui auront lu ce roman), quelle décision prendra ce jeune homme de presque trente ans ? Jusqu’où ira-t-il pour faire valoir ses propres idéaux, sa vision du monde ? sortira-t-il indemne de sa quête de soi ?



















Si, de prime abord, le résumé tel qu’il est présenté aujourd’hui semble flirter avec du déjà-vu, détrompez-vous amis lecteurs. Adepte de philosophie, de grandes interrogations, Gaëtan Noël parsème son récit de ces questionnements des plus enrichissants, torturant ses protagonistes sur les fondements existentiels, sur lesquels peut bien se baser le Bien ou le Mal – en soi, le titre de ce premier tome est on ne peut plus explicite suite au recul pris après sa lecture : à la Lumière de l’Ombre. Posez-vous, réfléchissez, décryptez ce qui se cache derrière… le monde est-il manichéen ? Qu’est-ce qu’un héros ? N’importe qui peut-il se sacrifier ? Pour effleurer le Bien, doit-on transcender le Mal ? Dans ce cas-là, peut-on parler de nuances de gris ? (Non, toujours pas celui-là. Ne pensez pas à celui-là alors qu’il est question d’un fabuleux livre de fantasy ! Oust !)



Cela peut rappeler une vieille tournure aux allures bibliques. « Le cinq est le chiffre de l’Homme, le six celui du Diable, sept celui de Dieu. Pour que le cinq aille au sept, doit-il passer par le six ? Pour que l’Homme se rapproche de Dieu, doit-il passer par le Diable ? » (Je me demande si ce n’était pas dans un livre de Maxime Chattam…)



Ces nuances construisent, façonnent une matière des plus intéressantes quant aux différents personnages, mais surtout le héros, Hydan. Un protagoniste torturé, tourmenté, complexe et incroyablement attachant au point que l’on peut reprocher à l’auteur d’autant le faire souffrir. Le vieil Hydan relatant son histoire semble alors assis près de nous — si l’on préfère cette version à celle où nous serions en train de l’épier alors qu’il est derrière un imposant bureau à la lueur d’une bougie bientôt éteinte – rengorgé de ses expériences, de son passé ; un ami qui nous serre le cœur, en lequel on s’identifie et dont nous oserions tapoter l’épaule en signe de sollicitude et de compassion. Chaque héros est minutieusement travaillé, réfléchi pour apporter sa pierre à l’édifice et donner un sens au moindre évènement dans l’existence d’Hydan.



Le fait que Le Tourment des Rois se base sur un principe de Mémoires, il est parfois fascinant de prendre quelques instants, à certains passages du livre, pour réaliser que Gaëtan Noël a tout prévu. Toute la bobine de l’intrigue est déjà réfléchie, sans doute a-t-il déjà son a et son z comme la plupart des auteurs… mais son alphabet semble déjà complet. L’auteur nous élance dans un récit où l’on n’est pas à l’abri de la moindre chausse-trappe, coupe-jarret littéraire. On retient son souffle, on grogne, grince des dents, tapote les doigts sur les pages, impatients de découvrir la suite ou craintifs du moindre retournement de situation… Sans compter que Gaëtan Noël pousse son sadisme jusqu’à glisser quelques petites piques dans sa narration, telle que : « du moins, c’est ce que je croyais… » ; « Si j’avais su. » ; « Avec le recul désormais, je me dis que… » Rien de tel pour faire grimper l’adrénaline et dilater nos pupilles de peur ou d’excitation à l’idée d’une péripétie haletante ou encore d’une scène riche en émotions.



Diabolique.







Autre point très bon qui peut être souligné, c’est le côté cinématographique. Sans doute surprenant amené ainsi… mais il est important de préciser qu’à la lecture, les scènes, actions, débats se



modulent dans notre esprit en un film de fantasy.



Ou…



D’un seinen. Avis aux amateurs, le seinen est un genre manga s’adressant à un public adulte et averti, traitant de thèmes durs et matures qui se prêtent très bien à la fantasy. Il existe bien sûr en format papier, mais se transpose tout aussi bien en version animée. Dans les mouvements des personnages, les actions décrites, toute la gestuelle… beaucoup peut faire écho à ce genre qu’est le seinen. La fluidité, les expressions faciales, les faces à faces jusqu’aux cris égosillés qui tonnent dans notre tête aussi fort que dans une salle de trône (encore un petit clin d’œil.) C’est un régal de se plonger dans l’ambiance tout en visualisant parfaitement chaque mise en scène.







(Je mets cette vidéo ici pour illustrer le paragraphe au-dessus. Le combat débute à 1min. Arrêtez à 4 min si vous ne voulez pas en découvrir l’issue.)



Le Tourment des Rois est une belle promesse de Saga bouleversante, riche en larmes, en frustration, colère et bonheur au moindre éclaircissement dans la vie terrible d’Hydan. Une chose est certaine, le premier tome terminé, une fois refermé, l’on peut que se demander : à quand le prochain ?



Bravo Gaëtan Noël pour avoir écrit une fantasy d’une telle qualité.



Votre plume travaillée, soignée, fluide et agréable est à son parfait service.



Vous êtes encore une preuve qu’un roman autoédité peut être d’une qualité incroyable.



Bravo.
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