Gene Yang

Tes questions témoignent d’un esprit curieux, d’un désir de savoir. Souvent, c’est tout ce que Dieu attend de nous.

— Hé, j'ai vu votre démonstration de kung-fu aujourd'hui ! C'était spectaculaire !
— Ah oui ? Ahem ! Eh bien, ça fait un petit moment que je pratique le kung-fu.
— Un érudit et un maître de kung-fu ! Quel homme accompli !
— Un érudit ? Oh, non ! Pourquoi penses-tu que... ? Je ne sais même pas... Non. Seulement le kung-fu.
— Oh. Ton discours à la fin de la démonstration... J'y ai reconnu les mots de Qin Shi Huang. Je pensais que tu les récitais de mémoire.
— Ces mots, je... je ne suis pas sûr... Parfois, quand je m'entraîne avec mes frères-disciples, ce genre de mots... viennent tout seuls. Qui est Qin Shi Huang ?
— Le premier empereur de Chine.
— Hum... Je ne l'ai jamais vu dans un opéra. Où as-tu appris ces choses-là ?
— Mon père me donnait des livres quand j'étais petite.
— Ce thé est délicieux, tu sais !
— Ha ! Ha ! Nous savons tous deux qu'il ne s'agit que d'eau chaude. Il y a des mois que nous n'avons plus de thé. Mais c'est gentil de l'avoir dit. Je vais essayer de dormir. Bonne nuit, Bao.
— Bonne nuit, Mei Wen.

Je revins à l'église et commençai mon entraînement de diable. Je m'assis avec d'autres filles dans une petite classe humide. Mme Won faisait le catéchisme.
— Laissez-moi vous demander pourquoi vous êtes ici ? Êtes-vous ici pour quelques heures de répit loin de vos corvées quotidiennes ? Non. Êtes-vous ici pour vous faire de nouveaux amis ? Non. Vous êtes ici pour l'Évangile, et seulement pour l'Évangile. Si le soleil ne brille pas, l'obscurité s'abat sur le monde. Si les fleurs sont privées d'eau, elles dépérissent et meurent. De la même manière, si vous n'ouvrez pas vos cœurs au Christ, vous ne vous rapprocherez pas de Dieu. Des questions ?
— Aurons-nous un goûter à manger en écoutant ?
— Non.
Pendant les mois suivants, j'assistai au catéchisme chaque semaine, écoutant Mme Won ajouter de la confusion à la confusion.
— Alors, il n'y a qu'un Dieu ?
— C'est ça.
— Mais Il est aussi trois ?
— C'est ça.
— Alors, ça ressemble à du pain mais c'est son corps ?
— C'est ça.
— Et il faut le manger ?
— C'est ça.
— Alors, Il est complètement humain ?
— C'est ça.
— Mais Il est aussi complètement Dieu ?
— C'est ça.
Le déjeuner qui suivait en valait la peine, en tout cas.

Je m'incline vers le jardin de haricots, comme me l'a montré le maître. J'avale les cendres d'un sortilège. Je souffle tout ce qui est en moi. Le vent et le tonnerre surgissent de l'est... et les dieux obscurcissent le ciel. L'un d'entre eux est le plus sombre de tous. Sa robe noire ondule autour de lui comme de l'eau. Je ne le reconnais pas.

— Tes questions témoignent d'un esprit curieux, d'un désir de savoir. Souvent, c'est tout ce que Dieu attend de nous.

J'ai vu que mon père était comme un ancien héros... Un héros pour lequel on pourrait composer des opéras.

C'est facile de devenir ce qu'on veut... si on est prêt à perdre son âme.

— Master Roku.

— Aang.

— About how I left things before… I can explain. I didn’t feel… I just… I’m sorry, master Roku. I missed you so much.

— Aang, your past lives can only advise you from the perspectives of our own life histories, based on our own triumphs and failures. As the Avatar, you must find balance, not just between the spirit and the human, but between the past and the present, between us and you.

— […] No offense, what if you’re being blinded by your feelings?!

— You’re old enough now that we can talk about these things. You know what it’s like to be in love, right?

— … Yeah.

— So you know that the right kind of love, the kind that’s real, that sacrifices, that kind of love doesn’t blind you. It actually helps you see.