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3.65/5 (sur 562 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 24/09/1933
Mort(e) à : Neuilly-sur-Seine , le 13/02/2015
Biographie :

Geneviève Dormann est une journaliste et une écrivaine.

Elle est la fille de Maurice Dormann, un ministre des anciens combattants sous la troisième République, mort en 1947, qui était aussi journaliste et imprimeur.

À dix-sept ans, elle épouse le peintre Philippe Lejeune. Cinq ans et trois filles plus tard, elle se remarie (pour cinq ans aussi) avec le scénariste Jean-Loup Dabadie, dont elle a une autre fille.

En 1959, Geneviève débute une carrière dans le journalisme. Sa plume, sa verve et son insolence lui ouvrent les portes du Nouveau Candide, Marie-Claire, le Figaro Littéraire. La même année, elle publie La Fanfaronne, son premier roman.

Geneviève Dormann a beau haïr les distinctions, - en 1972 elle refuse d'être faite chevalier des Arts et des Lettres - elle se résout pourtant à en accepter quelques unes.

En 1975, son cinquième roman, Le Bateau du courrier obtient le prix des Deux Magots. En 1983, Le Roman de Sophie Trébuchet décroche le Kleber Haedens.

En 1989, elle publie Le Bal du dodo, récompensé par le Grand prix du roman de l'Académie française.

Son caractère trempé, son goût de l'aventure et des voyages (Indochine, Ile Maurice, etc.), son esprit provocant, souvent à contre-courant des modes idéologiques, se retrouvent dans ses romans.

Elle laisse derrière elle une dizaine d'ouvrages, romans, essais littéraires, biographies et une adaptation cinématographique du livre de Marguerite Yourcenar, Le Coup de grâce.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (101) Voir plus Ajouter une citation
Il lui arrivait parfois de se heurter aux portes closes lorsqu'elle y venait en dehors des heures d'office et elle en éprouvait un véritable désespoir. Comment peut-on fermer les portes d'une église au nez de l'angoisse qui vient s'y réfugier ? Un curé à qui elle avait posé la question avait regardé d'un air soupçonneux cette jeune fille qui ne ressemblait guère à ses ouailles habituelles. Il avait parlé de précautions nécessaires, de surveillance difficile, d'heures d'ouverture, Une réponse de gardien de musée.
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Geneviève Dormann
Les féministes sont tellement insupportables qu'elles sont arrivées à rendre misogynes jusqu'aux femmes elles-mêmes.
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Il était habillé, comme la première fois, d'un chandail blanc à col roulé. Un de ces chandails à côtes torsadées, en laine brute qu'en Irlande tricotent les femmes des marins, avec un dessin propre à chaque famille et qui sert à identifier les corps des hommes noyés, que la mer rejette. Un losange, une natte, un point de riz, la tricoteuse en larmes se penche vers la grève et reconnait les mailles qu'elle a alignées pendant des soirées d'hiver pour son Duncan O'Brian. Il n'y a pas de doute : les losanges sont au O'Brian, depuis tant et tant d'années. Si seulement le tricot avait eu les dessins ovales des Kennedy, elle aurait espéré encore que Ducan avait abordé un pays lointain après le naufrage et reviendrait un jour.
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Mais pas de danger qu'elle s'effondre ni même qu'elle se mette à pleurer ici, en pleine esplanade. Elle n'a pas été élevée dans ces idées-là. La grand'mère Martha était implacable à ce sujet : "On ne pleure pas n'importe où. Si tu as envie de pleurer, va aux cabinets." Elle y est souvent allée. En trente-deux ans, Verena Wäber a sangloté dans d'innombrables chiottes. Elle a connu les chagrins puants des cabinets de pensionnats, les chagrins chics des restaurants de luxe aux discrètes chasses d'eau azurées, elle a eu des chagrins campagnards, à la turque, et des chagrins cosmopolites d'aéroports que l'on paie modestement, à la sortie, par un penny ou un pfenning ou une roupie. De toute façon, le chagrin, c'est de la merde, pas autre chose. Pas mettre le pied dedans. Donc, Verena attendra pour pleurer. Si elle pleure.
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Depuis qu'elle est au monde, elle est confrontée à la mort. Les êtres qu'elle aime sont morts ou disparus : sa mère quand elle était enfant, puis son père. Volatilisée cette jeune tante Louise qui était pour elle comme une sœur élue. Et ses amis, ses cousins tous ceux-là, guillotinés à Nantes ou abattus dans les bois de Vendée. Ce n'est pas pour rien que la tête de Mlle de la Biliais tourbillonne dans ses cauchemars. De cette funèbre jeunesse, Sophie a tiré une certaine dureté (qu'on lui reprochera) et la conviction viscérale que la vie est fragile, si brève et qu'il convient d'y faire honneur durant qu'il en est temps. Et qu'il ne faut pas perdre une minute d'un bonheur menacé à si courte échéance. L'avenir ne la démentira pas.
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Dieu que ce Paris ressemble peu à ce qu'elle en a imaginé ! Cette ville immense, bruyante, tourbillonnante, cette foule, ce mouvement incessant des fiacres, des charrettes, des tombereaux, des calèches et des cabriolets (...) Et ce vacarme qui cesse à peine la nuit, ces hurlements, ces cris des marchands d'herbes, de fruits, d'eau, de balais, de sable. Ce tintamarre des attelages qui se heurtent, s'accrochent dans les rues étroites, s'agglutinent en d'inextricables agglomérats d'où fusent jurons, invectives et claquements de fouet. Et cette saleté, cette boue qui gicle de partout dès qu'il pleut, rend les pavés glissants, mortels.
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Un père disparu dont le corps n'a pas été retrouvé met longtemps à mourir. Longtemps Sophie Trébuchet espérera voir revenir le marin tant aimé. Puis, les années passant, elle abandonnera son image aux vagues. On lui dira qu'il a donné sa vie pour le Roi, pour la France. Elle se persuadera qu'il a glissé, un soir, dans une mer sans fond, par une nuit sans lune... C'est une fin habituelle pour les hommes de son pays.
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Même si cela ne s'avoue guère, la femme qui épouse le fils qu'on préfère est toujours, pour sa mère une ennemie. Menteuse est celle qui dira le contraire. Normal : on abandonne pas de gaieté de cœur à une autre femelle un homme qu'on a tenu dans son ventre. C'est aussi pourquoi les jeunes filles préfèrent épouser des orphelins.
Ce qui agaçait Mme de Carnoët, c'était d'avoir été mise au pied du mur dans cette affaire, de n'avoir pas vu venir 'l'ennemie", de ne pas avoir eu la possibilité de la choisir comme un moindre mal. Qu'elle fût anglaise ne faisait qu'ajouter à l'inimitié viscérale de Françoise de Carnoët, une notion de fatalité historique. Ainsi Albion continuait à s'acharner sur la France. Non contente de lui avoir empoisonné l'existence depuis la nuit des temps, d'avoir brûlé Jeanne D'Arc, coulé ses bateaux, débarqué au Cap Malheureux pour voler l'Isle de France, voici qu'elle posait sa patte avide sur Yves de Carnoët. Et impossible, désormais, de clamer fièrement que jamais sang britannique ne s'était mêlé à celui de la famille.
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Ma grand'mère Martha ressemblait à ces femmes inaltérables dont les traits romains et la charpente solide ont toujours inspiré les sculpteurs pour symboliser les institutions et les grandes idées. Les ans et les coups du sort n'avaient pas altéré sa haute stature qui semblait devoir toujours dominer les pusillanimités en tout genre de cette vallée de larmes.
Le nez droit, la natte épaisse qui couronnait sa tête aux traits réguliers, la musculature puissante de son corps, on les trouvait, de pierre ou de bronze, sur les monuments et dans les squares. Martha Eschenbrenner aurait très bien pu brandir une palme de la main droite en soutenant un poilu défaillant de la main gauche. Ou cracher de l'eau, toute nue, au milieu d'un bassin, parmi des chevaux cabrés.
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La France, c'était les murailles de Saint-Malo et les robes en crêoe de Chine de Nina Ricci, et Surcouf et Coco Chanel et les fantômes étincelants de Versailles et le muscat de Frontignan si doux les soirs d'été, et les chevaliers de la Table Ronde aux tournois des Cinq Nations et Jeanne d4arc parfumée au Shalimar de Guerlain et le champagne rose ruisselant sur les toits bleus des Invalides et Molière au volant d'une voiture Peugeot - un luxe, à Maurice - et l'Apollon de Bellac dans les vignes du Romanée-Conti, la mer de Charles Trenet et le père de Foucauld, la fille aînée de l’Église aux galas de l'Opéra, l'Alsace et la Lorraine, les thés du Claridge et la flèche de Chartres, la victoire du Grand Port, Sacha Guitry dans la violette de Toulouse, le sourire de l'Ange de Reims et la barbe immortelle de Victor Hugo sur les remparts du Mont-Saint-Michel, où la mer monte à la vitesse d'un cheval au galop, les bêtises de Cambrai et la douceur angevine, la valse lente d'une hirondelle sur les adieux de Fontainebleau. La France, c'est-à-dire la culture, l'esprit, le luxe, la beauté, la grandeur. Tout ce qui venait de France était beau et bon. Ils le savaient bien, ici, les marchands de goyaves du marché qui nommaient goyaves de Chine les fruits de qualité inférieure et goyaves-de-Chine-de-France, les meilleurs.
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