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4.25/5 (sur 42 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Fière Commune de Ste Mère , le 09/04/1933
Biographie :

Geneviève Duboscq est un auteur français qui a écrit l'ouvrage Dans la nuit du Débarquement, Bye bye Geneviève ainsi que Et Dieu sauva mon fils!.

A l’âge de 11 ans elle aide avec ses parents au sauvetage de deux bataillons de parachutistes américains des marais autour de son endroit.

Pour son geste elle est décorée avec Guard of Honour en Amérique, la Médaille du Courage en Israël et la Légion d’Honneur Française.

Le 14 août 1945, lorsqu’elle se promenait avec son cadet dans la clairière de la forêt d’Irsa la Ste Mère, elle tombe sur une mine antitank et elle est sérieusement blessée et son frère tué.

En 1950, elle épouse Theodule Troszezynski et devient la mère de 6 enfants, son premier enfant mourant quelques mois après sa naissance.

Le 13 juillet 1965, elle commence son longue voyage à Jérusalem.

Elle habite la commune de Chémeré-le-Roi en Mayenne. Elle souffre, depuis 2002, de la maladie d'Alzheimer.
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Source : edituraspandugino.ro
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Bibliographie de Geneviève Duboscq   (4)Voir plus

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Les méconnus de l'histoire
Les méconnus de l'histoire qui donnent "le coup de pouce à l'histoire" Geneviève DUBOSCQ, présente son autobiographie "Bye bye Geneviève". Elle avait 12 ans en juin 44, et vivait près de Sainte Mère l'Eglise. Des parachutistes Américains détournés par le mauvais temps, tombèrent dans la zone inondée par les allemands, c'est ainsi que la famille Duboscq sauva environ 300 a 500...

Citations et extraits (10) Ajouter une citation
« - S’il vous plaît, madame, je voudrais écrire un petit mot à ma famille. Auriez-vous une feuille de papier et une enveloppe ?
Son regard si triste devient suppliant.
- Je vais mourir aujourd’hui, madame. Je sais que je ne reverrai plus jamais les miens.
- Quelle idée ! Vous n’avez pas fini de dire des choses pareilles ? Vous êtes en bonne santé, pour vous la guerre est finie. Alors pourquoi voudriez-vous mourir ? Votre femme ne serait pas contente si elle vous entendait.
- Les Américains, tout à l’heure, vont m’emmener. Je sais ce que cela signifie pour moi.
- Vous dites n’importe quoi. Les Américains sont des hommes d’honneur. Ils ne tireront pas sur un adversaire désarmé.
Maman a parlé fermement. Douloureusement, l’Allemand précise :
- Vous n’avez pas compris, madame. Ce ne sont pas les Américains qui vont me tuer.
Alors maman comprend. Elle cache son visage dans ses mains et s’écrie :
- Oh non, ce n’est pas possible ! Vous ne voulez pas dire que …
- Hélas, oui, madame.
Il sait, lui, que les Allemands qui le verront dans la jeep aux côtés des Américains vont le prendre pour un traître et l’abattre en priorité. A moins qu’ils ne fassent pas de différence et tirent d’office sur tout ce qui bouge. De toute façon, l’officier se sent perdu. Irrémédiablement.
- Voilà pourquoi je tiens à écrire une dernière fois à ma famille.
Posant sa main sur l’épaule de l’officier, maman soupire :
- Mon pauvre garçon, mon pauvre garçon, comme c’est bête, la guerre.
Je crois bien qu’ils pleurent tous les deux. »
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Petits soldats, mes amis, je saigne de toutes vos blessures, je souffre toutes vos agonies et si je me remets tout de même à chanter, c'est parce que vous m'avez appris la rude leçon du courage et de l'espérance.
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Kerry et l'officier s'observent. Puis, spontanément, l'Allemand tend la main à l'Américain. Kerry hésite une fraction de seconde. Son regard croise celui de maman qui lui fait un imperceptible signe de tête. Le doux géant, alors, accepte la main tendue.
Les deux hommes se regardent longuement, amicalement. Chez nous, il n'y a plus d'ennemis. Il n'y a que des hommes qui souffrent
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Fils d'Amérique, vos vies à mes yeux avaient un prix inestimable. Pourquoi vous a-t-il fallu payer un tel tribut pour nous rendre une liberté dont nous ne serons peut-être pas dignes ? Sans les menées de ce fou criminel qui a pour nom Adolph Hitler, quel aurait été votre destin, là-bas, près de vos familles, en ce beau pays d'Amérique ? Petits soldats, mes amis, je saigne de toutes vos blessures, je souffre toutes vos agonies et si je me remets tout de même à chanter, c'est parce-que vous m'avez appris la rude leçon, du courage et de l'espérance. Cette leçon, je ne l'oublierai pas.
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Les blessures de mon cœur sont comme celles de mon corps, elles ne guériront jamais complètement, elles non plus. L'homme que je n'ai jamais cessé d'aimer est heureux et c'est pour moi la seule chose qui compte. Nous n'avons vécu ensemble qu'une petite parcelle de notre temps. Heureusement, il nous reste l'éternité.
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L'enfer est ici, sur la terre, et ce jour qui se lève va, un instant, entrebâiller sa porter.
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Et je m'enfonce dans une nuit bienheureuse, une nuit où il n'y a plus de place pour les souvenirs qui déchirent le cœur. Une nuit d'où j'aurai voulu ne jamais sortir. Mais m'a-t-on jamais laissé le choix ?
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Tout à coup, je prends conscience de tout ce nous manque réellement. J'en ai le vertige. pas de pansements, pas le mondre désinfectant. Nous avons aucune notion médicale, pas la moindre idée de la façon dont il faut s'y prendre pour réduire une fracture. Nous ne savons même pas si une fracture de ce genre est guerissable. Je comprend tout à coup que la pauvreté n'est pas seulement matérielle. Il y a une autre pauvreté, beaucoup plus profonde, beaucoup plus injuste : la pauvreté intellectuelle. Et c'est chez nous, les plus pauvres parmi les pauvres que Dieu envoie ses enfants blessés. Décidement, ce bon Dieu-là, je ne le comprendrerai jamais.
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Geneviève Duboscq
Le dimanche 4 juin 1944, le père Roulland invita les familles qui assistaient à la messe à commander les cierges des premiers communiants. Il y en avait déjà en vitrine chez Mlle Lepresvost. Les beaux, les gros, se voyaient le mieux. Mais Mlle Lepresvost en possédait de toutes sortes, et pour toutes les bourses. Hélas, pour la plupart des familles, le cierge le moins gros et le moins beau était encore trop cher. Quant à nous, ce n'était pas la peine d'en parler. Jamais nous n'aurions pu payer de notre poche le cierge le plus modeste. Nous allions de voir quêter, comme d'habitude, la "quête aux cierges".
Cette pratique, en usage dans certaines paroisses, consistait pour les enfants de pauvres, à se rendre chez les propriétaires terriens et à solliciter une aumône pour l'acquisition du cierge. En cours d'année, ils avaient trois fois le droit de mendier : le 1er janvier, nous nous rendions dans les fermes et offrions nos vœux de bonne année ; en échange, les fermiers nous donnaient quelques petites pièces de monnaie. Le jour du Mardi gras, nous avions le droit de pratiquer "la quête aux œufs". Et enfin, la "quête aux cierges". seule subsiste dans nos campagnes la quête aux œufs. Les deux autres ont disparu et ce n'est pas dommage. Je devrais donc tendre la main. Enfant de pauvres j'étais, enfant de pauvres je resterais. Notre misère était incurable. Je sentais la révolte gronder dans mon cœur. La pauvreté, on ne pouvait pas la cacher. A cette occasion, il faudrait l'avouer, la montrer au grand jour, s'abaisser à mendier quelques sous pour acheter un cierge, alors que les enfants des familles aisées n'auraient qu'à passer le seuil du magasin et à désigner le cierge de leur choix. L'Eglise elle-même trouvait cette différence normale. L'Eglise des pauvres, l'Eglise du Christ acceptait de voir les pauvres gens renoncer à leur dignité pour avoir le droit de recevoir un de ses sacrements. Chaque fois, j'en pleurais.
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Objets animés, avez-vous une âme ?
Eh bien cette nuit, je connais la réponse : oui, ma maison d'enfance a une âme ; une âme palpitante, chaleureuse, maternelle. En cet instant, notre humble maison est belle d'une beauté incomparable. Son toit encore luisant de pluie brille sous l'éclat des flammes et chacune de ses briques, chacune de ses ardoises vibre d'émotion à l'idées qu'on pourrait ne pas l'apercevoir. Il faut, et elle veut que les petits gars en grand danger de se noyer la voient, la regardent, la reconnaissent. Il faut qu'ils aient le désir de venir vers elle. Elle seule, en cette nuit terrible, peut être pour eux l'étape, le nid chaud et accueillant où ils pourront se réchauffer et reprendre des forces. Ma chère maison, peut-être, au cours de la longue existence, t'es-tu demandé pourquoi les hommes qui t'avaient construite t'avaient vouée à une si grande solitude ? Peut-être as-tu souffert de ton isolement ? Sans doute as-tu regretté de n'avoir comme lumière intérieure qu'une humble lampe à pétrole. Sans doute enviais-tu les autres maisons, les maisons des villes remplies du rire des enfants qui, en appuyant sur un petit bouton, les illuminent tout entières. Cette nuit, ma maison, tu as ta revanche. Tu brilles de tous tes feux. Tes cheminées solides et bien encrassées vont te permettre de tenir jusqu'au matin ton rôle de flambeau d'amour. Tu vas pouvoir vivre, seconde par seconde, ta nuit, celle pour qui, sans le savoir, les hommes t'ont construite en cet endroit perdu. Sois fière, ma maison. Hier, des hommes t'ont bâtie, demain, d'autres hommes te détruiront ; mais, en dispersant tes pierre, ils ne pourront pas t'enlever ta gloire, ton bonheur 'être là, cette nuit, pour recueillir en toute simplicité dans tes flancs maternels ceux que Dieu vient de te confier.
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