Geneviève Laurencin : La semaine de Zoé
Olivier BARROT présente le livre de
Geneviève Laurencin
Tu m’aimes ?
- Oui.
Reste, reste dans mon bateau.
Tu m’aimes ?
- Non.
Plouf dans l’eau !
Lâché dans le vide, il m’échappe.
Je pleure, je pleure pour de vrai.
Bien vite, je le rattrape, le retrouve,
le serre contre mon cœur.
Encore ! Encore ! Grand-mère !
Voilà pourquoi, depuis ce temps, les grenouilles malignes comme tout, font tant de bruit quand la pluie vient à manquer
- Si, à l'avenir, Mua oublie encore d'ouvrir les portes et les fenêtres des nuages, ne te fatigue pas à revenir ici. Contente-toi de coasser très fort. Il t'entendra et accomplira docilement son travail.
Bien sûr, Papa et Maman s'étonnent :
- De mieux en mieux ! Qu'est-ce qu'il lui prend ? petit gâté, mal élevé, mal poli, il s'oublie, se croit tout permis !
Toutefois, on n'ose pas trop dire.
C'est souvent ça... vieillir...
Un matin, ces voisins-là sont partis : c'est pas eux qui ont voulu, on est venu les chercher pour les loger ailleurs, dans un vieux bâtiment qui sent le moisi. Enfin, c'est ce qu'on raconte.
Vous comprenez pourquoi je ne fais pas la comédie quand maman part travailler, le soir : je n'ai pas vraiment envie qu'on nous expulse...
Ses bras sont vagues, mer déchaînée.
Ses mains miment la mouette, le goéland.
Ses doigts, algues mêlées...
Et tout son corps, debout, grandi, phare élevé et fier, pose sur Grand-Père son infinie lumière.
Devant l'impressionnante porte de bronze, se trouvait un magnifique tambour. Quiconque estimait que l'injustice régnait sur terre avait le droit de s'en servir pour prévenir l'empereur.
Mozart, l'un des plus grands compositeurs,était déjà à six ans un pianiste virtuose.Il composait et cherchait "des notes qui s'aiment".