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Critiques de Geoff Johns (556)
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Blackest Night, tome 1 : Debout les morts !

L’adage veut que l’univers des Green Lantern soit bien plus prometteur scénaristiquement que l’univers Star Wars. Au vu du dernier film (même s’il y a du potentiel), on peut largement en douter ; par contre, au vu de sagas telles que Blackest Night, il n’y a absolument aucun doute !





Geoff Johns dirige l’univers Green Lantern depuis plusieurs années déjà quand se profile à l’horizon l’opportunité de créer une saga pouvant toucher l’ensemble de l’univers DC Comics. Blackest Night naît sur les cendres de la mort de bon nombre de personnages mythiques de l’univers DC dans les années précédentes. C’est l’occasion de créer une nouvelle variante parmi les Corps de Lantern (il existe alors déjà sept groupes différentes, chacun avec une couleur, chacun avec un sentiment différent) : les Black Lanterns. Mélange de morts-vivants et de super-héros ? Pas seulement, car nous ne sommes pas dans une simple version DC des Marvel Zombies. Non seulement cela a été préparé largement en amont par Geoff Johns et ses collaborateurs (notamment par les légendes du Livre d’Oa), mais en plus cela ne concerne pas un quelconque univers parallèle, mais bien l’univers traversé par nos super-héros habituels. Qu’il est fun alors de voir des héros comme Green Lantern, Green Arrow ou Flash devoir se défendre face à leurs proches devenus morts-vivants.

Le pitch de départ semble bateau par son côté redondant (défense contre un mal apparemment implacable, puis défenses de plus en plus organisées), mais aussi vraiment complexe par la grandeur de la mythologie que nous sommes censés connaître pour comprendre vraiment toutes les subtilités (notamment les morts les plus connues survenues juste avant cet événement, mais aussi sur certaines personnages dont celui concerné par le twist final…). Je ne dévoile pas davantage l’intrigue, qui est tellement touffue qu’elle ne se conclura que dans un second tome d’égale épaisseur.



Le grand atout de cette saga est son incroyable sens du rythme. Nous avons là un immense space opera, un vrai, où s’enchaînent des actions captivantes aux quatre coins de l’univers. Impossible de rester en place plus de quelques pages tant Geoff Johns nous balade, au sens propre comme au figuré. Les dessins d’Ivan Reis et de Doug Mahnke font largement le reste, avec des planches vraiment époustouflantes pour certaines. Les passages de combat contre les morts-vivants seront trop gores pour certains, mais cela est parfaitement mis en valeur dans chaque planche, et jamais rien n’est gratuit. Le choix de faire des fresques sur deux pages est captivant, mais un peu biaisé par le fait qu’il faille tourner la tête ou le livre, dommage pour ce point-là. Pour le reste, c’est tout bonnement magnifique : la présence des huit couleurs des Corps de Lantern aide à mettre en évidence la variété des dessins, mais les scènes plus intimistes (notamment avec le charismatique Black Hand et ses histoires sanglantes de famille) montrent que ce comics n’est pas qu’un blockbuster mainstream.

Comme de grandes œuvres de science-fiction, on retrouve le souffle épique à la fois dans les dialogues et dans les dessins, ce qui rend l’ensemble vraiment homogène : nous ne sommes pas dans une quelconque aventure de super-héros, mais bien dans une aventure complexe qui mérite plus d’autant plus d’égards qu’elle prend le pari de jouer sur les branches les plus ténues, les plus fragiles, de l’arbre que constitue la littérature de l’imaginaire : les morts-vivants, l’épopée et le space opera. Un cocktail explosif !





Un premier tome déconcertant d’actions et de rebondissements, qui donne évidemment envie de lire la suite. L’ennui n’est jamais là, même si certains pourront sûrement être perdus par le fait de voir autant de personnages d’un coup, et souvent moins connus. Il n’empêche le côté intimiste de nombreux dialogues, l’impressionnant space opera tendu en toile de fond et la qualité des dessins font de cet opus un incontournable du cosmique de super-héros.



Un petit lien Green Lantern à la sauce Star Wars pour finir [j’emprunte le principe à Lehane-fan ;-) ] :

https://www.youtube.com/watch?v=Jk_xCKEYMFc



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Superman, tome 1 : Le dernier fils

Après Batman, Catwoman et Green Lantern, c’est au tour de Superman de bénéficier d’une série dans la collection DC Signatures de chez Urban Comics, et c’est le run de l’indéboulonnable Geoff Johns qui est une nouvelle fois mis en valeur ici.



Après s’être exercé sur quelques mini-séries en rapport avec l’Homme d’Acier, Geoff Johns reprend la série Action Comics (la plus ancienne de DC) en coopération avec Richard Donner, l’homme qui a lancé la carrière de Superman au cinéma. Ce premier tome est très cohérent sur la quête (mise en exergue par le titre) de paternité, de filiation, de famille, d’identité mais également de reconnaissance car ce statut de « dernier fils de Krypton » pèse très lourd dans la balance, peut-être même trop car Geoff Johns a un peu tendance à tout raccrocher à cet aspect. Ce qui nous focalise alors sur le fait qu’il y a énormément de parlote mal placée ici ; c’est un classique de Geoff Johns dans des univers qu’il maîtrise moins bien que celui de Green Lantern, par exemple.

Heureusement, l’impact de Richard Donner se ressent de temps en temps dans l’aspect épique et quelque peu cinématographique de certaines scènes, notamment de combat et de souvenirs, même si on peut regretter pour ces derniers que rien, ou presque, ne soit modifié par rapport à la version de John Byrne datant de 1986. De plus, je me suis agacé sur la mauvaise maîtrise du langage de Bizarro ; c’est compliqué, certes, mais il y a quand même des bases à suivre et je trouve, en comparaison, que Grant Morrison dans son All-Star Superman s’en était largement mieux tiré.

De leur côté, les dessins d’Adam Kubert surprennent au départ, puis on tend à s’y faire entre des personnages parfois bizarroïdes, des mouvements épiques et une construction stylistique des pages qui peine à s’organiser de manière méthodique : ces alternances rendent l’ensemble plutôt bancal et aléatoire du point de vue, d’autant plus que selon les passages introductifs, les chapitres principaux et les interludes, d’autres dessinateurs viennent de temps en temps participer (Arthur Adams, Ralph Morales, Eric Wright et Gary Frank).



Un tome de lancement pas forcément génial, mais qui nous berce suffisamment pour s’en aller (peut-être) chercher l’aventure dans le deuxième opus, « La grande évasion du Bizarro World », titre qui me laisse quand même songeur, forcément vu la teneur du langage de Bizarro d’après Geoff Johns…



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Avengers, tome 1 :  Où va le monde ?

Avant de devenir l’architecte en chef de l’univers de DC Comics, Geoff Johns, comme beaucoup d’autres de ses collègues auteurs de comics, avait officié sur des séries de chez Marvel.



Ici, ce sont les Avengers que nous pouvons découvrir (« Vengeurs » normalement, mais l’amorce du film éponyme a commencé à faire voler en éclats les traductions françaises). Tout d’abord, c’est un premier tome pour Panini Comics, mais ce n’est en fait le début de rien du tout, car même si on peut considérer que l’on lit là un arc complet, plus ou moins indépendant, on attaque bien au beau milieu d’une histoire compliquée qu’il vaut mieux un tant soit peu connaître avant si on veut y cerner les enjeux du récit. Bref, déjà du côté éditeur, ce n’est pas la grande classe… d’autant plus qu’encore une fois, c’est une aventure apparaissant dans la collection Best Comics, qui est censée proposer des récits indépendants et accessibles aux lecteurs les plus novices…

Au scénario, Geoff Johns nous mitonne une aventure fondée sur une idée brillante, mais sur un suspense inexistant. Suite à la disparition mystérieuse des plus grandes capitales du monde, les Avengers se voient confier la très délicate mission de « diriger le monde ». Bon, intéressant, c’est vrai. Mais rapidement, on se rend compte que pour eux « diriger le monde » est synonyme d’énièmes bastons à gogo. Les amateurs d’action seront servis, avec une ou deux batailles notables par leur aspect massif et collectif, mais pas du tout mémorable par leur suspense. L’idée de départ, certes attrayante, est donc réduit quasiment à néant dès qu’elle a été explicitée. La conclusion arrive sans coup férir et, mis à part un tout petit bout d’intrigue tissée dans les conflits possibles entre les capitales disparues, il faut bien dire que ce comics fait peine à voir au niveau « sens et intelligibilité ». Dommage, Geoff Johns ne devait pas avoir fait de gros efforts sur cet arc. Les dessins de Kieron Dwyer et de Gary Frank ne sont pas vraiment énormes, mais honnêtes, et on prend plaisir à voir l’action déferler devant nos yeux.



Un tome peu reluisant finalement, qui m’a laissé un goût amer après l’avoir acheté… C’est sûrement à partir de ce moment-là que mes achets chez Panini Comics ont gravement chuté pour frôler le zéro pointé !



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Batman, tome 7 : Terre-Un

La sélection d'Urban Comics permet de découvrir à moindre coût quelques grandes histoires autour du Chevalier Noir. Batman - Terre-un en fait partie.



Avec ce titre, on se plonge dans les premières années de Batman où il est question de voir quelles étaient ses motivations qui vont faire de lui le justicier. Il se construit petit à petit en devenant non seulement un bon enquêteur mais également un très fin stratège.



Il s'agit d'une lecture plus moderne de ses personnages emblématiques. L'objectif est bien de revisiter leurs origines. On aura un Bruce Wayne plus humain et faillible avec une relation assez intéressante avec son majordome Alfred qui se substitue à la figure paternelle.



J’ai beaucoup aimé le graphisme qui est saisissant de beauté. Par ailleurs, on évite les bavardages inutiles pour se concentrer également sur l’action. C’est assez bien mené sur le fond et la forme.



Le scénario va se concentrer sur la vengeance d’un homme, celle d’un orphelin pour un père et une mère assassinée. Batman n'est pas encore un super-héros, c'est juste un humain en quête de vengeance ce qui le rend très vulnérable. La colère n'est jamais bonne conseillère.



C'est une histoire bien plus accessible pour les nouveaux lecteurs. A noter que ce titre a bien vieilli malgré les années. En effet, le récit est très accessible et l’œuvre de grande qualité. Un très bon album pour partir à la découverte de Batman et sur les débuts de la légende de ce chevalier noir.
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Justice League - Urban, tome 10 : La Guerre..

Et voilà, c’est fini. Je viens de refermer le dixième et dernier tome de Justice League version DC Renaissance. A nouveau le multivers a tremblé sur ces bases et a modifié sa trajectoire, son passé et son futur.

Pas tant que ça finalement.



Le duel entre Darkseid et l’Anti-Monitor s’est achevé par la victoire de… bon sang, peux pas le dire. Enfin, l’un des deux n’est plus. Une conséquence collatérale est que nos héros se font un petit power-up version manga et accède à un niveau divin. Class !

Pas tant que ça finalement.

Car ce surcroît de puissance ne semble pas les aider beaucoup face à leurs adversaires guère moins nombreux : d’abord le vainqueur du duel qui en sort transformé mais tout aussi pourri de l’intérieur et au moins aussi puissant ; puis, et surtout, Graal, la fille de Darkseid et d’une amazone née le même jour que Diana / Wonder Woman, qui a déclenché ce bazar et semble manipuler un peu tout son monde avec cinq coups d’avance. Nos héros ne contrôlent pas grand-chose de leurs pouvoirs et des évènements et sont relativement inefficaces.



Wonder Woman, qui n’a pas été affectée par le power-up, tire son épingle du jeu en se plaçant comme la diplomate de service, essayant de convaincre tout un chacun que la guerre est le dernier recours des imbéciles. Quelle évolution depuis le premier tome où elle était ravie de planter son épée dans le cœur de chaque outrecuidant ! J’aime bien. Elle est crédible dans ce rôle.

Un grand absent : Aquaman. Qu’est-il devenu dans ce chambard, celui-là ? Je me le demande.



Mon premier « Pas tant que ça » voulait dire qu’au final le multivers ne semble pas si bouleversé. De ce que je vois, le passage de DC New 52 à DC Rebirth c’est le changement dans la continuité. L’existence de certains personnages est modifiée mais, dans l’ensemble, j’ai l’impression qu’on se rapproche plus d’un niveau d’évolution que proposait « Blackest Night » que de « Flashpoint ».



Les deux premiers épisodes sont dessinés par Francis Manapul, que j’ai découvert dans la série Flash où il fait un super boulot. Je trouve son style moins adapté au genre de rencontre cosmique qu’on nous propose ici. Il y manque une certaine puissance. En revanche, Jason Fabok est tout à fait raccord.



Une conclusion ? Ma foi, j’ai bien apprécié de me plonger dans le monde de Justice League. Mais je pense que je vais profiter de Rebirth pour arrêter là la série principale. Cela ne m’empêchera pas d’aller tâter des versions plus anciennes ou des univers alternatifs comme Earth(2).

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Justice League - Urban, tome 9 : La Guerre ..

Un album riche et capital pour le monde DC.

Non, je retire « capital ». J’y reviendrai.



Donc, riche disais-je. On atteint ici à nouveau un nœud d’évolution du multivers DC. Le titre « La Guerre de Darkseid » confie déjà que l’histoire ne sera pas banale. Et histoire de confirmer, Geoff Johns évoque dès le début les différentes crises qui ont transformé « à tout jamais » l’univers DC : Crisis on Infinite Earths, Infinite Crisis et Flashpoint, la dernière ayant donné naissance à la version d’univers DC Renaissance (aux USA : « The new 52 » initiative, attention, c’est important pour suivre) dont nous lisons les aventures depuis quelques années.

On sent donc que le multivers va à nouveau être secoué dans un checker.



L’histoire est menée de manière polyphonique, et c’est plutôt attrayant. Un conflit entre deux forces fondamentales et incompatibles — dont l’une est Darkseid et l’autre la puissance qui a fait fuir le Syndicat du Crime (les doubles maléfiques de la ligue) de son propre univers — se prépare et la Ligue est coincée entre les deux.

La lutte entre les deux titans, si elle a l’avantage d’en jeter sur l’affiche, n’est pas très palpitante. En revanche les péripéties qui orbitent autour valent le détour. En particulier on s’attache à Mister Miracle, ce Houdini multicolore dont la principale faculté semble de pouvoir échapper à tous les pièges qui lui sont tendus. Dépassé en puissance, il ne lâche jamais le morceau et nous donne une leçon de courage. Il y a aussi l’évolution inattendue de Batman, plutôt bien à sa place dans sa position d’omniscience qui lui permet de peser sur le conflit bien plus que ses bat-rangs ne le pourraient. En sus, Geoff Johns isole les deux archi-ennemis actuellement alliés, Superman et Lex Luthor, approfondissant la plongée dans leurs sentiments réciproques alors qu’ils doivent impérativement collaborer pour se sortir de la panade.

Bref, ce sont encore une fois les histoires à dimension humaine qui m’intéressent le plus dans le chaos ambiant.



Le prochain tome devrait clore la présente crise et ouvrir la voie à une nouvelle version du multivers DC. En fouillant un peu sur le net, j’ai appris qu’effectivement l’expérience « New 52 » est terminée et « DC Rebirth » l’a remplacée (et quand ça arrivera en France, on ne pourra traduire par Renaissance puisqu’on l’a déjà attribué à new 52, vous voyez l’imbroglio éditorial qui s’annonce ?). A nouveau l’univers DC va être ajustée, et un reboot plus ou moins partiel va avoir lieu, réduisant les tragédies passées à leur poids de papier.



Cette fois DC ne peut justifier cette modification à la capture d’un lectorat plus jeune vu que new 52 n’aura duré que cinq ans. Pourquoi cet ajustement ? Je n’en sais rien. Peut-être pour répondre à une pression du lectorat transmise via les réseaux sociaux.

En tout cas il n’est pas sûr que je me mette à lire du Rebirth. Les crises à répétition usent cet univers et banalisent tout. Et le banal ne m’intéresse pas en lecture.

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Green Lantern - Panini, tome 2 : Renaissance

La lecture peut paraitre confuse au départ, surtout si on ne connait pas trop l’univers de Green Lantern. Néanmoins, avec un peu d’attention, on parvient à rapidement tout comprendre et on obtient donc un point de départ parfait pour entamer l’histoire de Hal Jordan.



Cette mini série composé de six chapitres regroupés ici en un seul volume, marque le début de l’énorme run de Geoff Johns, qui va durer pendant une dizaine d’années. Personnellement je suis fan de cet auteur, un peu comme je suis fan de Grant Morisson. Ces deux auteurs parviennent à poser des intrigues et à s’approprier des univers comme peu y parviennent.



Avec cette mini-série, Geoff Johns va poser les bases de son univers et offrir enfin une lecture moderne et dynamique du corps des Green Lantern. Le travail était quand même compliqué pour l’auteur car cet univers était un sacré bazar. Et pourtant on ressort de cette lecture avec l’esprit clair, limpide, on à tout compris. C’est parfait. Une fois cette lecture effectué, on peut tranquillement attaquer le premier chapitre de Green Lantern que l’on va trouver en France dans la série Geoff Johns présente Green Lantern.



Et nous voilà partis pour de nombreuses heures de lectures !
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Justice League - Urban, tome 1 : Aux origines

Si l’on connait les Avengers grâce à leur médiatisation cinématographique, on peut moins connaitre, la Ligue Justice, ce regroupement de super-héros mais dans l’univers DC. Cette ligue qui se compose dans ce premier tome de Superman, Batman, Green Lantern, Flash, Wonder Woman, Aquaman et Cyborg.



Alors, autant je connais un peu Superman et Batman, un peu moins Flash, Green Lantern et Aquaman, et pas du tout Wonder Woman et Cyborg. Disons que les deux premiers sont bien plus populaires et qu’on a tous vu ou lu au moins une de leur aventure.



Véritable point de départ de la relance des News 52 organisé par DC Comics il y a deux ans, je n’avais pas encore eu l’occasion de me lancer dans cette série, préférant découvrir dans leurs séries respectives les aventures de chacun des super héros (hormis Cyborg et Flash qui n’ont pas encore de série personnelle ).



J’avais une petite appréhension, j’avais peur que cette surenchère de super-héros donne quelque chose de bâclé, focalisé sur de l’action pure et laisse peu de place a un scénario. Ce n’est pas du tout le cas, l’intrigue est d’ailleurs bien ficelé et donne tous son sens au regroupement des personnages. Les caractères de chaque héros est bien respecté, et l’on se rend compte que chacun a son utilité suivant les situations.



Ce premier tome est une bonne entrée en matière. L’intrigue se conclut à la fin, et la Ligue de Justice est fondé. Un chapitre supplémentaire, relance légèrement l’intrigue, en implantant l’arrivé de nouveaux héros, et l’éventuelle formation d’un ligue de vilains.



Je n’ai pas trouvé un seul défaut au cours de cette lecture, c’est simple, abordable, travaillé. Bref, rien à redire si ce n’est que je suis parti pour une nouvelle série.
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Green Lantern - Panini, tome 1 : Origine se..

L’Origine Secrète du Green Lantern ? Le titre de ce petit volume donne envie, même si son impact doit être nuancé.



Avec un des premiers arcs produits par Geoff Johns, nous avons là une très bonne histoire de réintroduction du personnage d’Hal Jordan et donc d’introduction à l’univers des Green Lantern. Lors de cette publication, Panini Comics surfait sur la sortie du film Green Lantern en 2011 et cette collection « Best Comics » était destinée à donner des clés simples et accessibles à ceux qui découvraient les comics. Pour le coup, c’est un très bon choix, car cet arc nous donne les bases du personnage du Green Lantern, que ce soit au niveau cosmique qu’au niveau très terre-à-terre, et surtout sans négliger la partie action, toujours très présente dans ce titre.



Un bon point d’entrée de base dans l’univers des Green Lantern, avant d’aborder notamment la suite du run de Geoff Johns sur cette partie de l’univers DC Comics, qui est particulièrement développé (dix ans aux commandes, ça aide).



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Green Lantern - Urban, Tome 1 : Sinestro

Sinestro ! Un nom qui ne dit sûrement rien à la plupart des lecteurs, mais qui renvoie pourtant à un personnage des plus charismatiques et ô combien capital pour cerner la mythologie du personnage Green Lantern. Avec ce tome 1, ainsi intitulé, Geoff Johns lance sa série-phare dans l’aventure du grand relaunch DC, la « Renaissance des New 52 ».



Ce vrai-faux relaunch (plutôt carrément faux même) dans l’univers des Green Lantern (le grand ordonnateur Geoff Johns n’allait pas détruire ce qu’il avait mis dix ans à construire, tout de même…) rend bien compliqué la façon d’aborder ce premier tome sans background conséquent : des connaissances fragiles sur cet univers ne suffiront pas aux néophytes ici. Un autre aspect d’accroche s’impose rapidement : autant je trouve la couverture magnifique, autant je trouve les dessins de Doug Mahnke à l’intérieur vraiment inconstants (parfois géniaux et enjoués, parfois pauvres et rigides). Quel dommage car la série phare de l’univers des Green Lantern devrait être le lieu emblématique pour donner un ton épique et flamboyant à celui-ci, ce tome manque des deux. Ce constat est accentué par le rendu final du dernier chapitre présenté ici et illustré par Mike Choi : il a tout l’art de mettre en avant les dessins de Doug Mahnke tant les siens font mal aux yeux… Au niveau scénario, je reste dans le général pour ne pas trop spoiler, quand même, mais on a l’impression de revenir toujours en arrière, à un statu-quo bien trop connu et trop peu original pour être vraiment passionnant à long terme : Sinestro est de nouveau un Green Lantern, Hal Jordan est toujours une forte tête et Carol Ferris ne décolle toujours pas de son amour de jeunesse : le trio de départ est inchangé, il nous faut nous contenter de cela et je trouve ça, là aussi, dommage.

Ne jetons pas tout non plus : en tant que fan du concept de Green Lantern et du personnage si charismatique qu’est Sinestro, je me suis tout à fait retrouvé dans cette histoire : de la psychologie, de l’action et un peu d’amour de temps en temps, ça ne gâte rien. Mais bon quand même, sur l’ensemble, Geoff Johns, peu aidé par un Doug Mahnke que je trouve parfois faiblard, peine à rendre ce premier tome intéressant : le premier arc est intéressant, toutefois non seulement il n’est fait que pour teaser les deux gros événements à venir (La Colère du Premier Lantern et La Troisième Armée), mais en plus le dernier chapitre ici édité en sert à rien, si ce n’est à relancer bêtement et très vaguement l’intérêt pour l’aventure du duo Sinestro-Hal Jordan. L’édition minimaliste d’Urban Comics, qui nous avait habitués à bien mieux, n’arrange rien (ni préface, ni introduction, ni bonus, ni rappels en milieu de chapitre).



Un opus amer donc, qui sert de bons intérêts mais par un travail au final bien fébrile, entre scénario bancal et dessins faiblards. C’est bien dommage, car cet univers est vraiment extensible à l’extrême…



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Justice League - Urban, tome 1 : Aux origines

Encore une fois, j’ai craqué devant un tome de la Renaissance de DC Comics, et aujourd'hui c’est au tour de la célèbre Justice League, qui d’ailleurs aura droit à son film en 2015, alors il est grand temps de s'y mettre !



J’ai eu peur au départ en voyant que les super-héros apparaissaient avant tout comme immatures, notamment Green Lantern, alors que ce sont pour la plupart des adultes accomplis. Mais au fil des pages, on se prend au jeu des répliques à deux balles : Aquaman vanné sur son dentifrice Aquafresh et des surnoms qui fusent dans tous les coins, ça n’a pas de prix ; pour tout le reste, il y a… Jim Lee ! En effet, loin de remettre en doute le talent de Geoff Johns, qui chapeaute l’ensemble de l’univers DC, mais ici c’est clairement lui qui pêche un petit peu car son scénario est bateau, même si pour une histoire des origines, j’imagine que l’enchaînement des rencontres et des combats téléphonés est inévitable. Face à cette baise de régime au niveau du scénario, on a une énorme compensation : le dessin. Et quel dessin ! Oh-la-la ! Quel dessin ! Jim Lee nous sort la totalité de sa palette graphique pour des dessins d’une expression assez rare, je crois, avec une vivacité dans le trait et une variété dans les expressions vraiment enthousiasmante. C’est un bonheur fou de regarder ses planches ! L’ensemble fait parfois irréaliste, mais ce n’en pas moins agréable, d’autant plus qu’on nous gratifie follement de planches énormes qui dépassent du cadre habituel, l’une se permettant d’être magnifique sans être dans le sens habituel de lecture.

Finalement, face à un Superman hautain, à un Flash trop décalé et à un Green Lantern vantard, on découvre un Batman charismatique et fier d’être sans pouvoir, un Aquaman plus bad-ass que jamais et surtout, surtout, une Wonder Woman splendide, qui est, je crois, ma favorite ici (choix facile, j’avoue, tellement elle paraît pétillante de vie) : elle dégage une vigueur, une candeur et une sincérité phénoménales (dans le trait comme dans sa personnalité), on a vraiment envie de découvrir le monde de la Justice League en la suivant à la trace. En « bonus », Geoff Johns place son chouchou : j’ai nommé Cyborg, qui est surtout intéressant dans son rapport familial, mais rien de bien passionnant à son propos sinon qu’il sert à nouer l’intrigue par des ficelles scénaristiques, car c’est là que le bât blesse : ce titre « Justice League » est là pour épater la galerie et pour nous en mettre plein les yeux. On ne s’embarrasse donc pas de fioritures ; laissez votre cerveau au placard avant la lecture car ici c’est le combat qui prime ! L’avantage est qu’au moins, chacun a son franc moment de gloire.

La jolie édition d'Urban Comics nous offre également de nombreux bonus graphiques en fin de tome : une dizaine de couvertures alternatives (et vu la diversité des traits et des dessinateurs, c'est de l'or !) et les recherches faites par Jim Lee sur chaque personnage de la Justice League. Du très bon.



Un tome implacable donc, l’épilogue laisse énormément de pans de l’univers DC Comics en suspens devant une scène qui pourrait paraître anecdotique pour les non-initiés. L’intrigue principale est simple, mais ça fait plaisir de retrouver des super-héros avec des personnalités bien contrastées, mais surtout avec des designs tout bonnement parfaits !

Je tâcherai sûrement de me procurer la suite un jour... encore des sous à dépenser... (aaaaah !)



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Superman - L'homme de demain ,Tome 1 : Ulysse

Fertile association que celle de Geoff Johns et John Romita Jr.



Ils mettent en scène un Superman très humain, recherchant avec avidité la compagnie de ses amis, surtout du jeune Jimmy Olsen. Clark Kent est presque plus présent que le super héros. La vie du Daily Planet remplit des pages et ce n’est pas du gaspillage. C’est un travail qui rapproche l’homme d’acier de la « gentille araignée du quartier » et du traitement familial de Peter Parker.



L’idée de jumeler Superman avec un terrien – Ulysse – qui aurait vécu une existence similaire à la sienne, exilé loin de sa patrie et recueilli et élevé par des êtres d’une autre dimension, est un pari qui a failli être gagnant. Il est un peu gâché, selon moi, par le retournement classique du nouveau venu en menace. Dommage. Cela n’empêche pas des morceaux savoureux, comme les foules de terriens qui se marchent dessus pour quitter la planète et partir vers l’Eden annoncé par Ulysse.



Les auteurs affaiblissent le super héros, en quelque sorte. Ils lui découvrent un nouveau pouvoir cataclysmique, mais qui le laisse aussi « faible » qu’un humain pendant une bonne journée. Cela ne l’empêche pas de se comporter en vrai héros et c’est l’occasion de le voir abondamment saigner.

Le dernier épisode, écrit par John Romita Jr. est très bon enfant. Il m’était difficile d’imaginer Aquaman, Wonder Woman et surtout Batman se balancer des vannes à tour de bras, comme des collégiens.



Le dessin de John Romita Jr. est comme d’habitude excellent. Je le découvre pour la première fois encré par le talentueux Klaus Janson dont on se souviendra du travail d’équipe avec Frank Miller sur Daredevil. C’est nouveau et assez phénoménal. Cela m‘a parfois fait penser à Andreas.



Je suis ravi d’être tombé sur cet album par hasard. J’ai réussi à trouver la suite, donc stay tuned.

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Infinite Crisis - Urban, tome 1 : Le projet..

Cet album est le deuxième que je lis dans la série d’Urban Comics de grande qualité « les grands récits et sagas DC de 1985 à 2011 ». Il contient le début d’une saga qui a une nouvelle fois bouleversé l’univers DC, l’un de ces aller-retour entre le multivers et l’univers unique.



Cette première partie commence par une enquête menée par l’infortuné Blue Beetle 2ème du nom. On l’a mis sur la paille et il veut savoir qui. Il n’est guère aidé par ses collègues, les Batman ou Superman trop accaparés par la sauvegarde du monde. Mais têtu, il lève un lièvre bien trop gros pour son estomac : un complot pour éliminer tous les êtres doués de super pouvoirs. Il en fait une indigestion…

Cette partie est la plus émouvante, la plus passionnante de l’album, écrite dans l’esprit du superbe « Crise d’Identité » on accède aux évènements à travers les yeux et les pensées de Blue Beetle, un gars obstiné mais qui ne se fait pas entièrement confiance, un gars qui galère, mais qui s’accroche, jusqu’au bout. Peu de baston ici, c’est plus la personnalité du héros qui est disséquée.



La suite voit le complot en action. On comprend que suite à certains évènements évoqués dans « Crise d’Identité » Batman a créé un ordinateur surpuissant – OMAC - sensé surveiller les super doués, mais qu’il en a perdu le contrôle au profit d’un autre individu qui a modifié le programme, passant de « surveillance » à « élimination ».

Cette partie est plus classique. Les épisodes mettant en scène Superman sont un peu répétitifs, illustrés par différents dessinateurs aux styles variés, ce qui nuit à l’unité de l’ensemble. Les épisodes suivants montrant l’ensemble des héros aux prises avec le danger partout à travers le monde ne réservent à chacun qu’une case ou deux. C’est finalement l’action d’un ou deux personnages qui dénoue l’intrigue, comme dans Le Seigneur des Anneaux l’armée est là pour la diversion et le salut vient d’ailleurs. La part dramatique est aussi concentrée sur ces quelques personnages charnières.



Un très bon opus qui mérite sa place dans les « grands récits », bien meilleurs que ce que j’ai pu lire de Justice League Renaissance, la nouvelle mouture post 2011. J’attends la deuxième partie avec impatience.

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Geiger, tome 1

Club N°50 : Comics sélectionné

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Récit Post-apocalyptique après une guerre nucléaire.



Un comics efficace avec en plus une superbe couverture.



Vivement la suite qui apparemment sera des histoires indépendantes.



Aaricia

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Premier volume de la série Unnamed, dont certains autres "héros" sont introduits dans le dernier chapitre du recueil, on est là en présence d'un Comics post-apocalyptique de qualité qui va piocher son inspiration dans le jeu-vidéo, notamment Fallout, et des soupçons de Mad Max pour l'univers désertique du Nevada.



C'est plutôt joli, prenant de bout en bout, malgré un déroulement plutôt classique.



Les couvertures de chaque chapitre sont très belles, le dessin tout du long également.



Vive la radioactivité et le bore !



Greg

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Comics post apocalyptique avec une histoire faisant tout de suite penser à Fallout.



Les dessins couvertures comme ceux de l'ouvrage sont jolis.



L'univers et riche et on a hâte de découvrir la suite.



Samuel

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Aquaman, tome 3 : La mort du roi

Parfois j'aime bien trancher dans le vif. Comme maintenant tout de suite par exemple. Alors plantons le décor voulez-vous ? Si je vous balance là comme ça sans prévenir plusieurs indices du style : fratricide, successeur illégitime, sept royaumes, conflit, mutinerie et océan, qu'est-ce que cela vous évoque ? Naaaaannnnn je ne parle pas de Game of Thrones, il y a prescription maintenant tournez la page bon sang. Je sais que cette fin était décevante mais ressasser sans cesse n'y changera rien.



Reprenons. La bonne réponse était Aquaman, roi non désiré et malgré lui des sept mers. Vous savez, le beau blondinet au regard de braise et aux pecs plus gonflés qu'une bouée licorne ? Eh bien pour ce troisième opus, Geoff Johns dégaine l'artillerie lourde et n'a qu'une idée en tête : marquer nos esprits au fer rouge avec son épopée de l'Atlantide. Entre un enchaînement de péripéties des plus furieux et un arc narratif fichtrement passionnant sur les origines de cet empire déchu, l'auteur entrelace de multiples trames avec l'incomparable génie scénaristique dont lui seul a le secret.



A ses côtés, Paul Pelletier, qui succède pourtant à Ivan Reis les doigts de fée (bah quoi j'ai pas le droit de lui donner un p'tit nom ?), fait preuve d'un gracieux coup de crayon au trait des plus charmeurs, même si à peine moins précis. Ne tarissons pas d'éloges : graphiquement c'est beau, très beau même. Les planches sont ultra vivantes et nerveuses et les scènes d'action parfaitement lisibles. Les coloriages de Joe Prado confèrent de leur côté une ambiance des plus envoûtantes aux planches qui parfois donnent l'impression de littéralement prendre vie. C'est un vrai régal pour les rétines, c'est indéniable.



Et si nous résumions à présent ? Pouvons-nous dire que nous avons là entre les mains un album parfait ? Peut-être bien, mais pour le confirmer il faudra attendre la fin de ce superbe run qui a d'ores-et-déjà démarré sous les meilleurs auspices. Tiens, je nous commanderais bien sushis pour ce soir. Elle était facile c'est ça ? J'men fiche on est dimanche et demain c'est la reprise alors je fais c'que j'veux.
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Aquaman, tome 2 : L'autre ligue

Nous voici de retour pour le deuxième volet sous la plume de Geoff Johns des aventures de notre sculpturale gueule d'ange à la chevelure de corail aux reflets d'or. Au menu ? De la castagne acrobatique, une équipe de choc façon « BFF à la vie à la mort » (Best Friends Forever pour les non-initiés ndlr) et des séquences homériques en pagaille. Embarquez dans ce cocktail détonnant qui vous mènera des profondeurs de l'océan aux confins de la jungle (manquait plus que Rahan pour parfaire le tableau).



L'auteur dépoussière l'histoire du héros de l'Atlantide et fait souffler un vent de fraîcheur revigorant et même carrément grisant. Plongez de toute votre âme d'enfant dans une épopée entièrement axée sur le divertissement et l'action qu'un tissu dramatique gravitant autour de la genèse d'Aquaman vient subtilement enrober. Les enjeux se révèlent passionnants mais plus encore, creusent des sillons plus que prometteurs pour la suite de cette odyssée maritime.



Aux commandes artistiques, Ivan Reis régale toujours autant. Sa griffe ciselée donne naissance à des planches enchanteresses à la fois nerveuses et chargées de puissance émotionnelle. La rage de certaines scènes à la tension palpable transpire littéralement par les pages. Par ailleurs, la savante orchestration de certaines séquences agitées s'avère divine, conférant ainsi une immersion totale à l'expérience graphique. Pas le temps de dire ouf que vous voilà happés au coeur de combats titanesques ébouriffants.



Que dire d'autre ? Enfourchez votre hippocampe préféré et foncez tête la première dans les entrailles Atlantes aux côtés du sexy blondinet au sourire le plus ravageur et aux pectoraux les plus gonflés de la planète océan. A vos marques, prêts, plongez ! Ouais je sais elle était facile mais m'en fous c'est vendredi tout est permis.
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Aquaman, tome 1 : Peur abyssale

Comment ? Moi l’amateur du Silver age me voilà embarqué dans la lecture des super-héros DC version Renaissance ? Mais c’est la faute à môssieur Dionysos89 et à ses critiques salivantes aussi ! Sans quoi jamais je n’aurai abordé ce personnage de fond de classe dont je n’ai lu dans ma vie qu’un petit récit où il repoussait à lui tout seul l’armée de Xerxès (qu’est-ce qu’il faisait là ? M’en souvient pas).



Eh bien môssieur Dionysos89 avait bien raison. Je me suis bien amusé.

Ce ne sont pas tant les aventures proprement dites qui m’ont emballé : les espèces de poissons anthropomorphes à dents de sabre (que bouffaient-ils avant de trouver la lumière ? On se demande) sont d’un intérêt moyen.

C’est plutôt le second degré. Aquaman est apparemment un héros plutôt négligé voire tourné en ridicule par le lectorat comicsien. Les auteurs ont dit chiche : on va faire une mise en abîme et utiliser cette réputation dans ses aventures mêmes. Voilà donc un gars plutôt sobre, très loin de l’insupportable morgue de son collègue Marvelien Namor le Submariner, qui en a eu marre de l’Atlantide et remonte dans la maison de son enfance avec sa superbe femme Mera pour reprendre contact avec l’humanité. Il file des coups de main à la police, va au restau et tout, mais partout on se fout de sa gueule. Il est le souffre-douleur des showmen de la télé. Aquaman prend sur lui. Sa femme moins, elle réagit parfois plus… brutalement.



Mais dans le concert d’avanies, une voix s’élève de temps en temps qui revigore nos héros : celle d’une femme sauvée d’un harcèlement sexuel, d’un policier admiratif ou d’un gamin déclarant qu’Aquaman est son héros préféré.



L’espoir de se voir crédibilisé existe, au sein de l’univers du héros comme en celui de nous autres lecteurs.



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Aquaman, tome 2 : L'autre ligue

Après un premier tome tonitruant qui remettait en valeur dignement le personnage du roi de l’Atlantide, Geoff Johns, Ivan Reis et Ivan Prado proposent la suite de cette série estampillée « New 52 ».



Ce deuxième tome nous propose les épisodes 7 à 13 de la série Aquaman parmi les « New 52 », ainsi qu’un épisode-prélude (parmi les fameux numéros #0 de septembre 2012 en VO). C’est l’occasion pour Geoff Johns de placer Aquaman dans sa stature très humaine : malgré la plongée dans le passé du super-héros, c’est la psychologie d’Arthur Curry qui est fouillée en fait. Flashbacks, précisions sur ses origines, son adoption par un marin, tout nous est donné pour que nous en apprenions davantage sur le passé d’Aquaman, bien longtemps déprécié parmi le petit monde des lecteurs de comics super-héroïques.

Et super-héroïque, Aquaman l’est incontestablement, puisqu’avec sa force surhumaine, son armure royale et ses dons liés à la faune marine, il apparaît clairement comme un égal de Wonder Woman, Superman et autres Flash. Dans cette ligne temporelle, il se trouve d’ailleurs qu’Aquaman a précédemment connu une autre ligue, avant la fameuse Justice League. Ce concept d’équipe est toujours aussi vendeur, même quand il s’inscrit dans le passé d’un personnage particulier comme ici. La trame narrative s’en suit de manière relativement classique avec, en premier, le rappel de la composition de l’équipe (avec quelques précisions sur le caractère particulier de certains), puis, par la suite, la réunion motivée dans le présent de cette même équipe, et enfin, nous finissons avec la conclusion de l’intrigue secondaire qui les a réunis. Rien d’exceptionnel donc, mais nous sommes surtout là pour suivre la réintroduction d’un ennemi mortel d’Aquaman : Black Manta. Celui-ci et Aquaman se connaissent particulièrement bien et leur relation va porter toute l’intrigue du présent volume.

En parallèle de cette histoire très volontariste, l’aspect graphique prend surtout une place incommensurable. Comme depuis leur collaboration avec Geoff Johns sur Blackest Night, Ivan Reis nous propose un dessin des plus puissants, épique et envoûtant. Ce dernier forme d’ailleurs un duo intéressant de dessinateurs avec Joe Prado ; ils se complètent parfaitement puisque nous enchaînons leurs planches sans aucun problème. Tout cela est surtout magnifié quand les éléments (eau, feu, terre, air, tout y passe) se déchaînent, et autant dire que batailler sur terre comme sur mer avec un demi-dieu de l’océan, cela fait des étincelles.



L’autre ligue est donc un opus parfaitement dans la continuité du premier tome de la série Aquaman : Geoff Johns rend à ce super-héros l’action qu’il mérite et le duo Ivan Reis – Joe Prado propose des planches de très belle facture.



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Geoff Johns présente Green Lantern, tome 1 : ..

Avec ce Geoff Johns présente Green Lantern, tome 1 : Sans peur, nous remontons aux origines du run de Geoff Johns qui dura de 2004-2005 à mai 2013 ! Ces presque dix ans de fidélité à ce personnage pour le remettre en selle lui a permis de créer une mythologie extrêmement fouillée et diablement bien mise en scène.



C’est après être tombé amoureux du personnage en réalisant une ou deux histoires sur lui en 2004 que Geoff Johns réussit à s’imposer sur le titre Green Lantern et à lancer une nouvelle série en janvier 2005. En faisant réapparaître Hal Jordan, porté disparu et devenu fou quelques années de publication plus tôt, et en réutilisant à sa sauce des éléments fondamentaux de la mythologie des Lantern, l’auteur crée un univers de comics cosmiques tout à fait à part. Et cela débute dans ces pages grâce à la collection DC Signatures de chez Urban Comics ! Ici, nous pouvons ainsi lire les épisodes 1 à 6 de la nouvelle série Green Lantern de 2005, ainsi qu’un petit épisode que l’on peut considérer comme un bonus final.

Ces débuts, ou plutôt ce retour, de Hal Jordan dans la peau de Green Lantern se fonde, malgré tout, sur des événements passés qu’il nous faut assimiler rapidement. Geoff Johns fait heureusement un parallèle intéressant et instructif entre Coast City vide d’une grande partie de sa population et le corps des Green Lantern bien maigrichon avec ses cinq agents actifs restants qui se battent en duel dans le même secteur : ces deux institutions indissociables du personnage de Hal Jordan demandent une reconstruction implacable et Hal Jordan y jouera, c’est certain, un rôle indiscutable, puisque l’auteur l’a ramené d’entre les morts dans ce but. Heureusement, quand même, qu’il y a de l’intérêt à retrouver ce personnage car pour le reste, j’avoue avoir peiné à trouver un récit passionnant. Les deux arcs principaux, chacun en trois actes, se laissent lire mais sans plus ; les passages sur la famille Jordan sont vraiment navrants tout au long de la série principale ; toutefois, à l’inverse, le Green Lantern Secret Files #1 qui conclut ce volume est simple et peu convenu, mais honnête et bien senti. Bref, c’est pas énorme, mais on s’en contente pour l’instant car le meilleur reste à venir !

À noter que si Urban Comics ne nous offre quasiment aucun bonus final (deux-trois couvertures en petite qualité, et c’est tout !), nous trouvons heureusement une très belle introduction soignée qui nous aide à nous repérer. Et j’aime toujours autant leur frise chronologique de l’univers DC (qu’il faudra quand même, un jour, densifier).



Une intégrale à la Urban Comics encore bien utile qui va tranquillement prendre place dans ma comicsothèque. En effet, qu’on se le dise, ce que nous avons là, c’est davantage un ouvrage de collection qu’un ouvrage passionnant !



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Aquaman, tome 1 : Peur abyssale

Comme disait Hannibal « j’adore quand un samedi matin se déroule sans accroc » (citation remasterisée version week-end ndlr). Après un bon petit footing pour se décrasser d’une semaine harassante suivi d’une douche revigorante, quoi de mieux qu’une petite lecture musclée, pépère dans le canap’ encore dopé aux endorphines ? Une aventure du bellâtre à la chevelure platine flamboyante des océans me semblait de circonstance.



Dès les premières pages la claque graphique est telle que vous prenez un tsunami en pleine face. Pause. Vous comprendrez que le vocabulaire marin pourra être plus présent qu’à l’accoutumée, aussi je recommande aux lecteurs concernés par la thalassophobie de fermer un œil sur deux. Reprenons. La patte d’Ivan Reis diffuse un charme céleste et dévoile des planches mirifiques au trait ciselé, expressif et gracieux.



Ajoutez à ce majestueux tableau l’ancrage précis de Joe Prado et le coloriage envoûtant de Rod Reis et vous obtenez une grâce visuelle des plus exquises. Les couchers de soleil embrasés de tons dorés offrant une vue aérienne sur l’océan scintillant de mille feux vous resteront gravés sur les rétines encore quelques temps.



Pour fermer la marche de cette équipe en grande pompe, Geoff Johns insuffle un nouveau souffle épique emprunt de valeurs éthiques et philosophiques des plus appréciables à ce héros que trop éclipsé dans l’ombre de l’aile DC. Entre action pop-corn, moments intimistes et réflexions sociétales, l’auteur redore avec subtilité et modernité le blason du roi de l’Atlantide.



Oubliez le ténébreux Jason Momoa (je sais mesdames cela ne sera pas forcément facile) et l’insipide film éponyme dont il tente tant bien que mal de sauver l’honneur et plongez dans les sombres entrailles de la planète bleue. Pour vous situer, on est sur le niveau 9 de plongée sous-marine. Ah, on me souffle dans l’oreillette que les niveaux s’arrêtent à 5 pour le commun des mortels. Vous voilà prévenus.
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