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Critiques de Geoffrey Legrand (45)
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La folie et l'absinthe

Je remercie chaleureusement les éditions Noir d'Absinthe pour l'envoi, en service presse, du recueil de nouvelles La folie et l'absinthe.

Il y a 13 nouvelles, je ne vais pas toutes vous les présenter mais me contenter de vous parler de celles qui m'ont le plus marquées.

Céline Chevet ouvre le bal avec Je plonge, tu plonges, nous plongeons.

Une nouvelle qui nous fait découvrir un effaceur de crimes. J'ai trouvé ça très intéressant, très bien tourné et ce fût une très jolie surprise pour commencer :)

Brune d'Emilie Chevallier Moreux nous présente une jeune femme prénommée Brune. Une nouvelle à la fois sombre et lumineuse, où folie et réalité se côtoient. J'ai été touchée par le personnage de Brune et j'ai apprécie l'écriture de l'auteure.

Les illusions de Cyprien Eisenberg de Geoffrey Legrand met à l'honneur Cyprien.. et ses illusions dues à l'absinthe. Cela m'a beaucoup plu.

La fée du réservoir de Dorian Lake, est une de mes nouvelles préférées. Cette fée est surprenante, attachante. L'absinthe et la folie sont très présentes dans cette nouvelle, que j'ai adoré.

L'absente de Sarah Buschmann traite de façon très surprenante de la folie. C'est à la fois classique et original de part les idées, et c'est très bien écrit. Là encore, j'ai passé un bon moment de lecture :)

Dans Manuel d'anthropologie botanique d'Audrey Salles, l'auteure nous présente... une plante (l'absinthe) qui pousse à l'intérieur d'une femme. J'ai trouvé ça vraiment excellent. Il y a énormément de bonnes idées dans cette nouvelle, qui m'a captivé.

La dernière nouvelle qui m'a beaucoup plu est Elizabeth de Cécile Pommereau. Nous découvrons une fée verte qui en fait voir de toutes les couleurs à Laurent...

La folie et l'absinthe est un très bon recueil de nouvelles avec un thème très original. Cela change des recueils traitant de la mer, de l'été, d'une région en particulier.

J'ai apprécié que la folie et l'absinthe, cette boisson si mystérieuse, soit au cœur des écrits de ces auteurs inconnus mais qui écrivent sacrément bien. Il y a beaucoup de poésie, de folie, de magie aussi dans ce recueil.

Et j'ai eu un coup de cœur pour la couverture, que je trouve magnifique.

Je suis vraiment très contente de ma lecture, et je mets un très joli quatre étoiles et demie à La folie et l'absinthe.
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La folie et l'absinthe

La nouvelle c’est compliqué. Il faut être bref mais pas trop implicite, garder du souffle, et monter, monter en pression jusqu’à la chute. La nouvelle supporte mal le délayage, à mon sens. Et ça marche ici. L’ensemble est d’une grande qualité. Chaque texte aborde de manière très personnelle les deux thèmes de la folie et de l’Absinthe sans que l’on sente un quelconque exercice imposé.



Un coup de foudre et deux coups de cœur pour moi : “Je plonge, tu plonges, nous plongeons” de Céline Chevet qui ouvre la danse. Histoire d’un effaceur de crimes et de tentations délictueuses. Je suis restée absolument scotchée par cette plume sûre et nerveuse, par sa capacité à créer un monde en deux ou trois traits secs et précis, par cette imagination débridée.



“Le monde est noir. Les pieds plantés dans une flaque d’eau trouble, je regarde le souvenirs de l’homme défiler en miroir. J’y vois la prison dans laquelle il a croupi toutes ces années, je sens dans ma gorge les palets lyophilisés qu’il se glissait dans l’œsophage, le craquement de sa mâchoire résonne dans le néant. Une bouche se dessine, mâche, crache ; les dents se tendent vers moi comme des serpents prêts à mordre.”



Et puis aussi “Les diables noirs” de Patrice Quélard, sur un bataillon d’infanterie légère pendant la première guerre mondiale. Et “Manuel d’anthropologie botanique” d’Audrey Salles à propos d’une femme qui abrite un plant d’absinthe dans son ventre. Parce que la guerre tenait toute sa place dans un recueil sur la folie pour le premier et que la narration est impeccable. Et pour la douce et douloureuse fantaisie de la seconde qui croque si justement les aberrations de la nature humaine.



Je ne peux pas parler de tout ici, même si j’en ai vraiment envie. Tout ça est vraiment très réussi ! D’une grande qualité littéraire et qui augure vraiment d’un bel avenir pour cette jeune maison.



Merci aux auteurs, merci à Dorian Lake, auteur de la tout à fait déjantée “Fée du réservoir”, et éditeur de ce recueil, de m’avoir permis d’en parler ici.
Lien : https://chikitalit.com/la-fo..
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Montres enchantées

Le Chat Noir fait partie de ces maisons d'édition que j'essaye de suivre assez assidument (j'ai malheureusement perdu un peu le fil ces derniers mois, difficile de lire toutes ces sorties plus alléchantes les unes que les autres !).

J'attendais impatiemment la publication de ce recueil sur le thème du steampunk, séduite par le sujet et curieuse de découvrir ce que les nombreux auteurs pouvaient proposer sur celui-ci. J'ai finalement profité de la venue de certains d'entre eux au Salon du Vampire il y a quelques semaines pour me lancer enfin dans la lecture.



Gros morceau que cet ouvrage qui rassemble les textes de 17 auteurs différents. Les grands noms côtoient les novices mais aucune publication ne fait tâche, à mon avis. Toutes ont parfaitement leur place ici et chacun apporte sa pierre à l'édifice. La qualité est au rendez-vous et plusieurs auteurs m'ont surpris par la richesse de leur texte et leur maîtrise des mots malgré la difficulté de l'exercice (difficile de dire assez et bien en peu de pages).

Bien sûr, certaines nouvelles ont fait davantage mouche que d'autres, question d'intérêt et de sensibilité oblige mais aucune, je dis bien aucune ne m'a foncièrement déçue ou ennuyée. J'ai juste été moins marquée par certaines dont les intrigues et personnages me parlaient moins ; mais encore une fois, aucune n'est tombée à plat. Sur un ensemble de 17 textes, c'est plutôt rare et mérite d'être souligné !

Le passage du temps ou encore la conscience des machines, voilà deux grands thèmes que vous pourrez retrouver ici, accompagnés d'intrigues liées à la sorcellerie, aux vampires, aux malédictions et vengeances en tout genre... Le contexte oscille entre l'Angleterre victorienne et le Paris de la fin du XIXe, l'industrialisation des deux pays se prêtant tout particulièrement au sujet !



Comme d'habitude lorsque je présente un recueil, je ne vous parlerai pas de toutes les nouvelles mais seulement de celles qui m'ont le plus plu et le plus marquée. J'en retiens six que je place en haut du panier et quelques autres qui, sans m'avoir chamboulée, ont tout de même retenu mon attention.

Ma préférée d'entre toutes est sans doute Le Toquant de Clémence Godefroy. Première publication de l'auteure (et j'espère la première d'une longue liste !), j'ai été charmée par le thème et son traitement ; j'y ai trouvé une grande sensibilité et une grande intelligence. J'ai été très touchée par les protagonistes, notamment par la relation qui unit l'étudiant à l'automate dont il doit prendre soin pour son examen d'étude. La question de la conscience de la machine est au centre du texte et c'est le sujet qui me parle le plus. Mathieu Guibé m'a appris (j'espère que je ne dévoile pas un grand secret) que cette nouvelle donnerait prochainement naissance à un roman... je serai évidemment au rendez-vous !

Difficile d'être objective avec When time drives you insane de Lucie G. Matteoldi puisque la demoiselle est ma meilleure amie et que je ne peux que la soutenir. Malgré tout, en faisant abstraction de l'amitié qui me lie à l'auteure, difficile de ne pas remarquer l'extrême soin apporté à la langue (certains pourront être désappointés par le style parfois un peu ampoulé avec des tournures presque poétiques... mais creusez un peu plus loin, ça vaut le coup !), la richesse de l'atmosphère et l'originalité du mythe d'Orphée et Eurydice revisité à la sauce steampunk agrémenté d'une touche d'archéologie !

Outre la conscience une nouvelle fois allouée aux automates de Derrière les engrenages, c’est ce qui se cache derrière la scène et la chute proposés par Marie Angel qui m’ont séduite. J’ai aimé l’univers mis en place en quelques pages à peine et j’y ai très vite été plongée, touchée par Sylvine et sa situation.

On repart du côté des fouilles archéologiques avec L’Agonie des aiguilles. La découverte mise à jour par les chercheurs implique un éclaircissement d’un grand évènement du passé… ce qui pourrait avoir de sérieuses répercussions sur le présent. Marine Sivan met en place une petite enquête plutôt bien construite. Le lecteur tourne aisément les pages, curieux d’avoir le fin mot de l’histoire : à quoi a pu servir cette étrange montre ?

Marianne Stern touche à une « légende » moderne en la personne de la Grande Duchesse Anastasia de Russie. Beaucoup se sont intéressés à sa mort mystérieuse et ont été séduits par la possibilité qu’elle ait pu s’enfuir. L’auteure reprend cette idée en la revisitant façon steampunk. Raspoutine et mécanisme d’horloges seront intimement liés dans Da Svidaniya Rossiia !

Enfin, mention spéciale à la toute dernière nouvelle du recueil, Malvina Moonlore de Vincent Tassy qui met en scène une poupée mécanique (basée sur des horloges) qui a une influence particulièrement néfaste sur son nouveau propriétaire. J’ai apprécié l’ambiance de ce texte, presque inquiétant et malsain, recelant une certaine tendresse malgré tout. J’ai donc tourné la dernière page de ce gros recueil sur une impression plus que positive !



Après ces six textes qui ont eu une résonnance en moi, d’autres m’ont intriguée et ont su me charmer sans pour autant me séduire d’un bout à l’autre. Il manque un petit truc pour que ça le fasse complètement.

C’est le cas de Comment meurent les fantômes de Sophie Dabat dont j’ai aimé la mélancolie et la poésie ; de Tourbillon aux Trois Ponts d’or de Fabien Clavel qui met en scène une enquête en huis-clos à la manière d’un Gaston Leroux (cf Le Mystère de la chambre jaune) ou encore de The Pink Tea Time Club de Cécile Guillot qui m’a largement fait sourire avec son ton décalé proche du Protectorat de l’ombrelle de Gail Carriger.

Je pourrais citer chacun des 17 textes du recueil et trouver à chacun originalité et /ou maîtrise de la narration mais je préfère vous inviter à y glisser vous-même votre nez. Ne lisez peut-être pas tout d’une traite, prenez votre temps et savourez à petite dose pour éviter l’overdose de steampunk (bien que ces 400 pages ne m’aient aucunement lassée !).



Fiez-vous à la belle illustration de couverture signée Catherine Nodet, le contenu est aussi bon que l’écrin dans lequel il repose !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Montres enchantées

Un recueil de nouvelles parlant de près ou de loin de montres, de voyage dans le temps, de temps qui passe. En soi, le parfait cocktail pour me plaire...

Et certaines nouvelles m'ont en effet beaucoup plu, mais bien peu nombreuses comparées à celles qui m'ont déçu, malheureusement. Je ne pourrais pas dire avec certitude si cela vient de la plume de certains auteurs, d'un sujet pas assez développé (difficile de bien développer son sujet en si peu de pages), ou tout simplement que je n'étais pas dans le bon esprit pour lire du Steampunk, mais j'ai dû me forcer pour en finir certaines.

Une assez mauvaise note de ma part pour ce recueil donc, mais je pense tenter de relire un jour les nouvelles qui n'ont pas su me charmer afin de me faire une meilleure idée.
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La folie et l'absinthe

J’aime les anthologies parce qu’elles permettent d’explorer une thématique sous plusieurs angles. L’unité de ce recueil vient de la diversité des styles, des plumes, de la taille des textes, et de la manière dont les écrivains se sont emparés du sujet.



Fantastique, réalisme, SF. Interludes et textes plus longs. La variété réside également dans le traitement de l’absinthe. On retrouve son pouvoir addictif, son côté romantique chez les poètes du XIXème siècle; sa personnification en petite fée verte, aussi. Mais j’ai aimé ses diverses représentations : elle n’est pas que boisson, elle est aussi pastille, médicament, pilule, ou encore plante parasite dans son ensemble.



La mise en scène des textes concourt également à unifier le recueil. Chacun est à la bonne place, relié aux autres d’une certaine façon, ce qui permet un dialogue entre les nouvelles. La dernière nouvelle clôt particulièrement bien le recueil, comme la scène finale d’un dernier acte. Les interludes sont comme des entractes, redonnant au lecteur du souffle après les émotions ressenties et s’apprêter à replonger dans la folie verte. Ils entretiennent également l’intérêt et la curiosité.



Mais à mon sens, La folie et l’absinthe manque de force dans certains textes; de folie, même. Plusieurs semaines après la lecture, j’ai déjà oublié quelques textes, pas très marquants dans la durée. Je m’attendais à quelque chose qui perde beaucoup plus les pédales, qui explose davantage, qui s’enfonce plus fortement dans le vice et le non retour possible. Tous les textes n'avaient pas la même force, certains m'ont semblé un peu en-dessous.



Mais j’ai eu plaisir à retrouver des autrices que j’apprécie beaucoup, notamment Morgane Stankiewiez et Sarah Bushmann. J’ai aussi beaucoup aimé la nouvelle d’Audrey Salles.



Sur le blog, retour en détail sur chacune des nouvelles du recueil.


Lien : https://zoeprendlaplume.fr/n..
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La folie et l'absinthe

Une pépite originale à lire !!!



Je suis tombée sur une pépite, avec ce livre. D'habitude, je ne lis pas de recueils de nouvelles, les romans ayant ma préférence. Je me suis pourtant laissée tenter par le sujet de ce recueil : l'absinthe, breuvage mystérieux qui a la faculté de rendre fou et dont abusaient les artistes du XIXème siècle.



Je n'ai vraiment pas été déçue.



D'abord, les nouvelles sont toutes très bien écrites, et de plus dans un style différent : la facilité de lecture m'a plu et j'ai trouvé ce mixage de styles vraiment original.

Ensuite, les histoires : elles s'inscrivent résolument dans le genre du fantastique. Elles tournent toutes autour de l'âme humaine, qu'elles sondent à la recherche de ses vices. Autant le dire tout de suite, elles se terminent mal !

Bien que j'en eusse aimé certaines plus que d'autres, elles m'ont toutes, sans exception, accrochée dès les premiers paragraphes !



J'ai particulièrement aimée la nouvelle "Juste au cas où ", écrite comme un conte pour enfants, qui raconte, à travers les souvenirs d'enfance d'un grand-père, la recette de fabrication de l'absinthe et l'origine du nom "La fée verte" ; une recette horrible, fruit du ruissellement de la fonte des neiges au travers des cadavres d enfants assassinés.



Le fonds du recueil est bien documenté, les recherches sont sérieuses, et je subodore que l'auteur / certains des auteurs ont dû expérimenter eux-même le breuvage pour sortir des histoires aussi originales !



L'ensemble reste cohérent, vraiment agréable à lire, accrocheur, pertinent et sulfureux à souhait. Un vrai parti-pris qui tient la route ! L'ambition d'une anthologie sur ce thème de l'absinthe est pour moi validée. Ce livre est donc une réussite et mérite d'être connu.



Merci à Noir Absinthe pour ce beau recueil.
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Les Chasseurs de prophéties

cette histoire se passe à un âge où les peuples croient encore à la puissance des dieux. Une ville gérée par les prêtres mais certains paient des chasseurs de prophéties pour réaliser certaines d'entre elles. Telmosan doit réaliser la prophétie des mille ans et donner vie à la déesse de la vie Damkina. il achète alors une esclave, la fille du roi de la tribu Erkan dans le but d'en faire la déesse.



au vu de la 4eme de couverture je m'attendais à un peu plus de politique, et c'est vrai que l'intrigue a du potentiel. Elle montre les dérivés d'un peuple soumis à un ensemble de prêtres et de prophéties et également d'un monde où les femmes sont des citoyens de seconde zone. Mais j'ai mis un tiers du roman à vraiment entrer dans l'histoire, je trouve qu'avant c'est long et dénué d'actions ou de considérations politiques.

Le personnage de Sya est vraiment intéressant, c'est une femme forte qui tient tête aux hommes. On prend plaisir à suivre ses rapports à Telmosan et à son rôle dans la prophétie. Le personnage de Telmosan est quant à lui ni blanc ni noir, il ment à tout le monde mais essaie de rendre le monde meilleur et de donner de l'émerveillement aux gens, c'est un magicien dans son métier.



un bon roman de fantasy dont l'univers aurait pu être approfondi.



je remercie Babelio et les éditons le héron d'argent pour l'envoi de ce livre lors d'une masse critique
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La folie et l'absinthe

Ce recueil de 13 nouvelles entraînera le lecteur dans une folie parfaitement maîtrisée. La fée verte, surnom qui sera donné à cet Absinthe si particulier, sera l'élément central de nos courtes histoires.



Nous allons y découvrir des hommes et des femmes prêts à tout pour goûter à cette fée verte, volontairement ou non, elle attire et attise un feu ardent dans les entrailles de ses proies.



Accrochez-vous bien, car une fois plongé dans ce recueil, vous n'en sortirez pas indemne ! Chaque histoire nous entraîne dans un lieu et un monde différent, peuplée de personnages que la folie guette depuis un coin sombre de leur esprit. Depuis bien longtemps, l'absinthe est réputée pour rendre folle, utilisée par de nombreux artistes au fil des années, l'absinthe est devenue source de curiosité. Entre mythes et réalités, il n'y a qu'un pas à franchir.



Nous aurons la surprise d'y découvrir tout un panel de caractère et de personnages très variés, qui, séduite par cette délicieuse et attrayante fée verte, seront prêt à commettre tout et n'importe quoi du moment qu'ils peuvent ne serait-ce que l'effleurer un bref instant.



Ce recueil de nouvelles joue sur le mythe de la folie lié à l'Absinthe, par différents moyens et différentes formes, nous plongeons dans l'univers torturé de plusieurs protagonistes qui nous livrerons progressivement le commencement de leur folie .. son développement .. et enfin sa fin, si toutefois, il devait y en avoir une .

Le travail dont on fait les auteurs sur la psychologie des personnages est tout simplement fantastique, rien n'est survolé, tout est disséqué pour nous montrer les différents types de folie dans laquelle l'être humain peut plonger.



De mon côté, je n'ai pas aimé toutes les histoires, une question de goût tout simplement, mais il est clairement évident que certaines histoires séduiront ou non le lecteur. Après tout, nous sommes nous aussi capable d'effleurer cette folie, et nous y réagiront chacun à notre façon, alors, comment pensez-vous réagir ? La fée verte saura t'elle vous séduire ?
Lien : https://magicalworldbook.blo..
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Montres enchantées

Chaque nouvelle de ce recueil a fait l'objet d'une chronique sur mon blog dans la catégorie "Livres et Gourmandises".

Pour conclure, j’ai passé d’excellents moments de lecture avec tous les auteurs de ce livre ! Un très beau recueil mêlant l’univers steampunk à des plumes belles et fluides et au son incessant du tic-tac de l’horloge, qui résonne dans les textes grâce aux montres enchantées qui les habitent. Bien qu’avec un thème commun, j’ai trouvé les textes très variés et étonnants. Je recommande vivement ce recueil !
Lien : https://livraisonslitteraire..
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La folie et l'absinthe

Cette chronique ne sera pas aussi longue que d’ordinaire, étant donné que nous ne pouvons pas développer un avis construit pour treize nouvelles différentes au risque de vous perdre.



Soyez toutefois certains qu’en plongeant dans cette anthologie, vous caresserez du bout des doigts les aspérités de l’être humain, révélées pour la plupart par ce breuvage émeraude, tantôt amer, tantôt sucré. Cet alcool qui a fait parler de lui et construit une réputation auprès des artistes. L’absinthe rend-elle fou ? Ou est-ce l’inspiration qu’on lui jalouse au point de la dénigrer ?





Vous rencontrerez treize univers différents, allant de la dystopie, de l’anticipation, à l’horreur et au fantastique. Vous déambulerez dans les couloirs d’un hôpital déroutant, rencontrerez une jeune femme qui ouvre la bouche au soleil, un lieutenant de la gendarmerie prévôtale durant la Première Guerre mondiale, un étrange bonhomme qui se penche devant un réservoir, un pauvre bougre en quête d’une nouvelle vie, une jeune paysanne à la beauté nymphale se plaisant à danser sur la rive… Vous voyagerez à bord d’un étrange vaisseau et dans les tréfonds de l’âme humaine. Vous voguerez entre passé, futur, le possible et l’impossible.



Une série de textes diversifiés aux plumes tout aussi hétéroclites qui titillera la sensibilité de chacun. Amoureux de l’Imaginaire et du décorticage des nuances ronronnant en chacun de nous, vous trouverez forcément votre compte : bien évidemment, toutes les nouvelles sont susceptibles de ne pas être à votre goût, mais toutes ont le potentiel d’être l’élue de votre cœur.





Il suffit d’un personnage plus qu’un autre, d’une intrigue qui vous parle davantage, d’un thème supplémentaire qui titille votre imaginaire, une fin qui constitue l’apothéose de ce que vous attendiez, comme vous surprendre assez pour marquer votre esprit.



Les auteurs et autrices de cette anthologie ont l’air d’affectionner ce sursaut de stupeur final, terminant par un irrémédiable « Oh. » Mais ils peuvent aussi apprécier de ne pas donner de conclusion, justement. De vous laisser là, pantelants, les neurones cogitant sur ce que vous venez de lire… ils entrouvrent une porte derrière laquelle vous trouverez ce que votre propre imagination est capable de produire pour poser le dernier point. Une fin heureuse ? Ou, au contraire, une chute toujours plus vertigineuse ?





Imagination, il y en a. Les auteurs ont su redoubler d’inventivité pour concocter ce breuvage littéraire. L’originalité, la pierre angulaire de Noir d’Absinthe, s’assied une nouvelle fois sur son trône.



Nous sommes suspendus au fil conducteur de tous ces récits : la Fée Verte. Personnifiée, réelle, imaginaire, un fond de verre ou la bouteille pleine, c’est elle qui nous dirige dans les couloirs qu’elle a creusés pour nous, muse de ce collectif d’écrivains talentueux.





À cela s’ajoute une direction soignée, un choix subtil dans l’enchainement des nouvelles. Un mot, une phrase, un thème qui fait écho à l’autre. Le rythme aussi, fond comme forme.



On tombe, on remonte, on respire, on suffoque, on ahane, on s’apaise.



Dans notre rétine, les couleurs changent dès que nous passons le portail d’un nouvel univers, d’une nouvelle histoire, mais un seul éclat reste : l’émeraude.



Les treize auteurs vous proposent un verre.



Bois, et ils te diront quelle folie tu es.
Lien : http://marmiteauxplumes.com/..
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Les Chasseurs de prophéties

J'ai eu la chance d'être sélectionnée pour recevoir ce livre lors de la masse critique Babelio. Je remercie donc Geoffrey Legrand, les éditions du Héron d'argent et Babelio.



L'histoire débute alors que Telmozan truque une vente aux enchères d'esclaves afin de faire baisser le prix pour acheter la belle Sya...



Telmozan s'avère être un maître bien différent que Sya l'avait imaginé. Il a besoin de la jeune femme afin que s'accomplisse la Prophétie des 1000 ans... Car Telmozan est un chasseur de Prophéties...



J'ai beaucoup aimé ma lecture ! La psychologie des personnages m'a prise par surprise.

Nulle baguette magique, la magie n'étant créée que par l'intelligence de Telmozan, aussi roublard qu'attachant.

Sya est une femme fière, éduquée avec un vrai tempérament qui fera tourner son monde en bourrique, et Telmozan le premier !



Nulle romance, ça fait du bien des fois, de la diversité à tous les niveaux et une critique de l'omniscience des religieux. Je n'aurais jamais penser à, et c'est là que c'est agréable de se faire prendre au dépourvu, à cette confrérie de charlatans, offrant leurs services au plus offrant pour que la prophétie, que dis-je, la supercherie, s'accomplisse ! Délicieux !



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La folie et l'absinthe

D'habitude, les recueils de nouvelles ne sont pas mon genre de lecture. J'étais néanmoins curieuse de les découvrir, le thème central étant original.



Il y a plusieurs nouvelles que j'ai adoré, je pense notamment à celle écrite par Morgane Stankiewiez et Audrey Salles qui sont vraiment sorties du lot pour moi. Les autres sont bien aussi, certaines m'ont beaucoup plu, d'autres m'ont moins marqué.



C'était une lecture intéressante.
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La folie et l'absinthe

Ce recueil est une très bonne surprise. En effet, dans les anthologies à multiples plumes, on trouve souvent un ou plusieurs textes de moindre qualité (voire, parfois, médiocres). Ce n'est pas le cas ici : tous les textes sont d'un très bon niveau littéraire, aucun ne fait figure de parent pauvre. Qu'ils soient courts ou longs, aucun n'a à rougir, du premier au dernier.

Bien sûr, en fonction des goûts de chacun, on accroche ou pas au thème ou à l'écriture. Pour ma part, je les ai tous lus, sans en sauter un seul, comme cela m'arrive trop fréquemment dans les recueils.

J'ai retrouvé des plumes connues (Patrice Quélard, Cécile Pommereau, Sarah Buschmann), j'en ai découvert de nouvelles. Une chose est sûre, toutes m'ont donné envie de lire plus de chaque auteur !

Le thème qui donne son titre à l'anthologie est décliné de multiples manières, de la dystopie à l'historique, en passant par le fantastique, le poétique, l'anticipation, le steampunk, le burlesque... Dans certains textes, les catégories se mêlent et s'emmêlent avec brio, pour le plus grand bonheur des lecteurs. La folie de la fée verte nous entraîne dans des univers très différents les uns des autres et pourtant complémentaires. Elle circule du passé (excellentissime Les diables noirs), à des présents étonnants ou des futurs improbables, se jouant chaque fois des risibles humains.

C'est brillant, enivrant, une plongée dans l'onirisme dément de cette absinthe tant décriée. Et on en redemande ! J'ai refermé le recueil à regret.

Je connaissais déjà la maison Noir d'Absinthe, l'excellence de ses publications et sa ligne éditoriale exigeante, grâce à quelques titres en ma possession. Avec La folie et l'absinthe, elle prouve, si besoin était, qu'elle n'a rien à envier aux "grandes" maisons d'édition.
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Nutty Dragons

Il me semble que c’est la première fois que je lis une anthologie signée Nutty Sheep. J’ai lu leurs nouvelles, leurs sorties épisodiques mais pour les recueils collectifs c’est une première. Bon, faut dire aussi que je l’attendais cette sortie !



Les intrigues…

Ah, je ne compte pas vous raconter l’histoire de chaque nouvelle. Je vais laisser planer le mystère. Mais alors, qu’est-ce que je vous veux exactement ? Je vais survoler tout ça, prendre de la hauteur. On connaît tous les dragons. On en a vu dans des films, des séries, lu dans des romans, des mangas, des bandes-dessinées. Il existe énormément de race de dragons. Je vous le dis en tant qu’experte car j’ai lu la Dragonologie qui est une encyclopédie sur les dragons. J’ai pu toucher la peau de certains spécimens et j’en ai appris plus sur leur particularité. Une experte en dragons donc ! Et c’est cette experte en dragons qui vous dit que cette anthologie lui a ouvert les yeux. Les intrigues sont aussi différentes les unes que les autres. Tantôt on suit des dragons intelligents, tantôt une bête qui veut protéger son petit ou encore un animal, ni plus ni moins. Et c’est cette diversité d’histoire qui m’a époustouflé. Je vous explique…



La diversité des genres…

Nutty Dragons regroupe les textes de pas mal d’auteur : 10 au total (je viens de compter). On aurait pu croire qu’on allait tomber dans une routine. Tomber dans de la fantasy à la sauce Tolkien (Qui a oublié le fameux Smaug du Hobbit ?) mais pas du tout ! Et c’est tout simplement magique. On est dans de la SF, puis dans du fantastique et on retrouve la fantasy pour mieux la quitter. J’ai été épatée par cette sélection unique. Les auteurs sont talentueux, leur plume est exquise et je n’ai qu’un mot à dire : Bravo !



Ma nouvelle préférée…

Je suis en train de me rendre compte que ce n’est pas simple de parler d’un recueil collectif… Ha ha ! Comme il y a plusieurs nouvelles, je vais faire un zoom sur ma préférée. Ta Da Da… Roulement de tambour… Ma nouvelle préférée est… Lançons dès à présent la plage de pub ! Ah, non, je rigole. Mettons fin à ce suspense haletant. Je vais vous parler de Immortalis de Christophe Orly. J’ai beaucoup aimé cette intrigue. On est directement en immersion, en pleine bataille. Un combat pour la liberté. On suit la résistance. Et cette cité a une particularité. En plus d’être dans une sorte de dictature, les dragons sont intelligents. Et cohabitent avec les humains. Enfin, cohabitent c’est vite dit. L’action est omniprésente dans cette nouvelle et comme pour tout court récit que l’on aime, j’aurai voulu que ça dure plus longtemps !



Au final, sans trop vous en dire, j’espère vous avoir donné envie de découvrir cette anthologie. Si vous êtes fan des créatures mythiques, les histoires de ces différents dragons valent vraiment le détour !
Lien : https://leshistoiresdameliae..
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Montres enchantées

La mouvance steampunk m'attire, mais à petites doses, car les auteurs tournent malheureusement très vite en rond. J'ai vu fleurir ce genre d'univers comme une mode sur les tables des libraires et j'avoue en avoir vite eu assez. Mais lorsque ce livre est paru, il m'a de suite fait de l’œil. Il s'agit d'un recueil comportant dix-sept nouvelles d'auteurs confirmés comme d'écrivains débutants.



Il faut d'abord souligner la qualité d'ensemble des textes. Que l'on aime ou que l'on aime pas certaines nouvelles, toutes sont globalement bien écrites et originales. Certes, des éléments reviennent souvent, mais leur utilisation dans l'histoire leur donne une originalité qui leur est propre. Les auteurs nous plongent dans des univers à la fois semblables et très différents. C'est cela le charme de ce genre de recueil, naviguer dans des univers à la fois nouveaux et vaguement connus. Un beau voyage en somme !



La suite de la chronique sur le blog !
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La folie et l'absinthe

Lu pendant le Pumpkin Autumn Challenge, j'ai beaucoup apprécié les multiples univers proposés par ce recueil et la manière dont leur thème principal, folie et absinthe, est traité de manière créative et différente. Voici donc 13 nouvelles au goût de la fée verte, par 13 auteurs qui vous emporteront des confins de l'espace à des univers d'anticipation, de contes gothiques à des événements farfelus se déroulant à notre époque. Une jolie manière de découvrir la plume de plusieurs auteurs des éditions Noir d'Absinthe…



Mon avis général sur le recueil

Tout d'abord, je remercie les éditions Noir d'Absinthe pour ce service presse un peu tardif concernant mon Pumpkin Autumn Challenge bien avancé.



Mon choix s'est porté sur ce recueil car au vu du titre, je pensais y trouver des nouvelles steampunk. En effet, la figure de la fée verte et de l'absinthe sont assez présents dans les récits steampunk et surtout dans les costumes de la communauté. Au final, je n'ai trouvé qu'une nouvelle qui s'approchait de l'esthétique steampunk, mais j'ai quand même bien apprécié la lecture de ce recueil dans son ensemble pour plusieurs raisons.



Tout d'abord, comme indiqué en introduction, le thème du recueil a beau être identique pour toutes les nouvelles, il est traité vraiment différemment par les auteurs. Cela donne une multitude d'univers différents très intéressants, mais aussi des récits au style complètement uniques qui varient d'une lecture à une autre.



Le recueil comprend 13 nouvelles de 13 auteurs différents : Céline Chevet, Wilfried Renaut, Émilie Chevallier Moreux, Geoffrey Legrand, Amaryan, Dorian Lake, Arthur-Coriolan Wilmotte, Sarah Buschmann, Patrice Quélard, Audrey Salles, Roland Voegele, Cécile Pommereau, Gillian Brousse. Si j'en connais certains, comme Céline Chevet, j'ai découvert totalement les autres avec une prédilection pour Cécile Pommereau et Dorian Lake (alias Morgane Stankiewiez).



Lire un recueil de nouvelles, c'est donc un bon moyen pour moi de découvrir en format court plusieurs auteurs vers lesquels je n'irais pas forcément au premier abord, par méconnaissance ou manque de publicité. Ici, pas de tromperie sur la marchandise : si tu as apprécié la nouvelle ou le style, cela te donne envie d'aller plus loin. Cela tombe bien : La plupart sont édités chez Noir d'Absinthe !



D'une manière générale, le recueil est bien équilibré au niveau des histoires et assez cohérent. On y trouve des nouvelles très courtes de 3 pages maximum à des plus longues d'environ 12 pages. Idéal pour varier le rythme de lecture, ou si l'on souhaite sauter des nouvelles pour y revenir après.



Mon avis sur chaque nouvelle

JE PLONGE, TU PLONGES, NOUS PLONGEONS, CÉLINE CHEVET

Résumé : Dans un futur pas si éloigné, on réhabilite les criminels dans la société grâce à une procédure d'effacement de leurs souvenirs, au nom du droit à une seconde chance. Ce qui les a poussé à tuer, quand ils ont tué, qui et comment : tout est effacé grâce à une drogue appelée Absinthe et à des techniciens, les plongeurs, qui se connectent physiquement aux criminels pour substituer les souvenirs. Notre héros est un plongeur, rongé par la drogue de l'absinthe, ne vivant que pour ces plongées cauchemardesques dans la tête des meurtriers. Sa rencontre avec un nouveau patient va changer la donne. Léon Gers dit semble avoir tué sa petite-amie par accident. Mais était-ce vraiment un accident ?



Mon avis : Un univers bien glauque avec un personnage principal un peu paumé et aux allures de junkie sans avenir, voilà ce qui nous est proposé dans cette nouvelle. Entre les descriptions des meurtres des tueurs en série, et les différentes plongées du héros pour lequel tout s'embrouille au fur et à mesure, on frissonne de dégoût…et on en redemande ! Céline Chevet a réussit à construire un univers cohérent et ultra-intéressant avec des questions éthiques et sociétales particulièrement justes. J'aurais bien aimé aller plus loin dans l'histoire malgré une fin sans équivoque, car il y a là un terreau pour un roman complet. Une nouvelle d'anticipation aux allures d'un épisode de Black Mirror qui ravira les fans d'horreur et les enquêteurs hors pair.



JUSTE AU CAS OÙ, WILFRIED RENAUT

Résumé : République Tchèque, le petit Stépan a fait un cauchemar et a du mal à se rendormir. Il a rêvé qu'on lui mordait l'orteil dans son sommeil et a peur de rester seul dans le noir. Son grand-père décide de lui raconter une histoire qui a eu lieu à Prague il y a longtemps. L'histoire d'un jeune orphelin sans domicile qui avait intégré une école privée assez riche en faisant de menus travaux pour le directeur. Mais ses camarades fils de riches ne cessaient de le tourmenter et de détruire les endroits où il se réfugiait pour dormir. Quand l'hiver vint, le garçon se réfugia alors dans le cimetière….



Mon avis : Cette nouvelle se présente comme un conte tchèque très gothique avec quelques mots (tchèques ?) pour se mettre dans l'ambiance. Elle explique l'origine de l'absinthe en République Tchèque à sa manière, sur fond de harcèlement scolaire. L'ambiance est assez sombre et l'on visite en même temps la ville de Prague au début du siècle, qui n'est pas vraiment reluisante. J'ai beaucoup apprécié l'atmosphère bien sombre et sordide ainsi que les deux rebondissements associés à chaque récit : ce qui arrive au garçon dans le conte, et ce qui arrive à Stepan et son grand-père une fois l'histoire terminée. Une histoire pour dormir qui vous fera faire de beaux cauchemars…



BRUNE, EMILIE CHEVALLIER MOREUX

Résumé : Brune est une jeune fille libre et insouciante qui aime se promener nue dans la brume tôt le matin quand tous sont endormis. Tous ? Pas sûr. le Faune Lidoire a surpris la jeune fille et ne rêve que de la posséder, mais sans son consentement…



Mon avis : Une histoire ayant lieu dans un univers médiéval fantastique avec un faune fier de son forfait et une jeune fille brisée par un viol. Ici l'absinthe jouera un rôle salvateur et tragique dans une ambiance douce-amère et mélancolique. La plume de Emilie Chevallier Moreux est empreinte d'une délicate poésie malgré le sujet assez grave qu'elle évoque. Bien que très courte, cette nouvelle ne vous laissera pas indifférente.



LES ILLUSIONS DE CYPRIEN EISENBERG, GEOFFREY LEGRAND

Résumé : Cyprien est le cadet d'un grand et riche industriel dans un univers situé au début d'un XXème siècle uchronique. Relégué au rang de paria par son père qui lui reproche la mort de sa mère en couches, il ne vit que pour espérer un jour se faire aimer de son parternel. Mais malgré ses efforts, c'est toujours Ferdinand son frère ainé qui remporte les lauriers. Un jour de beuverie avec son ami débauché Ignace, il goûte à l'absinthe. La folie s'empare alors de lui et les digues de sa frustration se déversent emportant tout sur son passage…



Mon avis : Une industrie qui fonctionne grâce à l'exploitation des créatures magiques, une absinthe à la poudre de fée qui rend fou… Geoffrey a su en quelques pages créer un univers et surtout un personnage principal frustré par manque de reconnaissance et d'amour qui craque sous la pression et l'assistance d'une substance assez dangereuse. Pourtant, une citation d'Oscar Wilde en début de nouvelle mettait bien en garde le lecteur ! le message est clair : in vino veritas, ou plutôt la vérité est dans l'absinthe, comme si la folie était une forme de clarté d'esprit. Elle ferait ressortir nos désirs les plus secrets, les plus sordides et nous montrerait la réalité telle qu'elle est. Une nouvelle à la limite d'un univers steampunk qui exploite les failles de l'humain.



FANTÔMES DE GLACE, AMARYAN

Résumé : Espace, un empathe est envoyé sur la planète Encelade pour réaliser un premier contact avec les possibles formes de vie présentes sur place. le contact est effrayant, puissant, un puit sans fond… mais était-il réel ?



Mon avis : J'avais laissé cette nouvelle pour la lire à la fin, car je ne suis pas très fan de Science-Fiction au sens premier du terme. Et pourtant, Amaryan a su me captiver et me glacer d'effroi. Ici, l'absinthe est sous forme de bulles vertes calmantes que l'empathe prend régulièrement pour stabiliser ses émotions et réaliser une meilleure connexion possible. Mais en aurait-il trop pris ? le contact a-t-il vraiment eu lieu ? L'univers tel que le décrit Amaryan est assez intéressant avec ces êtres formés uniquement dans le but de prendre contact avec des entités sur des planètes à explorer. le contact avec la vie que l'on devine est oppressant, effrayant. On vit la descente aux enfers de l'empathe avec lui sans pouvoir se débattre. C'est un grand constraste avec le début de la nouvelle où l'empathe se prépare en toute quiétude à la descente sur la planète. Une nouvelle qui interroge nos perceptions et une possible vie ailleurs que sur Terre.



LA FÉE DU RÉSERVOIR, DORIAN LAKE (ALIAS MORGANE STANKIEWIEZ)

Résumé : Germain a tendance à tuer les gens. Bon, il ne le fait pas exprès, c'est juste qu'il ne se contrôle pas quand il est en colère. Là, il est engoncé dans une camisole de force dans un fourgon blindé, direction la prison ou l'asile, façon Seigneur des Agneaux. Sauf qu'une petite voix venant du réservoir du véhicule est prête à l'aider. C'est celle de la fée du réservoir. Après tout, Germain n'a rien à perdre. Et qui sait ? Peut-être que la fée est bien roulée…



Mon avis : J'ai adoré cette nouvelle pour plusieurs raisons. Tout d'abord, elle se situe dans une sorte de Paris Steampunk où l'énergie qui alimente la ville provient des fées vertes, créatures magiques enfermées dans des réservoirs, réverbères, usines, pour profiter de leurs pouvoirs magiques. Ensuite, elle propose une galerie de personnages assez formidables : le héros est un voyou appâté par l'argent et les jolies filles qui ne recule devant rien pour mener à bien ses ambitions, malgré une intelligence réduite. Absinthia la fée du réservoir est aussi retorse que jolie. Melchior, le roi de l'industrie et l'emprisonneur de fées est aussi important que ridicule physiquement. Et les poètes, privés de leur muse d'inspiration et n'écrivant plus que des documents utilitaires deviennent de parfaits terroristes pour récupérer leur fée verte. Bref, tout est réuni pour une fronde de libération des fées menée par notre ami Germain. La chute est tout aussi mémorable que l'ensemble de cette histoire. L'ambiance rappelle un peu le Paris des Merveilles de Pierre Pevel, mais en plus voyou et plus canaille. Bref, une nouvelle qui ravira les fans de steampunk autant que des anti-héros.



LE MANQUE-TOUJOURS ARTHUR-CORIOLAN WILMOTTE

Résumé : Dans une pièce, enfermé à double-tour, un personnage soliloque avec une personne absente. L'absinthe l'a rendu fou, paranoïaque et triste.



Mon avis : Avec Brune, il s'agit d'une des nouvelles les plus courtes du recueil : elle fait trois pages. le lecteur est plongé dans les réflexions d'un accro à l'absinthe suite à une déception (amoureuse ?). Au fil du temps, par manque d'argent, le personnage tombe dans un état de manque et exorcise ses démons en parlant à une personne absente ou à lui-même. le texte est fort, l'addiction puissante, la folie présente. On ne ressort pas indemne de cette lecture très concise qui fait réfléchir sur l'addiction en général.



L’absente, Sarah Buschmann



Résumé : Clara est dans un hôpital psychiatrique géré par des robots pour cause de troubles suicidaires. Elle se sent en décalé avec les autres qui sont ultra-connectés et recherche le contact humain, apparemment absent depuis un moment dans cet univers. Comme elle ressasse en permanence les souvenirs d’un passé peu glorieux, elle accepte de suivre un nouveau traitement à base d’Artemisia Absinthium. Si au début elle va un peu mieux, elle va devenir peu à peu paranoïaque vis à vis de l’établissement. Ou peut-être que ses peurs seraient fondées ?



Mon avis : Traiter du thème de la folie avec pour décor l’hôpital psychiatrique, c’est facile. Pourtant Sarah Buschmann a su innover en appuyant sur le côté froid de l’hôpital, renforcé par l’absence de personnel soignant humain, l’établissement étant totalement robotisé. Les patients le sont un peu également avec une sorte d’implant qui leur permet de recevoir des données directement au cerveau… sauf si ce sont des hallucinations, bien sûr. La nouvelle mélange deux temporalités : celle de Clara dans l’hôpital suivant son traitement et celle de Clara avant l’hôpital et les raisons qui l’ont conduite à venir. Le sujet de la dépression avec ses différentes phases est également abordé de manière sérieuse , en dehors de la paranoïa, ce qui est assez rare en littérature. L’absinthe comme traitement médical qui mène à la folie était une innovation assez intéressante. La chute est totalement inattendue et m’a laissée pantoise. Bref, une nouvelle qui m’a laissée une forte impression et m’a donné envie de découvrir la plume de Sarah Buschmann.



Les diables noirs, Patrice Quélard



Résumé : Gérardmer, Vosges, 1915, le lieutenant Tavernier, ancien soldat devenu gendarme surprend le reste d’un bataillon de chasseurs à pied qui a établi son camp dans une cabane au fond de bois enneigés. Il enquête sur des massacres d’allemands dans les tranchées, retrouvés à moitié dévorés. L’homme passe la nuit avec le bataillon à compter les morts et à boire un alcool très fort qui lui fait voir des choses surréalistes. Au petit matin, il est retrouvé au petit matin dans la neige avec des souvenirs confus sur ce qui a eu lieu la veille… A-t-il rêvé cette soirée ?



Mon avis : Dans cette nouvelle fantastique avec fond historique, l’auteur nous fait réfléchir sur la guerre, son absurdité, ses conséquences pour les soldats. Tavernier a été réformé suite à une blessure et vit sous drogues pour calmer sa douleur. Aussi après sa nuit étrange avec le bataillon, entre l’alcool et la drogue, personne ne le croira quand il racontera ce qu’il s’est passé. Et après-tout, a-t-il vraiment vu une louve-garou ou était-ce les effets de l’absinthe ? Même le lecteur est dans le doute, ce qui rend très inquiétante cette nouvelle. La chute concernant les « soins » apportés aux victimes de guerre et aux aliénés fait carrément froid dans le dos. Une nouvelle située entre l’historique et le fantastique qui ne vous laissera pas indifférente.



Manuel d’anthropologie botanique, Audrey Salles



Résumé : De nos jours, une jeune étudiante sent pousser une plante dans son ventre. Sur son palais des feuilles d’absinthe émergent. Après avoir vu un médecin qui a évoqué un parasite, elle décide de garder la plante comme un secret. Mais en entamant une relation amoureuse avec un certain V., elle va devenir malgré elle le centre de l’attention d’une secte organisée par son amoureux autour de la consommation d’absinthe.



Mon avis : Une histoire qui me rappelle une autre nouvelle lue dans le recueil Elle est le vent Furieux, aux éditions Flammarion. On part d’un fait fantastique pour terminer sur un avertissement associé au monde des sectes, mais aussi à un clin d’oeil sur l’absurdité des arguments contre l’avortement. Si la plante pousse comme un foetus, sa destruction serait associée au meurtre un être vivant. Il se trouve que la plante en question est de l’absinthe aux effets euphorisants et aussi dévastatrice qu’une drogue. Mais visiblement, cela n’a pas d’importance pour la société dans laquelle vit l’héroïne. Au fur et à mesure de l’histoire, on accompagne l’héroïne dans la croissance de sa plante, la construction de la secte, et ce qui en découle en se demandant comment tout ceci va se terminer. La fin est pleine d’absurdité mais très cohérente avec l’univers. Je n’ai pu qu’admirer le détachement avec lequel l’héroïne vit tout cette expérience. Je serais personnellement devenu folle.



Mathilde mon absinthe, Roland Voegele



Résumé : Un poète accro à l’absinthe narre ses pérégrinations entre réalité et fantasme, auprès de sa douce Mathilde. Mais Mathilde est-elle réelle ou plutôt ressemble-t-elle à l’image alcoolisée qu’il s’en fait ?



Mon avis : C’est la nouvelle que j’ai le moins appréciée dans le recueil, car je n’en ai pas bien compris la chute. Néanmoins, le style de l’auteur est assez délicat, avec un vocabulaire très poétique et halluciné, rendant totalement crédible le personnage de sa nouvelle. Le poète est comparable à un opiomane qui cherche sa dose en compagnie d’une prostituée. Mais il ne semble pas se rendre compte de l’absence de beauté de toute la situation tellement il est imbibé. Une nouvelle qui décrit parfaitement les dangers de l’addiction : souvenirs confus, réalité illusoire, mais pas l’état de manque. La chute n’en sera que plus brutale.



Elisabeth, Cécile Pommereau



Résumé : A notre époque, Laurent est accro à l’absinthe et se laisse complètement dépasser dans son addiction. La seule chose qui le sauve de la déchéance : Elisabeth, la fée de l’absinthe, qu’il est le seul à voir. Elisabeth l’asticote jour et nuit pour qu’il arrête de boire et reprenne une vie normale… jusqu’au jour où elle disparaît…



Mon avis : J’ai pris grand plaisir à lire cette nouvelle qui m’a fait beaucoup rire, malgré le tragique de la situation. Les dialogues entre Laurent et Elisabeth sont succulents et l’on sent le désir sincère de la fée aux allures revêches d’aider l’humain qui la voie, même si cela signifie disparaître. La fin un peu coquine ravira certains. Une nouvelle sur la métaphore de notre bonne conscience qui nous pousse à sortir de nos mauvaises habitudes. Un vrai coup de coeur.



Please stand by, Gillian Brousse



Résumé : Un écrivain en mal de sensations fortes et dégoûté du monde qui l’entoure décide de réaliser un projet fou, accompagné d’une serveuse enceinte.



Mon avis : Cette nouvelle m’a fortement faite penser au film Fight Club. Le personnage principal interpelle le lecteur sur son quotidien affligeant, le manque d’intérêt pour ce monde qui semble si pourri. Si le monologue est long, et ponctué de temps en temps par un décompte de la serveuse, la fin est choc et inatendue. Une réflexion sur la vie, la folie avec l’absinthe en second plan, c’est parfait pour terminer ce recueil qui avait exploré de toutes les manières possibles le sujet. Même si ce n’est pas ma nouvelle préférée du roman, son final m’a complètement abasourdie.



En conclusion : La folie et l’absinthe est un recueil de nouvelles aux histoires savamment dosées telles des doses de sucre préparées à accueillir l’alcool vert. Il explore divers univers, vous fera découvrir différents auteurs et surtout vous emmènera explorer plusieurs degrés de folie causés par la fée verte. Un voyage au cœur de l’horreur, de l’angoisse ou de l’humour qui ne vous laissera pas indifférent.
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Montres enchantées

Je suis une grande fan de nouvelles et novellas pour l'intensité indispensable au développement très rapide des univers présentés et pour ce côté "instant T" d'une vie, monde ; ce sont des peintures concentrées et hautes en couleurs. Et j'adore d'autant plus les anthologies pour cette possibilité de sauter d'univers en univers très différents, façon sauts en hyper-espace, sorte de "tardis" virtuels.

Cette anthologie-ci offre des nouvelles de très bonne qualité ; j'ai adoré quasiment la totalité et toutes aimées. Originales et plusieurs seraient géniales en roman. Quelques-unes ont d'ailleurs été romancées mais il y en a d'autres. Mais merci à l'anthologiste et aux auteurs pour ces voyages qui m'ont touchée à chaque fois, fait frémir et émerveillée à d'autres.
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La folie et l'absinthe

Le livre en main, on apprécie la qualité du bébé et la classe interdimensionnelle de la couv’.



Noir d'Absinthe, c’est du sérieux.



Au détour des images que les auteurs dépeignent, leur ton, leur langue, j’ai envie de m’enfouir sous terre pour ne pas être dérangé dans ma lecture.



Chacun sa vision, de la langue, du sujet. Chacun son traitement, même si des thèmes et des situations se font échos.



Je ne veux pas trop détailler la sève de ces textes, j’ai quelques coups de cœur avérés, sans pour autant rejeter les autres, qui m’auront juste moins parlé :



Juste au cas où – Wil Fried Renaut.

Grosse baffe dans la mouille, la maitrise de l’ambiance est là et sa version de la fée verte est géniale, tout simplement, pas d’autres mots.

Ah si : Classe. Sombre. Truculent (parce qu’on à jamais assez l’occasion de le placer, celui-là, surtout dans son sens premier : terrible, farouche, féroce.)



Brune - Émilie Chevallier Moreux Auteur.

Saisissant conte où une langue lumineuse dépeint un monde qui l’est beaucoup moins. Une fable amère et adulte.

Merci.



La fée du réservoir – Dorian Lake.

Un Paris Steampunk nimbé de vapeurs d’absinthe, le pari de distiller une histoire de bas fond peuplée de bas du front très humains qui s’opposent à ceux qui leur font courber l’échine. Et un peu d’absurde MontyPhytonesque à mon goût. C’est ma came.



L’Absente – Sarah Buschmann.

La chute qui fait mal autant que le texte vous rend tout moite et mal à l’aise. Une ambiance oppressante à la K.dick. Waouh.



Les Diables noirs – Patrice Quélard.

Trop bon, l’auteur entremêle histoire et Histoire avec une merveilleuse gouaille d’époque. La scène clé, la chute, est ciselée comme un oignon qui fait même pas pleurer, sauf de frustration de n’avoir jamais su écrire quelque chose d’aussi bien mené.

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La folie et l'absinthe

La Folie et L’Absinthe est un recueil de nouvelles dont le titre et le thème vont très bien avec la maison d’édition qui en est à l’origine : Noir d’Absinthe.



Avant de plonger dedans, je me dois de faire une petite mise en garde : ce livre est pour les lecteurs avertis. Les sujets abordés ainsi que les tournures prises par les histoires peuvent être dérangeants et trop durs pour certains lecteurs. Sexe, meurtre, viols sont évoqués, parfois avec peu de filtres.



*



Dans ce recueil, nous retrouvons treize nouvelles (je me demande si ce chiffre est le fruit du hasard…) écrites par treize auteurs différents. Je ne vais pas faire un résumé ou une analyse de chacune d’entre elles, mais toutes sont bien dans le thème et exploitent tant la folie que l’absinthe, de manières différentes, ce qui fait que nous nous plongeons à chaque fois dans des univers variés.

Les personnages eux aussi, n’ont pas grand chose en commun. Hommes ou femmes, leurs histoires, passé et qualité de vie, tout comme leur rapport à l’absinthe, changent d’une nouvelle à l’autre.



*



Les auteurs révèlent chacun leur plume, ce qu’ils sont capable d’écrire, au travers de textes plus ou moins longs (la nouvelle la plus courte fait trois pages). Certains récits semblent être candides, innocents, jusqu’à ce qu’ils prennent un tournant plus sombre, se fondant parfaitement dans le thème du recueil. D’autres sont directement dans le vif du sujet, avec des passages très durs ou une ambiance malsaine qui flotte tout au long de l’histoire.

Chaque plume est différente, apporte une atmosphère nouvelle au recueil et cela permet de découvrir une large palette des auteurs de cette maison d’édition, et les univers présents pourront certainement séduire ceux qui sont fan du genre.



*



Dans chacune des nouvelles, l’absinthe est présente. Parfois ce sont ses feuilles qui sont mises en avant, d’autres fois, on assiste à la création du fameux breuvage. Il arrive qu’elle soit détournée, comme dans la première nouvelle. Cependant, quoiqu’il arrive, on voit toujours ses effets ravageurs, plongeant les protagonistes ou leurs proches dans la folie ou dans des hallucinations étranges mais potentiellement libératrices.



*



De mon côté, cette lecture a été assez particulière, parfois dérangeante, et je pense devoir admettre que ce n’était pas forcément une lecture pour moi. Cependant, certaines nouvelles m’ont marquées plus que d’autres.

Pour Brune, d’Emilie Chevalier Moreux, par moments j’ai presque eu l’impression de lire une histoire extraite d’un récit mythologique. Si la plume de l’autrice est très poétique, légère, celle-ci ne tombe pas dans le voyeurisme et toute l’horreur du viol et de ses conséquences sont présentes.

Manuel d’antropologie botanique, d’Audrey Salles, est très certainement ma nouvelle préférée. Dans l’estomac de l’héroïne pousse une plante, et, très vite elle devient idolâtrée par des amateurs d’absinthe. Si sa passivité ne la pousse pas à agir -on dirait qu’elle est aussi active dans l’histoire que nous, lecteurs-, l’on peut tout de même voir les problèmes que son manque d’initiative entraînent.

Enfin, Elisabeth, de Cécile Pommereau est plus légère, pleine d’humour. On y suit Laurent, en compagnie -plutôt déplaisante- d’une fée qui lui est apparue en même temps que son alcoolisme. Réelle ou fruit de sa folie ?



*



Je conclurai simplement en disant que La Folie et l’Absinthe est un recueil qui tient ses promesses, et que les nouvelles, bien variées trouveront certainement des lecteurs qui pourront les apprécier à leur juste valeur.



*



La Folie et l’Absinthe

Editions Noir d’Absinthe

Publication 2019

260 pages



Aimez-vous les recueils de nouvelles ? Seriez-vous tenté par celui ci ?



A très bientôt pour un nouvel article !

Brybry’
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Montres enchantées

Un recueil vraiment intéressant.



J’aime bien les nouvelles et les anthologies. Ici le thème est original et je suis contente de découvrir de nouvelles plumes et de voir comment elles ont traité le thème des montres enchantées. Dans l’ensemble, j’ai apprécié ce recueil même si j’ai été marqué par certaines nouvelles alors que je pense être passé un peu à côté d’autres. Voici mon avis rapide sur chacune des 17 nouvelles de l’anthologie.



Et depuis, je compte les heures de Geoffrey Legrand

C’est une nouvelle bien menée entre passé et présent. Le thème est bien visible et le traitement original. Les thèmes principaux, vengeance, honneur, sont traités avec justesse le tout dans un Londres Steampunk où l’auteur n’en fait pas trop ni trop peu. Une nouvelle pas mal du tout.



Comment meurent les fantômes de Sophie Dabat

L’univers steampunk développé par Sophie Dabat est vraiment intéressant entre 19è et 21è siècle. Cette nouvelle est touchante et sensible, sur une jeune fille qui ne se voit aucun avenir, qui n’a pas reçu l’affection de ses parents qui ont fait le deuil de leurs autres enfants d’une façon assez singulière. La lecture m’a plongé dans une mélancolie et le style de l’auteur s’est accordé à cette impression.



Le Toquant de Clémence Godefroy

On découvre ce qu’est le Toquant, les doutes et les peines de Lucien. Cette nouvelle est très bien écrite dans un univers bien posé. Cependant, je n’ai pas été transcendé par l’histoire. J’espère que j’apprécierai plus le roman de Clémence Godefroy qui fait suite, qui m’attend dans ma PAL.



Allergène de Hélène Duc

Je n’ai pas vraiment apprécié cette nouvelle qui pour moi fait intervenir trop de références littéraires sans vraiment de lien les unes avec les autres.



Tourbillon au Trois Ponts d’Or de Fabien Clavel

Une pointe de fantastique, une autre de steampunk et une grosse touche d’enquête policière, héritière des Sherlock/Poirot/Carnacki. C’était pas mal du tout, j’ai beaucoup apprécié cette nouvelle et j’ai bien accroché au duo et à leur façon de déduire ce qu’il s’est passé dans cette chambre. Dommage que ça soit si court d’ailleurs ^^



The Pink Tea Time Club de Cécile Guillot

Lottie est une jeune fille un peu écervelée alors que Vivian est beaucoup plus mature et présent plus de sang froid. Le lecture découvre la création du Pink Tal Time Club et des différents modes côtoyant le notre. Le récit est frais mais assez court. J’aurai l’occasion de lire le roman de Cécile qui suit cette nouvelle.



Je reviendrai de Laurent Pendarias

Malheureusement, je n’ai pas trop accroché à cette nouvelle. Pourtant, il y a des éléments intéressants, de bonnes idées et la chute est bien trouvée. Mais j’ai manqué de développement pour vraiment tout saisir.



Le club des érudits hallucinés de Marie Lucie Bougon

Une nouvelle à laquelle j’ai bien accroché, le lecteur découvre un peu de chaque membre du club dont fait par exemple partie un certain Gustave qui a créé qui a créé une tout d’expérimentation en plein Paris. L’écriture et le style m’ont beaucoup plu, ça sonne juste.



When Time drives you insane de Lucie G. Matteoldi

Cette nouvelle se démarque vraiment du reste des nouvelles dans sa construction, sa structure déroutante. Le style utilisé est exigeant. Son étrangeté marquera les esprits. Elle est très originale, déroutante, travaillée. Une variation sur le mythe d’Orphée et Eurydice.



Derrière les engrenages de Marie Angel

J’ai beaucoup aimé le développement de cette nouvelle, où l’on comprend doucement où l’autrice veut en venir, où on découvre la ville, son fonctionnement. J’ai surtout apprécié la chute.



Pacte mécanique de Esther Brassac

Une nouvelle courte qui m’a beaucoup plu, j’ai aimé l’écriture d’Esther Brassac et l’histoire si triste de Claytorn et de Glasgow. L’ambiance de cette nouvelle est une bonne surprise.



La mécamonstruosité de Monsieur Helpiquet de Adeline Tosello

Cette nouvelle est assez riche en détails, très imagées. On arrive facilement à détester M. Helpiquet, qui se semble accorder d’importance qu’à lui-même. L’univers est intéressant avec les lubricompiosteurs, une petite dénonciation de la sur-consommation et de la difficulté de traiter les déchets. On a une galerie hétéroclite de personnages dans la cabine. Il y a beaucoup d’imagination dans cette nouvelle.



L’agonie des aiguilles de Marine Sivan

J’ai bien aimé cette nouvelle, une sorte d’enquête. C’est un mélange des genres comme la nouvelle de Fabien Clavel, Steampunk, historique, polar, intrigue politique. Très complète et très sympa à découvrir.



Da Svidaniya Rossiia ! de Marianne Stern

C’est toujours un plaisir de lire une nouvelle de Marianne Stern. C’est bien écrit, fluide. J’ai apprécié le côté historique de la nouvelle, comme souvent dans les écris de cette autrice. Ici, le lecteur retrouve la Russie, Anastasia, la triste fin des Tsars. J’ai apprécié l’usage du thème de la montre dans cette nouvelle.



Au fil du temps de Claire Stassin

Une histoire d’immortalité, de temps. La montre créé le temps jusqu’à ce que tout s’effondre. C’est très bien écrit, poétique. Mais j’avoue ne pas avoir vraiment bien compris la chute…



Le cimetière des heures perdues de Pascaline Nolot

J’ai beaucoup apprécié cette nouvelle construite en plusieurs phases, la naïveté du jeune homme, la détermination d’Isobel. Il est intéressant de découvrir ce qu’il se passe à Édimbourg.



Malvina Moonlore de Vincent Tassy

L’écriture de Vincent Tassy est très prenante. L’histoire est originale autant que le personnage d’Edgar. L’ambiance est étrange et beaucoup de questions se posent sur l’intérêt d’Edgar pour cette poupée horloge. La fin est particulièrement bien trouvée.



Ce recueil présente donc, pour moi, beaucoup de nouvelles qui m’ont vraiment marqué, même s’il est vrai qu’il en a quelques unes sur 17 que ne n’ai pas vraiment comprise ou dont le traitement du thème m’a moins emballée. En tout cas, il y a beaucoup de steampunk, d’univers inventifs et de personnages singuliers. Il est amusant de voir comment le thème des montres enchantées a été traité, comment la montre est indissociable du temps mais aussi des automates.
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