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Citations de Georg Büchner (60)


LE JUIF : Vous le prenez ou vous ne le prenez pas ?
WOYZECK : Le couteau, combien il coûte ?
LE JUIF : Complet, bien droit. Vous voulez vous couper le cou avec, c'est ça ? Je vous le fais aussi bon marché qu'à un autre, vous avez droit à une mort bon marché, mais quand même pas gratis. Alors ? Vous aurez une mort économique.

Tableau 20.
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LE CAPITAINE : Doucement Woyzeck, doucement ; une chose après l'autre. Tu me donne le vertige. Qu'est-ce que je vais faire des dix minutes que tu as gagnées en finissant trop tôt ? Woyzeck, penses-y, tu as encore bien trente ans à vivre, trente ans à vivre, trente ans ! Ça fait trois cent soixante mois, et des jours, et des heures, et des minutes ! Qu'est-ce que tu veux faire de cette énorme masse de temps ? Il faut la répartir, Woyzeck. [...] Je suis très inquiet pour le monde quand je pense à l'éternité. Les occupations, Woyzeck, les occupations ! Mais éternel, ça veut dire éternel, éternel, tu saisis ? tandis que maintenant, justement ce n'est pas éternel et c'est un instant, oui, un instant Woyzeck, ça me fait frissonner quand je pense que le monde tourne en un jour, quel gaspillage de temps, où ça nous mène ? Woyzeck, je ne peux plus voir une roue de moulin, ça me déprime.

WOYZECK, Tableau 9.
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LE DOCTEUR : Woyzeck, l'homme est libre, en l'homme l'individualité se transfigure en liberté.

Tableau 11.
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LE CAPITAINE : Un honnête homme est reconnaissant et aime sa vie, un honnête homme n'a pas de courage, une crapule en a, du courage ! Je suis allé à la guerre seulement pour me fortifier dans mon amour de la vie... mais de là au courage, comment peut-on avoir une pareille idée, grotesque ! grotesque !

Tableau 12.
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UN VIEIL HOMME (il chante) : En ce bas monde rien ne dure
Tous un jour nous devons mourir
C'est une vérité bien dure !

Tableau 3.
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WOYZECK : Il faut qu'un homme travaille pour pouvoir manger. Le monde est fou ! Le monde est beau !

Tableau 3.
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WOYZECK : La vertu ! Je ne sais pas encore ce que c'est. Voyez-vous, nous les petites gens, on n'a pas de vertu, c'est la nature qui nous pousse, mais si j'étais un monsieur avec un chapeau, une montre, une redingote, si j'avais appris à bien parler, alors j'aimerais bien être vertueux. Mais je suis un pauvre diable.

Tableau 9.
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MARGRETH : Vos yeux sont encore tout brillants.
MARIE : Et alors ? Portez vos yeux chez le Juif pour qu'il les astique, peut-être qu'ils brilleraient encore et qu'on pourrait les vendre pour deux boutons.
MARGRETH : Quoi ? Qu'est-ce que vous... Madame la pucelle, moi, je suis une honnête femme, mais vous, vos yeux passeraient à travers sept culottes de peau.
MARIE : Charogne !

Tableau 2.
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WOYZECK : Pauvres gens que nous sommes. Voyez-vous, mon capitaine, l'argent, toujours l'argent. Celui qui n'a pas d'argent, qu'il essaie un peu de s'en remettre à la morale en ce monde. On est aussi de chair et de sang. Nous autres, on est malheureux dans ce monde et dans l'autre, je crois que si on allait au ciel on devrait aider à fabriquer le tonnerre.

Tableau 9.
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Georg Büchner
Chaque homme est un abîme. On a le vertige quand on se penche dessus.
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VALÉRIO : Ô Ciel, la procréation est plus aisée que l'éducation.

Acte I, Scène 3.
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La Révolution, comme Saturne, dévore ses propres enfants.
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Woyzeck :
Pauvres gens que nous sommes ... Voyez-vous, mon capitaine, l'argent ... l'argent ! Celui qui n'a pas d'argent ... Allez donc mettre un enfant au monde avec de la morale ! On est tout de même de chair et de sang. Nous autres, on a beau faire, on est malheureux dans ce monde-ci et dans l'autre. Je crois que si on allait au ciel, il faudrait encore qu'on aide à faire le tonnerre !
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Le peuple est comme un enfant, il a besoin de tout briser pour voir ce qu'il y a à l'intérieur
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J'aurais honte d'arborer pendant trente ans, entre ciel et terre, la même physionomie morale rien que pour la misérable satisfaction de trouver les autres pires que moi.
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De quoi j'ai rêvé, cette nuit ? C'était pas d'un couteau... ?
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Cet homme ! Tellement dérangé...
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Mais il a été dit : "Homme, soit naturel. Tu as été créé poussière, sable et pourriture. Homme, peux-tu être plus que poussière, sable et pourriture ?"
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lettre à sa famille du 5 avril 1833
On reproche aux jeunes gens d'user de la violence. Mais ne sommes-nous pas dans un état de violence perpétuelle ? Parce que nous sommes nés et que nous avons grandi dans un cachot, nous ne remarquons plus la fosse où nous sommes, avec des fers aux pieds, et un bâillon sur la bouche. Qu'appelez-vous donc légalité ? Une loi qui fait de la grande masse des citoyens un bétail bon pour la corvée afin de satisfaire les besoins artificiels d'une minorité insignifiante et corrompue ?
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CATON d' UTIQUE
Toute époque peut nous fournir l'exemple de tels hommes, pourtant tous furent soumis de tous temps aux jugements les plus divers. La cause en est que chaque époque applique sa propre mesure aux héros du présent et du passé, qu'elle ne juge pas selon la valeur intrinsèque de ces hommes, mais qu'au contraire la conception et le jugement qu'elle se fait d'eux sont constamment déterminés et différenciés par le niveau auquel elle-même se trouve.
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