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3.86/5 (sur 58 notes)

Nationalité : Hongrie
Né(e) à : Budapest (Autriche-Hongrie) , le 13/04/1885
Mort(e) à : Paris , le 04/06/1971
Biographie :

Georg Lukács ou György Lukács est un philosophe marxiste et un sociologue de la littérature hongrois d'expression allemande.
György Lukács naît dans une famille de la bourgeoisie juive de Budapest. Il fait des études de philosophie en Allemagne et obtient son doctorat ès lettres en 1906. Il devient l'assistant de Max Weber.

En 1917, il se convertit au marxisme et rentre au Parti communiste. Il participe au soulèvement communiste hongrois de 1919 (dirigé par Béla Kun, dont il est commissaire à l'Instruction).
C'est de cette expérience pratique de la révolution qu'il tirera son œuvre majeure "Histoire et conscience de classe" , publiée à Berlin en 1923. Après l'échec de ce soulèvement, il s'exile en Autriche, puis à Berlin, et enfin à Moscou à partir de 1933 où il sera contraint par la bureaucratie stalinienne de renier ses thèses par trop contraires avec cette forme de la domination.
. Il revient en Hongrie en 1945, et devient député et professeur de philosophie. Il est ministre de la Culture dans le gouvernement d'Imre Nagy en 1956. Après la répression de l'Insurrection de Budapest, il est exilé en Roumanie, mais peut revenir en Hongrie en 1957. Il se consacre alors aux questions d'esthétique et de théorie littéraire.

Lukács est le précurseur des études sociologiques sur la littérature romanesque. Il a su adopter une perspective qui replace l'œuvre d'art dans son contexte social et historique qu'il s'efforce de reconstituer et d'analyser. Il fut également un farouche défenseur du réalisme en littérature, répudiant notamment le modernisme incarné par des auteurs tels que Kafka, Joyce ou Beckett. Cette partie de son oeuvre trouve des prolongements dans celle du sociologue Wolf Lepenies.

Il s'est rendu célèbre par son œuvre majeure : Histoire et conscience de classe (Berlin, 1923), qui fait un concept historique de la théorie de la réification (appelée « fétichisme de la marchandise » dans Le Capital de Marx). Il a inspiré un certain nombre d'intellectuels marxistes du XXe siècle tels que Guy Debord ou Lucien Goldmann. Ce dernier a même avancé que le célèbre essai de Martin Heidegger, Être et temps, est à comprendre en partie comme une réponse à l'ouvrage de Lukács.

Il a été lauréat du Goethe-Preis décerné par la ville de Francfort-sur-le-Main en 1970.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
La pauvreté en esprit n’est qu’une condition préalable, simplement un premier stade de la véritable conduite de vie ; le Sermon sur la montagne promet la béatitude, mais pour Fichte, c’est la vie même qui s’appelle « vie bienheureuse ». La pauvreté en esprit, c’est se libérer de son propre conditionnement psychologique, afin de se livrer à sa nécessite propre, métaphysique et métapsychique, la plus profonde. Renoncer à soi, afin de réaliser par-là l’œuvre qui, de mon point de vue, ne m’appartient que fortuitement, mais par laquelle je deviens nécessaire à moi-même.
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Avant tout, l'ouvrier ne peut prendre conscience de son être social que s'il prend conscience de lui-même comme marchandise
(...)Le caractère spécifique du travail comme marchandise, qui sans cette conscience est un moteur inconnu de l'évolution économique, s'objective lui-même par cette conscience. Mais en se manifestant, l'objectivité spéciale de cette sorte de marchandise, qui, sous une enveloppe réifiée, est une relation entre hommes, sous une croûte quantitative, un noyau qualitatif vivant, permet de dévoiler le caractère fétichiste DE TOUTE MARCHANDISE, caractère fondé sur la force de travail comme marchandise.
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La renommée mondiale de Tolstoï, sa grande importance et son actualité pour le mouvement ouvrier russe dans la période d'avant et d'après la révolution de 1905 ont eu pour conséquence que presque tous les théoriciens connus de la IIe Internationale ont dû, de manière plus ou moins détaillée, se confronter à cet auteur.
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C'est ainsi que nous devons vivre : notre vie est sans valeur, sans signification, et nous serions prêts à chaque instant à la consacrer à la mort, nous attendons même à chaque instant simplement l'autorisation de la rejeter. Et pourtant, nous devons vivre, intensément, vivre de toutes nos forces et de tous nos sens. Car nous ne sommes qu'un récipient, mais le seul récipient de l'apparition de l'esprit ; ce n'est qu'en nous que peut être versé le vin de la révélation, ce n'est qu'en nous, à travers nous, que sa vraie révélation peut advenir que sa transsubstantiation peut avoir lieu. Nous n'avons donc aucun droit de nous dérober.

(P44)
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Le temps est tout, l'homme n'est plus rien ; il est tout au plus la carcasse du temps. Il n'y est plus question de la qualité. La quantité seule décide de tout : heure par heure, journée par journée. Le temps perd ainsi son caractère qualitatif, changeant, fluide : il se fige en un continuum exactement délimité, quantitativement mesurable, en un espace.
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Le caractère non-scientifique de cette méthode apparemment si scientifique réside donc en ceci qu'elle ne s'aperçoit pas du caractère historique des faits qui lui servent de base et néglige ce caractère historique.
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La bonté est le devoir et la vertu d’une caste plus haute que la mienne.
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Le roi Midas errait, fatigué, parmi les tristes cyprès, et n’attendait plus rien de la vie, quand il rencontra de nouveau une jeune fille. Ses cheveux étaient noirs et son regard triste et malmené par la dure vie ; sa démarche était lasse, ses yeux brûlaient de tristes feux et les souffrances passées sonnaient dans ses paroles brillantes. Ils se rapprochèrent vivement l’un de l’autre, bien qu’ils soient las tous les deux. Chacun se hâtait seul et voulait passer près de l’autre, pourtant la longue solitude leur déchirait l’âme, et tout en eux désirait la caresse de paroles compréhensives. […] Et le roi Midas parla très longtemps, et la fille trouvait, dans sa propre vie, des récits semblables à ce qu’il avait vécu. Et lorsque le roi Midas parla du chemin, et lui dit pourquoi il avait suivi justement celui-là, et d’où il venait et où menait le chemin, et où il ne fallait pas s’arrêter et qu’est-ce qui obligeait pourtant à s’arrêter, alors la fille parla aussi de son propre chemin, et sur le sien aussi, il y avait des endroits où il ne fallait pas s’arrêter. Et chacun des chemins leur donnait l’impression que c’était seulement maintenant qu’il menait vers de belles haltes. Ils sentaient que le chemin d’aucun d’eux ne menait nulle part et qu’ils devaient tous deux diriger leurs pas ailleurs, sur un chemin qu’ils n’avaient fréquenté ni l’un ni l’autre.
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Quand la bonté apparaît en nous, c’est que le paradis est devenu réalité et que la divinité s’est éveillée en nous.
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Le Prince Mychkine et Aliocha sont bons ; qu’est-ce que cela signifie ? Je ne peux pas le dire autrement : leur savoir est devenu action, leur pensée a quitté la connaissance purement discursive, leur considération de l’homme est devenue une intuition intellectuelle : ce sont des gnostiques de l’action.
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